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 Le Palais Sélam

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Lady Sparrow
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MessageSujet: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 24 Fév - 0:47

.

Le Palais Sélam Palais10


Le Palais Selam, dans l'empire des Orientalis..
Au pouvoir du Sultan Suliman,
pour l'instant..


Dernière édition par Lady Sparrow le Ven 16 Mai - 9:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 24 Fév - 0:54

( avant, dans le désert As-Afar )

- 6 - Le grand vizir..

Jeremy Soule: Guild War...

Pour la première fois depuis qu’elle était montée sur un navire, Jesse avait le mal de mer, même si elle n’était pas sur un navire, mais sur le dos de l’une de ces fichues bestioles ! Quelle galère ! forcée de s’assoir en tailleur, elle avait les muscles de ses jambes tout ankylosés. Elle aurait donné cher pour pouvoir être comme ces guerriers à dos de cheval, là au moins, elle retrouverait quelque chose qu’elle connaissait. Ce qui lui fit soudain songer à Tornade… S’était-il lui aussi retrouvé de l’autre côté du miroir ? puisque c’est ainsi qu’elle voyait les choses dorénavant, pour autant qu’elle n’aurait pas d’autres explications.. Projetée dans un monde qui lui rappelait celui qu’elle avait déjà connu mais sans avoir fait de voyage, ou alors si bref qu’elle n’avait pas eu le temps de réaliser.

Oui mais les autres et lui ?..qu’était-il devenu ? Jesse se souvint de cette dernière vision du guerrier affrontant une armée entière… La pirate ferma les yeux, ces images devenant trop douloureuses, se refusant à songer ne serait-ce qu’un seul instant qu’il n’ait pas eu lui aussi de seconde chance.. Ce qui signifierait qu’elle serait seule désormais… encore une fois…
Qu’il faisait chaud sous ces tentures de soie, et malgré la légèreté de sa tenue, Jesse souffrait de la chaleur, elle eut soif tout à coup, si soif…
Elle repensa à toutes ces soirées qu’elle avait passé en taverne, avec Max, avec Jezabel, Contexte, Ysao …toutes ces soirées à rire, parier, se battre et boire.. une bonne bouteille de rhum, deux, trois, jusqu’à ce que l’ivresse soit plus forte que la conscience… c’était bel et bien terminé… tout était fini..

La pirate qui n’en avait plus vraiment l’air, s’adossa contre la paroi de cet étrange carrosse et s’endormit, rêvant au passé, rêvant à ces moments qui l’avaient vu heureuse..

Combien de temps dormit-elle ? Difficile de le dire précisément, mais le soleil était déjà bien bas sur l’horizon quand elle se réveilla, et quand Jesse écarta l’une des tentures, un incroyable spectacle s’offrit à ses yeux écarquillés d’admiration…. Le soleil était devenu une boule de feu incandescente dans un ciel qui s’enflammait lui aussi de rouge, d’orange et de rose dans une formidable palette de couleurs, contrastant avec les dunes de sables qui avec la lumière déclinante, offraient les tons les plus sombres.. C’était magnifique, mais ce n’était rien en comparaison de ces toits, de ces maisons qu’elle voyait se dresser au loin.. Entourés de remparts, de magnifiques édifices semblaient défier le désert par leurs architectures harmonieuses. Une cité s’élevait dans le ciel, comme un bijou au cœur du désert et c’était vers elle qu’ils se dirigeaient..

Jesse resta encore longuement le visage dressé vers les hauteurs de ces tours aux fenêtres en arcades alors que la caravane pénétrait dans la précieuse cité quand la voix du chef gronda.


- baissez ce rideau immédiatement !
- quoi ? et pourquoi ?
- vous êtes une étrangère et les gens de cette ville n’ont pas à voir votre visage !

Surprise, Jesse protesta.

- Et alors ? Qu’est-ce qu’il a de si terrible mon visage ?
- Les femmes de ce pays ont pour coutume de réserver le privilège de voir leur visage à leur seul époux.. Le vôtre le découvrira bientôt, enfin si toutefois il accepte mon offre…
- LE MIEN quoiaa ??

Jesse avait presque hurlé d’indignation…Avait-elle bien compris ? il avait parlé de coutume, d’époux ! Milles millions de milles sabords, elle devait à tout prix apprendre le fin mot de cette histoire. Mais l’homme après lui avoir tirer lui-même la tenture devant les yeux, s’éloignait déjà.. Jesse fut bien tentée de relever encore le tissu, observant les badauds à travers le rideau, mais quelque chose lui dit de ne pas provoquer plus cet homme. Beaucoup de personnes se retournaient sur la caravane, mais ils ne pouvaient bien sûr pas deviner qui se cachait dans cette cage de bois et de soie..
Ils franchirent bientôt de hautes voûtes de pierre, formant comme une enceinte.. et se retournant, Jesse constata que des gardes richement parés refermaient derrière eux d’énormes portes…. Le sentiment de devenir prisonnière se fit plus fort que jamais…. Puis tout à coup le convoi s’arrêta, les dromadaires se courbèrent ce qui manqua de faire chuter Jesse en avant, mais l’animal se coucha entièrement et des guerriers qui les avaient accompagnés soulevèrent les tentures de soie pour la tirer de sa cage.

- Aie, doucement !
- dépêchez vous, son altesse n’attend pas.
- Tonnerre de Brest, que me chantez vous là ?
- taisez vous à présent, c’est le seul conseil que je puisse vous donner.. et ne parlez que quand vous y serez invitée ! sinon… rakoum !!

Jesse déglutit difficilement devant le geste du chef des guerriers… Il venait de mimer une gorge que l’on tranchait.. La pirate se vit entraînée vers une allée parée de chaque côté d’impressionnantes colonnes. Ses poignets étaient toujours liés mais sur le devant cette fois ce qui la laissait un peu plus libre de ses mouvements, et il restait toujours les courbatures qui la firent claudiquer sur quelques mètres.. Mais au fur et à mesure qu’ils pénétraient dans ce que Jesse savait à présent être un palais, elle finit par retrouver une démarche normale, même si l’usage de ces chausses qui ressemblaient à des pantoufles de satin lui laissait l’ impression d’avoir oublié d’enfiler ses bottes.

L’étrange cortège de ces hommes du désert escortant une femme blanche aux longs cheveux blonds, habillée comme une princesse, traversa plusieurs longs couloirs avant de parvenir jusque dans une salle immense et vide, mis à part des gardes à chacune des entrées.. Comme son sabre et son mousquet lui manquaient en ce moment ! Jesse brûlait de poser milles questions à cet homme qui était devenu son sauveur et bourreau, mais par quoi commencer ? Une voix lointaine mais si familière résonna dans son esprit…


- écoute, sois attentive, écoute et observe autour de toi, tu en apprendras toujours bien plus qu’en fonçant tête baissée…
*Jack.. que ferais-tu toi dans pareille situation ? Si encore j’étais sur un navire, mais ici plus rien ne ressemble à ce que j’ai connu.. Cette fois je crains le pire..*
- Amir ! Te voilà déjà de retour !

Jesse se retourna vivement vers l’homme qui venait d’entrer et qui s’approchait d’une démarche distinguée de leur groupe. Il serra à deux mains celles du chef des guerriers… Amir… et bien elle aurait au moins appris ça !

- Oui grand Vizir, les circonstances ont fait que je suis revenu à Djamila plus vite que prévu.
- voyons appelle moi Jamal.. tu es mon ami !
- Je ne suis pas venu pour une visite de courtoisie, mais pour affaire..
- elle ?
- oui et j’espère que tu me feras une belle offre !
- hmm encore une voyageuse égarée ?
- oui, mais méfie toi, elle a du .. mordant !


L’homme croisa le regard furieux de Jesse qui supportait de plus en plus difficilement la situation. Elle avait toujours eu horreur qu’on parla d’elle comme si elle n’était pas capable de s’exprimer elle-même.. Sans doute devina-t-il qu’elle ne saurait pas se taire, aussi lui lança-t-il un regard menaçant, et il n’eut pas besoin de faire de geste cette fois pour rafraîchir la mémoire de la pirate.

- hmm.. jolie créature, exactement ce qu’aime notre sultan..

Cette fois Jesse pâlit.. elle n’avait plus besoin d’explication et la seule envie qu’elle eut subitement ce fut de fuir le plus loin possible cet endroit. La main du vizir lui saisit le menton tout comme avait voulu le faire l’un des guerriers… Le regard de Jesse lança des éclairs…
*commence à en avoir marre de me faire tripoter par n’importe quel imbécile ! *

- hmm.. je vois la colère dans ton regard, femme…. Ton apprentissage sera dur, mais tu apprendras la soumission comme toutes les autres.
- Jamais !!

Ça avait été plus fort qu’elle. L’homme serra la mâchoire, glissa une main dangereuse sur sa poitrine à peine couverte, remonta sur la gorge et derrière la nuque avant de saisir si brutalement les cheveux de Jesse qu’elle poussa un cri d’indignation.. Il tira si fort qu’il la força à se courber devant lui..

- Tu apprendras comme les autres, même s’il faut pour cela te dresser moi-même…

Le visage de cet homme n’était que cruauté, et Jesse à cet instant précis sut qu’il tiendrait ses promesses.. Il lui fallait fuir d’ici.. très vite !!

.. a suivre..
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 24 Fév - 22:19

- 7 - Le sultan..

Loreena McKennitt: Marco Polo

Elle le tuerait, Jesse s’en fit la promesse, une promesse de pirate … Jamais encore, un homme n’avait pu se permettre de la rabaisser ainsi. Si dans leur pays, les femmes se laissaient faire de la sorte, Jesse n’avait pas l’intention du tout de subir le même sort. Après tout, à chacun ses traditions. La voyant baisser les yeux, l’homme, le grand vizir fut satisfait et la lâchant finalement , il fit un signe à ses gardes de l’emmener. Jesse lutta à peine, juste le temps de se retourner et de lancer un dernier regard plein de mépris à cet Amir qui l’avait vendue au Sultan… Heureusement pour elle, Jesse ne sut jamais combien l’homme proposa comme somme pour la racheter.. c’était trop indigne d’elle de n’être réduite qu’à une vulgaire marchandise…

La suite, Jesse s’en souviendrait jusqu’à sa mort… Elle fut menée jusqu’au sérail, cette partie du harem qui était réservée aux femmes. Et les femmes du sultan étaient déjà nombreuses, certaines souriantes, très peu, mais beaucoup déjà jalouses de cette nouvelle arrivante qui les priverait un peu plus encore des faveurs du sultan. Jesse devrait rester sur ses gardes car les empoisonnements en de tels lieux, au milieu de femmes jalouses et avides d’être reconnues comme la favorite, étaient chose courante.

A peine introduite dans leur groupe, Jesse fut assaillie de milles mots toujours avec cet accent étrange, et autant de mains qui voulaient toucher ses mèches blondes, note exotique dans ce nouvel Orient.. Au ton utilisé, Jesse devinait les railleries, les plaisanteries et des questions qui fusaient tant et si bien que l’on se serait cru au milieu d’un poulailler.


- Cessez donc de jacasser, et allez vous préparer pour ce soir.. Puisqu’il y a une nouvelle, le sultan voudra sans doute la voir et vous réunir autour de lui.

Jesse, surprise se retourna vers cette femme qui s’était exprimée dans un parfait français.. Plus âgée que les autres, elle était tout aussi belle, si ce n’était plus.. Remarquable par sa beauté et par la distinction qui se dégageait de ses traits.. C’était elle la favorite, la mère du harem, épouse première du sultan…

- Et bien je suis ravie d’entendre que vous parlez ma langue.
- toutes ici parlent ta langue, c’est la seconde langue du pays, et langue universelle ! Seulement, il ne faudra pas t’attendre à ce qu’elles communiquent volontiers avec toi.
- Je dois alors considérer comme un infime honneur le fait que vous daignez me parler.
- exactement.

Les deux femmes se jaugèrent. Jesse comprit au regard et à l’assurance qui émanait de cette femme que la favorite ne serait pas forcément de son côté, tout dépendrait des évènements à suivre. Si Jesse plairait au sultan, elle serait encore moins en grâce aux yeux de cette femme qui devait défendre sa position auprès du seigneur de ce royaume.. Mais Jesse comprit aussi que cette femme pourrait devenir sa meilleure alliée dans ses futurs plans, si elle saurait se montrer suffisamment rusée.

Mais elle n’eut pas le loisir de réfléchir à sa futur évasion que déjà les eunuques comme lui avait expliqué Yasmina, puisque c’était le nom de la favorite, sonnaient les cors annonçant que le sultan rassemblait sa cour… Dans les froufrous et les gloussements excités des jeunes femmes qui toutes paraissaient ravie de se rendre auprès du sultan, Jesse suivit le mouvement avec beaucoup moins d’enthousiasme. Toutefois elle profita de la ballade pour repérer chacun des couloirs, chaque issue et mémoriser tous ces détails qui plus tard lui seraient utiles…

Et soudain, elle se retrouva face au sultan.. Homme très typé, barbichette et moustache dans un visage où ressortaient des yeux marron, presque de la même couleur que ceux de la pirate… Et pendant un bref instant, Jesse eut cette vision grotesque de Jack Sparrow vêtu en sultan… Seulement le visage sévère de celui qui était donc le sultan du royaume de Djamila, ne rappelait en rien le sourire qu’elle aimait tant.. Absorbée par ses observations, elle ne fit pas attention que toutes les autres femmes s’étaient prosternées, pratiquement couchées sur le sol. Le grand vizir, debout aux côtés du sultan la dévisagea de ce même regard cruel, comme s’il se délectait d’avance de la punition qu’il pourrait lui donner.. Alors Jesse s’appliqua à exécuter une de ses plus fameuses révérences, las, il lui manquait son chapeau. Elle se contenta donc d’en imiter le mouvement, même si du coup, cela avait beaucoup moins d’allure ainsi.

Les autres femmes agrandirent leurs yeux devant l’énormité de ce geste… Si le sultan le prenait comme un affront, il en serait fini de cette nouvelle adversaire. Seulement à la stupéfaction général, l’homme en rit, d’abord un ricanement qui prit de l’ampleur pour éclater franchement, imité bientôt par sa suite.. Car si le sultan riait de la situation, tous se devaient d’en faire autant.

Jesse ne participant pas à l’hilarité générale, se redressa en jetant un regard mauvais autour d’elle. Le sultan fit taire sa cour d’un simple geste de la main et le silence revint aussi vite qu’il avait été brisé.


- hmm notre ami a toujours su me trouver des surprises étonnantes… Jamal ! Tu lui remettras le double de la somme promise… Je sens que je vais bien m’amuser avec elle..

Puis il se tourna vers Jesse et lui fit signe d’approcher.. Elle hésita, méfiante..

- allons viens ma chère, viens plus proche que je t’admire..

Jesse se retint de faire la grimace et s’exécuta sagement, n’était-ce que pour ne pas offrir le plaisir au grand vizir de la corriger… Le sultan se pencha, louchant sans aucune gêne dans le décolleté exotique de Jesse qui serra un peu plus les dents..

- oui oui oui, je suis étonné de voir combien il connait mes goûts ce cher Amir… Ou est-ce le destin qui t’a mise sur sa route pour venir jusqu’à moi ! hahaha…

Il essayait de faire de l’esprit, mais Jesse n’avait pas vraiment la tête à rire, surtout quand elle devinait que pesait sur elle, une menace très sérieuse. Elle préféra donc s’abstenir de commentaire..


- dis moi comment tu t’appelles, ma jolie ?

Là, il ne lui laissait plus le choix.. bon puisqu’on l’invitait à s’exprimer, Jesse n’allait pas s’en priver. C’est pourquoi elle clama d’un ton net et fier, tout en redressant les épaules.

- Je m’appelle Lady Sparrow, capitaine du White Star.


Elle entendit un net murmure de désapprobation s’élever de la foule présente.. Comment avait-elle osé ? Jesse ne comprenait pas en quoi, elle avait pu choquer le sultan et le regarda, attendant sa réaction…

- Capitaine…hmm.. un navire n’est-ce pas ? hmmm… hahahahahahaha… Ma chère, tu possèdes une belle dose d’humour, et ça me plait beaucoup ! Bien j’ai assez parlé pour ce soir ! Que l’on fasse venir les musiciens ! et mes belles, dansez donc pour moi !

De même qu’elle avait senti la désapprobation en se présentant, Jesse senti un net soulagement autour d’elle.. Le sultan déjà fatigué de parler, voulait assister à son spectacle.. Décontenancée par la tournure de la soirée, Jesse ne sut comment réagir en voyant toutes les autres jeunes femmes se mettre en place, prêtes à exécuter le moindre des désirs du sultan… Yasmina tira Jesse par le bras, et lui fit signe de s’assoir plus en arrière sur l’un des nombreux coussins installés dans la vaste salle. Apparemment, il était temps qu’elle se fasse discrète et en voyant les savantes ondulations des bassins de ces belles jeunes femmes, Jesse ne demanda pas mieux…

... A suivre..

( suite au Loukhoum...)
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeJeu 6 Mar - 21:04

( avant au loukhoum)

Le palais du sultan.

Le magnifique joyau de Djamila se dresse fier et étincelant sous le soleil de la fin de matinée.
Son dôme d’or brille de mille feux, témoignage de la magnificence du Sultan.
La foule se presse dans le hall de la galerie qui mène la pièce où le sultan reçoit les audiences publiques.
Car le Sultan est bon, et dans sa grande magnanimité, le sultan reçoit son peuple et l’écoute.


Le Palais Sélam Xxwf4 ( Le Palais Sélam 671637 )

L’allée est jalonnée de garde et encombrée par le peuple mais tout le monde s’écarte devant les eunuques trompetant dans des cuivres brillants.

Place Place

Les gens s’écartent et laissent passer l’éblouissant cortège, une magnifique litière blanche et or précédée de danseuses et de musiciens.
Dans la litière Sahar est rayonnante tandis que Lady s’agite nerveusement, elle aurait préféré arrivé à pied.
Sahar tapote le bras de Lady Sparrow d’un air confiant.
Elle a passé une nuit courte et agitée à ressasser mille fois la scène dans sa tête.
Et à présent elles y sont.
Tout vase jouer dans les instant qui allait suivre.
La litière s’immobilise devant la porte de la salle d’audience et Sahar descend de la litière d’un geste gracieux.
Elle avance ondulante jusqu’à l’entrée et s’incline profondément.
Elle a particulièrement soignée sa mise.
Une robe de soie indigo rehaussée de rose avec des bijoux d’argent, le bas de son visage est à peine dissimulé par un voile transparent rose.
Elle marque l’arrêt sur le seuil et annonce elle même au Sultan intrigué par toute cette mise en scène théâtrale.

Votre Altesse, l’ambassadrice des Iles Cranes souhaite vous rencontrer.

Avant que le Grand Vizir assis à droite du Sultan n’a eu le temps de réagir, ce dernier a l’air de se réveiller de la longues litanies des plaintes qu’il n’écoutait que d’une oreille distraite et répond intéressé


Une ambassadrice ? Voilà qui va égayer ma journée, faites entrer…

Sahar se tourne et annonce

Lady Sparrow, Ambassadrice des Iles Cranes envoyée par le Roi Maxime 1er sans pitié.

La pirate fait alors son entrée grandiose et théâtrale à souhait.
Le Sultan manque de s’étouffer avec le grain de raisin qu’il venait de porter à sa bouche tandis que le Grand Vizir blêmit de rage.
Devant la réaction du Sultan un silence de plomb s’abat sur la pièce.
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeVen 7 Mar - 2:07

- 19 - douce revanche

Hans Zimmer: Now we are free

Trois jours, trois jours à préparer ce moment, trois jours à planifier chaque geste, chaque parole afin de rendre la supercherie digne des plus grandes entrées en scène…Le costume avait été revêtu le matin même. Des mains agiles avaient tressé les perles dans les cheveux d’or, si longs qu’il en avait fallu du temps pour préparer la toute nouvelle ambassadrice qui une fois parée comme une véritable pirate, se redressa et adressa un sourire satisfait à Sahar qui avait veillé sur la préparation depuis le départ.

Dans un silence presque cérémonial, elle avait enfilé les longues bottes tant lustrées qu’on aurait pu s’y mirer, le baudrier fut passé sur l’épaule, le lourd ceinturon avec sa remarquable boucle, attachée fermement par-dessus les vêtements flambant neuf. Toujours en silence, les yeux brillants d’excitation, Sahar lui passa à bout de main, un sabre digne des plus grands pirates que Jesse glissa à sa ceinture dans un léger bruit métallique, puis la pirate joua un instant avec l’admirable pistolet à silex, à la crosse taillée dans le plus noble des bois, un mousquet digne de ce nom qu’elle glissa lui aussi à sa ceinture.. Elle enfila le superbe manteau noir, d’une matière plus noble que celui qu’elle avait porté depuis si longtemps, au touché de velours et aux broderies délicates sur les larges manches.

Puis elle ajouta la touche finale, le fameux chapeau à larges bords, dont les plumes d’un rouge sang qui se recourbaient en arrière dans le style toujours en vogue en ces terres.. Jesse s’était admirée dans le grand miroir, songeant qu’elle n’avait jamais été aussi élégante qu’en ce jour. N’importe qui se laisserait bluffer par une telle tenue d’apparat.. Et c’était la sienne désormais, ambassadrice ou pas, Jesse se savait pirate et cela depuis toujours! Il ne manquait rien, même la chevalière au sceau de son tout nouveau royaume étincelait à son doigt. Jesse pouvait bien conquérir le monde ainsi parée…

Et c’est pourquoi quand elle descendit de ces étranges sièges portés, elle fit immédiatement impression, au milieu de la foule d’où un sourd murmure de stupéfaction s’éleva. Sahar venait d’annoncer son nom ce qui eut son petit effet avec le sultan et pour rien au monde Jesse n’aurait voulu manquer l’expression qui s’affichait à présent sur le visage du grand vizir.

- Vous !!

Hans Zimmer: up is down

Jesse n’attendait qu’un mot du sultan pour commencer son discours. Les mots coulèrent comme du miel de sa bouche tant il était doux de pouvoir prendre une revanche sur ces hommes. La pirate commença par retirer son chapeau et exécuta la plus fameuse des révérences, agitant le couvre chef dont les plumes suivirent de gracieuses arabesques alors que Jesse s’inclinait profondément, l’espace d’un instant du moins.

- Oui votre altesse, Lady Sparrow pour vous servir…
- mais.. Mais je ne comprends pas .. Que signifie tout cela?

Le grand vizir intervint en se penchant pour murmurer à l’oreille du sultan qui fronça les sourcils..

- Gardes, emparez-vous d’elle!! Qu’on ramène cette fugitive dans les quartiers des femmes.

Jesse l’interrompit aussi sec, le regard brillant d’une volonté farouche, ils ne lui referaient pas le coup deux fois.

- Vous commettriez alors la plus terrible des erreurs. Et depuis quand le Sultan Suliman reçoit-il aussi mal ses ambassadeurs? Dois-je annoncer à votre peuple que vous aviez l’intention de me forcer à vous épouser?

Volontairement, Jesse parlait de manière claire et donnait suffisamment de voix pour être entendu d’au moins les premiers témoins de la scène. Le sultan s’empourpra.

- Comment ? Sachez que j’ai tout pouvoir en mon pays, et que je peux épouser qui me chante.
- alors cela signifie que votre altesse connaît bien mal les lois de son pays…Votre grand vizir ici présent devrait pouvoir confirmer qu’à Djamila il est interdit de s’unir à un ambassadeur ou ambassadrice. Dois-je annoncer tout haut que vous avez voulu enfreindre cette loi?
- quoi mais.. Que…
- ou peut-être la faute revient-elle à votre grand vizir ici présent qui quand il a marchandé le prix de ma vie auprès d’Amir, n’a pas jugé bon de m’écouter?.. Ohh ce n’est pas faute d’avoir voulu lui expliquer… mais il a eu la main lourde..

Jesse et le grand vizir s’affrontaient du regard, il était de plus en plus évident qu’aux yeux de tous, la faute en reviendrait entièrement au grand vizir, et que cela en plus arrangerait le sultan de pouvoir se défaire de cette grave erreur. Plus elle parlait et plus elle réduisait à néant les espoirs du grand vizir de devenir un jour calif à la place du calif……
Elle regardait à présent le sultan qui paraissait de plus en plus confus. Le Grand Vizir tenta un dernier sursaut.


- Et comment se fait-il que l’on vous ai trouvé au beau milieu du désert? Ou est votre escorte, et quel Est-ce royaume dont jamais nous n’avons entendu parlé, et qui nous prouve que vous nous dites la vérité?

Celle-là, Jesse s’y attendait. Un sourire diabolique releva le coin de sa bouche.

- Non content de m’avoir traité comme une esclave, d’avoir osé lever la main sur moi, vous me traitez à présent de menteuse?

Le sultan paniqua..

- oh non il n’oserait pas, non voyons voir.. Les îles du crâne dites-vous? Et.. Hum de quel côté cela se trouve-t-il…


Jesse claqua des doigts en direction d’un des eunuques de Sahar qui les avaient accompagné. Il se précipita aussitôt, lui tendant les parchemins.

- voici… vous n’avez qu’à voir par vous-même…

Et Jesse récita la leçon que lui avait apprise Sek, les mines, les bananeraies, le café.. Elle fit apporter ensuite le délicat service à café typique des orientalis et déclama sur un ton solennel.

- Mon roi avait fait préparer pour vous de magnifiques présents, mais ils ont tous été perdu dans le naufrage qui fut le mien, dans lequel je perdis aussi mon navire et voilà pourquoi j’errais longtemps ensuite dans le désert quand ces hommes m’ont trouvée et amenée jusqu’à vous, votre altesse..


Jesse s’inclina à nouveau, songeant qu’elle en faisait peut-être un peu trop? Mais cet homme devait être aveuglé par son égo, et un peu de flatterie ne pourrait que lui servir.

- mais ce présent est le plus symbolique de tous, il représente une alliance qu’espérait mon roi avec votre peuple afin que nos commerçants puissent faire affaire ensemble, et ainsi vous faire découvrir le délicieux café de Jacques Vabre..

- Jacques Vabre? Qui c’est souilà?
- un homme qui a son importance chez nous… Tenez, j’ai su sauver le message que mon roi vous destinait.

Jesse attendit en silence que le sultan lût la lettre. Ce dernier la tendit à son vizir qui l’examina de son œil acéré. La pirate retint sa respiration, c’était le moment le plus délicat. Elle retrouva le sourire alors que le Vizir fit une grimace écoeurée, reconnaissant de cette façon qu’il avait fait erreur, et Jesse se chargea de montrer à quel point l’erreur était grave.

- Mais à présent, quand mon bon roi apprendra de quelle manière j’ai été reçue en vos terres, je doute qu’il ne désire encore traiter de quoique ce soit avec vous. Tout cela parce que cet homme a refusé de m’entendre. J’étais décidée à retourner dans mon pays, quand cette charmante demoiselle ici-présente m’a accueillie chez elle, et convaincue que vous étiez un souverain digne de ce nom. Elle m’a dit que vous sauriez punir les coupables de cette odieuse erreur! Elle a réussi à me faire revenir sur ma décision, et me voilà aujourd’hui devant vous. Je crois que l’on peut dire que grâce à elle, vous venez d’éviter d’importants conflits avec mon pays.


Jesse tourna légèrement la tête et adressa son fameux sourire en coin à Sahar, la plus jolie des voleuses, du moins avant qu‘elle ne devint Sahar la respectée!..
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 9 Mar - 22:26

- 20 - Destitution..

Dead can dance: Desert song

Après avoir parlé de Sahar, celle-ci s’avança à son tour au pied du sultan et s’inclina dans un salut que Jesse avait déjà vu lors de sa première rencontre. Haussant un sourcil perplexe, elle attendit que son amie se relève à l’invitation du sultan..

- Sahar… ce nom m’est familier..

Les deux jeunes femmes échangèrent un regard amusé, Sahar savait bien que le sultan ne se serait jamais rendu dans son établissement, enfin pas jusqu’à présent, peut-être que cela changerait à l’avenir?
Quand au sultan oui bien sûr qu’il avait entendu parlé de Sahar, propriétaire du Loukhoum, cet établissement qui avait tant fait scandale parmi les orientalis tellement conservateurs.. Mais bien entendu, il ne pouvait plus lui en tenir rigueur, et il comprit bien qu’il devrait se montrer reconnaissant envers Sahar, pour avoir évité une guerre avec ce royaume étranger par la faute de son grand vizir qui avait gravement porté préjudice à son ambassadrice. Le sultan se devait de réparer les erreurs commises par Jamal.

- Je suis propriétaire du Loukhoum votre altesse..

- ha oui, bien entendu… j’ai..hum quelque peu entendu parlé de votre établissement.
- C’est un endroit fort agréable qui sait très bien recevoir sa clientèle, je vous le conseillerai, votre altesse..

Sahar et le sultan faillirent s’étrangler en entendant la pirate s’exprimer ainsi, mais elle continua très vite.


-si vous n'étiez pas déjà marié aux plus belles femmes de ce royaume. Vous n'avez nul besoin de ce genre d'attentions, puisque vous êtes si bien entouré.. Quand à moi, je ferai en sorte de lui faire parvenir la marque de ma reconnaissance et ce dès que je serai rentrée au pays.
- vous comptez déjà nous quitter?
- cela fait quelque temps que j’ai commencé ce voyage, et puis il y a eu le naufrage, mes gens doivent s’inquiéter, mon roi doit attendre avec grande impatience votre réponse.. Et puis il me faut affréter un navire puisque le mien a fait naufrage..

Jesse coula un regard discret en direction du sultan, histoire de s’assurer qu’il avait bien perçu ce détail si important.

- Oui, oui je comprends, je vais faire de suite rédiger une lettre par mes scribes, accordant un droit de passage sans conditions à vos marchands et aux gens de votre peuple sur les terres de Djamila. Pour le navire, je vais ordonner qu’on affrète spécialement pour vous, un des vaisseaux de ma flotte.


Jesse s’inclina dignement pour le remercier de cette initiative et ajouta..

- si vous pourriez aussi verser quelques dirhams à mademoiselle Sahar en contrepartie de l’accueil chaleureux qu’elle m’a réservé?
- oui, bien entendu.. Il sera fait le nécessaire pour lui montrer ma gratitude pour son bon geste.

Il inclina à son tour la tête en direction de Sahar tout sourire et alors que Jesse se demandait ce qu’il allait décider pour le Grand Vizir, le sultan ajouta:

- Gardes! Emmenez cet homme!

- mais.. Votre altesse??? Vous ne pouvez pas faire une telle chose!
- Mon cher, j’ai tout pouvoir en mes terres, et votre punition sera décidée par le grand conseil des orientalis. En attendant je ne veux pas prendre de risque, je vous destitue de votre rang de Grand Vizir, un remplaçant sera nommé très rapidement…….. Je ne veux plus vous voir! Vos erreurs ont failli coûter très cher à notre empire.


La fureur de l’ex grand Vizir pouvait se voir dans le regard qu’il adressa à Jesse, sifflant sans doute de viles insultes dans sa barbe.


- Votre altesse?
- oui?
- Puis-je vous demander une dernière faveur?
- je vous en prie, chère ambassadrice.
- au regard du geste que cet homme a eu sur ma personne, j’aimerai obtenir des excuses publiques..
- oh oui oui… tout à fait, c’est tout à fait normal… Jamal, cette dame attend des excuses!

Et c’est avec une grande satisfaction, presque jouissive que Jesse vit le grand vizir s'incliner devant elle, marmonnant dans sa barbe..

- pardon? Je crains de ne pas avoir bien compris..
- Veuillez accepter mes excuses….
- vous avez déjà oublié mon nom?
- Lady Sparrow…..je suis désolé pour l’erreur dont vous avez été la victime..

Un sourire en coin, le regard brillant de cette victoire, Jesse hocha la tête, plus fière que jamais..

- vos excuses sont acceptées.. Même si cette erreur vous coûte votre statut..

Les gardes s’emparèrent de l’homme qui n’était plus rien à présent qu’un prisonnier, terrible et cruel retournement de situation, mais cela était préférable au sort que lui aurait réservé la pirate.
Un brouhaha s’éleva de la place quand les gardes emmenèrent l‘ex vizir, mais le sultan n’était pas homme à s’étendre longtemps sur un problème, il préférait bien plus s’amuser.. Et claquant dans ses mains, il lança à ses servants.


- que l’on serve le repas, mesdames, me ferez-vous le plaisir de le prendre en ma compagnie? La lettre sera bientôt prête, mais en attendant nous pourrions en profiter pour nous détendre un peu, qu’en pensez-vous?

Jesse hocha la tête après avoir quêter un regard de Sahar qui approuva elle aussi, cette petite récréation.. Un repas en compagnie du sultan ne pourrait pas leur nuire, bien au contraire… Et tout le monde fut bientôt installé afin de partager les spécialités du pays, dont le fumet émanant des larges plats amenés par les eunuques, mettait la pirate en appétit….

....
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeLun 10 Mar - 20:44

Sahar nage dans le plus pur bonheur
Félicité et Splendeur se disputent son cœur.
Le Sultan a posé son regard sur elle, le Sultan a daigné lui adresser la parole et retenir le nom de son établissement.
Les plus grands nobles de ce monde allaient venir chez elle à présent que sa Grâce lui a accordé sa faveur.
Tout ça grâce à Lady Sparrow et aussi à Sekret’ ne l’oublions pas.
Elle entend à peine les protestations du Grand Vizir lorsque celui-ci est emmené après ses excuses publiques.
Connaissant la réputation du Sultan, elle ne donne pas cher de sa peau.
C’est comme flottant sur un nuage qu’elle suit le cortège qui accompagne l’ambassadrice à de splendides appartements mis à sa disposition.
Une armada de servantes se coupe en quatre pour satisfaire le moindre de leurs caprices.
Des bains parfumés, des plateaux de douceurs, des masseurs experts tout est fait pour satisfaire leurs besoins
Sahar a la tête qui tourne devant tant de luxe et de magnificence.
Pendant que le banquet se prépare, les deux femmes peuvent se délasser un instant mais entourées comme elles le sont, elles n’osent laisser leur joie et leur soulagement éclater.
Elles échangent un sourire et un regard et trinquent…au jus de fruit au grand dam de la pirate


Pouah ! grmlml…

Puis déjà il est temps de s’habiller pour le grand banquet des festivités.
Enfin s’habiller, elles ont d’abord droit à une épilation (afin pour Sahar de cesser toute ressemblance avec un certain Dave Idâssel Hôffe) suivi d’un gommage et d’un bain hydratant au lait d’amande et fleurs d’oranger suivi d’un massage pendant lequel Sahar somnole doucement, enfin elles sont maquillées.
Lady Sparrow bout d’impatience, survoltée, et se faire papouiller par des mains féminines est bien le cadet de ses soucis, d’autant que ça lui rappelle le désagréable passage au harem.
Aussi l’entend-on râler maugréer et rouspéter à voix basse, Sahar soupire en levant les yeux au ciel

Par pitié Lady, arrête de pester !!! et profite !!

Enfin les voilà prêtes, Lady ayant préféré remettre son costume de pirate plus vrai que nature et Sahar ayant généreusement profité des atours mis à sa disposition.
Une superbe robe vert d’eau rehaussée de broderies de rose, un fin voile rosé lui aussi et qui lui masque à peine le visage, une ceinture et des bracelets à grelots d’argents, la voilà parée.
Ses cheveux sont ornés de quelques fines tresses et retenus par un fin bandeau de fils d’argents entremêlés de perles lapis lazulis.
C’est donc en grande pompe (enfin surtout pour Lady , du 39 ^^) que les deux jeunes femmes font leur apparition au banquet du Sultan.
Le spectacle est éblouissant, la salle est pleine , les convives répartis en petits groupes autour de tables basses dans de moelleux coussins multicolores.
Au centre des danseuses ondulent pour le plus grand plaisir des yeux au son de la musique envoûtante de Djamila.
Des troubadours, Jongleurs et acrobates amusent e impressionnent les invités par leurs numéros parfaitement rodés.
Sahar et Lady sont naturellement conviées à la table du Sultan.
L’orateur du Sultan se charge du protocole et des mondanités tandis que le Sultan regarde les danseuses pour son bon plaisir.


Mesdames soyez les bienvenues auprès du Sultan qui règne sur la perle beauté du Désert, notre cité Djamila la Belle.
Votre beauté enchante le regard du Bien-aimé d’Allah et la venue de l’ambassadrice, Lady Sparrow aux cheveux d’or et à la parole de diamant, est célébrée par dix milles poètes au service de son Altesse pour honorer votre nom par delà le désert et les continents.
C’est un plaisir de vous recevoir et le Sultan espère de tout son cœur que vous saurez pardonner avec magnanimité l’affront qui a été fait à votre personne dans la noble tache qui vous a été confié par votre Roi Maxime Sans pitié, las votre beauté est telle que le Sultan en a été ébloui au point de ne pas voir en vous la messagère de paix et de prospérité.
Puisse Allah assurer à votre Grand Roi sagesse et longévité, femmes, prospérité et descendance.
En attendant le Sultan vous pris de prendre place avec lui et de vous réjouir du spectacle qui vous est offert.

Sahar et Lady Sparrow prennent place dans les coussins.
A portée de mains il y a des boissons, dont un vin de fruits très léger dont le Sultan est très friand et des plateaux débordant de nourritures.
Sahar grignote quelques fruits sec tout en regardant la danse, elle sursaute légèrement quand une voix dangereusement nonchalante s’adresse à elle.
Elle n’a pas vu arriver et se glisser à leur table, un homme au regard noir étincelant qui la regarde intensément tandis qu’il parle d’une voix grave au ton affable et pourtant juste à la limite de la raillerie.


Mademoiselle, on m’a dit que vous êtes la propriétaire du Loukhoum, cet endroit dont la moitié des nobles vantent les mérites.
Ce spectacle doit vous sembler bien fade comparé aux merveilles de votre établissement.

Piquée par le ton du jeune homme et sous le regard amusé du Sultan qui sort de son apparente apathie pour suivre la conversation, Sahar relève son petit menton étroit et pointu et contre attaque effrontément.

Vous vous trompez, les ¾ des nobles de la Cité viennent chez moâ !
Quant à ce spectacle, sans aucunement vouloir dénigrer les magnificences dont nous comble notre Bien-aimé Sultan, je me pique d’en offrir d’aussi de belles au Loukhoum.


Un demi-sourire de triomphe apparaît sur les lèvres du jeune homme quand le sultan intervient alors

Bien prompt est celui qui affirme sans preuve.
Mes danseuses sont les plus belles et les meilleures de Djamila, oserez vous bien soutenir le contraire

Sahar rosit mais ne démord pas, pas question de perdre la face

Je l’affirme Votre Altesse et je le prouve !

Sahar se lève d’un bond gracieux et s’avance vers les musiciens.
Le silence se fait sur son passage et les danseuses s’écartent quand Sahar prend place au milieu de scène sous le regard ébahi du Sultan.
Un geste de la jeune femme donne le départ de la musique.
Une musique d’abord douce et envoûtante qui peu à peu prend un nouveau rythme joyeux.
Et Sahar danse, ses hanches ondulent, les grelots de ses bracelets tintent au rythme de ses pas.
Elle incarne la joie de vivre, l’eau vive qui jaillit du désert, les étoiles naissantes dans le ciel nocturne au-dessus des toits dorés de la scintillante Djamila, les rires des femmes au marché dans la chaleur naissante du matin, les confidences joyeuses chuchotées dans les vapeurs parfumées du Hammam.
Oui réellement elle ne danse pas seulement, elle célèbre son pays d’adoption, elle l’étrangère aux cheveux blonds et aux yeux fauves. (avec quand elle danse cette légère et étrange coquetterie dans le regard…)
Et soudain pour Sahar le temps n’a plus court lorsqu’elle accroche le regard du jeune homme aux yeux noirs.
Ces yeux intenses, sombres et qui pourtant brillent de milles feux captivants, la retenant vers lui presque malgré elle.
C’est pour lui qu’elle danse à présent et son corps se meut de manière plus sensuelle encore, promesse de volupté.
Plus rien n’hésite d’autre que la musique et son regard, plus rien, ni les hommes qui retiennent leur souffle la gorge brutalement sèche, ni le regard furieux des femmes et des danseuses confites de jalousie, ni Lady Sparrow amusée, ni le Sultan pétrifié ni même une silhouette familière aux yeux verts dans un coin de la salle.
La musique s’arrête et Sahar revient lentement à la réalité, un grand silence se fait alors que l’assemblée est muette de stupéfaction.
Jusqu’à ce que le Sultan tape trois fois dans ses mains et penche la tête vers la jeune femme légèrement essoufflée.


Votre réputation n’est pas à la hauteur de vos talents, loin de là.
Elle est bien en dessous de la réalité.

Le jeune homme se lève et laisse Sahar s’installer de nouveau avant de lui tendre un jus de fruit

Madame, mon père a raison, je rends moi aussi hommage à votre incommensurable talent…

Sahar manque de laisser tomber son verre, le fils du Sultan ?!!!
Cet homme serait le fils du Sultan ?!!
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeMar 11 Mar - 0:47

- 21- La vérité vient du passé...

Musique please..

Sahar danse, elle est belle, lumineuse alors que ses bras décrivent de belles arabesques sur la musique envoûtante, douce et agréable …si agréable… La pirate après cet excellent repas, dans le confort douillet ne réalise pas que ses yeux se ferment, elle a si peu dormi cette nuit, et la musique continue de la bercer doucement….elle voit d’autres images, n’est plus dans le palais du sultan mais à milles lieues de là, dans un monde si lointain, mais hier si réel… Une autre musique un autre temps….. Et des paroles, ses paroles, sa voix…

- C'est pas derangeant ca ma belle...tu chantes plutot bien en plus...tu pourrais peut etre te lancer dans un spectacle non? ou alors c'est juste reservé a quelques personnes dont moi? bizarre ca me fait le meme effet que la vlouff quand tu me tourne comme ca autour.

Jesse rit, c’est elle qui danse à présent, elle danse et chante pour ce beau guerrier blond qui a su la séduire jour après jour… Elle pourtant qui se dit amoureuse d’un autre.. Étrange destin.. Jesse est désarçonnée par le comportement de ce jeune homme, tantôt drôle, tantôt provocateur..

- Un numéro juste pour toi et le prochain que je te réserve restera privé.. et moi non plus pas besoin de vlouff, là il faut surtout éviter..


Le regard qu'elle pose sur le guerrier étincelle, elle prend vite un nouveau verre .. Il lui parle encore avec toujours ce même sourire de canaille.

- Un numéro rien que pour moi tu dis....ca me tente bien ca, j'y ai droit quand? Pas beoins de vlouff je sais, tu remplis correctement ce role....tu parle peu ma chere, quelque chose te trouble? tu as l'air en pleine reflexion tout d'un coup ...j'espere etre le centre de tes pensées...en tout cas tu es le mien....


L’homme est fou, se rend-il compte de ce qu’il est en train de provoquer? Un sourire dangereux se dessine sur le visage de la pirate…

- tu es tenté?.. ça tombe bien moi aussi, alors pourquoi résister plus longtemps?..

Les mots sont dits tout contre ses lèvres qu'elle effleure doucement, à peine pour s'écarter à nouveau.

- Pour le spectacle, tu ne te défileras pas cette fois..

Jesse se redresse et sans plus attendre, embarque le guerrier, l'agrippant par son bras... avec un sourire d'excuse elle salue Jézabel au passage..

- hum.. très jolie ta chanson.. si tu veux continuer.. ne te dérange pas pour nous.. il faut que j'apprenne à ce jeune homme qu'on ne provoque pas impunément une pirate.. bye Jézabel..

L’image est si nette dans le rêve de la pirate qu’elle sent son cœur se serrer étroitement, son amie de toujours…mais la machine est en route, ce rêve tout droit surgit du passé continue d’hanter Jesse dans sa somnolence.
Elle grimpe les escaliers quatre à quatre, entraînant toujours dans son sillage Max qui ne dit mot..
Poussant la porte de sa chambre du pied, elle l'attire à l'intérieur et claque la porte derrière elle, avant de s'appuyer contre, fixant le guerrier..


- hum.. que disais-tu déjà ?..

Jesse sent son cœur accélérer, Max avec elle dans cette chambre, et pourtant si loin, tout cela n’est qu’un rêve, mais elle refuse de se réveiller..

- Ce que je disais ? mm reprenons voyons, j’ai du m’éclipser hier a cause de la vlouff, mais vois tu….j’ai pas trop besoin de ça…. Ca fait quelques jours que je suis solitaire la, personne chez moi….et toi qui es si tentante… tu croyais quoi, que tu me laissais indifférent ?


Le visage du guerrier se rapproche, et voilà qu’il l’embrasse, délicatement…Jesse s’abandonne totalement et ouvre les yeux quand elle ne sent plus ses lèvres.. Il la regarde, ses yeux brillant de désir.

- tu ne me prenais pas au sérieux peut être ?
- te prendre au sérieux?...hum.. je ne sais plus, plus envie de parler..

La pirate passe ses bras autour du cou de Max et joue un moment avec ses lèvres avant de l'embrasser pour de bon, en y mettant toute l'intensité de cette fièvre qui la gagne.. une autre sorte de fièvre...Elle se sépare d'à peine quelques secondes pour le repousser sur le lit..puis le dévorant des yeux, commençe à délacer son corset..

Le cœur s’emballe, dans son demi-sommeil, la pirate s’agite, torturée par la réalité de ce rêve.. Max est juste à portée de ses mains, si proche…Max qui n'en peut plus et enlève ses armes, sa chemise et les jette a l'autre bout de la pièce....


- Plus envie de parler moi non plus à vrai dire....allez viens!


la pirate se déleste à son tour de ses armes qui tombent lourdement par terre.. Bientôt elles sont recouverte du corset, puis de la chemise, et enfin du pantalon, tout ça sous le regard de Max qui n'en perd pas une miette.. Jesse se voit le rejoindre dans le lit et les deux amants commencent alors un ballet enivrant de caresses, de baisers, d‘étreintes fiévreuses .. Images puissantes, le sang pulse si vite que soudain, c‘est le souffle court que la pirate ouvre les yeux..

- Lady Sparrow? Tout va bien?

Perdue, les joues chaudes après ce rêve érotique qui est bien plus qu‘un rêve, des souvenirs qui ont décidé ce jour de revenir hanter la pirate.... Jesse se redresse si vite que la tête lui en tourne…

- désolée, tout va bien.. Juste… juste prendre un peu l’air, il fait si chaud…


Et sous le regard surpris du sultan, Jesse se précipite vers un des larges balcons qui garnissent le Palais tout autour… Elle a l’impression qu’elle va se briser à l’instant, les images sont encore présentes dans son esprit, ce passé si riche en émotion qui aujourd’hui n’est plus… La douleur serre le cœur de cette pirate aux allures farouches et indomptables.. Il fut un temps où Jesse s’était laissée domptée, mais tout cela fait partie du passé… Les yeux brillant de larmes qu’elle s’efforce de retenir, elle ne sait pas qu’en ce moment même, Max pas si loin de là fait le même rêve…. Il rêve de la fois où il a fait l’amour à une déesse femme…Max, aux anges dans le lit avec Lady.....

* * *

P.S: Aucune réplique de ce dialogue n’est inventée, je ne puis hélas pas citer la source, mais vous avez tous reconnu sans doute.
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeMar 11 Mar - 18:22

L’ombre qui se fond dans le décor se lève et suit Lady Sparrow jusqu’au Balcon.
Sek’reth s’accoude près de la pirate^, le dos à la balustrade, les yeux fixés sur le salon du Sultan.
Il engage la conversation sans regarder la jeune femme hantée par ses souvenirs


Pensive ?
Le mal du pays ?
Vous vous en êtes magnifiquement tirée tout à l’heure.
Mieux que je n’osait espérer …

Avoue l’espion avec un demi sourire.
Lady Sparrow ne répond pas, encore perdue dans ses pensées.
Elle se détourne furtivement pour essuyer ses larmes, que diable les pirates ne pleurent pas, à cet instant elle donnerait bien son nouveau royaume pour une bouteille de Rhum…
Sek’reth ajoute d’un ton à peine hésitant


Vous connaissez Sahar depuis longtemps n’est-ce pas ?…

Sa phrase reste en suspend, encourageant les confidences de la Pirate


*******************

Sahar sent le rouge lui monter au joues et elle plonge littéralement dans son verre de jus de fruit pour tenter de dissimuler sa gêne.
Elle cherche son amie du regard et la voit sur le Balcon, une silhouette d’homme près d’elle dans l’ombre.
Sahar ne distingue pas ses traits, elle sourit, la pirate a trouvé de la compagnie, héhé ^^.
Elle jette un regard circulaire sur l’assemblée.
Le fils du Sultan s’est détourné pour discuter avec une femme superbe que Sahar ne connaît pas, peut-être une favorite de son père ou une des siennes ?
La jeune femme ressent un étrange pincement au creux de l’estomac.
Elle poursuit son tour d’horizon.
Le Sultan est en grande conversation avec un homme ventripotent, avec les cheveux fins et gras rabattus en mèches sur son crane pour cacher une calvitie plus que naissante. Sahar reconnaît Phil Goude, utopien d’origine, il s’est installé en Djamila il y a une vingtaine d’années et a fait fortune dans le commerce des drogues dont le Sultan est grand consommateur.
Les danses et les spectacles ont repris et les convives discutent autour des plateaux fumants de couscous qui viennent juste d’être servis.
L’estomac de Sahar fait un nœud tellement l’odeur qui lui chatouille les narines est délicieuse, ah voilà la raison de ses tourments gastriques de tout à l’heure la faim !!!
Elle hésite, une dame ne doit pas s’empiffrer mais montrer un appétit de colibri, une moue se dessine sur ses lèvres roses, un regard rusé.
Au diable les convenances de cette ville.
Est-ce le fait d’avoir retrouvé son amie, mais les habitudes du passé ressurgissent et Sahar tend une main fine et agile vers le plat. Elle attrape prestement un petit de semoule qu’elle roule en boulette et mange avec un bonheur inégalé.
Ne manque qu’une tood …
Un soupir meurt sur ses lèvres brillantes de jus, elle continue de manger avec bon appétit de toute façon personne ne prête attention à elle.
La bouche pleine, elle relève pour continuer son observation et tombe sur deux yeux noirs et amusés.
Le fils du Sultan, de nouveau seul, s’est rapproché de son coté.
Tendant une main vers le coucous, il en prend une bouchée et ne lâche pas la jeune femme qui se sent vraiment bizarre soudainement.


Délicieux….n’est-ce pas ?

Euh …oui oui excellent en effet

un sourire sur les lèvres pleines du jeune homme apparait


Je me demande où un corps gracile comme le votre met tout ça.

Ah ben vous n’êtes pas l’premier qui m’pose la question !!!!

Sahar rougit, la voilà qui reprend son accent d’antan, décidément cet homme a un effet dangereux sur elle.
Elle toussote et regarde à droite et à gauche.
Elle se penche dans un geste coquet vers le fils du Sultan et chuchote sur le ton de la confidence et de la complicité

Enfin …ne le dites à personne hein, d’habitude je tache d’être plus discrète
Des dents aussi blanches que le nacre se dévoilent quand le sourire du jeune homme s’accentue


Me donnerez vous un gage pour votre secret ?

Un gage ? Qu’entendez vous par là ?…
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeMar 11 Mar - 20:45

- 22 - nostalgie..
Soul Azylum: Runaway train

Sek… comme à son habitude, était arrivé à pas feutré, si discrètement que Jesse ne remarqua sa présence qu’au moment où il lui parla.. Il voulut se montrer prévenant, ayant vu les larmes dans les yeux de la pirate, mais elle se refusa à se confier, trop fière pour avouer qu’un homme qui avait réussi à prendre une place importante dans son cœur, lui manquait.. Lady Sparrow devait se reprendre, après tout elle aurait du s’y attendre, elle savait bien que le bonheur ne durait jamais éternellement … Mais ne lui avait-il pas échappé depuis longtemps déjà ?

Elle se rappela de leur dernière scène, encore au sujet de ce chien..Tout cela était devenu d’un ridicule… son mari avait bafoué sa fierté de pirate, et elle lui en avait voulu, mais préférant oublier leurs différents plutôt que de le perdre, elle avait renoncé à une part d’elle-même… Jesse baissa la tête, réalisant soudain que c’était la deuxième fois qu’elle avait renoncé à être Lady Sparrow pour mieux correspondre à une image qu’on voulait voir d’elle… La pirate avait laissé d’abord la place à une chef mercenaire, puis Jesse s’était reprise, juste à temps.. Et il y avait eu ce jeune vaurien qui avait fini par penser que tout lui était acquis dont la pirate…

Alors à ce moment, outre la douleur d’imaginer qu’elle l’avait perdu peut-être pour toujours, elle comprit qu’elle l’avait déjà perdu avant de s’être retrouvée en plein milieu du désert. La pirate redressa le menton, ses larmes à présent séchées, le pli de la bouche résolu..


- Vous connaissez Sahar depuis longtemps n’est-ce pas ?

Jesse leva ses yeux d’un brun clair sur le jeune homme, et réussit un faible sourire.. Sahar..oui Ysao… bien sûr qu’elle la connaissait depuis longtemps. Mais devait-elle lui parler d’Ysao la jolie voleuse ? Jesse le vit regarder son amie à ce moment et comprit son attachement à la jeune femme.. Oui, Ysao ne lui en voudrait pas. Alors Jesse lui raconta, laissant parler son cœur.

- Sahar, quel joli nom… je vois là tout à fait mon amie, à vouloir trouver un nom plus assorti à son nouveau monde, et je dois dire qu’il lui va bien.. Mais elle ne s’est pas toujours appelée ainsi.. Pour moi elle sera toujours Ysao la jolie voleuse, ou comme on l’appelait autrefois, Ysao les mains vives..
- voleuse ?

Jesse avec toujours ce même sourire nostalgique continua .

- Oui mais je vous rassure, c’était autrefois.. aujourd’hui j’ai compris qu’elle s’était refait une nouvelle vie et pour moi le principal, c’est de la voir heureuse..
- pourriez vous encore me parler de son passé… elle est si mystérieuse à ce sujet..
- Je ne sais pas grand-chose sur ses activités nocturnes.. mais je peux vous parler de la femme… Je peux vous raconter tous ces éclats de rire que nous avons eu ensemble, ces conversations, ces petits potins dont elle raffolait.. je peux vous raconter sa légendaire gourmandise et son amour de la bière Todd.. Je peux vous parler de sa joie toujours présente.. De cette façon inimitable qu’elle avait de surgir au moment où l’on s’y attendait le moins.. d’être toujours là, quand on croyait ne plus pouvoir compter sur personne… d’être toujours l’oreille attentive pour vous écouter.. et d’essayer d’une blague de vous dérider..

Jesse regardait au loin, mais ses yeux revoyaient ces vieux souvenirs, ceux qui vous font sourire, ceux qui touchent votre cœur et y laissent ce fameux goût de nostalgie… ceux qui vous font dire que c’était la belle époque.. mais aussi ceux qui vous donnent envie de pleurer, les regrets qu’il est difficile d’éviter, et ces chagrins qui vous ont marqués.

Dans un soupir douloureux, Jesse reprit :


- la seule fois où je l’ai vue pleurer, c’est quand elle a appris la mort de notre amie…ce fut un brise-cœur de la voir ainsi. La femme qui était notre amie à toutes les deux avait laissé un terrible vide derrière elle, mais il me sembla que ce jour là, Ysao ne se remettrait jamais de cette perte.. Oh moi j’ai eu beaucoup de mal, mais … trop fière pour le montrer.. Alors en la voyant si triste, assise au bord de cette falaise, je me suis fait la promesse de ne jamais laisser personne lui faire du mal..

Jesse retrouva le sourire et dévisagea, la tête légèrement inclinée, ce jeune homme aux yeux verts..

- c’est une promesse qu’il ne me sera pas difficile de tenir..

Sek plissa les yeux, et sourit comprenant le message..

- Ne vous inquiétez pas pour elle, de ma part, elle n’aura jamais rien à craindre..
- il vaut mieux !
- Ah vous êtes là…Tout va bien ?
- oui oui, très bien..

Jesse échangea un regard complice avec Sek.. Ysao, .. Sahar les dévisagea intriguée et ajouta :


- Le scribe a sa lettre prête pour toi Jesse.. le sultan demande quand est-ce que tu veux partir ?

La pirate resta silencieuse un instant et répondit enfin..

- le plus tôt sera le mieux… il me faut retrouver la trace de Max et Jézabel.. Je suis certaine qu’eux aussi se trouvent quelque part sur ce monde…

- bien.. allons en informer le sultan…

Et en pénétrant à nouveau dans la vaste salle, Jesse ajouta en posant une main sur l’épaule de Sahar..

- de toute façon à présent que je suis habilitée à venir à ma guise à Djamila, attends toi à me recevoir au Loukhoum de temps en temps


Jesse lui fit un clin d’œil, et malicieuse Sahar lui répondit :


- ah ? devrai-je engager quelques ..mignons pour prendre soin de pirates comme toi ? et Max que dirait-il ?

- oui, des mignons tiens !! haha.. Quand à Max s’il sait bien s’occuper de moi, je n’aurai pas besoin des services de ces messieurs..

Ils mirent longtemps pour prendre congé du sultan et encore une fois, Sek s’éclipsa dans la nature. Un jeune homme aux yeux de braise arracha à Sahar la promesse de la revoir, juste avant que les deux femmes ne s’asseyent à nouveau sur les sièges aux porteurs. Jesse lâcha un juron quand les eunuques de Sahar soulevèrent les sièges et se raccrocha à l’un des montants..

- tsss.. vivement sur ce navire..et que je fasse de nouveau voile vers mes îles..

- lady ?
- hmm ?
- tu oublies que ce royaume n’existe que sur le papier..

Jesse eut ce fameux sourire, quand elle tramait déjà quelque plan machiavélique..

- oui mais les îles existent.. et je me sens l’âme d’une conquérante..
- même avec des cannibales ??
- ouais ! ça commence à me connaître ces petites choses ! Et puis il faut bien que les hommes qui m’accompagneront pour me ramener chez moi, puissent dire ensuite à leur sultan que je suis bel et bien retournée chez moi.. ..

… A suivre !...( suite au loukhoum..)
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeJeu 10 Avr - 13:01

Précédemment au Loukhoum

Ysao attend.
En surplomb du chemin de ronde du palais, elle regarde passer la sentinelle.
Silencieusement elle compte combien de temps il y a entre deux gardes.
Elle est tapie sur la branche d’un grand platane qui borde le chemin près du palais.
La branche s’approche du toit d’une des tours miroitantes du bâtiment.
Mentalement, la voleuse refait les gestes qu’elle va devoir accomplir.
Puis lorsque le garde passe une nouvelle fois, elle agit.
Se ramassant sur elle-même, elle prend son élan et bondit souplement.
Elle atterrit sur la en coupole dorée et commence à glisser.
Elle parvient avec effort à s’agripper, les pieds dans le vide, en dessous d’elle une sentinelle passe.
De grosses gouttes de sueurs perlent sur le front de la voleuse aussitôt absorbée par son capuchon sombre.
Ysao se tracte et se rétablit souplement sur le bord du toit, elle reprend son souffle, accroupie, attentive au moindre bruit.
A pas feutrés elle gagne l’autre coté de la coupole.
De l’autre coté à plusieurs mètres, se trouve une autre extension du Palais.
C’est là ou se trouve sa cible, Le Diamant Rose l’Etoile du Désert, symbole de la beauté et de la prospérité de la ville selon la légende.
Elle a mis des semaines à apprendre où se trouvait le Joyau le plus convoité de Djamila, le Sultan estimant, et il n’avait pas tort, que le moyen le plus sur de garder le diamant était le secret.
Mais Sahar avait ses entrées au Palais surtout depuis qu’elle était la maitresse officielle du second fils du Sultan.
Cependant elle avait du procéder avec tact et doigté pour ne pas éveiller les soupçons et ce n’est qu’il y a deux jours qu’elle avait appris où était caché le joyau.
La voleuse détache le petit grappin de sa ceinture et le lance avec habilité pour qu’il s’accroche à la toiture arrondie de la tour.
Une fois la prise assurée, elle noue de façon particulière le grappin et traverse grâce à la corde ainsi tendue, l’espace entre le toit et le balcon.
Elle ne regarde pas en bas pour ne pas être prise de vertige.
La voilà sur le balcon à présent, devant elle une toute petite fenêtre vitrée
Tout est plongé dans l’obscurité, Ysao écoute, aucun bruit.
Elle sort un petit crochet de son sac et farfouille le verrou, après quelques secondes, un déclic se fait entendre.
Ysao ouvre la fenêtre et se glisse dans la petite ouverture, avec l’aisance d’une belette dans un poulailler.
Elle atterrit dans un long couloir.
Une fois à l’intérieur, elle prend quelques secondes pour se repérer elle doit continuer tout sroit pendant une dizaine de mètre puis aller à la droite vers une porte en bois précieux.
Un large sourire fend le visage de la jeune femme, tout s’annonce bien.
Toutefois, elle ne se précipite pas et regarde autour d’elle avant d’avancer.
Le parquet est en bois de rose et vient d’un lointain pays nommé Sunliao lui a-t-on dit.
Il est dit qu’il prévient les maitres du Palais quand un intrus s’introduit dans cette partie du Palais.
Il chante et son nom est le parquet du rossignol.
Mais il existe un moyen de ne pas faire chanter le rossignol.
Une série de pas complexe à faire d’un pas léger et rythmé.
Ysao ferme les yeux un instant et fredonne dans sa tête la douce mélodie qui lui permettra de garder la cadence.
Puis elle avance en suivant le schéma des pas, pas question de se tromper une seule fois, mais cela fait des semaines qu’elle répète l’enchainement dans le secret.
Elle arrive devant la lourde porte de bois d’ébène sans avoir fait craquer une seule fois le plancher.
Une nouvelle fois elle crochète la serrure pour pénétrer dans une pièce sans fenêtre cette fois et referme soigneusement la porte derrière elle avant d’allumer une petite lampe à huile portative qu’elle sort de son sac.
Au centre de la pièce se trouve un petit piédestal avec une cloche en verre.
Dessous, le Diamant rose de Djamila.

À Suivre….
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 13 Avr - 12:54

8.(avant, village berbère)

Maktub III: Marcus Viana

Un groupe de cavaliers filait à travers les dunes du désert, rapides, majestueux au milieu de cette étendue de sable. En tête, le prince Jared dont la monture galopait en harmonie avec celle de Kara, juste un peu en arrière. Il avait l’élégance et la fierté d’un grand cavalier et si Karayan n’avait pas eu une mission à accomplir, peut-être aurait-elle su apprécier passer plus de temps avec cet homme mystérieux. Mais la jeune femme ne devait pas faillir à son devoir et se laisser détourner de sa mission, il y avait encore tant de chemin à faire et qui savait quand la guerre se déclencherait ?

Ils arrivèrent à Djamila dans les temps impartis, sans rencontrer d’ennuis particuliers. Ils avaient fait une halte la nuit précédente à l’oasis d’Abouar, point de rencontre de nombreuses caravanes et l’arrivée de leur groupe fut assez remarquée. Le prince avait convié Karayan à partager son repas, et ils échangèrent quelques impressions sur la situation actuelle des nomades et les problèmes rencontrés avec les voleurs voir avec des voyageurs venant parfois de contrées très lointaines. Plus tard, elle avait rejoint les nomades et les marchands installés autour d’un grand feu et avait tendu l’oreille pour apprendre les dernières nouvelles, rien de plus que lui avait déjà appris le prince. Un peu avant de s’endormir elle l’aperçut une dernière fois en train de discuter avec d’autres hommes, sans doute lui aussi essayait-il de se tenir au courant.

Le lendemain, ils parvenaient à la belle cité de Djamila. Ils avaient attendu la nuit avant de se présenter aux portes de la cité, le prince préférant la discrétion à une entrée en fanfare.. Le sultan était déjà au courant de sa visite grâce à des éclaireurs envoyés par le prince. Ils laissèrent les hommes du prince derrière eux et pénétrèrent dans le palais, le prince, Karayan, Madeleine et Ades.
Ils furent amenés dans un luxueux salon et invités à s’installer sur des sièges bas en attendant le sultan qui participait ce soir là à un énième banquet. Le prince voyant Karayan de redresser et se mettre à tourner comme un lion en cage, sourit :


- Vous êtes nerveuse ma chère..
- Je ne comprends pas qu’on puisse faire passer ce genre de distraction avant l’intérêt de tous..
- Soyez patiente, Karayan.. Il faut du temps pour tout et le sultan n’en sera que mieux disposé à votre égard.
- j’espère que vous avez raison..

Elle finit par se rassoir, aux côtés de Madeleine et Ades, le regard concentré, réfléchissant à la meilleure manière d’aborder un tel sujet avec un homme dans les priorités premières étaient son bon plaisir.

- penses-tu qu’il ne va pas nous faire bon accueil ?

Karayan redressa la tête en entendant Madeleine.

- oh non, le sultan est le meilleur hôte qui soit ! Mais sa réputation en fait aussi un homme qui apprécie plus les plaisirs de la vie et il ne s’intéresse aux peuples extérieurs à son royaume que quand ces derniers lui rendent visite, couvert de cadeaux à son intention.
- ah bon ? Tu vas lui offrir quelque chose ?
- Non !

La jeune femme s’était un peu emportée à cette question mais se radoucit aussitôt, après tout Madeleine n’était pas responsable du laxisme du sultan.

- notre visite n’est pas une visite de courtoisie mais nous sommes là pour lui demander de l’aide pour former une armée capable de repousser les vikings quand ceux-ci attaqueront.. Oh je n’espère pas un régiment complet, mais une troupe d’une trentaine de cavaliers formerait déjà une contre-attaque intéressante pour commencer, et en comptant sur l'aide des autres empires..
- je pourrai t’aider à mener ces troupes, je suis un bon guerrier et par le passé..

Karayan dévisagea avec mépris cet homme qui venait de lui proposer cette idée.

- sans doute ! Tu seras une aide utile sur le terrain pour te battre contre ces vikings.
- oui mais je pourrais aussi te conseiller pour des stratégies de bataille.
- Tes muscles et ta force me seront utiles, mais garde tes conseilles pour toi !

Le ton était sec et tranchant, et Madeleine voulut intervenir mais Ades protesta :

- Il y a quand même quelque chose d’étonnant !
- Ades..
- non mais ça commence à bien faire ! Je comprends que votre culture à vous les amazones fait que tu me considères toi et tes sœurs comme inférieur à vous, mais alors explique moi pourquoi avec lui, tu fais montre de tant de respect ! Après tout c’est un homme comme moi, prince ou pas !

Le regard de Karayan lançait des éclairs, alors que le prince assistait avec un intérêt amusé à l’altercation.

- Le prince est un homme connu sur toutes les terres et aimé parce qu’il a gagné le respect de tous, dont le mien. Peut-être qu’un jour tu gagneras mon respect quand tu me prouveras que tu vaux ce que tu as l’air de prétendre. Mais pour l’instant tes remarques ne me portent pas à croire que je puisse t’accorder mon respect. Fais preuve pour d’humilité et apprends à me faire entièrement confiance.. Ensuite et seulement ensuite, je pourrai peut-être t’accorder la chance que tu me demandes.

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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeLun 14 Avr - 8:23

*Karayan, tu ne m'accorderas ta confiance que par la preuve de ma force morale...* Ades se demandait si un jour il aurait la confiance de cette amazone comme celle de Madeleine. Il sait que l'enjeu de leur mission est très importante il fera tout ce qu'il pourra pour aider à sa réussite.

- Je comprend tes doutes mais accorder ta confiance à des hommes pourrait t'aider à voir plus loin que des préjugés. Avec une seule fève, on ne peut pas préparer la soupe...

Karayan le regarda se demandant qui était réellement cette homme qui sous un aspect de barbare tenait de telles paroles. Le prince quand à lui continuait à les observer, jaugeant ses invités. Madeleine mit une main sue le bras d'Adès pour le faire taire. Ce dernier comprit le message et attendit qu'il lui soit adressé la parole pour parler, en attendant il observerait ce fameux prince qui avait un tel éclat.
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeLun 14 Avr - 18:09

11-
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Ils leur falluent deux jours pour arriver à la cité de Djamila. Pendant ce labs de temps, Adès avait accepté tant bien que mal le silence et la prise de distance de Madeleine... La guerrière ne savait plus où elle en était et avait décidé de se concentrer sur la mission de la jeune amazone.

Ils étaient entrés de nuit dans la ville, le Prince souhaitant sa visite discrète. L'ancienne mercenaire n'en cru pas ces yeux quand elle vit les fastes du palais. Et tandis que Karayan faisait les cents pas dans la salle où le Sultan les recevrait après son banquet, Madeleine en profita pour détailler chacun des murs, des lustres et autres bibelots en or ou argent massif, tout en écoutant la conversation. Elle l'observa un instant quand elle sentit la jeune femme s'asseoir à ses cotés. Puis après un moment de silence, elle osa demander :
- penses-tu qu’il ne va pas nous faire bon accueil ?

Elle redressa la tête en entendant Madeleine.
- Oh non, le sultan est le meilleur hôte qui soit ! Mais sa réputation en fait aussi un homme qui apprécie plus les plaisirs de la vie et il ne s’intéresse aux peuples extérieurs à son royaume que quand ces derniers lui rendent visite, couvert de cadeaux à son intention.
- ah bon ? Tu vas lui offrir quelque chose ?
- Non !

Madeleine fut surprise par la réponse des plus sèche de la jeune amazone mais elle ajouta aussitôt d'un ton plus calme :
- Notre visite n’est pas une visite de courtoisie mais nous sommes là pour lui demander de l’aide pour former une armée capable de repousser les vikings quand ceux-ci attaqueront.. Oh je n’espère pas un régiment complet, mais une troupe d’une trentaine de cavaliers formerait déjà une contre-attaque intéressante pour commencer, et en comptant sur l'aide des autres empires...
- Je pourrai t’aider à mener ces troupes, je suis un bon guerrier et par le passé... fit Adès à la plus grande surprise des deux jeune femmes.

Quand Madeleine vit le regard plein de mépris de Karayan qui dévisageait Adès, elle comprit qu'elle devait le faire taire mais sa surprise était telle qu'elle fut prise de vitesse par la guerrière :
- Sans doute ! Tu seras une aide utile sur le terrain pour te battre contre ces vikings.
- Oui mais je pourrais aussi te conseiller pour des stratégies de bataille.
- Tes muscles et ta force me seront utiles, mais garde tes conseilles pour toi !

Le ton était sec et tranchant, et Madeleine voulut intervenir à plusieurs reprises mais elle assista, impuissante à cet échange verbal, malgré les gestes qu'elle lui faisait pour qu'il se taise mais Ades renchérit :
- Il y a quand même quelque chose d’étonnant !
- Ades... essaya t-elle, mais il poursuivit.
- Non mais ça commence à bien faire ! Je comprends que votre culture à vous les amazones fasse que tu me considères toi et tes sœurs comme inférieur à vous, mais alors explique moi pourquoi avec lui, tu fais montre de tant de respect ! Après tout c’est un homme comme moi, prince ou pas !

Le regard de Karayan lançait des éclairs, alors que le prince s'amusait visiblement de cette altercation. Karayan du ainsi expliquer les raisons du respect qu'elle portait à l'homme à sa gauche en sa présence, ce qui n'améliora pas son humeur. De plus, elle demanda à Adès de faire ses preuves en commençant par l'humilité et la confiance avant que celle-ci n'ose songer à lui rendre la pareil. Encore une fois, Adès répliqua mais avec un ton plus calme :
- Je comprend tes doutes mais accorder ta confiance à des hommes pourrait t'aider à voir plus loin que des préjugés. Avec une seule fève, on ne peut pas préparer la soupe...

Tous furent surpris d'une telle réponse, digne d'un grand philosophe. Madeleine lui posa une main sur son bras et il finit par comprendre le message et se tut. Elle profita de la stupeur chez la jeune amazone pour lui dire :
- Pour ma part, je fais totalement confiance à Adès. Il m'a montré de quoi il était capable une arme à la main. Et je suis persuadée que si vous daignez vous écouter mutuellement, vous apprendriez l'un de l'autre. Tu dis qu'il doit apprendre à te faire confiance avant que tu te décides à en faire autant, je ne suis pas d'accord. La confiance est mutuelle... elle ne peut se faire qu'ensemble et avec le temps.

La jeune amazone allait répondre quand on annonça l'entrée du Sultan. Tous le saluèrent à leur manière.
- Soyez le bienvenue en mon palais, mon cher Prince. Que me vaut votre visite... si inatendue et mystèrieuse ?
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeLun 14 Avr - 21:33

Au Loukhoum


Ambiance



L'homme qui se dressait devant lui s'avança d'un pas lent.

- Alors ? Qu'as-tu à dire pour ta défense ?

Locke ne bougeait pas. Il savait que s'il reculait, cela lèverait les soupçons mais s'il ne disait rien... Et tandis que cette homme s'avançait vers lui, le Salaud Gentilhomme cherchait un plan pour la retraite.

- Altesse !

Un garde s'approcha rapidement de l'homme.

- Altesse... pensa-t-il voilà qui est fort intéressant... "Tu n'es pas circonspect garrista..." Ouais, c'est vrai mais bon... Je ne pensais pas avoir une telle opportunité si tôt...
- Khesce ! Le diamant a été volé ! Ainsi que la perle sacré... !
- Volé... ? Mais attends une minute, ne serait-ce pas...

Le jeune homme esquissa un léger sourire, ce qui eut pour effet d'énerver au plus haut point l'homme se tenant devant lui.

- Je ne vois pas en quoi ce vol te fait sourire mon frère ! L'heure est grave ! Il faut retrouver ce voleur !

Locke acquiesça en silence. Mieux valait ne pas défaire son anonymat. Un plan germa dans sa tête. Il savait ce qu'il devait faire désormais et une étude des us et coutumes plus approfondit ne serait pas de mise. Et pour cette mise en place il savait à qui il allait "demander" de l'aide...
Tandis que son "frère" courait partout prévenir les gardes, Locke en profita pour disparaitre et revenir sur les lieux de son crime initial...





Le Loukhoum
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeMar 15 Avr - 11:45

Ysao reste un bon moment devant la cloche de verre qui protège le plus gros diamant de Liberty Human.
On pourrait croire qu’elle médite.
Puis un fin sourire étire son museau de belette et à l’aide d’un crochet long et fin, elle désamorce en douceur le piège mécanique qui protège le globe.
Elémentaire, un piège à gaz simple efficace, mortel au voleur hâtif et négligent.
Avec précaution Ysao soulève le globe et le met de coté.
Puis elle saisit une petite bourse de cuir pleine attachée à sa ceinture et vivement fait l’échange avec le diamant rose.
Le deuxième piège est ainsi neutralisé, elle mérite toujours autant son surnom de mains vives ^^
Alors qu’elle range prestement le diamant sur elle, son regard est attiré par un éclat particulier de la lumière sur quelque chose.
Surprise elle s’approche de l’endroit d’où vient le reflet.
Posé sur un meuble, il y a un petit coffre en ivoire, il est magnifiquement ouvragé, gravé et sculpté d’animaux étranges aux yeux d’Ysao, dont un oiseau à la queue chatoyante qui semble prendre son envol.
Ysao jette un coup d’œil, pas de piège apparent, elle ouvre le coffret.
A l’intérieur sur un petit coussin de soie rouge repose une perle à la pureté parfaite.
La voleuse tend la main pour saisir la perle.
Des rires résonnent dans sa tête, des rires d’enfants heureux, elle les voit courir s’amuser et jouer, ils ont la peau dorée, les yeux et les cheveux de jais.
Il y a un enfant qui tourne la tête et la regarde, il dit quelque chose mais Ysao ne comprends pas.
Il s’éloigne en courant vers une femme de dos, elle est vêtue d’un splendide kimono.
L’enfant lui parle et la femme se retourne alors vers elle

Jezz ?

Ysao revient à l’instant présent lorsque le son de sa voix rompt le silence.
Elle secoue la tête et une sueur froide coule le long de son dos, l’a-t-on entendue ?
Elle referme le petit coffre sur la perle et le fourre dans son sac avant de se diriger vers la sortie.
Mais des bruits dans le couloir se font entendre.
Ysao se retient de jurer et improvise.
Lorsque les gardes se présentent dans la salle sans fenêtre, la porte est ouverte et la pièce est vide.
Des cris retentissent et le Palais entre en ébullition.


On a volé le Diamant Rose !!!
Alerte !!!!
Au voleur, bloquez toute les issues !!! Rattrapez-le !!!


Alors que son père était en audience, le fils ainée du Sultan, Grand Vizir actuel, est avertit par un garde que non seulement le diamant rose a été volé mais aussi autre chose d’infiniment plus précieux.
La Perle Sacrée a, elle aussi, disparue, il leur faut absolument la retrouver, elle est l’âme de Djamila, la garante de sa prospérité.
Seuls le Sultan et ses deux fils ainés sont au courant de l’existence et de l’histoire de la Perle mais en mettant les gardes à la poursuite du diamant, ils devraient aussi retrouver la perle.
En lieu et place du diamant, ils ont trouvé une carte sur laquelle est dessiné un poisson.
Alors qu'il avait arreté son frère pour le tancer de rentrer de son escapade chez sa dernière maitresse, le voilà qui se retrouve à l’avertir du vol des Joyaux.


Khesce ! Le diamant a été volé ! Ainsi que la perle sacré... !


Pendant ce temps, une ombre grise s’est glissée dans les minces espaces situés sous les toits et qui servent à évacuer la chaleur des palais, et rentre chez elle au Loukhoum.
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeMer 16 Avr - 9:15

9. Thomas Newman: Dead already

Faire confiance ? Kara dévisagea Madeleine, en se disant que cette femme avait trop longtemps vécu aux côtés d’hommes et sous leur coupe pour réaliser que pour une amazone, faire confiance à un homme était quelque chose de très rare. Mais elle n’eut pas l’occasion d’approfondir le sujet et c’était tant mieux, l’impatience la gagnait déjà. Le sultan venait de faire son entrée et Kara s’inclina avec déférence devant le seigneur de Djamila.

Mais comme de bien entendu, ce dernier s’adressa en premier au prince, puis salua Adès pour s’intéresser finalement aux femmes du groupe.

- ha mon ami, je vois que tu as amené de la compagnie ? Les femmes que je te propose ne te plaisent donc plus ?

Le prince rit devant la méprise du sultan et tâcha de reprendre son sérieux devant le regard meurtrier de Karayan.


- Je suis venu te voir au sujet de quelques affaires qui mettent à mal nos tribus.. Quand à Karayan, malgré sa beauté, je ne suis que son accompagnateur et voici ses compagnons de route.
- permettez prince Jared ?

Kara avait avancé d’un pas et faisait à présent face au sultan qui les dévisageait tour à tour, fort intrigué par les paroles du prince et l’intervention de cette femme.

- Je suis Karayan, du peuple amazone, et voici Madeleine et Ades qui m’accompagnent. Je viens de la part de la reine, Antiope, pour vous délivrer un message et vous faire une demande.
- mais …Antiope ? Je suis fort étonné que cette femme s’adresse à moi.. C’est bien la première fois, si ma mémoire est bonne.. Bon tout cela me parait fort intéressant, mais si nous en discutions plutôt autour de quelques collations ?

Le Sultan s’avança vers le prince et l’entraîna vers une autre pièce.. Karayan sentit la moutarde lui monter au nez et suivi les deux hommes ainsi que ses deux compagnons qui restèrent silencieux, étonnés de cet étrange accueil. Ils s’installèrent tous autour d’une table basse, assis en tailleur sur des coussins.

- Bon alors ? ..votre prénom ma chère ?
- Karayan.
- hm c’est très joli, et vous mademoiselle ?
- Madeleine.
- très joli aussi… vous êtes vraiment à croquer toutes les deux. Jared, tu m’avais caché que tu avais d’aussi charmantes compagnes, petit veinard !
- voyons mon cher, vous n’êtes pas en reste avec les femmes de votre harem, on dit que ce sont les plus belles de tout le continent.
- ma fois, tu as raison..


Et le sultan s’esclaffa alors que Karayan bouillait sur place. Mais c’est avec un grand calme qu’elle intervint dans la conversation.

- Le prince Jared a eu l’amabilité de nous conduire jusqu’à vous, votre altesse. Antiope m’a dit que je pourrai compter sur votre armée pour venir en aide à …
- mon armée ? Vous êtes venue parler armée ?... Shahid ! Regarde moi ce gâchis, de si vilains mots dans une aussi jolie bouche ! On m’a dit que les amazones étaient des femmes particulières mais j’avoue que je suis fort surpris d’entendre une femme parler affaire militaire..
- je crois cher ami que vous devriez écouter Karayan, après tout c’est la reine Antiope qui l’envoie.


Le prince venait d’intervenir en douceur, en faveur de Karayan qui était de plus en plus désemparée devant les réactions du sultan. Et la jeune femme hocha discrètement de la tête pour le remercier.

- oui oui, soit ! Alors ma jolie, dites-moi ce qui vous amène ?

- C’est au sujet d’Asgard, les vikings…
- Votre altesse !!!!

La porte venait de s’ouvrir brusquement sur un garde dont l’expression affolée faisait craindre le pire. Karayan referma la bouche, et dévisageant l’homme qui venait d’entrer, se dit qu’elle aurait bien du mal à mener sa mission à bien à ce rythme…

- qu’est-ce qu’il se passe ?
- C’est….on a volé le diamant rose !
- QUOIA ???


Le sultan se redressa aussitôt, imité par ses invités qui échangèrent un regard surpris.


- mais ce n’est pas tout..

L’homme se pencha pour murmurer quelque chose à voix basse à l’oreille du sultan qui s’était écarté du groupe. La mine de ce dernier s’assombrit et en regardant le prince, et les autres, il annonça.

- Jared, si tu veux bien rester, toi et tes amis pour la nuit, je dois vous laisser.. Veuillez m’excuser.

Et sans plus attendre le prince sortit de la pièce …
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeVen 18 Avr - 16:00

1-
Ambiance




Alors que le Sultan était partit en catastrophe, un garde amena la petite troupe dans une petite pièce. Une table basse bien garnie et des coussins autour laissait présager un bon moment d'attente.
Alors que Karayan fulminait, Jared s'approcha d'elle en lui tendant un verre de thé bien chaud.


- Vous devriez vous détendre et prendre un bon verre de thé, chère Karayan...
- Me détendre ?! Désolée de vous cela prince Jared mais il n'est nullement dans mon intention de me détendre ! J'ai une mission et voilà que, par la faute d'un bijoux, je ne peux la mener à bien ?!
- Ce bijoux n'a rien de "banal"... Il est la fierté du royaume !
- Un bijoux contre un empire... Vraiment, je trouve cela navrant... !
- Il ne faut dire cela ma chère amazone. Ici, toute chose est importante et ce bijoux, cette pierre, est aussi importante qu'une guerre, voire plus !
- Je ne veux vraiment pas paraître désagréable mais je ne vois qu'un bibelot sans importance et alors que son peuple est proche d'un danger, le Sultan préfère...

Le Prince du désert lança un regard qui lui intima de se taire. Il n'avait pas vraiment vécu à Djamila mais il connaissait chaque gens, chaque pierre... Sayid lui en avait parlé avec passion et pour s'attaquer aux traditions de la Cité, signifiait l'attaquer.

- Et donc... s'aventura l'autre amazone, quand pourrons-nous espérer voir le Sultan... ?
- Lorsqu'il aura décréter que nous pourrons le voir !


Dernière édition par Jared le Dim 14 Déc - 17:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeVen 18 Avr - 18:41

12-

Madeleine avait écouté sans rien dire Karayan, le Prince et surtout le Sultan. Elle avait sentit que les réactions du souverain rendait la jeune amazone tendue, désapointée, après avoir passé le cap de la colère. Il est vrai que celui-ci considérée les femmes comme juste utiles pour son plaisir, un peu comme les amazones avec les hommes.

Madeleine eut du mal pour ne pas montrer son sourire intérieur. Ainsi la jeune femme "goutait" au traitement qu'elle faisait subir à Adès qu'elle suposait jubiler silencieusement.

Toutefois, la guerrière cessa instantanément de se réjouir de la tournure des évènements quand un homme entra pour annoncer le vol d'un bijou de grande valeur ne serait-ce qu'aux yeux du Sultan. Elle craint qu'on ne les soupçonne surtout quand ils furent diriger dans un autre salon. Cependant, elle ne dit mot de ses craintes, de peur de paraître par trop méfiante.

Elle écouta le prince tentait de décoincer l'envoyée de la Reine Antiope et se hasarda à une question afin de changer de sujet... celui emprunté par la jeune femme devenant un peu trop glissant au vu du regard que lui jeta le Prince. Elle demanda donc :

- Et donc...quand pourrons-nous espérer voir le Sultan... ?
- Lorsqu'il aura décréter que nous pourrons le voir !
- Excusez-moi, mais pourriez-vous être plus précis ? Ce soir, demain matin ou plus tard encore ?
- Je ne saurais vous répondre exactement... je ne suis point à la place du Sultan. Mais vu la gravité des évènements, je dirais pas avant demain, c'est certain !
- Bien... je vous remercie d'une telle réponse. Adès... est-ce que tu... commença t-elle avant que la gène ne la stoppe et ne finisse par marquer son visage.

Le jeune homme, un léger sourire sur les lèvres, acquiessa d'un mouvement de la tête et la suivit. La jeune femme alla s'assoire sur un des coussins le long d'un mur et s'y adossa.
Il faisait face au couple qui après les avoir observé un court instant, se refirent face.
- Qu'y a-t-il ?
- Je ne sais pas ! J'avais envie de ...
- Oui ?

Mais elle ne répondit pas tout de suite. Elle ne savait pas ce qu'elle avait envie en réalité, si ce n'est qu'elle se sentait seule au milieu des autres et avait envie de compagnie quand elle était réellement seule. Incapable de lui en parler, elle préféra changer de sujet et lui parler de ces doutes sur leur devenir dans ce royaume très "masculin".
- Je n'ai pas confiance en ce Sultan. En plus, avec ce vol... qu'est-ce qui les empêche (Lui et le Prince) de nous le mettre sur le dos ! Après tout, ils font partie du même peuple.
- Mais non ! Ne t'inquiète pas. Il y avait des gardes à chacune des portes.. il sait que ce n'est pas nous. Et puis, s'en prendre à la messagère de la Reine des Amazones serait une bien mauvaise idée de sa part... même s'il ne considère pas les femmes comme digne de parler affaire militaire.
- Pense-tu que Karayan saura se faire entendre ?
- Si elle garde son calme, oui ! Et puis, le Prince a l'air de vouloir lui venir en aide.
- Ca doit t'amuser de la voir se faire traiter comme les amazones traitent les hommes n'est ce pas ? osa-t-elle demander... histoire de savoir ce qu'il pensait au fond de lui de toute cette situation.
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Jared
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeSam 19 Avr - 17:06

2-Ambiance




- Prince Jared ! Le Sultan voudrait s'entretenir avec vous !
- Désolé, je dois vous laisser... Karayan, je vous en supplie, laissez-moi faire d'accord ?

La seule réponse qu'il obtint fut un léger sourire. Le Prince soupira et suivit le garde à travers le Palais. Il fut conduit aux appartements du Sultan qui tournait en rond ne sachant que faire.

- Majesté, le Prince...
- Ahhhh... Jared....
- Altesse... Quelque chose ne va pas ?
- Je ne sais pas comment te dire ça mais... Je crains de ne devoir repousser cet entretien avec cette amazone... Tu comprends, cette histoire de vol et...
- Je comprend parfaitement mais... Les vikings vont bons train et il faudrait vraiment que...
- Ecoute Jared, on se connait depuis longtemps maintenant et... tu sais à quel point ce diamant est important...
- Je le sais bien mais si jamais...
- Ecoute, au nom de notre amitié, je te laisse jusqu'à la prochaine lune pleine pour me trouver le coupable et me rendre... nous rendre notre bien. Je ferai patienter jusqu'à là et si tes femmes...
- Amazones Sultan.
- Oui, si tu veux... Si elles t'aident à les retrouver, je leur donnerai tout ce qu'elles veulent !
- Les... ? fit-il tout bas. Je vais annoncer cette nouvelle alors. Ayez confiance en nous Altesse !

Le Sultan lui fit signe de partir et esquissa un sourire de soulagement. Il était bien le digne fils de Sayid...
Jared, quant à lui, revint dans la grande pièce.


- J'ai une bonne nouvelle ! Le Sultan vous donnera tout ce qu'il veut...
- J'aime entendre ce son...
- Quand vous... on aura retrouvé la pierre... Et, il ne nous donne que jusqu'à la prochaine pleine lune...


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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeSam 19 Avr - 19:34

.

CONSEIL DE FAMILLE


Citation :
Khesce arriva furieux comme un taureau devant une cape rouge et traversa précipitamment la salle de réception, prenant à peine garde aux deux femmes et à l’homme qui discutaient là.
Le garde Royal sur les talons, il poursuivit sa route dans les couloirs jusqu’à la salle du petit conseil de son père.
Il fronça le nez à l’odeur d’opium froid qui imprègnait la pièce.
Son frère était déjà là et Khesce grimaça, il détestait céder le pas à son aîné.

Père j’ai fait aussi vite que possible, je suis venu dès qu’on m’a averti ajoute-t-il avec un regard de reproche à son frère
Que s’est-il passé exactement ? On a volé le Diamant ?


Ta nuit avec cette fille t’a-t-elle obscurcit l’esprit ? Je t’ai déjà tout expliqué il y a une heure à peine !


Tu divagues, je viens juste de rentrer après avoir été mis au courant par un garde !!!!!!!
D’ailleurs si ça fait plus d’une heure, tu aurais pu me faire chercher plus tôt ! Tu savais très bien où j’étais !

répondit Khesce d’un air accusateur, soupçonnant son frère d’avoir voulu le mettre en défaut devant leur père.

Ca suffit vous deux !
Il n’y a pas que le Diamant qui a été volé Khesce, mais la perle aussi


Quoi !!!! Qu’Allah nous vienne en aide

Comme tu dis fils.
J’ai envoyé des étrangers à la recherche du voleur du Diamant.
Une fois que nous l’aurons nous récupérerons les deux Joyaux.


Des étrangers Père ?
Est-ce bien prudent de confier le Destin de Djamila entre des mains étrangères ?


Les yeux du Sultan s’étrécissirent tandis qu’il regardait son fils puîné en répliquant sèchement

Mettrais-tu mon jugement en question fils ?

Et tandis que son frère sourit, jubilant à cette réprimande, Khesce dut baisser le regard en marmonnant

Non non père mais si jamais les étrangers trouvent la perle et surtout ercent son secret ...

Alors ils mourront...
Ce serait fort dommage, cette amazone est à mon gout


Une nouvelle femme en vue Père ?

Khesce émit un leger grognement, une amazone?
Mais il se tut n'osant pas contrarier son père de nouveau.
Il suggèra pourtant

Toutefois Père il serait sage de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier.
Avec ta permission, je vais dire à Sekret’ de faire des recherches parallèles.


Bonne idée fils.

Puis le Sultan congédia ses deux fils d’une main tremblante, ses préoccupations déjà ailleurs, tandis qu’il ouvrait le coffret qui contenait de quoi remplir son narguilé avec une nouvelle drogue que lui avait fait importer son cher ami Phil Goude.
Khesce et son frère s’affrontèrent du regard et sortirent chacun de leur coté.
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 20 Avr - 10:27

10. Harry Gregson William: Ibelin

Depuis leur arrivée au palais, Karayan s’efforçait de ne pas laisser son tempérament rebelle et sa fierté prendre le pas sur sa mission. Devant le sultan, elle se devait de faire preuve de diplomatie, et de tact, mais ce dernier se montrait très peu coopératif. Il représentait en fait l’opposé des principes fondamentaux des amazones ce qui était encore plus difficile à gérer pour la jeune femme.. Tout comme les amazones considéraient les hommes comme leurs inférieurs, les orientalis considéraient les femmes comme les leurs. Ainsi face à cet homme, Karayan perdait de son assurance et surtout de son sang froid.

Le prince tenta de s’interposer, mais cela ne fit qu’augmenter la frustration de Karayan qui s’emporta contre lui.. Elle connaissait la légende du diamant rose, mais son impatience prenait le pas sur sa raison, et heureusement pour la jeune amazone, aucun orientalis ne fut témoin de ses paroles concernant le fameux joyau. Elle devait retrouver son calme, sous peine de perdre l’assistance promise par le prince et au moment où elle s’apprêtait à reprendre la conversation sur un ton plus calme, un garde entra. Le sultan désirait s’entretenir avec le prince, au grand dam de Karayan qui jeta un regard implorant au prince. Elle ne pouvait dorénavant compter que sur lui pour appuyer sa demande auprès du Sultan.

Karayan faisait les cent pas dans le grand salon, ignorant Madeleine et Adès qui semblaient en pleine conversation et ne s’arrêta qu’au passage d’un homme qui traversa la pièce sans même leur accorder un regard. La jeune femme fronça les sourcils et reprit ses allées et venues, inquiète par la tournure que prenaient les évènements. Sa mission s’avérait plus compliquée qu’elle ne s’était imaginée. Elle y réfléchissait toujours quand le prince refit son apparition.

- J'ai une bonne nouvelle ! Le Sultan vous donnera tout ce qu'il veut...
- J'aime entendre ce son...
- Quand vous... on aura retrouvé la pierre... Et, il ne nous donne que jusqu'à la prochaine pleine lune...

Une totale stupéfaction se peignit sur les traits de l’amazone qui ne put s’empêcher malgré ses bonnes résolutions de s’exclamer :

- Quoia ??
- oui je sais que le délai est un peu court mais..
- Le délai mais… Vous êtes tombé sur la tête ?

Le prince la dévisagea, visiblement surpris qu’on s’adressa à lui de cette manière. Karayan s’empourpra réalisant son erreur, et s’agita en essayant de démêler cette situation de plus en plus grotesque.

- je veux dire que… je.. Mais comment ce sultan peut-il seulement croire que nous pourrons l’aider à retrouver ce diamant ? Cette histoire devient complètement insensée. Ma reine m’a envoyé afin de solliciter l’aide de tous les peuples du continent, et voilà qu’il faudrait que je me lance dans une chasse au voleur ?
- Attendez Karayan..

Mais Kara n’écoutait plus, et tout en continuant à marcher de long en large dans la pièce, elle réfléchissait à voix haute.

- Je connais un peu l’histoire de ce royaume, mais j’ignore tout de ces gens, de leurs coutumes.. Je ne les connais pas ! Je ne connais pas cette cité. C’est ridicule ! Et en échange de quoi ? Puis-je vraiment compter sur la parole de cet homme qui visiblement se fiche complètement de la cause des autres peuples ?

La jeune femme secoua la tête, exaspérée…

- Je ne suis pas venue marchander avec lui, je lui demande de l’aide, et s’il n’est pas disposé, soit ! J’irai à Arcadia. Je ne peux pas me permettre de mettre en danger une mission, voir l’avenir de tout un peuple, en échange de quelques soldats orientalis..
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 20 Avr - 12:13

3-
L'amazone ne se retenait plus, la colère montait en elle et alors qu'elle déclara aller trouver de l'aide ailleurs, Jared l'attrapa par le bras.

- Quelques soldats Orientalis... ? Savez-vous au moins de quoi il en retourne ? Ce n'est pas seulement de quelques soldats qu'il s'agit mais de tout un peuple... ! Vous voulez protéger le votre et nous le mien !
- En allant chercher un cailloux ? Désolée de ne pas sauter de joie face à cette optique...
- J'ai donné ma parole au Sultan, j'ai prié pour vous, de votre part et voilà comment vous me remercier... ? Finalement, Sayid avait raison, un peuple constitué que de femmes n'assure rien de bon... !

C'était la goutte d'eau qui faisait débordé le vase. Karayan n'avait envie que d'une chose, le gifler mais le faire aurait été un affront, et elle le savait. Madeleine et Ades s'étaient retournés en leur direction mais ne saisissaient pas leur conversation. La jeune femme comprenait seulement que le Prince et sa "sœur" s'énervaient mais sans savoir pourquoi.


Dernière édition par Jared le Dim 14 Déc - 17:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 20 Avr - 12:52

11.

Les beaux yeux bleus de Karayan lançaient des éclairs. Elle était furieuse et pourtant elle avait les mains liées. En d’autres circonstances, elle aurait donné une leçon à cet homme pour se moquer de la sorte des amazones, mais elle n’était pas en position pour ce faire.

- Je ne suis qu’une simple amazone devant votre grandeur, prince Jared. Cependant si ..
- si ?
- s’il n’y avait eu votre rang et cette mission dont la reine m’a chargée, je me serai fait un devoir de vous faire ravaler vos paroles !

Le sourire narquois qu’il lui adressa alors ne fit qu’ajouter à sa colère. Il fallait qu’elle change de sujet avant de perdre son sang-froid face à cet homme qui venait de se moquer ouvertement des amazones et par là même tout ce en quoi Karayan croyait.

- Je me demande bien comment ! comptiez-vous peut-être vous battre avec moi ?
- ne me tentez pas..

Le sourire du prince s’accentua mais Karayan l’ignora et poursuivit :

- Bien… s’il faut retrouver ce diamant pour espérer l’aide du sultan, et puisque cela semble être ce que vous désirez, dites-moi ce que vous comptez faire, puisque vous êtes si malin ? Parce que si j’ai la prétention de savoir me battre et de croire que je pourrai vous battre, je n’ai pas celle de retrouver un diamant perdu au milieu d’une cité comme Djemila !

Kara se planta face au prince, ses bras résolument croisés sous sa poitrine, un air de défi sur son visage.
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MessageSujet: Re: Le Palais Sélam   Le Palais Sélam Icon_minitimeDim 20 Avr - 13:18

4-
Jared réajusta son turban tout en regardant la jeune femme. Il savait qu'il y avait été un peu fort mais en même temps, il ne supportait pas qu'on se moque ainsi de son peuple et de ce joyau.

- Bien… s’il faut retrouver ce diamant pour espérer l’aide du sultan, et puisque cela semble être ce que vous désirez, dites-moi ce que vous comptez faire, puisque vous êtes si malin ? Parce que si j’ai la prétention de savoir me battre et de croire que je pourrai vous battre, je n’ai pas celle de retrouver un diamant perdu au milieu d’une cité comme Djamila !

Karayan marquait un point, lui-même ignorait comment commencer et où chercher... Pourtant, il ne devait lui montrer ce moment de doute.

- Il faudrait déjà par voir où se trouvait le joyau avant de commencer quoique ce soit.
- Et bien, mon cher Prince, je vous suis...

Jared pouvait sentir une pointe d'amertume dans le son de sa voie mais ne releva pas. Il aimait particulièrement cette femme qui savait lui résister, chose tellement rare en ces lieux...

- Madeleine, Ades, nous allons avoir besoin de mains d'oeuvre...


Dernière édition par Jared le Dim 14 Déc - 17:41, édité 1 fois
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