Le Jardin des Secrets

Les Jardins sont préservés par leurs Gardiennes qui gardent les armes à l'entrée et si vos intentions sont dangereuses pour le royaume alors priez pour votre âme ...

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Madeleine allait répliquer quand Adès lui demanda de le suivre aux jardins. N'ayant pas bougé, il lui prit délicatement le bras et tous deux se dirigèrent vers les grandes portes en silence.
** Qu'allait il bine lui dire pour avoir besoin de s'isoler ? **

Depuis son arrivée à Sumeria les deux jeunes gens ne s'étaient que rarement retrouvé en tête à tête. Madeleine se posait ainsi beaucoup de questions et surtout quel péril avait menacé le royaume que les gardiens ne puissent régler sans intervention de leur Roi ? Cette question brulante, l'ancienne amazone la lui posa dès que les portes se furent refermés derrière eux.

- Avant toutes choses, s'il te plait, répond moi. Après, on parlera de ce que tu voudras. Mais quel péril peut il nécessité ton intervention ? Ne pouvaient ils pas s'en charger sans ta présence ? Des renforts ne pouvaient ils être envoyés à ta place ?

La guerrière fit face à son interlocuteur attendant avec une impatience évidente une réponse à son interrogation, son inquiétude. Adès avait mal prit le fait d'avoir été blessé au cours de la "Grande bataille", à moins que ce ne soit le fait que se soit Madeleine qui l'ai ramené et soigné ? Cela ils n'en avaient jamais parlé jusqu'à présent. Et ce silence, bien que pesant, ne déranger pas plus que cela la jeune femme. Etant elle même aguerrit aux combats, elle était à même de comprendre ce fait.
Un temps s'écoula ou tous deux restèrent là à se regarder dans les yeux sans mot dire... combien de temps s'écoulerait avant que le couperet ne tombe ?

Ades ressentait l'inquiétude de Madeleine. Il y avait eu tellement de bouleversement sur Liberty apres la "Grande Battaille" ... Il se devait de réondre à ses questions qui étaient légitimes.
- en fait il n'y avait pas de péril pour Suméria. Les Gardiens m'ont demandé de venir pour règler le sort d'un guerrier du mal venu pour terminer son "travail": me tuer. Mais maintenant il s'en ait retourné aupres de son maitre et son corps parlera pour lui ...

Ades eut un frémissement de satisfaction. Il dormirait plus tranquille et pourait porter plus d'attention à Madeleine et au royaume.
- Maintenant Madeleine j'ai une question importante à te poser. Nous avons vécu des moments forts ensemble, intimes parfois. Donc j'ai une question qui me brule les levres et le coeur.

Ades mit un genoux à terre devant Made, lui prit la main droite et lui dit :
- Madeleine, Maitresse de l'air et de mon coeur, toi qui me connait si bien, veux tu être mon épouse et la reine de Suméria ?

Adès avait changé depuis sa blessure. Et Madeleine le reconnaissait à peine, ce qui ne faisait qu'accroitre son inquiétude à son sujet. Elle avait peur qu'il ne prenne trop de risque.... à moins que ce ne soit de le perdre. En tout cas la réponse du roi ne l'a convainquit pas. La jeune femme allait répliquer quand, il enchaina sur sa propre demande.

Et qu'elle ne fut pas sa surprise quand elle le vit s'agenouiller devant elle, lui prendre la main et la faire une demande... en mariage !! Et oui, elle aurait du s'y attendre, connaissant ses sentiments à son égard. Il n'en fut rien ! L'étonnement la figea sur place ne lui laissant que la possibilité de dire un mot : QUOI ?

- Oui, veux tu m'épouser ? lui répéta t il un léger sourire sur les lèvres.
- Je... pourquoi me demandes tu cela, alors que tu continus à prendre des risques inutilement ? Et puis, je ne suis qu'une amazone, j'ai pas de dote, de terre à apporter à ton royaume... finit-elle par lui répondre.

Sa surprise et son inquiétude s'était mû en colère bien qu'elle ne retira pas sa main des siennes. Elle avait "seulement" détourner le regard. Au fond elle, Madeleine savait leur amour sincère et qu'il était naturel qu'ils s'unissent. Pourtant il restait une peur à vaincre pour Adès : celle de le perdre. Et avec la blessure reçut lors de la Grande bataille, ce combat n'était pas gagné d'avance. [justify]

Ades resta à genoux pour lui répondre.
- Je n'ai pas pris de risque et je n'en prends pas car n'oublies pas que nous sommes éternels bien que nous puissions mourir si on utilise l'orbe contre nous.
De plus je veux règner sur un monde juste et qui va vers l'avant, ce qui c'est passé avant et pendant la battaille doit nous servir à diriger notre peuple. Oui NOTRE peuple. Tu es une amazone ? plus vraiment, tu n'as pas de dote ? Tu te trompes car tes expériences, ta sagesse et tes dons sont ta dote. J'ai besoin de ton équilibre pour maintenir le mien.

Ades se releva et plongea dans un des bassins, deux minutes après il ressortit par un autre et se dirigea vers Made, il était sec. Ades avanca sa main vers elle et dans sa main une coquille st jacque ouverte présentait une bague en or avec une perle d'un blanc si pur que la lumière du soleil y était attirée.
- Acceptes cette bague comme preuve de mon amour et comme acceptation de ma demande. si tu y accède alors nous préparerons notre union ensemble et nous y inviterons les souvrains de Liberty pour te faire reconnaitre comme Reine de Suméria. Il y aura des jalousies mais nous saurons y faire face. Tu peux compter sur les protecteur du royaume pour nous y aider.

Ades se remit à genoux et lui présenta la coquille, attendant sa réponse.

Madeleine était touché par le message du souverain de Sumeria bien que non surprise. Elle le savait amoureux d'elle depuis bien longtemps. Ces sentiments étaient sincères, profonds et remplit de respect : à aucun moment il n'avait eu de geste ou de parole déplacés à son encontre. La jeune femme lui portait en retour un amour tout aussi puissant et honnete. Pourtant il restait une ombre à ce tableau merveilleux : Audrey et sa disparition. Le temps et la grande bataille avaient fait son oeuvre : guérir la plaie et lui ouvrir les yeux sur ces véritables sentiments. Toutefois, il n'avait pas effacer la douleur ressentie par sa disparition, son impuissance quant à la sauver.

Au moment ou elle allait tenter de lui expliquer la nature des chaines qui la retenait, Adès se releva et plongea dans un des bassins du jardin. Madeleine ne put s'empêcher d'esquisser un sourire et de le traiter de gamin en le voyant user encore de la magie. L'amazone était en effet plus réservée quant à l'utilisation de ses dons, plus discrète. Le Souverain ne tarda pas à refaire "surface" et s'agenouilla à nouveau devant elle et lui réitéra sa demande.

- Adès... je ne sais quoi te répondre. Je ne veux pas te blesser et cette bague est magnifique, tes sentiments sincères... je ne doute pas de cela. D'ailleurs ce n'est pas toi le problème... ca n'a jamais été toi ! Je t'aime... mais accepter cette... Adès non... je ne supporterais pas... comme... enfin... désolée mais c'est plus fort que moi ! dit elle en bafouillant, les larmes aux bords des larmes.

Finalement elle se détourna de lui pour pas qu'il la voit une fois de plus pleurer et pour ne pas se laisser tenter par la folie que le geste de prendre cette oeuvre d'art signifiait : son coeur avait attendu tellement longtemps ces paroles ! Il en battait la chamade la laissant à bout de souffle comme si elle venait de traverser le désert à la nage.

Madeleine allait finir par vaincre ses démons ou Adès allait il reprendre son offre vexait de sa réaction après tant d'année ?

Ades sentait que Madeleine n'avait pas oubliée Audrey et malgrés tout ses efforts elle s'accrochait à son souvenir. Il referma l'écrin et le rangea sous sa tunique.
- Je laisse cette bague au griffon, tu poura la lui demander si un jour tu le souhaites. Je saurai que tu es prete.

Ades la prit dans ses bras et l'embrassa tendrement sur sa bouche de velour. Puis il s'éloigna vers la sortie. Il avait peu d'espoir maintenant pour que Madeleine soit sa reine un jour. Pourtant le peuple commençait à en réclamer une et Ades sentait qu'une personne se tenait tapis dans l'ombre pour de sombres desseins.
Il laissa Madeleine pour ce rendre au palais car il devait se rendre à Madur pour y voir une découverte faite sur place. Le maitre de Madur lui avait fait parvenir un message sur une découverte de la plus haute importance. Normaelement il laisserait son premier ministre y aller mais celui-ci avait un comportement étrange depuis la fin de la guerre. Ca aussi il faudrait en découvrir la raison.

Madeleine répondit à son baiser quand soudain il sortit précipitemment des jardins.
- Attends ! lui a t elle crié qu'il continua son chemin loin d'elle.

Bien que sachant qu'elle l'avait déçu, blessé ce refus de comprendre l'énerver... à moins que ce ne soit la douleur passée alimentée par celle du présent évènement. Il refusait de comprendre ! Il ne comprenait pas que ce n'était pas tant Audrey qui la retenait que la manière dont elle était "partie". Comment l'expliquer d'ailleurs ? Ce sentiment est il descriptible avec des mots ?

Après l'avoir regardé partir, la guerrière resta un long moment seule à regarder l'eau du bassin. Une fois sa colère un peu apaisée, elle retourna en ses appartements où l'attendait sa fidèle servante. En effet, à son arrivée dans le royaume voilà déjà dix printemps, le roi lui avait accordé l'assistance d'une femme. Au début, elle n'en avait pas comprit l'intérêt : elle était capable de s'habiller, de faire sa toilette seule... pas besoin d'autres mains ! A moins que ce ne soit celle d'Adès... mais là c'est différent. Au fil du temps, elle s'était habituée à sa présence, ses conseils toujours très avisés.

- Vous voilà de retour Madame ! Avez vous eu vos réponses ? demanda t elle un léger sourire entendu sur les lèvres.
- Humf ... il ne changera jamais... tout roi qu'il soit ! Je crois bien que cette fois, je l'ai perdu. Pourquoi rester ? Je devrais partir sur le champs... et si...
- Mais non ! Madame, ne dites pas ça ! Votre amour est trop fort pour s'arrêter ainsi ! la coupa t elle inquiète de la voir aussi triste
- Tu ne l'as pas entendu... vu partir sans se retourner ! Il refuse de comprendre... pourquoi ne pas continuer ainsi ?
- Mais il ne peut pas voyons !! Et vous le savez parfaitement. Le roi doit prendre épouse et donner un héritier à son trône. Sa Majesté vous a choisit pour cela. Le reste c'est de la communication !
- De la communication ? Il l'a confié au Griffon... il refuse de me voir oui !
- Que nenni... la légende dit que le Griffon a réponse à tous les problèmes. Sa Majesté a raison, allait le voir, il saura vous conseiller bien mieux que moi !
- Vraiment... pourtant tu n'es pas mal dans cette matière ! Fit Madeleine en riant doucement
- Merci Madame. Répondit elle un grand sourire aux lèvres. Bien que s'entendant très bien, appréciant la présence de la servante, lui donnant attention et écoute, Madeleine était réservée quand aux compliments oraux. Ce qui toucha profondément son interlocutrice du moment et ne put rien dire d'autre que ces deux mots !
- Maintenant laisse moi seule je te prie... demanda la guerrière gentillement mais fermement.

Elle avait de quoi réflechir... penser, et surtout panser. Adès avait le don de réveiller en elle cette blessure que le temps lui avait permit de cicatrisait. Elle revenait à sa question première : comment mettre des mots sur un tel sentiment, une telle inquiétude ?

La jeune femme ne se le refit pas dire deux fois et quitta la pièce, en jetant un dernier regard discret sur sa maitresse. Celle-ci s'était approchée de l'ouverture et observait la nature, la vie qui continuait son cours. Adès allait confié son offre au Griffon... et si elle y allait maintenant, peut être qu'il saurait lui expliquer la chose au moment il s'adresserait à lui ?
Et c'est ce que Madeleine décida : demander au GRiffon de parler pour elle... mais ou le trouver ?

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