Je veux seulement qu’on me laisse tranquille...Le regard froid et sans expression. Un regard sans vie presque.
Je veux seulement qu’on me laisse tranquille...Une voix grave, calme, posée. Une voix qui ne trahit pas la moindre émotion.
Ça n’est pas possible. Et tu le sais aussi bien que moi...__________________________________________________________________________
Un souvenir....
Je verse à part égale la poudre blanche, la noire, et une pincée d’une autre quasi invisible dans un petit bol de bois. Le mélange, je le connais par cœur, je l’ai appris depuis enfant. Une autre coupelle retournée posée sur la première. Une mèche qui s’en échappe. Et je ficelle l’ensemble en un tout destructeur.
Je m’approche de la table d’honneur, parmi les serviteurs, un plat dans les mains, ma petite invention bloquée entre le plat et mon torse. Un tour de la table, je craque une allumette et mets le feu à la mèche. J’étends un peu le bras, juste un peu, et ce qui parait être une balle, tombe à terre et roule jusque sous la table. Je pose le plat et m’éloigne lentement en direction d’une porte. Celle qui mène vers les appartements privés de la maison. Une colonne non loin. Je m’y adosse et jette un œil aux gardes qui sont postés.
Quelques secondes... Et une explosion se déclenche à la table d’honneur. Pas le genre d’explosion qui tue la moitié de l’assistance. Juste celle qui la fait courir en tout sens, paniquée à l’idée d’une mort qui n’arrivera certainement que s’ils continuent à s’époumoner et se piétiner de la sorte.
Les gardes ont du quitter leur poste. Ils doivent assurer la sécurité du maitre de maison. Mais pour cela. Il faudra qu’ils le retrouvent avant moi.
S’engage alors une course contre les gardes à l’intérieur de la maison. Avantage : encore non identifié par les gardes. Inconvénient : connaissances approximatives du terrain. Evaluation des risques : Mort : O. Blessures : Estimées de zéro à deux selon le nombre d’attaquants arrivés sur la cible avant moi. Succès : 10. Impossibilité d’un échec à ce stade de l’opération.
J’avance le long d’un couloir, plaqué contre le mur quand le bruit d’un pas se fait entendre. L’oreille attentive. La lame prête à tuer, avant même qu’un cri soit émis. Je longe un mur, tourne à droite, stoppe net. Un garde passe à ma portée, il n’aura pas le temps de voir mon visage. Son corps tombe à terre, la carotide sectionnée. Des escaliers, j’avance comme un félin, prêt à bondir sur quiconque traversera mon champ de vision. C’est cette tension qui me maintient en vie...
Je continue à suivre le corridor suivant. Une porte en bois massive tout au bout. La chambre du maitre de cérémonie sans aucun doute. Cinq hommes la gardent. Estimation des chances de passer inaperçu... Zéro en attaquant de face. Il ne faut pas que la cible quitte les lieux alertée par des bruits de lutte. Je me colle au mur. Penche la tête en arrière. J’ouvre les yeux, penche la tête vers la porte pour estimer la distance. Huit mètres cinquante. Une seconde et demie pour atteindre la porte. Une minute trente, maximum, pour se débarrasser des cinq gardes dans un ordre précis. La chambre doit être aussi large que ce couloir est long. Il n’y a qu’une seule issue, cette porte. La victime devra réagir au bruit, courir à travers la pièce et se décider à sauter par la fenêtre. Il lui faudra au moins deux minutes.
Inspiration profonde. Je me tourne et fait face à mes opposants. Deux petits sabres cachés dans mon dos, invisibles à l’œil nu. J’ai appris à vivre avec, à courir avec, à dormir avec, ils font partie intégrante de mon corps. Jamais je ne les quitte, si ce n’est pour mettre fin aux jours de mes attaquants. Je m’élance à toute vitesse pour traverser le corridor. Un saut sur la gauche et mon sabre droit s’enfonce à la base du cou du premier garde qui s’effondre dans une petite giclée de sang. Un autre fonce vers moi, sabre au-dessus de la tête. On dit qu’en Utopia, il s’agit là de l’attaque noble. L’épée offerte à Dieu. Je dirais plutôt... La rate offerte à son ennemi. Je l’esquive d’un pas sur le coté et mon sabre gauche vient de lui traverser le ventre. L’avancée continue, trente secondes... Le maitre vient de hurler de l’autre coté de la porte. « Qu’est ce que vous faites dehors ? »
Dans cette aile là de la demeure il n’a pas pu entendre l’explosion et le mouvement de foule de tout à l’heure. Il vaque encore à ses occupations.
Le troisième plonge dans ma direction, son épée lancée vers mon visage. Je sens le frôlement de sa lame sur ma joue. L’un d’entre eux va hurler. Il va hurler et déclencher le processus de fuite de ma cible. Lequel... L’un des deux derrière celui qui vient de m’attaquer se tourne vers la porte. C’est lui qui va hurler. Ou plutôt qui voulait hurler. Son crâne vient de heurter la porte en bois, le cou embroché par le sabre que je viens de lancer à un mètre seulement de lui.
L’autre me provoque encore. Il croit pouvoir me blesser ou pire, mais il ne comprend pas, il va mourir, je vais le tuer, j’ai été dressé à tuer... Je suis né pour tuer.
Un coup de coude, vient lui fendre la lèvre en deux. Je le frappe à la base de l’oreille de l’autre main pour l’étourdir. Il porte les deux mains à sa tête et tombe à genoux. Le coup fatal entre les deux épaules et il s’effondre lourdement sur le coté.
Le dernier me regarde d’un air implorant. Sa lame tremble, ses mains tremblent. Ce qu’on appelle la peur... Je ne connais pas la peur... Tuez ou mourrez... Vous n’avez pas d’autre destinée... Tuez ou mourrez... Rien d’autre ne vous intéresse. Rien d’autre n’a d’importance.
Je n’ai jamais appris à avoir peur... Tuer ou mourir... C’est tout ce que je sais... Je n’ai ni envie, ni peur, ni besoin autre que la faim et le sommeil. Je n’ai pas de sentiment. Je ne sais pas ce qu’ils sont, ni ce qu’ils font. Je n’aime pas les gens. Je ne les déteste pas... Je ne sais rien d’eux et ils ne savent rien de moi... Je suis un assassin. Je n’ai qu’un but mes cibles. Ou ma mort... Et cet homme mourra parce qu’il était entre ma cible et moi... Je ne tue jamais en dehors de mes contrats... Mais je n’ai que mes contrats... Cet homme mourra... Un dommage collatéral, rien de plus...
Il se fait suppliant. Une minute dix. J’entends les pas du maitre de maison qui vient ouvrir sa porte. Je tranche la gorge du garde sans autre cérémonie. Et je me calle juste à coté de la porte.
Elle s’ouvre. Il sort la tête, écarquille les yeux.
Mais qu’est-ce que... Rapide, ma lame s’enfonce profondément dans sa gorge, il y porte les mains sans comprendre et me regarde abasourdi en s’effondrant lentement. Mon corps se redresse et fait un mouvement en arrière.
Un hurlement se fait entendre dans la chambre. Une jeune femme. Pas la sienne. Tant qu’elle ne m’a pas vu, elle n’a pas à mourir. Sa vie dépendra de sa capacité à rester dans cette chambre.
Ma mission est terminée. J’ai déjà disparu au moment même où elle s’est mise à crier. Une fenêtre ouverte, un toit tout proche, et j’ai disparu dans la nuit.
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Tu es notre meilleur élément. Tu ne peux pas refuser de combattre. Je veux seulement qu’on me laisse tranquille.Cette phrase répétée inlassablement.
Il ne s’agit pas de toi. Il s’agit de toute l’organisation. Tu iras faire cette guerre que tu le veuilles ou non... Dans tous les cas tu mourras. On t’a dressé à mourir... Tuer et mourir... C’est tout ce que tu sais faire. Et tu sais très bien le faire... Nom et prénom: …..
Surnom: Najid, le trouvé en arabe. Car il a été découvert à l'entrée de la forteresse de l'organisation, encore bébé.
Age: environ 25 ans
Sexe: C'quoi cette question
Caractère:
Laconique, mais si on prend le temps de l’écouter, il peut se révéler de bon conseil, d’ailleurs il a un avis sur presque tout. Et comme généralement il a raison, il énerve ceux qui lui ont demandé un conseil, ce qui l’énerve aussi... Au final, il préfère se taire... On en revient donc au point de départ : Laconique.
Observateur. Regarde le monde comme s’il n’en faisait pas partie. Il écoute, apprend, observe dans son coin sans jamais se faire d’apriori. Sans doute la raison pour laquelle il a un avis sur tout.
Solitaire. La plupart du temps les gens et leurs manies l’agacent. Sa tendance à rester toujours seul et à l’écart de tous, le mène doucement mais surement vers une agoraphobie aigue.
Indifférent aux autres ce qui le fait paraitre hautain.
Animal à sang froid pendant toute la durée de ses missions.
Têtu.
Description physique: En forme !
signe particulier: n'a plus d'annulaire à la main gauche
Armes utilisées: tout plein, et toutes très bien cachées
Statut, occupation ou spécialité: Assassin
Origine, appartenance: Les yeux un peu trop bridés pour être originaire de son organisation basée à Djamila
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Avatar: Yoo Ji-Tae (je me suis dit que ça ferait plaisir à la pirate
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Age irl: un quart de siècle et des poussières en moins ou en plus
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