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 Le dernier Medjaï ?

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MessageSujet: Le dernier Medjaï ?   Le dernier Medjaï ? Icon_minitimeVen 28 Mar - 10:27

7.

(la suite d'Houssam Bayid)

Le dernier des mohicans, Michaël Mann


A peine venait-il de quitter Djamila la Belle que Medjaï, marquant le sable chaud de ses pas, entendit son nom crié au loin derrière lui. Intrigué, il se retourna, voulant mettre un visage sur cette personne qui l'interpellait.


- Ibn ?

Arrivant à dos de chameau, le vieu berbère avançait au plus vite, donnant des petits coups de cravache -un vulgaire bout de bois- à Shamack. S'arrêtant quasi au nez de Medjaï, le berbère, reprennant son souffle, expliqua avec quelque difficulté la raison qui l'avait poussé à le rejoindre.

- Jeune Medjaï, ton voyage sera long et périlleux. Al Dujn Udh Pilâa n'est pas si simple à traverser. Alors que j'étais sur le point de rejoindre le marché, un homme vint me voir. Après m'avoir parlé, il m'expliqua qu'il était le père de cet enfant que nous avions mis au chaud cette nuit. Pour nous récompenser de ton action, il m'a confié un chameau. Tiens Medjaï, je te lègue mon fidèle destrier. Il se fait vieu tu sais, et jamais je ne l'ai vu autant amical avec les hommes qu'il le fut ces derniers jours avec toi.

Emu par ce cadeau innatendu, et ne sachant que répondre, Medjaï fit un signe de révérence, remerciant ainsi Ibn pour son geste des plus humbles. Toutefois, Shamack était bien plus qu'un chameau : il était ce qu'Ibn lui-même avait considéré comme étant « sa dernière famille »...et cela, Medjaï ne l'avait pas oublié.

- Ibn, je ne sais comment te remercier. Mais je ne peux accepter. Shamack est ta...
- Tttt ttt, répliqua aussi sechement le berbère, voulant couper court à toute tentative de Medjaï de refuser ce cadeau. Crois-tu que je te laisserai Shamack, mon ami, ainsi ? Mon choix est des plus réfléchis. Je le sais en bonne compagnie à tes côtés, il te sera un destrier fidèle, et de plus, le chameau que je viens de récupérer est des plus robustes. Il me permettra ainsi de marcher plus vite dans le désert, et de transporter davantage de vivres et autres. Va Medjaï, Shamack guidera tes pas vers ce qui deviendra ton histoire...
Ibn, jamais je ne t'oublierais.


Une poignée de main entre les deux hommes, le regard de l'un dans celui de l'autre. Medjaï monta sur le dos de Shamack. Et, des plus bon qu'était Ibn, ce dernier avait pris soin de mettre des sacoches de part et autre du chameau, dans lesquelless se trouvaient vivres, gourdes et autres nécéssaires utiles pour pareil périple. Un dernier regard vers Ibn, et Medjaï quitta une nouvelle fois cet homme qu'il admirait de jour en jour de plus en plus.

...

Les jours passaient. Ne dormant pas plus de deux heures par jour juste de quoi récupérer ses forces, et le peu possible, de quoi ne pas voir Shamack, son destrier du désert, partir en sens inverse sans qu'il ne sans rende compte, Medjaï se dirigeait maintenant en direction de royaume de Wawat, le premier royaume touché par les attaques de l'armée de Baal. Il ne lui fallut pas plus de quelques couchers de lunes et levers de soleil pour, enfin, arriver aux portes de ce royaume.

Et ce qu'il vu ne ressemblait à rien à ce qu'il avait pu s'imaginer. Rien. Il ne restait rien. Si un voyageur passé ici, il n'aurait jamais su qu'un royaume du nom de Wawat s'était dressé, de cela il y a peu encore, ici-même. Des habitats, il ne restait que sable...Des troupes de combattants, il ne restait que sable...Le vent avait eu raison de cette page tragique de l'histoire de ce peuple, emportant avec lui les derniers signes d'un peuple qui s'était battu jusqu'au dernier souffle contre le Mal absolu...jusqu'à la mort.

Descendant de Shamack, les larmes à l'oeil de ce qu'il voyait enfin de ses propres yeux, Medjaï foula de ces pas cette terre meurtrie et désormais recouverte de sable. Du sable à perte de vue. Tombant à genoux, Medjaï s'écroula de tout son être, se réceptionnant sur les paumes des mains. La colère, la rage, celle d'avoir été ailleurs tandis que son peuple se battait jusqu'à la mort...Refermant ses mains dans le sable, prennant une bonne poignée de sable, il les leva jusqu'à son visage, les rouvrit, et laissa le vent emporter dans une danse magique les grains de sable.

**Tu es né poussière et redeviendras poussière.**

Rien, il ne restait réellement rien. Aucune habitation avait résisté à cette attaque éclair de l'armée du Mal absolu : Baal. Et, surtout, il n'y voyait aucun survivant, ravivant ses craintes d'être l'un des derniers Medjaïs en ce monde. Mais ces craintes ne devaient pas pour autant l'anéantir. Ce royaume était le premier sur la route qu'emprunta l'armée de Baal jusqu'au pays des rois, le royaume des Pharaons. Derrière, cette armée s'était dressée à une barrière des plus colossalles, jusqu'à s'affronter à un peuple entier, à tout le peuple Medjaï, prêt à périr pour que le Bien reste maître en ce monde. Qu'en était-il des autres royaumes ? Ses craintes s'estompaient en pensant ainsi, alors qu'il remontait maintenant sur le dos de Shamack. Mais une chose l'interpela pour autant : le royaume de Sertjet !

Ce royaume qui, le deuxième sur la route des Tjemehus, n'avait appris que bien trop tard l'arrivée de pareille armée démoniaque, et qui, à la dernière minute, n'avait pu rassembler une armée des plus grandes et capable d'enrayer l'avancée de ces guerriers cannibales. Restait-il quelque chose là-bas ? Ou était-ce comme ici, un royaume dont il ne restait que poussière ? Un noeud dans le ventre, Medjaï Bey reprit la route en direction du second royaume Medjaï, se guidant toujours grâce à Shak'râ qui connaissait, désormais, mieux que personne le désert ... à l'exception d'Ibn, bien entendu, mais ça, mieux vallait ne pas lui dire.
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MessageSujet: Re: Le dernier Medjaï ?   Le dernier Medjaï ? Icon_minitimeVen 28 Mar - 14:39

8.

Continuant sa route plus au nord-est à dos de chameau, en direction du royaume de Sertjet, Medjaï sentait son coeur battre de plus en plus fort à chaque pas de Shamack dans le sable brûlant. Angoissé, angoissé de ne pas savoir ce qu'il allait y trouver ? La même chose qu'il venait de voir, là, il y a quelques heures maintenant ? Il ne pourrait le supporter, mais il le devra si tel est le cas...Ou bien y-a-t'il encore traces de vie, et dans ce cas là non plus, il ne sait comment réagir. Dans quel état seront-ils ? agonisant, dans l'incapacité de dire mots ? Il ne sait, et ne veux plus y penser... Alors s'endort-il à peine sur le dos de Shamack que ce dernier se met à galoper, partant à vive allure. De stupeur, manquant de tomber à la renverse, Medjaï s'agrippe du mieux qu'il peut à la bosse de son destrier, Shak'râ préférant quant à elle, s'envoler dans les airs...

- Shamack, calme-toi ! Qu'est-ce qui te prend ?

Mais l'animal continuait de courir à vive allure, franchissant les dunes de sables dans une course effreinée. Soudain, il s'arrêta net, faisant basculer Medjaï au-dessus de lui, s'écroulant littéralement dans le sable.

- Non mais ça ne va pas ? Tu veux ma mort ?

Mais Shamack ne bougeait pas, les yeux rivés au loin sur l'horizon que dessinnait les dunes de sables. Mâchant inlassablement, encore et toujours. Se relevant difficilement, la chute étant assez violente et n'ayant eu le temps de se réceptionner correctement, Medjaï tourna la tête espérant comprendre la folle course de l'annimal. Au loin, une oasis semblait flottait aux dessus des dunes, dont la distance nous semblait des plus proches. Mais ce n'était qu'un mirage...et Shamack l'avait bien comprit.


- Tu as soif l'ami ?? Tu voulais te reposer ?
- Bbbllll...

Remontant sur le dos de Shamack, s'attachant cette fois-çi solidement à l'aide d'une corde à l'animal -ce n'était pas la première fois qu'il faisait un vol plané au dessus de Shamack, Medjaï donna un léger coup de talon sur le flan du chameau, le lançant, tranquillement, en route vers le Nord-Est. Par ailleurs, il fit signe à Shak'râ de voir si oasis il y avait, et si proche elle était. A peine prit-elle un peu de hauteur que la chouette s'affola ... l'oasis n'était pas loin, et Shak'râ montrait la direction.

- Shamack, tu vas pouvoir te reposer !
- Bbblll...

Quelques minutes plus tard, Medjaï, Shamack et Shak'râ arrivèrent enfin à l'oasis tant esperé. Un palmier faisant de l'ombre, juste assez pour que Shamack puisse se reposer. Et une oasis, juste assez profonde pour s'y plonger le temps d'un instant. Fatigué, assoifé -les gourdes étant déjà quasi vides- Medjaï voulut sauter du dos de Shamack ... oubliant qu'il s'était attaché à l'animal...Deserrant juste par son saut de quelques centimètres la corde qui le retenait, Medjaï se retrouva toujours attaché à Shamack...mais sous l'animal.

***HHhhmmm, m'appendra à vouloir faire le malin**

Alors le temps d'un court instant, Shamack se reposa tranquillement à l'ombre au-dessous du palmier. Shak'râ également, posant ses serfs sur le flanc du chameau qui prenait, allongé, toute l'ombre qu'offrait le seul arbre à l'horizon. Et Medjaï, quant à lui, se délasser d'un peu de frâicheur, nu, sachant que s'il repartait avec des vêtements mouillés, il pourrait en mourir sous pareil températures tropicales.


...

- Shamack ? assez reposé ?
- Bbblll ...
- Ok, on repart.
- Bbblll ...

...

Après une longue route de plusieurs heures, Medjaï arriva enfin aux portes du deuxième royaume Medjaï : le royaume de Sertjet. Au plus du moins, arriva-t-il sur une nouvelle colline de sable !

- C'est... nooonnn, c'est impossiibblee !

Rien, toujours rien ! Les Tjemehus avaient emporté tout sur leur passage, rasant à jamais ce deuxième royaume Medjaï. Toute comme le premier royaume, aucune habitation n'avait resité, plus personne pour témoigner. Il n'osait crier, n'osait pleurer, mais la colère, la tristesse était tellement refreiné. Il voulait tout retenir en lui, se servir de cette haine pour devenir plus fort, pour l'extérioriser sur pareils monstres que ces Tjemehus. Et, surtout, il voulait garder cela en lui, comme une marque de ce qu'il perd à tout jamais : ses frères.

- Je suis désolé Shamack, nous n'avons rien à faire ici. Nous reprenons la route ... vers le royaume de Setju. Là-bas au moins, je rencontrerais quelqu'un...

Quelqu'un, se ne sera que les membres d'élites de l'armée de Râ, qui, au lendemain du Combat Ultime, avait encerclé le royaume et ce champ de bataille gigantesque, lieu de l'affrontement terrestre du Bien et du Mal. Le rptèger était leur devoir, empêcher quiconque d'y pénêtrer également. Ce royaume était devenue une terre sacrée. Là-bas, tout de devait être qu'enfer et désolation.

...
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MessageSujet: Re: Le dernier Medjaï ?   Le dernier Medjaï ? Icon_minitimeMer 2 Avr - 10:22

9.

Il était un peuple ...

Des dunes, à perte de vue. Un vent frais, net contraste de la température tropicale qu'offrait ce désert. Un immense pays des sables, qui montrait aujourd'hui un tout nouveau visage à Medjaï. Lui qui voyait celui-çi comme un gigantesque continent de sable, splendeur inégalée en ce monde par sa chaleur envoutante, son paysage unique, sa ligne d'horizon si spécifique, voyait désormais celui-çi comme un monstre, ce monstre où souffle le vent de la désolation, ce vent qui remodèle à sa guise chaque parcelle, chaque centimètre de ce paysage unique, là où l'histoire des hommes ne se fait qu'à travers celle du désert lui-même. Ce désert qui recouvre une histoire pour tout jamais sous des montagnes de sable.

Cela faisait maintenant plusieurs longues journées que Medjaï avait quitté le royaume de Sertjet en direction de celui des Setju. Ses craintes augmentaient à mesure qu'il sentait ce royaume se rapprochait de lui. Il était même prêt à faire demi-tour, tant ses courtes nuit de sommeil sur le dos de Shamack le faisait rêvé d'une terre de chaos absolu. La nuit dernière, il avait rêvé...ou plutôt...Il était là, dans son village, apprenant que les Tjemehus étaient en chemin. Se fondant en un véritable corps uni prêt à se battre contre cette armée du mal, il était là, il était présent, il allait prendre les armes. Tous les medjaïs, de tous les royaumes encore debout, étaient réunis, se sacrifiant pour l'humanité entière. C'était l'harmonie du monde qui dépendait en ce jour de leur bataille. Bientôt, à la tombée de la nuit, la première ligne indiqua d'un son de trompe que la bataille allait commencé. En une avancée éclair, les Tjemehus perçaient les premières lignes, s'affrontant à une armée solide mais décontenancés devant pareils guerriers cannibales, entrainé qu'à combattre, qu'au sang et à la mort, dans le mal absolu, ces guerriers cannibales qui n'avaient aucun besoin primaire autre que celui de tuer. Nulle faim, nulle soif, nulle fatigue. Ils prenaient le dessus sur leurs adversaires. Alors les lignes se re-formaient, combattant avec plus de férocité, plus d'ardeur, plus de haine. Bien vite, la haine envahit leur corps à eux aussi, une haine violente qui fit tomber les premiers hommes de Baal. Mais Medjaï, dans ce combat qu'était également le sien, restait immobile, complètement impossible de bouger, de parler. Seul ses yeux observaient cet affrontement. Il ne pouvait réagir, combattre. Il était paralysé. Sous ses yeux, ces mais, ses frères, enfants, femmes et vieillards, tombaient tels des dominos, égorgés, éventrés ou pire encore.

Se réveillant en un sursaut violent, le front trempé de sueur, Medjaï comprit. Agir il ne pouvait. Réagir, il ne pouvait. Il est ce Medjaï qui n'avait pas sauvé son peuple, ce guerrier ailleurs au moment où ses frères périssaient dans d'abominables souffrances. Telle était sa punition de n'avoir pas prit les armes. Il devait en payer le prix d'une façon ou d'une autre. En direction du royaume de Setju, Medjaï n'acceptait plus ce qu'il était. Il avait bafoué l'honneur des Medjaïs. Il en était conscient.

Trois jours plus tard, Medjaï arriva enfin aux portes du royaume de Setju. A la différence des deux royaumes précédemment visités, il restait, ici, les traces de ce que fut ce royaume. Des ruines, qu'on observait de loin dans le désert. Et, surtout, des gardes qui entouraient toutes les entrées possibles du royaume grâce à des postes avancées de fortune. S'avançant en direction d'une des entrées, Medjaï fut stoppé par l'un de ses gardes l'élite de l'armée du Phraraon, dégainant sa cimetère pour empêcher cet inconnu de pénétrer dans le royaume interdit.


- Veuillez reculer, nul homme ne peut pénétrer ici.
- Je m'appelle Medjaï Bey, guerrier Medjaï, répondit Medjaï, enlevant son foulard de son front permettant au garde d'observer son tatouage, tatouage de tout Medjaï.
- Medjaï Bey ? Stupéfait, le guerrier observa Medjaï de haut en bas, s'arrêtant un long instant sur son tatouage. C'est impossible, tous les Medjaïs sont morts ici, cet endroit en est devenu leur tombeau.
- Je suis Medjaï Bey, répliqua férocement Medjaï. Je n'ai à m'expliquer sur ce qui me pousse à être encore en vie aujourd'hui. Que c'est-il réellement passé ici ?
- Que s'est-il passé ? Le Combat Ultime. Un vrai massacre. Il ne reste plus personne des deux camps.
- Plu...Plus personne ?
- Vous êtes sourd ? Plus personne.
- Et pourquoi est-il impossible de pénétrer ici ?
- Ordre du Pharaon. Ce lieu est sacré, il est le symbole de l'affrontement du Bien et du Mal. Et le tombeau de tous les Medjaïs, leur sanctuaire. Pharaon respecte les guerriers morts au combat, en héros, dans l'honneur !

Ces derniers mots, adressés avec dédain à l'égard de Medjaï, interpelèrent ce dernier. « Honneur »...n'en avait-il pas eu quand son peuple se faisait massacrer ?

- Vous ne pouvez rester ici, ordre de Pharaon.
- Savez-vous s'il reste des Medjaïs ?

Mais, se redressant, posté du haut de ses deux mètres, le garde refusait désormais de répondre à Medjaï, préoccupé à sa charge de garde d'élite et de protecteur de ce lieu. Ce geste énervant Medjaï, lui qui ne cherchait qu'une chose, savoir s'il était le dernier Medjaï, dégaina d'un geste rapide sa cimetère de sous sa tunique, pointant l'arme sous la jugulaire du garde. Bien que membre de l'élite, ce dernier n'avait eu le temps de réagir.

- Savez-vous s'il reste des Medjaïs ? Jamais je n'aurais agit de la sorte auparavant. Je suis un des derniers membres du peuple Medjaïs, et je vous demande si j'en suis le dernier !

Face à la fougue lisible dans les yeux de Medjaï, et la colère qui ressortait dans sa voix, le garde accepta de répondre.

- Ici, il n'y a que chaos. Je me suis battu contre cette armée, j'en ai perdu mon frère. Il ne reste plus personne. Mais tous les Medjaïs s'étaient alliés, tous le monde, de tout âge confondus, étaient sur le champ de bataille. Personne en arrière-ligne. Ils se sont tous battus jusqu'à la fin, prêt à périr pour nous tous. Les Yammites et les Kushites étaient tous là. Aucun d'entre eux n'a survécu.

Et, plantant son regard dans celui de Medjaï, lui qui refusait de regarder cet homme dans les yeux jusque là, le garde rangea sa cimetère, glissant cette dernière phrase à Medjaï.

- Vous êtes le dernier, le dernier Medjaï.
- Non, c'est impossible. Il m'a été dit que des Setjus ont préférés fuir avan...
- Foutaise ! Tous les Medjaïs ayant appris l'avancée des Tjemehus ont donné de leur vie.
- Mais ceux qui, comme moi, ne savaient pas ? dit Medjaï, rangeant lui aussi son arme dans son dos.
- Hmmm... répondit alors le garde, comprenant enfin comment il était possible qu'un Medjaï se tienne devant ses yeux aujourd'hui. Je comprends...Vous êtes le premier Medjaï que je vois depuis cette date de l'Ultime Combat. Je dois vous dire quelque chose.
- Oui?
- Si Pharaon apprend votre existence, il ne vous reconnaitra pas comme Medjaï. Je pense que vous comprenez pourquoi.
- Oui.
- Pour moi, vous avez l'étoffe d'une guerrier. Vous avez dégainez cette arme avec une vitesse phénoménale. J'espère que vous ne soyez pas le dernier, mais j'en ai bien peur.

Faisant un signe de la tête, Medjaï remercia l'homme de lui avoir tant répondu, bien qu'il dut sortir arme pour en arriver là. Il était bien résolu le temps où il n'aurait jamais porté atteinte à quiconque avait affaire directe comme indirecte avec le Pharaon.

- Merci.
- Les royaumes des Yammites et des Kushites ne sont plus très loin. Ils sont des royaumes fantômes désormais.
Bien.


Un geste à l'homme, et Medjaï remonta sur son destrier du désert, en route à présent vers ces deux derniers royaumes. A dos de chameau, il observait avec stupeur les ruines de ce qui fut son royaume. Les corps avaient été recouverts par le sable. Ne restait encore que les rares murs de sable solidifié qui avaient tenus le choc. Dans quelques temps, tout sera recouvert par les dunes. Longeant tout le royaume de Setju, Medjaï revoyait sous ses yeux le déroulement de cet Ultime Combat, de ces images qu'il avait rêvé cette nuit dernière et qui semblait si proches de la réalité. La haine coulait à présent dans ses veines. Avec cette peur de trop s'en nourrir et de finir comme eux, comme ces Tjemehus...Pour la première fois de sa vie, Medjaï avait peur ...

...
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MessageSujet: Re: Le dernier Medjaï ?   Le dernier Medjaï ? Icon_minitimeMer 2 Avr - 10:25

10.

Les royaumes du silence.

Deux jours, il ne fallut que deux jours à Medjaï pour rejoindre le royaume des Yammites et celui des Kushites, uniques royaumes Medjaïs à être si proches l'un de l'autre. En réalité, ces deux royaumes avaient dus, au cours des siècles passés, s'allier contre le Pharaon en place, obligeant ce dernier royaume à se rapprocher plus à l'ouest, vers le royaume Yammite.

Deux royaumes qui, construits de sable, semblaient avoir été crée par le désert lui même. Aucune tempête, aucune tornade de sable n'avait eu raison de ces royaumes. Ils étaient un exemple de l'architecture du désert, de ces habitations à la couleur dorée qui s'élevaient de plusieurs maitres de haut. Des légendes racontaient même que cette architecture avait inspiré les pyramides des pharaons recouvertes de sable. Recouvertes, car ils ne savaient manier avec autant de précision que les Medjaïs de ces royaumes cet or couleur de feu qu'était le sable du désert.

L'arrivée au royaume de Yammites mit enfin le point final à toute l'aventure de Medjaï sur les pas des Tjemehus. Le royaume se dressait, là, devant ses yeux, complètement intact. Tout semblait presque parfait, même trop. Ces royaumes avaient toujours étaient les plus prospères des royaumes Medjaïs. Cela pouvait s'expliquer : après des siècles de combat contre un Pharaon tyrannique, son successeur ouvrit les négociations avec les Medjaïs, s'alliant avec ces derniers dans une politique militaire. Dès lors, ces deux royaumes reçurent un encadrement militaire très proche de celui offert à l'armée du Pharaon, considérée comme la meilleure armée du désert. Le royaume se tenait droit devant Medjaï, mais le royaume était vide de toute âme. Plus personne. Aucune ombre, juste le son du vent qui se faufile entre les habitations et autres bâtiments. Même Shamack avait cessé de mâcher, tant ce lieu portait en lui une atmosphère atypique et prenante.

Faisant le tour du royaume, visitant chaque coin et recoin, entrant même dans grand nombre de demeures, celles-çi, bien que comportant des portes, n'étaient pas condamnés, les habitants ayant du rejoindre le champs de bataille en un temps des plus rapides, Medjaï ne trouva rien ni personne. Ses craintes devenaient de plus en plus réalités, il était sans nul doute l'un des derniers, voire le dernier Medjaï à présent. Il n'y avait plus personne, tous avait péri sur les trois champs de bataille. Medjaï passa une nuit en ce lieu plein de douleur. Bien que combat il n'y avait eu ici, l'atmosphère, ce silence pesant, Medjaï n'arrivait pas à dormir. Il marcha donc, toute la nuit durant, s'imprégnant de tout cela. Il le voulait, se nourrir de tout cela, désirer d'en faire sa force.

Le jour suivant, il se rendit en direction du royaume Kushite. Il ne découvrit rien de bien nouveau que ce qu'il aperçut dans le royaume des Yammites. Personne, encore et toujours, personne. Alors, faisant le tour du royaume sur le dos de Shamack, Medjaï comprit qu'il n'y avait plus d'espoir. Il était bien le dernier. Aucun survivant. Mais les mots du garde l'interpelèrent à nouveau ...


**Si Pharaon apprend votre existence, il ne vous reconnaitra pas comme Medjaï. Je pense que vous comprenez pourquoi.**

Pouvait-il réellement se prétendre être le dernier représentant d'un peuple, de ces Medjaïs, grands guerriers qui se battaient avec honneur jusqu'à la mort ? Lui qui, il y a de cela nombreux mois déjà, avait quitté ce même peuple pour faire son chemin, seul ? Après tout, ce garde n'avait-il pas raison, il n'est pas un Medjaï. Mais dans ce cas ... le peuple Medjaï n'est plus ? Il devait, en tant que dernier représentant Medjaï comme lui se voyait, lui qui était né Medjaï, avait suivit cette éducation et sentait son cœur battre pour son peuple, plus encore ces derniers jours à chercher les derniers représentants de son peuple, Medjaï était prêt à se rendre là où il ne devait, prêt à défier l'autorité et leur jugement, prêt à subir les affronts de l'une des plus hautes instances des peuples du désert. Prêt à marcher en direction ...

... du royaume des Pharaons.
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