autre appartement

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Les quartiers pauvres

Ambiance

Une plage, une fête, des amis, un homme, une douce musique, une douce musique. Une danse, une deuxième. La lune, la nuit, un vent frais. Des mots tendres, des mots d'amour et enfin, un baiser.
Des balades, des baisers, un mariage et là, une autre femme, une croqueuse d'homme, de la mauvaise graine... Une déchirure, des portes qui claquent. Un coeur meurtri, un coeur blessé mais un coeur aimant.
deux êtres réapprennent à s'aimer malheureusement...

*******

Kasuke ouvrit les yeux. Des goutelettes de sueurs perlaient sur son visage encore pâle. Elle se relève d'une traite mais la blessure subit à son abdomen lui rappelle qu'elle ne peut le faire.
Des bandes, tout autours de son torse, entourant même sa poitrine qui est désormais compressée.
Que s'est-il passé ? Des bribes d'images lui reviennent, Xhiang, l'imprératrice...

- L'impératrice !

Faisant fi de la douleur, la jeune femme se releva, enfila un kimono blanc posé sur un fauteuil en osier et se dirige hors de la chambre.

- Désolé mais j'ai ordre de ne pas vous laisser sortir. fit un garde qui était devant la porte.
- Je veux juste savoir si...

Une grimace, une douleur, du sang...
Le garde le voit et l'aide à rentrer dans la chambre. Kasuke, de nature à ne pas se faire aider de la sorte, se laissa faire...

- Je veux parler à l'impératrice, de suite !

Tout en disant cela, la jeune femme avait attrapé le bras du garde et avait plongé ses yeux qui s'étaient teintés de rouge...

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Ambiance

La jeune femme était dans une chambre en train de tourner en rond. Sa blessure lui faisait encore un peu mal mais pas autant que la nouvelle de son "mariage". Elle était venue voir l'impératrice pour faire quelque chose dans les quartiers pauvres et voilà qu'elle devait s'occuper d'une étrangère et qu'elle était désormais mariée...
Le capitaine de la garde, Jun, la regardait sans dire mot. Lui non plus ne voulait pas se marier, encore moins avec cette femme qui l'avait suivit... Mais il fallait admettre qu'elle avait du cran.

- Ce n'est pas possible... Je suis mariée... Désolée mais, je ne compte pas rester longtemps ta femme ! dit-elle au capitaine.
- Quoi, je ne suis pas ton genre... ? lui demanda-t-il en bombant le torse. Au cas où tu l'aurais oublier, je ne voulais pas non plus me marier... Et encore moins avec toi...
- Pourquoi ? Parce que je suis une femme du peuple ?!

Kasuke était excédée. Pour qui se prenait-il ? Il était soldat, elle était pauvre, et alors ?!

- Je n'ai rien contre toi... Mais à cause de toi, je n'ai pas pu donner la pierre à son impératrice !

Kasuke s'arrêta, une petite lueur au fond des yeux.

- C'est vrai... La raison pour laquelle vous poursuiviez cet enfant... Donne-le moi !
- Pardon ?!
- Maintenant que nous sommes mari et femme, tu peux bien me le donner non... Je vais l'offrir moi-même à son impératrice...
- Me prendrais-tu pour un idiot ?!
- Mais voyons mon cher époux... dit-elle en s'approchant tel un félin vers le capitaine, c'est juste te rendre service... J'expliquerai pourquoi tu n'as pu lui donner... que c'est de ma faute...

Et sans qu'il ne puisse réagir, la jeune femme avait déjà pris possession de la pierre et était sortit de la chambre. Bien évidemment, elle n'attendit pas que son "époux" la suive et elle disparut rapidement dans les couloirs du palais.

Cela faisait bien une bonne demi-heure qu'elle tournait en rond à la recherche de la chambre de l'impératrice lorsqu'elle aperçut un long escalier. certainement les geôles se dit-elle...
Elle prit son courage à deux mains et s'y dirigea lorsque...

- Tiens... Ma p'tite dinde... Qu'est-ce tu fasi là ?!
- Général... lui répondit-elle en se courbant j'ai un cadeau à donner à l'impératrice.
- Un cadeau...

Et pour appuyer ses dires, la jeune femme lui montra la pierre.

- Et bien soit, donne-le moi ma petite dinde, je lui donnerai volontier.
- Désolée mais je dois lui donner en main propre.
- Tu as peur que je ne lui donnes pas... ?
- Je ne dis pas ça cher général Zhao mais voyez-vous, il faut que je lui donne en main propre, c'est important !
- Dis plutôt que tu veux lui parler de ton mariage et de ton frère...
- Et en quoi celà vous concerne-t-il ?

Le général s'approcha de la jeune femme. Il avait les yeux remplis de haine. Il ne comprenait pas pourquoi l'impératrice avait gracié cette femme, cette femme dont le frère avait voulu la tuer, cette femme qui avait été arrogante il y a peu, cette femme...

- Général Zhao, vous avez entendu l'impératrice... Je dois accomplir cette prophétie et aider cette femme aux cheveux d'or ! Il vous est donc impossible de me refuser de la voir !

Kasuke prenait des risques inconsidérés. Elle n'avait jamais entendu parler de cette prophétie et ne savait pas de quoi il es retournait ! Elle voulait juste voir l'impératrice, qu'elle annule ce mariage stupide et qu'elle s'occupe de son peuple ! Elle voulait voir Xhiang également et...

- Vous ne devriez pas jouer ainsi ma chère petite dinde qui sait ce qui peu arriver dans les geôles du palais... Il serait vraiment fortuit qu'un incident arrive...

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Kasuke était assise sur ses genoux sur les tatamis de la chambre. Le regard dans le vide, elle commençait à avoir des remords de son comportement. Malgré sa pauvreté, elle avait été élevée correctement et savait tenir sa langue. Elle s'était emportée. Xhiang était son frère et malgré le fait qu'il ait essayé de "planter" l'impératrice, il était de sa famille et ne pouvait l'abandonner...
L'impératrice avait sembler différente et la jeune femme ne savait pas comment faire... Elle avait été choquée. C'est son époux qui avait pris sa défense et... le général...

- Pourquoi as-tu pris ma défense ?
- Tu es ma femme et je me dois de te protéger fit le capitaine en lui posant un kimono sur les épaules.
- Ta femme... par défaut...
- Peut-être mais nous sommes désormais mariés et j'ai le devoir de te protéger.
- Comment peux-tu aider une femme qui a défié l'impératrice ? Comment peux-tu prendre partie d'une femme qui a dit ne pas t'aimer ? Comment...
- Chhhh

Le capitaine avait posé son doigt sur la bouche de la jeune asiatique pour qu'elle arrête de dire n'importe quoi. Il l'a pris doucement dans ses bras et la serra tendrement.
Kasuke se sentait bien dans ses bras. Elle avait l'impression d'être chez elle, entouré d'une âme bienveillante. Elle ferma les yeux et s'imagina le peuple heureux, sans problème et sans soucis de famine. Elle les voyait avec de grand sourire et...

- Il faut que je retourne voir l'impératrice !
- Tu n'y penses pas ?! Après ce qui c'est passé...
- Justement lui répondit-elle en posant sa main sur son bras qui la serrait. Je dois aller m'excuser auprès d'elle, je dois lui dire pourquoi j'ai agit ainsi... Je dois m'entretenir avec elle !

Le capitaine soupira. Il se dégagea doucement de la jeune femme et tout en se relevant...

- Très bien, si tel est ton souhait... Reste ici, vraiment... Je vais aller voir si je peux obtenir une audience auprès de l'impératrice...
- Merci...
- Jun, je m'appelle Jun
- Merci, Jun

Kasuke lui fit un sourire et quelques secondes après, Jun avait passé la porte.

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Le soleil venait de se lever. Des piaillements d'oiseaux vinrent réveiller en douceur la jeune asiatique. Elle avait dormi sur un tatami, habitude de chez elle, et elle s'étira doucement lorsque le rayon vint la caresser.
Jun, le capitaine et mari de Kasuke, s'était couché dans une pièce à côté. Il ne voulait pas brusquer la jeune femme et préférait attendre un peu avant de dormir avec elle.

La veille, elle avait voulu parler à l'impératrice mais cette dernière étant fatiguée, elle avait refusé audience. Et aujourd'hui... La cérémonie de mariage devait avoir lieu... Elle n'en avait guère envie mais peut-être qu'elle verrait son frère...
Une vieille femme était entrée dans la chambre lui amenant un magnifique kimono bleu. il était orné de quelques dessins oriental qui lui donnait un meilleur rendu.
Kasuke du se résoudre à l'enfiler. Lors que Jun arriva pour aller l'accompagner, il en resta sans voix. Il ne savait que dire... La vieille femme sourit et se retira laissant le couple seuls.

Kasuke se sentait mal à l'aise, elle n'avait pas l'habitude de ce genre d'apparat. De plus, sentir la présence du capitaine... Jun... la regarder avec de grands yeux ébahis, la rendait mal à l'aise.
Le jeune homme s'arrêta face à elle et glissa sa main sur les cheveux de sa jeune femme. Doucement, lentement... Ses doigts arrivèrent sur son visage et un frisson parcourut tout le corps de la belle asiatique.
jun ne put s'empêcher d'esquisser un sourire charmeur. Sa femme était vraiment magnifique et à cet instant précis, il remerciait l'impératrice de l'avoir marié à elle. Il aurait voulu... Il voulait... mais il se mordit la lèvre supérieur s'empêchant de faire ce geste, un geste simple pour un homme marié à une femme mais, il ne voulait pas la brusquer.

- Les sages nous attendent. dit-il en tendant son bras droit vers l'asiatique.

Kasuke l'attrapa et se surprit même à lui sourire.

Deux arrivèrent à la salle du trône. Les grandes portes dorées s'ouvrirent devant leur passage. Tous regardaient la belle asiatique dans son kimono de soie bleu.

L'impératrice n'était pas encore là mais la jeune femme blonde y était déjà. Dans un simple kimono, elle tentait encore de partir de son futur mari. Kasuke remarquait bien qu'elle ne voulait pas de ce mariage et la comprenait mieux que quiconque.
Le silence se fit. Une porte s'ouvrit et là, accompagnée du générl Zhao, l'impératrice arriva...

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Mitsu posa son verre et se leva à la demande du Général. Elle allait apprendre le maniement des armes avec cet homme qui au départ, était contre l'idée de voir une femme avec une arme dans la main, surtout une fille de son rang. L'Impératrice défendu l'idée qu'une femme avait le droit de se battre, tout comme les hommes. Cela lui avait donné un petit sourire. Elle baissa la tête en signe de respect. Joon lui ouvra la porte, la laissant sortir, alors qu'elle entendit les dernières paroles d’Akeru...

- Traitez-là avec respect...il s'agit là de votre future épouse !

Elle se tourna rapidement vers Akeru.

- Majesté...
- J'en prendrai soin !

Un mariage arrangé... Elle aurait du s'en douté. La petite asiatique regardait le Général. Il croisa son regard et afficha un petit sourire.

- Suit-moi Mitsu.

Il marcha à côté d'elle dans le palais, pour rejoindre la salle d'entraînement des guerriers qui allaient accueillirent une petite guerrière. Il lui chercha des vêtements plus conforme pour ce genre d'exercice qu'ils allaient effectuer. C'était un simple kimono blanc qui se fermait à l'aide d'une ceinture noire. Elle rejoignit le Général dès qu'elle fut prête.
La salle n'était pas vide... Quelques hommes s'entraînaient un peu plus loin. Il remarqua le regard qu'elle portait sur eux...

- Ils ne nous gêneront pas normalement. Ne t'inquiète pas.
- ...
- Dis-moi petite souris, as-tu déjà tenu une arme ?
- Non Général.
- C'est bien ce que je pensais.

Il se plaça face à elle.

- Es-tu prête pour la première leçon ?
- Oui Général.

Joon tourna autour d'elle, comme un prédateur capturant une proie. Il l'examinait. Il récupéra deux bâtons que l'on pourrait dire, simple, mais ils ne l'étaient pas. Le Général Ming lui passa un de ces deux bouts de bois.

- Ceci est un bō. L'entraînement commencera avec cette arme: elle n'est pas tranchante, elle est flexible, légère et tu ne risques pas de faire du mal à quelqu'un... Ou cas ou. Tu devrais le tenir de cette façon...

Il plaça ses deux mains de façon à ce qu'elle puisse être libre de ses mouvements et qu'elle puisse interagir.

- Tiens-toi droite et regarde comment je positionne mes jambes... C'est la position de base. Maintenant, attaque-moi !
- Excusez-moi ?
- Attaquez-moi vous dis-je.

Joon était sérieux, mais Mitsu craignait le pire. Elle savait que celui-ci arriverai facilement à esquiver ses attaques, mais elle ne voulait pas non plus se ridiculiser.

- C'est en forgeant que l'on devient forgeron. Pour le combat, c'est pareille. Avance d'un pas et tend le bō de façon à me toucher.

La petite asiatique fit un pas en avant, déplaçant le bâton de façon à ce que celui-ci touche la nuque de Joon. Comme prévu, il arrêta l'attaque avec son propre bâton, repoussant le sien avec force qu'elle crut qu'elle allait le faire tomber mais ses deux mains stabilisaient parfaitement l'arme.

- Tu as compris le mouvement, mais il faut être plus rapide et il faut enchaîner les coups. Tu penses pouvoir faire ceci Mitsu ?
- Je vais essayer, mais il faut m'apprendre.
- Position de base petite souris. Regarde-moi faire quelques mouvements simples et je te regarde après, d'accord ?
- Oui Général.

Durant une heure ou une heure et demie, on voyait ces deux là inséparables, en train de s'entraîner et même de rire des âneries que la petite Mitsu faisait. Quand il décida qu'ils devaient s'arrêter pour la journée, il récupéra l'arme.

- Il va falloir encore travailler, beaucoup. Mais tu devrais te reposer pour la journée.
- Merci Général.
- Je vais t’amener voir Yumi. Elle va s’occuper de toi par la suite.
- Très bien…

Mitsu et Joon marchèrent dans le palais, croisant de temps en temps des gardes ou des servantes. Il dirigea la demoiselle vers la chambre de Yumi, la dame de compagnie de l’impératrice. Le Général toqua à la porte de la chambre où logeait la prochaine rencontre de la petite asiatique. Avant qu’il s’en aille, elle avait une question à lui posé.

- Général, les mariages se passent-ils toujours ainsi ?
- Oui ma petite souris... Ou presque.
- Que pensez-vous du notre ?

La porte où ils étaient devant venait de s’ouvrir pour voir Yumi.
Elle lança un dernier regard à Joon, espérant peut-être une réponse. Mais, la seule chose qu’elle eut, c’était la main du Général sur son épaule.

- On en reparlera. A demain Mitsu.
- Mademoiselle Mitsuko ?

Elle se tourna vers Yumi alors que Joon disparaissait. Elle s’était peut-être mise dans une drôle de galère en allant voir l’impératrice, mais elle avait un toit, elle allait apprendre la calligraphie et le maniement d’arme avec son futur époux. Tout cela en quelques heures. Cela ressemblait à un rêve. De plus, le peuple allait vivre mieux. Tout allait bien… Trop bien. Ce qui la gênait le plus, c’était ce mariage. Elle ne pouvait pas faire demi-tour, surtout que c’est une sorte d’ordre. Mitsu verrait ce qui se passe avec les jours qui suivent. Son visage se tourna vers Yumi, où elle lui adressa un joli sourire.

- C’est moi.
- L’impératrice m’a prévenu. Je vous accompagne dans votre chambre. Veuillez me suivre s’il vous plaît.

La jeune femme la guida dans la chambre juste à côté. Elle lui ouvrit la porte, montrant une magnifique chambre.

- Des affaires vous ont été livrées. Vous pouvez aménager dès maintenant. Mais l’impératrice a été très claire, que je devais vous apprendre une éducation parfaite.
- Je le sais. C’est pour maintenant ?
- Oui.
- Je peux prendre ma toilette avant ?
- Oui, venez me chercher dès que vous avez fini.

Yumi sortit de la chambre avec un radieux sourire. Mitsu allait pouvoir enfin souffler quelques minutes. Elle s’assit sur son lit, cachant son visage avec ses mains. Elle retira le bout de tissu qui retenait ses cheveux, les laissant tomber en cascade sur ses épaules. La jeune femme se déshabilla, retirant le kimono avec lequel elle s’est entraînée et s’aventura dans une autre pièce, où elle se lava…
Le temps qui se passa ensuite, c’était avec Yumi. Toutes les deux discutées. Mitsuko lui posait des questions où elle lui répondait, sur l’éducation qu’elle doit avoir.

- La calligraphie est un art. Demain, je t’en parlerai plus. Tu sais au moins comment te tenir en compagnie de personnes de haut rang, c'est parfait pour demain. Tu dois faire attention à ce que tu dis et à comment tu te tiens. Surtout en compagnie d’Akeru. Tu as une dernière question avant que je m’en aille ?
- Oui Yumi… Savez-vous quand aura lieu le mariage entre moi et le Général Ming ?
- L’impératrice te fera peut-être parvenir une date. Mais cela peut être plus tôt que ce que tu crois.
- Merci…
- Tu sembles déçue ?
- Je ne le connais pas.
- Ne t’inquiète pas. Demain, l'impératrice va se marier. Soit prête.

Yumi laissa Mitsu dans sa chambre. Elles avaient parlé durant plusieurs heures et le soleil venait de se coucher. La petite asiatique la raccompagna jusqu’à sa porte. Tout semblait étrange, un nouveau monde que celui de la pauvreté venait de s’ouvrir sous ses yeux.
Demain sera un nouveau jour où elle pourrait en savoir plus sur tout ce qui se passait au palais. En attendant, épuisée par une journée pareille, elle s’endormie à point fermer, avec une pensée pour sa sœur…

***

Au réveil, elle se depêcha de se préparer, enfilant un magnifique kimono blanc et rouge.
A la cérémonie, elle regardait le couple impérial avec de grands yeux. Elle souriait, n'ayant jamais vu une femme aussi belle que l'impératrice. Un peu plus loin, à sa droite, elle remarqua Joon. Mais l'ignora pour le moment, alors qu'elle voyait qu'un autre mariage se préparait.
Elle ne les connaissait pas.
Mitsuko observait la scène depuis sa place, se tenant droite et ne dérangeant en rien la cérémonie.

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Ce ne sont pas les premiers rayons du soleil qui réveilla la petite Mitsu, mais les feux d'artifices. Elle venait de faire un bond dans son lit, essayant de savoir ce qui se passait. Quand elle aperçut un bandage sur son bras gauche, elle se souvenu de tout: les deux unions dont celle de l'impératrice, le coup d'état, le bruit des sabres s'entrechoquant, sa blessure, Joon... Encore une journée mémorable pour elle.

Lentement, elle retira le drap pour se glisser avec légèreté en dehors du lit. Elle se passait la main sur son visage, sous l'effet encore de la fatigue. La jeune asiatique s'approcha de la fenêtre, laissant pénétrer la douce chaleur de cette matinée et la fine brise contre elle et dans sa chambre. Elle avait une vue extraordinaire sur tout le peuple et les environs. Elle se sentait si grande alors qu'elle était comme eux... Elle sortit de sa rêverie, en entendant du bruit dans le couloir. Dans la tenue où elle se trouvait et avec les cheveux en bataille, elle refusa de voir ce qui se passait en face de sa chambre et préféra se diriger vers la salle d'eau pour prendre un bain. Elle resta dans l'eau chaude près d'une trentaine de minutes, sachant qu'aujourd'hui était un jour de fête, elle ne se ferait pas déranger, tout du moins, c'est ce qu'elle croyait.

Encore nue, quand elle passa le long de sa chambre pour récupérer un vêtement, Mitsuko reconnut sur le lit le kimono d'hier, tâché de sang et déchiré par la même occasion. Elle soupira et s'empara d'un autre kimono, un auquel elle ferait plus attention, un magnifique...
Le tissu bleu pâle faisait ressortir ses yeux comme sa chevelure blonde. Il ne devait pas y avoir beaucoup d'asiatique blonde, pour ne pas dire aucune. Le demoiselle s'habilla et remarqua avec plaisir que toutes les tenues lui allaient à merveille et étaient à la bonne taille. Par la suite, elle s'occupa de ses cheveux, les laissant détaché, pour une fois.

N'ayant pas grand chose à faire aujourd'hui, elle s'installa à une table de son petit chez elle, s'entraînant à la calligraphie avec les quelques cours que Yumi lui avaient enseigné. Elle s'en sortait plutôt bien et son bras ne lui faisait plus mal. L'ancien bandage fut remplacé par un nouveau, par pur précaution. Son exercice personnel pour apprendre plus vite étant terminé, Mitsu décida de profiter de cette journée pour écrire une première lettre à sa famille et de leur apporter en main propre. Malgré toute la route à faire, le cœur y était. De plusieurs gestes habiles, elle commença la rédaction, courte certes, mais agréable. Elle pensait à eux, s'était le principal.

Une fois la lettre achevée, il ne devait pas être loin de midi. La petite asiatique s'était privée d'un petit déjeuné, mais elle n'allait pas rater ce repas... Alors qu'elle comptait sortir, la demoiselle entendit quelqu'un taper à la porte. Elle abandonna la lettre sur la table.

* Qui cela peut être à cette heure-ci ? *

Mitsu s'approcha de la porte, l'ouvrit et vit le Général Ming. Elle souri.

- Ohayô. (Bonjour)
- Ohayô Général Ming.
- Comment va-t-on bras ?
- Bien, grâce à toi. Que me vaut ta visite ?
- Je venais prendre de tes nouvelles et je me demandais si ma petite souris accepterait de déjeuner en ma compagnie ?
- Avec plaisir...

Joon sourit, lui tendant la main qu'elle prit, refermant sa chambre derrière elle.

***

Il l'amena chez lui. Ils seraient tranquilles, tout du moins, ils l'espéraient, en dehors de la foule en folie qui fêtait le mariage de l'impératrice et où ils pourraient parler tous les deux, seul à seul. La pièce était grande, la table était préparée, des coussins étaient disposés de façon à ce qu'ils soient bien installé. Ils retirèrent leurs chaussures et tous les deux s'assirent l'un en face de l'autre. Une fleur de lotus était posée à côté de l'assiette de la jeune asiatique. Joon l'attacha aux cheveux or qu'elle disposait, avec un grand sourire. Elle était resplendissante et sentait ses pommettes rougir petit à petit.
Le général servit de l'eau dans les deux verres qu'ils disposaient. Il était assis en tailleur et elle, elle avait replié ses jambes sur le côté.

- Tu ne m'as jamais raconté ta venue au palais. J'aimerai en savoir un peu plus sur ma future épouse.

Depuis quelques temps, elle prenait assez bien l'expression "future épouse", depuis hier en réalité.

- Je n'étais qu'une pauvre paysanne. Ma famille n'était pas assez riche pour me gardée moi et ma sœur. J'étais la plus âgée, celle en âge de partir pour eux... Je suis venue au palais pour proposer mes services à l'impératrice. Elle m'a annoncé que j'apprendrai la calligraphie, le maniement des armes et mon prochain mariage avec toi.
- Je vois... En ce moment, elle marie toutes les jeunes femmes du peuple.
- Tu sais pourquoi ? Est-ce un rapport avec une prophétie ?
- Effectivement, il y a une prophétie...

Joon découvrait les plats, montrant les variétés qu'il lui proposait. Mitsu qui avait raté le petit déjeuné allait se régaler à cette table. Elle attendait d'en savoir plus, alors qu'on pouvait observait qu'il y avait du sushi et du sashimi. Ses grands yeux regardaient le Général, attendant un peu plus d'explications sur cette fameuse prophétie qui après tout, était la cause de leur futur mariage.

- Cette prophétie disait, qu'un jour une femme viendrait, qu'elle porterait la marque du phénix, ce légendaire oiseau qui renait de ces cendres et qui est immortel. Cette femme deviendrait notre impératrice. Akeru. Celle-ci serait le premier signe de la venue d'autres femmes, apportant l'amour et la progéniture dans ce monde, à Sunliao. Auparavant, une guerre qui durait depuis des siècles emporta femmes et enfants... De nombreux guerriers se retrouvèrent seuls, c'est pour cela que la polygamie existe.
- Je comprends mieux.

Mitsuko baissa les yeux. Elle en savait plus et pourtant, cela lui avait fait baisser le moral, sachant ces petites choses existentielles... Etaient-ce de cela que sa mère la protégeait ? La petite asiatique n'allait pas se priver de lui posait certaines questions, sur le mariage qu'elle a uni entre sa mère et son père. Avoir eu deux filles pouvait que réjouir le peuple qui justement, semblait manquer de femmes... Elle lança un regard par la fenêtre, d'un air mélancolique, voulant soupirer. Mais elle resta polie, croisant le regard du général qui lui proposa de se servir, chose qu'elle fit, mais avec moins d'appétit qu'il y avait quelques minutes...

Durant ce repas, ils apprirent à mieux se connaître, sur eux comme sur leur entourage le plus proche. Il était gentil, agréable et charmeur en plus de cela. A la fin de ce délicieux repas, il leva son verre, Mitsuko fit de même.

- A notre étrange rencontre que je ne regrette pas !
- A notre rencontre, à nous...

Ils trinquèrent, buvant leur verre. Elle avait apprécié le repas et lui, sa compagnie.

- Tu avais quelque chose de prévu cette après-midi ?
- Oui, je comptais faire un tour et voir ma famille. Pourquoi cette question ?
- Je pensais que nous allions nous voir... Pour s'entraîner un peu plus. Pour éviter un nouvel accident...
- Ce soir, si l'impératrice n'a rien de prévu pour nous, si cela te va ?
- Bien. Fais attention à toi tout de même, je ne voudrai pas que quelque chose t'arrive.
- Ne t'inquiète pas pour moi.

Joon se leva, tendant sa main pour relever aussi Mitsu. Ils sortirent de la pièce, traînant tous les deux dans le palais, ne sentant pas encore l'envie de se séparer et pourtant, ils le devaient. Devant le seuil de sa porte, ils restèrent bien une dizaine de minutes, à se taquiner et à rire. Il lui déposa un baiser sur sa joue, qu'elle apprécia, sentant sa main chaude contre son cou.

- A ce soir petite souris.
- A ce soir...

***

Mitsu récupéra la lettre et se prépara, voulant être parfaite pour revoir sa famille. Devant un miroir, elle revit la fleur de lotus dans ses cheveux qu'elle caressa lentement du bout de ses doigts, ne voulant pas l'abîmer ni la faire tomber. Après s'être passé un dernier coup de peigne, elle sortit de sa chambre, observant celle de Yumi quelques secondes... Elle ne se voyait pas la peine de la prévenir qu'elle sortait pour l'après-midi. Mais elle y laissa une lettre qu'elle glissa sous la porte, montrant sa progression dans la calligraphie. Elle était fière d'elle...

La jeune femme marcha dans le palais, se rendant à la sortie de celui-ci, où elle y croisa plusieurs gardes...
Durant son absence, elle espérait ne rien manquer ou être tout du moins avertit.

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vers 7#

#8 arrivée au palais impérial

Dante avait rassemblé ses affaires à la hâte et salué son ami Tong Lee, lui promettant de passer le voir avant son départ.
Dante et Kenny grimpèrent dans le pousse-pousse et suivirent l’impératrice et son mari mais ceux ci à cheval les avaient déjà distancés.
Le chemin qui menait au Palais Impérial était escarpé et Dante et Kenny furent trimballés et secoués durant la montée.
La jeune femme se demanda si finalement il n'aurait pas été préférable d’y aller à pied, pour eux comme pour le porteur qui était en transpiration, puis elle comprit le pourquoi de ce mode de transport.
Dans les rues étroites et en cote, le pousse-pousse se frayait un passage avec aisance dans la foule, tout le monde s’écartait devant chariot lancé à pleine vitesse.
En toute honnêteté le garde aux couleurs impériales les accompagnant devait aussi faciliter à dégager le passage.
Le voyage lui donna le tournis à Dante, et elle fut heureuse d’arrivée en vue du palais, magnifique sous la clarté de la lune.

(Voix1 admirative) Quelle merveille !!!! Voyez les toits de tuiles rouges et laquées d’or, splendides !!

(Voix3 éperdue) le palais de l’impératrice…

Dante sauta à bas du Pousse-pousse et donna quelques pièces au porteur qui la remercia avec force salut et baragouinements.
Pendant ce temps, le coule impérial qui les avaient attendus devant le palais descendait de cheval.
Dante prit une respiration, soulagée d’être arrivée à destination et sourit à son jeune apprenti.

Alors Kenny qu’en penses-tu ?

Pour toute réponse, Kenny poussa un long sifflement entre ses dents.
Le garde les invita à suivre l’impératrice et son époux et les deux îliens traversèrent ainsi les jardins du palais.
Magnifiques réalisations, avec un cours d’eau et des cascades circulant au milieu des bonzaïs et des rochers.
De l’eau vive bondissaient des carpes dorées dont les écailles brillaient sous les rayons de lune
Un peu plus loin ils passèrent près des baraquements des soldats qui s’entraînaient encore.
L’organisation militaire de la forteresse était impressionnante.
Kenny ouvrait des yeux gros comme des soucoupes à la vue des guerriers se défiant en duel.
Mais l’impératrice poursuivait son chemin et les deux visiteurs pressèrent le pas pour rester à sa suite.
Le cortège rencontra un homme et une femme sunliaoiste et L’impératrice les présenta à l’homme.

-N’est-ce pas qu’elle est jolie ?

-Magnifique…

Dante se sentit très mal à l’aise, comme un cheval sous le regard du maquignon mais elle ne dit rien tandis que les commentaires allaient bon train ailleurs...

(Voix n°2) Cet homme à fière allure et est très galant

(Voix n°4) Han j’crois qu’tu lui as tapé dans l’œil Dante !!!!

(Voix n°2) Certainement ce n’est pas parce qu’un homme se montre courtois qu’il a des vues inconvenantes

(Voix n°4) Tsss t’y connais rien la vieille, moâ j’te dis que les hommes il pense qu’à une chose et c’est pas l’macramé !

Dante finit par rosir non pas à cause du compliment de Jacky mais à cause des commentaires égrillards de voix n°4.
Elle hocha la tête en signe de remerciement quand l’homme se proposa de l’installer au palais

Le général Tanaka est le premier époux de l’Impératrice….vous êtes donc entre de bonnes mains

Dante remercia le jeune homme et se pencha pour saluer l’Impératrice avant de se tourner vers Jacky

Merci beaucoup de votre Hospitalité Votre altesse.
Général Tanaka, je vous suis !

Dante commença de suivre le général quand Kenny s’échappa pour venir vers l’Impératrice.
Il lui saisit la main et dit d’un air tout à fait candide

Merci M’jesté, vous êtes vraiment très très belle.

Et le gamin s’échappa illico pour rejoindre Dante sous le regard interloqué de tous les adultes.
Les deux époux de l’impératrice auraient-il un nouveau rival ?
Dante eut un sourire amusé et traîna Kenny rouge comme une pivoine à sa suite.

Tu manques pas de culot dit donc canaille!

Et Dante suivit le Génral qui marchait devant elle au pas militaire.
Il avait l’air furieux et triste sous la grande courtoisie qu’il lui montrait
Ils entrèrent dans le Palais dont l’intérieur était encore plus luxueux que ce que l’extérieur ne laissai présager.
Dante tenta d’engager la conversation tandis qu’ils traversaient les couloirs déserts à cette heure.

Dites-moi Général, on m’a parlé d’une prophétie dont l’Impératrice serait le symbole mais personne n’a pris la peine de m’expliquer de quoi il s’agit
De quoi est-il question exactement?

Invité

Ambiance

Jacky s'arrêta...il se tourna vers la jeune femme qui l'intérrogeait du regard....

La prophétie......
Il se frotta le menton....et inspira profondément....

Pour cela je dois d'abord vous raconter l'histoire de mon peuple......

Mains derrière le dos, il reprit son cheminement...Dante se mit à marcher à ses côtés....et se laissa emporter par l'histoire de ce peuple décimé par les guerres.....

Il y a de cela 400 ans, nos ancêtres arrivèrent sur ces terres, dans l'espoir d'y construire un monde meilleur....
Jacky avait la voix douce et posée...il émanait de cet homme une aura de sagesse....une force tranquille.....

Différents peuples d'Asie décidèrent de migrer ensemble vers ce continent....
Nos ancêtres étaient des milliers...à forte concentration d'hommes....
Les guerres contre les barbares avaient décimé de nombreuses familles....femmes et enfants avaient été massacrés.....

Il marqua une pause......
Kenny ne pouvait détacher son regard des colonnes serties de dorures...des dragons de jade s’enchevêtraient dans les plumes d’oiseaux dorés….
Les yeux écarquillés, bouche bée, l’enfant suivait les deux adultes, nez levé vers les plafonds et les murs….
Ainsi, Chinois, Japonais…coréens entreprirent un long voyage, semé d’embûches, un voyage dont la seule lueur d’espoir était une prophétie….

Un jour, une femme venue de nulle part arriverait….elle porterait la marque du Phénix, et deviendrait leur impératrice…

Un jour elle retrouverait le dragon et à ce moment….leur union serait le signe d’une migration d’autres femmes, apportant amour et progéniture à ce monde d’hommes et de guerriers au cœur solitaire…..

Pourquoi Jacky avait-il donné l’entiereté de la prophétie, alors qu’Akeru elle-même, n’en connaissait que la première partie ?
Peut-être était-ce à cause du fait, qu’il commençait à accepter ce qu’il redoutait depuis 10 ans….
Il avait espéré être le dragon de la prophétie…..mais les années avaient passé, et aucune femme n’était venue aux portes de la muraille……
Il s’arrêta et tourna un regard triste vers la jeune femme qui commençait doucement à comprendre le piège dans lequel elle venait de se jeter…..

Mon épouse est arrivée il y a de cela 10 ans…..
Personne ne savait d’où elle venait…..elle errait perdue, sans plus aucun souvenirs de son passé…..je l’ai sauvé des griffes d’un tigre…..
Dante fronça les sourcils….le général semblait être triste…et elle eût plus l’impression de recevoir des confidences de sa part…..le ton était plus personnel……
Un Phénix était tatoué sur son dos…une véritable œuvre d’art….des mélanges de couleurs qui n’avaient rien à voir avec ceux qu’utilisait notre peuple…..

Maintenant qu’elle a retrouvé le dragon….le jeune homme qui vous a conduit jusqu’ici…..la prophétie est en marche…rien ne pourra l’arrêter….

Il était conscient que ces révélations pouvaient effrayer la jeune femme….aussi il tenta de la rassurer….

Ma femme est quelqu’un de profondément gentil…..elle…voit les choses si simplement…..elle semble venir d’un autre monde…flotte dans une sorte de bulle….
Vous l’aimez beaucoup……n’est-ce pas ?
Il leva un regard plein de détresse….
Je l’aime plus que ma propre vie……

Invité

9# discussion

Dante écouta attentivement la prophétie.
Elle n’était pas la seule, les quatre voix aussi.
Une légende, un mythe bâtit autour de femme étrangères qui apporteraient le renouveau à Sunliao.
Pendant 10 ans la prophétie avait été en dormition, pendant 10 ans puis quelque chose l’avait réveillée, la rencontre du Phénix et du Dragon.
Dante sourit, elle ne croyait pas aux prophéties

(voix n°3) vous avez tort honorable, le phénix est celle qui relèvera le pays de ses cendres

Il y a plusieurs manière de faire qu’une prophétie s’accomplisse…

Jacky haussa les sourcils, surpris à cette phrase sibylline qui suivait sa déclaration.
Dante semblait se parler à elle même mais elle sourit au Général.
Une phrase lui revint en mémoire et elle interrogea de nouveau

Si vous pensez que le jeune homme qui était avec l’impératrice est le dragon, cela signifie qu’il y a d’autres femmes étrangères qui sont arrivées ?

Oui en effet

Dante eut une moue hésitante, pourquoi poser une question dont elle connaissait la réponse ?
Ils entrèrent dans un somptueux appartement composé d’un salon d’un chambre et d’une salle de bain.
Kenny épuisé par toutes ces aventures se vautra de suite sur une natte.
Epuisé, il ne tarda pas à s'endormir comme l'enfant qu'il était encore.
Elle la posa tout de même

Et l’impératrice les as mariées ?

Jacky sourit .
Avant de répondre, il tira d’un placard une bouteille de saké et deux petits verres.
Puis il invita Dante à s’asseoir autour d’une petite table en face de lui sur des coussins posés au sol .
en répondant

fiancées ou mariées, oui.

Dante s’assit en imitant le Général, et se mordilla les lèvres.
Le plan de l’impératrice était limpide.

(voix n°4) ouep ben t’es arrivée trop tard, dix ans plus tôt, t’aurais été impératrice maintenant tu sera juste bonne à marier

(voix n°3) : vous oubliez la marque du Phénix !!!

(voix 4) bah ça ça aurait pu s’arranger hihiiiiiiii

Je vois

Un long silence passa.
Le général vida son verre de saké d’un trait, Dante fit de même.

Mais si le jeune homme est le dragon, qu’êtes vous vous-même ?

Le général pâlit touché au cœur, dans son point faible par cet étrangère à la peau blanche et au regard de glace. Son poing se serra sur le verre qui se brisa, les petits morceaux de verres s’incrustant dans la paume de sa main, et tombant en une pluie teintées de sang sur le bois laqué de la table.
Dante effleura les mains crispées de Jacky du bout des doigts.

Vous avez trouvez l’impératrice, vous l’avez sauvée, vous êtes son premier époux et vous l’aimez.
Vous avez certainement encore un rôle à jouer dans la prophétie…
N’y-a-t-il rien de plus que ces mariages ?!!

Invité

Ambiance

Dante effleura les mains crispées de Jacky du bout des doigts.

Vous avez trouvé l’impératrice, vous l’avez sauvée, vous êtes son premier époux et vous l’aimez.
Vous avez certainement encore un rôle à jouer dans la prophétie…
N’y-a-t-il rien de plus que ces mariages ?!!

Jacky lui sourit tristement tout en capturant doucement les doigts de la jeune femme aux cheveux de Lune...
Vous êtes si peu commune...

Vous dites cela pour la couleur de mes cheveux ?
Pas seulement....
Sa façon de rouler ses doigts fin entre les siens ne devait pas la gêner, Jacky n'y voyait pas là une façon de la séduire....mais plutôt une façon d'entrer en connection avec cette jeune femme si énigmatique....en tous les cas, elle se laissait faire...

Vous savez ce qui vous attend....n'est-ce pas...
Oui...
Et pourtant...malgré cela, vous essayez de m'aider.....soulager ma tristesse...

En cela vous êtes une personne peu commune....

Dante fit un petit sourire....
Vous ne voulez pas vous marier?
Je vous pensais mariée à l'Impératrice général....
Il émit un petit rire....
L'empire n'est malheureusement polygame que pour les femmes...non...je parle des spécimens de compétion que ma femme réserve à toute nouvelle venue....
Ce n'est plus un palais mais un hara !!!!!
Il éclata franchement de rire....Dante ne put s'empêcher de sourire....
Que du jeune, tout frais sortant de l'oeuf....
Il fit une petite mine de jeune cocker...
Qui voudrait d'un vieux cheval de trait, quand les autres sont des purs sangs....
Les hommes mûrs ont plus d'expérience....vous n'avez rien à envier à ce jeune général croyez-moi !!!!
Visiblement oui.....mon épouse ne se sépare plus de lui....
Vous devez marquer votre territoire....
Encore une fois Jacky fit de l'humour...une façon de cacher sa tristesse...
J'aimerais entrer dans la chambre pour uniner aux pieds du lit...mais il y est toujours...
....mais vous n'avez pas répondu à ma question belle étrangère....
Elle leva les yeux vers lui, un regard dans lequel il se noya...
Je n'ai pas l'intention de me marier...
c'est embêtant....
Oui...
Ma femme refuse de voir la vérité en face, pour elle, toutes les jeunes fille qui se démènent dans ses filets, sont heureuses....
Et ce n'est pas le cas ?
Akeru est si douce....si inoffensive que personne n'ose le lui dire de peur de lui faire de la peine...elle n'est pas d'ici....vit sur sa planète...

Il se pinça la lèvre....
Je vais vous aider à lui échapper...
Au risque de la perdre?
Il planta ses yeux d'amande dans son regard..
Je l'ai déjà perdue....

Invité

10# le plan de l'impératice

Dante avait un mal fou à se concentrer, les voix ne cessaient de donner leur avis tout au long de la conversation ce qui rendait l’entretien un peu pénible à le jeune femme.
Elle aurait voulu les faire en criant mais ne le pouvait pas.
Elle savait que la plupart des gens la prenait pour une folle, ce qu’elle était durement d’ailleurs.
Personne ne savait vraiment qu’elle entendait quatre voix distinctes ayant chacune leur histoire et leur personnalité propre.
Même Kenny, l’enfant croyait juste qu’elle pensait à voix haute ou répondait à une petite voix intérieure, mis quatre !!!!
Cela la démarquait des autres îliens et lui assurait à la fois la tranquillité, car porter la main sur un fou porte malheur mais aussi une existence solitaire.
Aussi la solitude de cet homme faisait un singulier écho à la sienne même si depuis longtemps Dante n’en souffrait plus comme lui souffrait.

L'empire n'est malheureusement polygame que pour les femmes...non...je parle des spécimens de compétition que ma femme réserve à toute nouvelle venue....
Ce n'est plus un palais mais un hara !!!!!

Voix n°4 : houhou j’adoooooooore ce monde, on reste hein dis Dante on reste ?!!

Je n'ai pas l'intention de me marier...

Voix n°4: quelle rabat joie pfffff

Voix n°2: elle se mariera avec un utopien bien né ! certainement pas avec un de ces…

Voix n°3: faites attention à vos paroles !!

Voix n°1: (ironique) et puis ici ce n’est avec un des ces mais plutôt avec CES tout court !!!

Akeru est si douce....si inoffensive que personne n'ose le lui dire de peur de lui faire de la peine...elle n'est pas d'ici....vit sur sa planète...
Je vais vous aider à lui échapper...

Au risque de la perdre?

Je l'ai déjà perdue....

La main de Dante se porta instinctivement vers la joue de Jacky dans une caresse consolatrice mais elle suspendit brutalement son geste quand la cacophonie reprit.

Voix n°4: oh l’pauvre chou il est craquant !!!!!! on peut l’consoler ?

Voix n°2: Un peu de tenue !!!!

Voix n°3 (choquée): Le général est le mari de l’Impératrice !

Voix n°1: Profitons plutôt de son aide pour rejoindre Arcadia !

Voix n°4 (Boudeuse): Pffff j’en ai marre je veux rester ici moâ, c’est l’grand luxe ici !
On reste !!! on reste on reste on reste on reste

Voix n°2: Arretez de faire l’enfant

Voix n°4: on reste on resteeeeeee on reste ! on reste ! on reeeeeeesteeeeeeee !!!!!!!!

Voix n°3: Oui on devrait rester pour aider l’impératrice à accomplir la prophétie !

Non !!!!

Jacky surprit de la réaction de Dante, se demanda s’il l’avait involontairement blessée ou effrayée.
Celle ci porta une main légèrement tremblante à son front moite.
Les voix surprises elles aussi s’étaient tues.
Dante battit des paupières

Je …
Vous ne l’avez peut être pas encore perdue.
Mais je vous serez redevable de prendre ces risques pour moi
En échange, je vous donnerais deux cadeaux…

Le Général eut un sourire toujours empreint de tristesse mais aussi intrigué

Des cadeaux ?

Dante sourit à son tour, son regard bleu clair se faisant mutin, presque enfantin

Oui mais n’essayez pas de savoir, ça gâcherait la surprise.

Invité

Ambiance

Il fit un sourire si adorable, si sincère, qu'elle le lui rendit....

Alors....
Il s'approcha plus près...sans la quitter des yeux....
Laissez-moi... ses lèvres étaient à présent si proches des siennes....
Vous remercier.....
Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres...la douceur des ailes d'un papillon...
Elle se raidit d'abord...suprise par la réaction du général, puis se laissa aller...
Il se recula doucement...et lorsqu'elle rouvrit les yeux....
Au diable le reste!
Il s'approcha à nouveau et captura ses lèvres, passa de sa langue la barrière de ses lèvres, posant ses deux mains sur son visage si fin...glissant ses doigts dans la neige de ses cheveux...
Le coeur de Jacky se mit à battre plus fort.....ce qu'il faisait était une chose très grave, si Akeru venait à l'apprendre....

La jeune femme se laissa aller à ses baisers, renversant la tête en arrière...fermant les yeux alors que le général dévorait son cou de baisers.....
Lorsqu'il voulut aller plus loin, elle cria.....

ARRETEZ !!!!!
Jacky se recula....Dante les deux mains sur les oreilles semblait si perturbée qu'il se confondit en excuses
Pardonnez-moi....je n'aurais pas du

Invité

#11 nuit d'amour

Les lèvres du Général se posèrent sur elle et Dante resta un instant passive avant de s’éveiller sous le baiser qui déclenchait une multitude de sensations agréable en elle.
Ses souvenirs remontaient à trois ans lorsqu’elle avait repris conscience dans la maison de son mentor, et personne n’avait posé les mains sur elle.
Aucun homme de l’île du Moine ne serait approché de la fille aux cheveux blanc, cela aurait pu lui porter malheur ou être contagieux, allez savoir.

(Voix n°3) : Arrêtez !! Vous ne pouvez pas faire ça !! C’est le mari de l’impératrice !

(Voix n°4) : et alors ?!! pour une fois qu’on prend un peu d’bon temps…

(Voix n°2) : C’est un adultère, c’est choquant !!

(Voix n°4) : Ouai c’est…genre dans la haute utopienne vous gaudrillez pas peuh !

(Voix n°1) : Mais laissez la donc vivre sa vie cette petite…

(Voix n°3) : Général Arrêtez !!

(Voix n°4) : ah pac’que tu crois qu’il t’entend…peuh !! Vas-y Dante, il est giron, l’général

Dante s’écria pour les faire taire.

ARRETEZ !!!!!

Les mains sur les oreilles, elle pencha la tête en avant dissimulant son visage sous un rideau de cheveux.
Le général se méprenant sur sa réaction, recula

Pardonnez-moi....je n'aurais pas du

Dante murmura, implorante, à ces voix envahissantes

Taisez vous, taisez vous

Le Général se leva, Dante reprit ses esprits et se leva brusquement, renversant par mégarde la bouteille de saké, sans que l’un d’entre eux ne songe à la ramasser. sa main accrochant à celle de Jacky.

Non, ne partez pas.

Elle se colla contre lui, les bras repliés contre lui, le nez collé à son torse musclé

Ne partez pas.

Les bras de Jacky se refermèrent sur elle, l'emprisonnant étroitement et elle ferma les yeux, oublieuse du temps et de la réalité, de ce l’endroit, de qui ils étaient et des voix qu’elle refusait d’écouter plus avant.
Il la souleva sans effort et l’emmena dans la chambre pour la déposer sur le grand lit tendu de soie.
Les mains de Tanaka explorait son corps avec douceur, la dévêtant au fur et à mesure dévoilant son corps androgyne.
Sa peau blanche comme de l’albâtre était douce et imberbe, surprenante, couleur de la lune qui se découpait haut dans le ciel par la fenêtre.
Des légères stries blanches se dessinaient sur sa peau, cicatrices anciennes, il les suivait du doigt allumant un incendie sur son passage.
Dante le souffle court s’enhardit à son tour et sa main glissa dans le croisement du Kimono pour écarter le tissu et caresser la peau de Jacky, qui l’aida à se défaire de son habit.
Elle fut surprise, il avait la peau douce, lui le général des armées, cela la fit sourire.
Ses mains jouèrent sur les muscles de l’homme, et sa bouche se posa, semant des baisers doux, chastes et sensuels à la fois.
L’inexpérience mêlée à la sensualité de la jeune femme, rendirent Tanaka fou de désir, d’autant que depuis que sa femme avait pris un second époux, sa place n’était plus dans sa couche…
Il renversa Dante sous lui, la dévorant de baiser, ils haletaient tout deux de plaisir et de désir exacerbé, le corps de la femme tendue comme un arc contre lui.
Et il prit possession de son corps.
Dante se raidit sous la douleur, ses mains s’agrippant à son dos tandis qu’il se frayait un chemin en elle. Jackie sentit une résistance et relâcha un peu son étreinte surpris, la jeune femme était vierge.
Dante le ramena contre elle et il reprit plus doucement sa progression.
Une douleur, puis une douce chaleur et la montée crescendo du plaisir, Dante ne sait plus rien hormis la chaleur animale de l’homme qui la mène vers un autre monde fait de sensations et de plaisirs.
Leurs hanches s’entrechoquent au rythme des coup de reins de Jacky qui mène le rythme
Leurs bouches se cherchent, se dévorent, exhalent des gémissements rauques.
La jeune femme fait l’amour sans retenue, sans fausse pudeur, avec une naïveté et une sensualité surprenante.
Tanaka ralentit le rythme, se figa presque, il lui murmura, les lèvres contre l’oreille délicatement ourlée de Dante

Ouvre les yeux.

La jeune femme s’exécuta et se retrouva capturée par deux puits noirs sans fond
Jacky bougea à nouveau lentement, son regard noir plongé dans les yeux bleus clairs de la jeune fille qui se mordit les lèvres de plaisir sous lui.
Le rythme s’accéléra lentement doucement, les coups de hanches se firent plus impérieux, exigeants et Dante laissa échapper un cri quand le plaisir devient si fort, trop fort et explosa en elle.
Les mains de Tanaka se crispèrent son corps, l’attirant vers lui tandis qu’il jouissait à son tour en un cri rauque.
Ils restèrent un moment ainsi sans bouger, à reprendre contact avec la réalité, puis Jacky se laissa rouler sur le dos
Un peu de sang maculait les cuisses de Dante et elle tira vers elle le drap pour se couvrir, avant de se lover contre le corps chaud de Tanaka.

Invité

Ambiance

Il avaient fini par s’endormir…elle le visage posé contre son torse…
Lorsque les premières lueurs du matin éclairèrent la chambre, Jacky revint à la dure réalité….
A l’heure qu’il était, akeru devait être mise au courant de ce qui s’était passé….
Il sourit malgré tout lorsque Dante ouvrit un œil puis deux…..

Tu as bien dormi ?
Oui…..
Tout en regardant le plafond, il jouait avec les cheveux de la jeune femme qui soupira d’aise….la nuit avait été merveilleuse pour tous les deux...
Je ne savais pas…
que J’étais vierge ?
Oui…
Il inspira profondément
Je…suis désolé…j’espère ne pas avoir été trop brutal avec toi….
Elle lui répondit par un baiser….à nouveau Jacky ressentit le besoin de lui faire l’amour encore une fois…..toutefois, la voix de la raison le rappela à l’ordre….

Tu dois partir…si Akeru apprend cela….
Tu la disait inoffensive….
Elle l’est…..mais pas Ake…
Il se détacha à regret de son étreinte et se releva afin de se rhabiller….
Un pli soucieux barra son front…l’évocation du nom d’Ake le perturba….qu’adviendrait-il de cette jeune fille si l’Impératrice les trouvait là…lui plus que personne connaissait la double personnalité d’Akeru…..son autre, la femme qui surgissait parfois, pouvait être dure et terrifiante….
Ake ?
Ma femme souffre d’un phénomère étrange, celui de la double personnalité….si Akeru est douce et gentille, Ake est plus dure et cruelle qu’un guerrier Mongol…c’est pourquoi je t’en supplie, prépare tes affaires avant qu’elle n’apprenne la nouvelle…

C’est alors qu’on frappa à la porte…..sans attendre de réponse, deux gardes l’ouvrirent.

Général, sous ordre de l’Impératrice, vous et cette jeune femme, devez-vous présenter devant elle…immédiatement !
Il regarda Dante qui venait de remonter les draps sur elle, les joues en feu…puis s’addressa aux gardes…

Attendez-nous dehors, nous arrivons !
La porte se referma…Jacky, le regard fixé sur elle se mordit la lèvre…..

Tout est ma faute …je te demande pardon Dante….sois toutefois certaine que j'en prendrai toute la responsablité quitte à dire que je t'ai prise de force.....
Tu ne peux faire cela, c'est passible de mort !!!
Jacky s'approcha d'elle....
Les cicatrices que tu portes....témoignent du fait que tu as assez souffert Thanh Tuyên.....
Thanh Tuyên?

Cela signifie source limpide...comme le bleu de tes yeux et la pureté de ton âme....
Il lui sourit puis ajouta....
Laisse-moi faire....laisse au moins une fois dans ta vie, quelqu'un te protéger....

Invité

12# la faute

Le réveil avait été agréable, Jacky était encore près d’elle, elle n’en était pas sure en s’endormant.
Il se montrait même d’une prévenance touchante.
Il évoqua sa femme et la crainte qu’il avait de sa réaction non pour lui mais pour elle.
Avant qu’elle n’ait eu le temps de répondre, des gardes frappaient à la porte et entraient, leur annonçant que l’impératrice les convoquait.

Tout est ma faute …je te demande pardon Dante….sois toutefois certaine que j'en prendrai toute la responsabilité quitte à dire que je t'ai prise de force.....

(voix n°3) Il sera exécuter s’il fait ça et il y perdra plus que sa vie, son honneur aussi.

Tu ne peux faire cela, c'est passible de mort !!!

(voix 4) tout ça pour une partie d’jambes en l’air ?!!!

(voix n°2) je savais bien qu’il n’allait rien résulter de bon à tout ça.

(voix n°1) Inutile de gémir, on ne remet pas un poussin dans sa coquille, il faut trouver des solutions maintenant !

Les cicatrices que tu portes....témoignent du fait que tu as assez souffert Thanh Tuyên.....
…
Laisse-moi faire....laisse au moins une fois dans ta vie, quelqu'un te protéger....

Dante aurait voulu lui dire qu’elle ne se souvenait pas de ses cicatrices et que la souffrance oubliée ne comptait pas.
Que seule comptait la nuit qu’ils venaient de passer.
Mais les gardes tambourinèrent à la porte

Dépêchez-vous Général, l’impératrice attend !

Dante se rhabilla à la hâte, tandis que le Général faisait de même, elle se retourna vers le salon, cherchant ses chaussures et son regard tomba sur Kenny qui s’était réveillé au son des tambourinements des soldats.
Dante rougit violemment, ils avaient complètement oublié l’enfant endormi dans le salon.
Alors elle craint pour la vie de Kenny, si celle que Jacky appelait Ake s’en prenait à lui ?
Elle courut vers lui et le fixant, elle lui dit avec force

Kenny, je dois aller voir l’impératrice.
Cache-toi un instant ici et attend que nous soyons sortis, puis sort du palais en tachant de passer inaperçu.
Tu iras m’attendre sur le port, à la taverne du Sushi .
Si je ne suis pas là ce soir, va voir Tong Lee, il t’aidera à regagner l’Ile du Moine.
Allez cache-toi !

La porte s’ouvrait déjà, Dante poussa Kenny derrière la porte et attrapa ses chaussures à la main
Elle suivit les gardes et le Général à pieds nus.
Ils les menèrent à travers le dédale de couloirs jusqu’au appartements de l’Impératrice.
Jacky et Dante se regardèrent un court instant avant de pénétrer dans la pièce.
Akeru était assise sur un trône de bois laqué, superbement orné, ses mains reposaient sur les accoudoirs.
Debout à coté d’elle, le Général Zhao la regarda furtivement avant de reporter son regard sur Jacky et Dante qui approchaient pour s’incliner devant l’Impératrice.
Celle fit un geste impérieux aux gardes pour qu’ils se retirent et ses yeux de brume dans lesquels dansaient des flammes se posèrent sur les deux coupables….

Invité

Deux jours, deux jours qu'elle était enfermée dans sa chambre, deux jours qu'elle était seule, deux jours qu'elle avait vu ce massacre... Une douce larme chaude glissa sur la joue de la jeune femme...

Ambiance

Elle avait entrainé la jeune femme aux cheveux dorés en dehors du Palais. Ayant sauvé l'impératrice, elle avit eu droit à un regard différent, d'autant qu'elle était marié à un très bon capitaine de garde... Xhiang était venu aussi, suivant sa soeur et la jeune femme. Une journée, une bonne journée à dos de cheval, pour arriver vers les quartiers pauvres, là où Kasuke et Xhiang venaient, là où leur grand-père habitait.
La journée fut assez longue à cause de la chaleur qu'il faisait à l'extérieur mais aussi à cause des enfants qui les arrêtaient souvent pour avoir une petite pièce.
Le peuple se mourrait et la jeune femme aux cheveux dorés fut étonnée de voir autant de misères en ces lieux, elle qui n'avait vu que le beau côté des choses dans le Palais...

- L'impératrice n'a-t-elle pas dit qu'elle allait faire quelque chose pour eux ?
- Il faut croire qu'elle a menti...
- Xhiang, ce n'est pas le moment !

La petite troupe arriva enfin à destination. Enfin, ils espéraient vraiment s'être trompés... Les chevaux s'arrêtèrent, hennissèrent, se cambrèrent... De la fumée s'échappait doucement des habitations succintes qui parsemaient la rue. Une douleur au coeur, au plus profond de sa poitrine. Kasuke descendit à cheval et courut vers la demeure de son grand-père, vers sa demeure.
Xhiang ne fit rien, la gorge serré, il resta là, sans voix, sans savoir que faire, regardant sa soeur courrir vers la fumée, le feu...

Kasuke arriva devant la demeure de son enfance, elle était en feu. Elle hurlait le nom de son grand-père, elle hurlait pour savoir si un survivant était là... Des larmes coulaient le long de son visage. Kasuke continuait de chercher mais en vain...
La demeure était complètement brulée, rien n'avait pu y échapper. Les maisons alentour avaient elles-aussi brulées et rien ne subsitaient à part une odeur de chair brulée...

- Je... je suis désolée... fit la jeune femme en posant une main amicale sur l'épaule de Kasuke.
- Vous, lâchez-moi ! Tout est de votre faute ! Personne ne nous a jamais attaqué et maintenant que vous êtes arrivée, mon village, mon grand-père...
- Ola, arrêtez un peu de dire n'importe quoi hein ! Je n'ai jamais rien demandé et encore moins à être mariée !!! Tout ce que je veux, c'est partir d'ici ! Compris ?!
- Kassie... je...
- Et toi ?! Pourquoi n'es-tu pas resté avec Waigong ?! Pourquoi ?! Pourquoi ?!

Kasuke pleurait désormais à chaudes larmes. La douleur qu'elle venait de recevoir la fit perdre toute lucidité. Xhiang était touché mais ce n'était pas pareil, pas le même lien...
Dans les larmes et dans la douleur, elle se promit de venger sa mort, elle se promit de retrouver ces barbares, elle se promit de...

- Anata... nous rentrons...

Son mari venait d'arriver. Comment était-il arrivé ? D'où venait-il ? Combien de temps... ? La jeune asiatique l'ignorait totalement. Elle fut ramenée au Palais et enfermée à double tour dans une chambre. Xhiang fut de nouveau confié à son "maître" et la femme aux cheveux dorés, enfermée dans une autre chambre.

Deux jours que la jeune femme était enfermée dans cette chambre. Le capitaine n'était pas venu lui rendre visite. Enfin, elle n'avait pas accepté de le voir...
Mais voilà, la porte s'ouvrit avec un cliquetis et un jeune homme apparut. Il semblait appeuré et cherchait à se cachait...

- Qui êtes-vous ? Et que faîtes-vous ici ?

Invité

n'a plus a être

Invité

Ambiance

La jeune femme qui se présentait devant lui était magnifique. Elle semblait sortir tout droit d'un conte. Elle avait énormément de grâce et dans son regard, Jung-woo pouvait lire une détermination sans égales.

- Alors, vous êtes ?
- Je...

La jeune femme leva un sourcil. Elle était enfermée et semblait seule, une captive... ? Etait-elle dangereuse ? Non, si c'était le cas, elle aurait été enfermée dans les geôles et ne serait certainement pas habillée d'un magnifique kimono en soie verte.

- Ecoutez, vous ne semblez être un soldat car si vous l'étiez, vous ne seriez pas surpris de me voir et surtout, vous m'auriez emmené quelque part. De plus, personne, à part mon mari, n'a le droit de venir me rendre visite...
- Oh, vous êtes mariée...
- Mais d'où sortez-vous... ?
- Je... je suis venue avec les Vistanis. Ils sont là pour fêter le mariage de l'impératrice et...
- Des Vistanis... Dîtes-moi,...
- Jung-woo, je m'appelle Jung-woo et, vous pouvez me tutoyer.
- Si tu fais la même chose et que tu m'appelles Kasuke !

Le jeune coréen lui souria doucement. Kasuke, le regard déterminé, lui demanda s'il était possible de la faire s'enfuir loin de ce Palais. En regardant la tête de son interlocuteur, elle lui expliqua qu'elle voulait retrouver ceux qui avait mis fin aux jours de son grand-père.
Jung-woo ne savait que faire. Il devait retrouver Kim pour fuir avec elle et, cet homme qui...

- Pourquoi ne pas aller voir l'impératrice ? Je suis sûr que...
- Hors de question ! Je veux régler ça moi-même et... je ne veux pas mêler mon frère dedans, ni Jun...

Il ne demanda qui était ce "Jun" mais se douta de son identité. Il lui sourit tendrement et décidé d'aider cette jeune femme.

- Quand voulez-vous partir ?
- Le plus tôt possible !
- Très bien alors, suivez-moi...

Et c'est ainsi que Jung-woo et Kasuke sortirent de la chambre à pas feutrés...

Invité

Ambiance

Jacky regarda le jeune capitaine….puis baissa le regard…..tout était sa faute…il s’était jeté sur cette jeune vierge comme un animal..aujourd’hui elle en payait les conséquences….

A ce moment ils entendirent le petit pas de Ling dans le couloir, ce vieillard ressemblait à une vieille tortue, marchant toujours le dos voûté, sa longue barbiche traînant presque par terre….Jacky se souvint de la remarque de Park à ce sujet….

*Ling à lui seul nettoie le 1/3 du palais en une journée avec sa barbe !!!!! d'ailleurs celle-ci ressemble à une vieille serpillère !!!!!*
Il esquissa un petit sourire fugace….mais qui disparu bien vite en entendant la voix chevrotante de Ling

Bien !!!! L’Impératrice vous a trouvé un époux mademoiselle….c’est bien….c’est très bien !
Dante se mordit la lèvre…il était beau garçon, certes mais il semblait si rigide et taiseux, l’aventure serait ennuyeuse à mourir….
Elle croisa le regard de Jacky….il semblait si désemparé, qu’elle lui fit un petit sourire rassurant…..

Suivez-moi nous allons de ce pas les unir…..
Wen semblait sonné…..l’impératrice avait parlé d’une mission et non d’un mariage…le mariage était une aventure certes…mais qui ne se vivait pas avec le même sabre….
Hé bien !!!!!!
Le vieillard regardait wen de ses petits yeux de fouine…..
Dépêchez-vous, nous n’avons pas toute la vie devant nous !!!!!!

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Ling ouvrit un grand livre……
Le temple éclairé de bougies fumait l’encens et la tranquilité…..

Dante aux côté de son futur époux semblait flotter comme dans un rêve…interdite….
Jacky lui, se tenait sur le côté, peiné de voir l’étendue des dégats…..
Une jeune femme souillée par son égoisme…de l’autre un jeune homme droit et intègre, embarqué malgré lui dans une aventure sans doute dangereuse….voilà tout ce qu'il avait pu leur offrir….

Voici les termes du mariage…..par les pouvoirs qui me sont concédés, je vous déclare mari et femme…..
Ling la regarda d’un air sévère…
Vous devrez être fidèle à votre époux…..fidèle hein mm ?
Elle hocha bêtement la tête…..attendant que cette cérémonie de pacotille se termine….elle voulait fuir Sunliao au plus vite….
Puis il se tourna vers wen….
Vous la protégerez, mmm ? Et l’honorerez !
Si l’Impératrice le désire…..
Oui ou non ????
Oui …
Bon……la mission est simple…..vous disposez de 6 mois pour nous ramener 3 femmes consentantes..il n’est pas questions de ramener des prisonnières…..
Il reclaqua le bouquin en maugréant…….

Un bateau vous attend…..de l’or, des victuailles…..
Puis il murmura pour lui-même…..
L’Impératrice est trop bonne…trop bonne moi je dis !!!

Ils ne le virent même pas disparaître du temple….
Jacky s’avança vers le couple, le visage triste et fermé….

Je tâcherai de faire annuler ce mariage par Akeru….dès votre retour….tout cela est ma faute…je ferai tout pour la réparer…..
Puis il s’approcha de Dante….
Tu es une femme extraordinaire et si belle, en d’autres temps…..
Il voulu lui caresser la joue…mais cela eut été un affront devant son nouvel époux…..
Ne t’inquiète pas pour Kenny…..il ne lui arrivera rien de mal…..nous prendrons soin de lui….

Invité

Ambiance

Avant de partir à l'aventure, la jeune asiatique s'était habillée d'un simple kimono blanc. Malgré sa simplicité, Kasuke restait très belle. En passant devant la petite table basse, elle hésita à laisser un mot pour Jun mais... Savait-il seulement lire ? Si elle devait laisser un mot, ce serait uniquement pour lui et non pour une autre personne !
Tant pis, mieux valait qu'il ne sache rien après tout... Elle attrapa le bras du jeune coréen et sprtit de la chambre discrètement.

- Faîtes-moins de bruits, on va se faire repérer...

Pour simple réponse elle se dirigea vers le petit jardin extérieur. Jung-woo se demandait si c'était une bonne idée. Il s'était enfuit et ne voulait pas revenir en prison. Et cette femme devait aussi s'être enfuit vu son comportement.

- Désolé d'insister mais... je ne pense pas que ce soit une bonne idée...
- Je veux juste... voir mon frère...

Kasuke s'était approchée doucement, lentement, sans bruit, d'une fenêtre. Elle y vit Xhiang en pleine concentration. Sa main toucha la vitre, une larme coula lentement sur sa joue. Elle avait été dure avec lui, elle l'avait même accusé du crime de son grand-père et ne s'était pas excusée. Qu'est-ce qu'elle regrettait, qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour s'excuser...
Une main se posa sur son épaule. Elle ne devait pas rester là, elle le savait. De plus des bruits de pas se dirent entendre. Le jeune coréen entraîna la jeune femmevers la cour extérieur et sans qu'aucun soldats ne les ai vu, ils pénétrèrent dans la roulotte...