Aux portes de la cité

LE MARCHE AUX ESCLAVES

Acheteeeeeez
Ils sont beaux et frais
Admirez mon nouvel arrivage d’esclaves
Lutteurs, scribe, architecte et beautés, venez voir, n’hésitez pas, chez Sepa Chair vous trouverez forcément votre bonheur

Erf…sauf moâ pense Sahar dans l’enclos aux esclaves

Elle est enfermée avec une vingtaine d’autres esclaves dont trois autres femmes d’une grande beauté malgré leurs traits tirés.
Sahar avait appris pendant le voyage qu’il s’agissait de concubines de riches marchands Djamiliens, devenues trop « encombrantes ».
Sepa Chair se faisait alors un plaisir d’aider ses « clients »
C’était un marchand d’esclave qui sévissait dans toutes les contrées connus du continent malgré l’interdiction de certains pays à faire du trafic d’esclaves.
Cela ne gênait pas Sepa, au contraire, le marché noir faisait monter les prix.
Sepa l’avait donc embarqué à bord de son navire, et Sahar avait passé le voyage à fond de cale à vomir ses tripes, ballottée par une mer houleuse et encore sous l’influence des drogues des sorcières. Elle avait peu dormi pensant sans cesse à Sek’ et à sa trahison à laquelle elle était forcée de croire malgré son désir que tout soit faux.
A présent amaigrie, l’air hâve, les yeux délavés et cernés de bleu par le manque de sommeil et le désespoir elle attend son tour de monter sur l’estrade dressée à quelques mètres de là.
La voleuse a les mains entravées de liens serrés, cela depuis qu’elle avait tenté de s’enfuir en essayant de sauter du bateau au large des cotes.
Fuite qui tenait plus du suicide que d’un espoir de s’échapper, mais elle avait été rattrapée in extremis par un marin à l’esprit et aux réflexes vifs.
Depuis elle a droit aux cordes.
Sepa ouvre l’enclos et repousse quelques esclaves pour saisir Sahar.

Allez à toi, je ferais passer les autres après sinon avec ton air malade en comparaison, jamais je ne te vendrai. Tsssssss

En d'autre temps la jeune femme se serait offusquée mais là Sahar se laisse faire, elle est éteinte, à quoi bon lutter ?
Tout revient toujours à se faire trahir, tromper, autant accepter son sort.

La voilà sur l’estrade, tournicoté entre les mains du marchand sui vante ses mérites et montre ses yeux jaunes, ses cheveux d’or, ses dents aigues et blanches, mais Sahar ne sent pas les mains posées sur elle, n’entend pas cris des acheteurs sur la place, elle est ailleurs dans une bulle lointaine.
Souvenir d’un lac où elle allait pique-niquer, d’une plage de corail rose où elle allait nager et pêcher des coquillages.
Elle sourit toute seule, au loin.

Allez messieurs !!! 200 ?!!! C’est tout ce que vous m’en offrez ?
Allons, la petite a eu le mal de mer, c’est certain mais dans deux jours elle aura retrouvé tout son éclat
Regardez moi ses cheveux d’or étincelant !!!!
Allons !!! ah 250 ici oui …

Dans la foule se détache un homme grand et maigre, vêtu simplement.
Tout le monde le salue avec déférence.
Il s’agit de l’intendant du général Arès, et il vient acheter des esclaves pour son maître, car lui même est esclave quoique très heureux de son sort et dévoué à Arès corps (héhé des grecs on vous dit) et âme.
Il lève la main et annonce

500 !

La foule frémit

27. ( avant dans les djebels)

Hans Zimmer/James Newton Howard: Molossus

Trois chevaux galopaient à vive allure, laissant derrière eux une traînée de poussière. Karayan ne voulait plus perdre de ce temps si précieux, car de leur côté, les armées vikings se préparaient sans doute à attaquer, et la jeune amazone était encore loin d’avoir rempli sa mission. Ils s’étaient bien reposé la veille après avoir traversé le superbe canal Amarante, cette vaste étendue d’eau aux couleurs pourpres qui avaient laissé Madeleine et Adès sans voix. Ils avaient déjà traversé plusieurs sortes de reliefs et chaque fois les voyageurs s’émerveillaient devant la beauté des paysages qu’ils traversaient. Depuis qu’ils étaient parvenu en Arcadia, la végétation se faisait plus présente, prenant rapidement le pas sur les étendues arides du désert. Mais les couleurs restaient d’ocre et d’or pour un terrain encore desséché.

En route, ils avaient eu affaire à des troupes de gardes isolées chargées de surveiller les frontières, mais Karayan avait le meilleur laisser passer qu’il soit, et les soldats n‘avaient émis aucune objection.. Ainsi après plusieurs jours de folle chevauchée la journée et de nuits brèves autour d’un feu de camp, les trois compagnons parvinrent enfin aux portes de la royale cité d’Arcadia, Arcadie. En route ils avaient croisés d’autres voyageurs qui leur avait appris pour le deuil national. Karayan espéra que cela n’entraverait en rien la demande qu’elle s’apprêtait à adresser à la reine, succédant à son père sur le trône. Son expérience à Djamila lui suffirait sans devoir recommencer à marchander pour un peu d’aide. Mais elle savait les Arcadiens favorables aux amazones, et avait elle-même faillit être engagée dans la garde particulière du roi, même si au final, elle avait changé d’avis. Donc cette mission ne devait pas s’avérer trop compliquée.

Les chevaux ralentirent l’allure en passant sous les hautes arcades des portes de la ville. L’arrivée des trois voyageurs aux tenues différentes des habitants, intriguèrent les passants qui observèrent Karayan ainsi que ses deux compagnons. Ils menèrent leurs chevaux à travers le dédale des rues jusqu’à parvenir aux portes du palais. Mais devant l’enceinte qui en gardait l’accès, encore une fois, ils furent arrêtés par des gardes.

- Je suis Karayan et je viens de la part d‘Antiope, reine des amazones. J’aimerai obtenir une audience auprès de votre reine.
- Veuillez attendre ici. Nous allons envoyer un homme la prévenir de votre visite.
- bien..

Karayan assista à l’échange entre deux hommes, celui qui lui avait parlé et un autre qu’il avait appelé. Elle le regarda s’éloigner en direction du palais et espéra que la reine voudrait bien la recevoir, sinon elle serait obligée de forcer les portes du palais. Antiope le lui avait dit, tous les peuples de Liberty Human se devaient de respecter le pacte, même si le sultan s’était lavé les mains de cet ancien pacte, préférant marchander avec l’amazone.. Les orientalis verraient sans doute un jour, un juste retour des choses, car Karayan ne manquerait pas de faire un rapport sur l’odieuse façon dont le sultan avait traité sa demande. Quand au prince des nomades, elle espérait bien que malgré leur dernier échange, il tiendrait parole..

La jeune femme se laissa glisser à bas de cheval et glissa dans son dos son arc et son carquois.

- Penses-tu cette fois avoir plus de chance?

Karayan se tourna pour voir que Madeleine et Adès étaient aussi descendu de cheval et tenaient à présent leur monture par la bride.

- Je l’espère bien…Cette mission finalement s’avère plus difficile que je ne pensais, et je souhaite vraiment que la reine m’entendra..
- et si encore une fois, tu n’obtenais pas son aide?
- non, je ne peux même pas envisager ça… Il existe un pacte très ancien qui exige de chacun des dirigeants des peuples d’offrir leur aide aux peuples en danger. Les amazones sont responsables de veiller à ce que le pacte soit respecté..
- oui mais cela n’a pas empêcher le sultan de ne pas en tenir compte.
- je sais….
- que va-t-il se passer pour son peuple?
- pour l’instant je l’ignore, ça sera à Antiope de décider.. Et la connaissant je me doute qu’elle trouve un moyen de lui faire regretter la façon dont il nous a traité.

Karayan regarda en direction du palais. Oui cette fois elle espérait bien que sa demande serait mieux accueillie qu’à Djamila..

( la suite au palais d'Arcadie)

Au petit matin Armok et sa petite troupe repartirent pour la traversée des Djebels. La traversée fut difficile mais les traces au sol étaient facile à suivre. plus d'une fois les cheveaux faillirent tomber les ravins.

Ils finirent par sortir des Djebels épuisés. Armok fit mettre pied à terre et installer un campement. Ils fallait que tous retrouvent leurs forces.
Ils repartiraient le lendemain, un pigeon fut envoyé vers Ur.

La troupe voyagea jusqu'au Royaume d'Arcadia où elle rencontra des soldats qui les arrêtèrent pour leur demander où ils se rendauent et leurs intentions.

- Je suis Armok de la cité d'Ur. Nos intentions sont louables, nous cherchons un homme et deux amazones. Nous avons un message de la plus haute importance pour l'homme. si vous acceptez de nous menez en votre palais je pense qu'ils s'y sont rendu.

Le chef de la patrouille accepta et placa ces homme de manière à surveiller l'ensemble de la troupe. Ils prirent la direction de la cité où Armok espèrait trouver le futur roi.

Au loin Armok vit les portes de la cité et sur le chmin le chef de leur escorte leur indiqua que le trio avait pris la direction de la ité et qu'un cavalier avait été envoyé pour prévenir le palais de leur arrivée.
*Bien au moins nous sommes sur de ne plus les voir s'éloigner*

Armok et sa troupe était arrivé aux portes de la citée et fit installer un campement provisoire Les soldats qui les avaient accompagnés entrèrent dans la cité après leur avoir demandé d'attendre.
* Me faire attendre! bien dans ce cas nous allons servir de sas ici!* Armok qui était un général royal n'avait pas aimé qu'on lui dise d'attendre à la porte de la ville.

Il installa deux gardes de chaque coté de l'entrée de la ville avec pour consigne de contrôler toutes entrées et sorties. Si la pression était suffisante un émissaire lui serait envoyé et il pourait avoir un entretien avec le trio.

Citation :

A LA RESIDENCE EN VILLE D'ARES

Sahar déambule de nouveau dans les rues en directions de la maison d’Arès.
Il est temps pour elle de mener cette mission à bien et de mettre les voiles.
Déjà comme ça ce sera dur de s’éloigner d’Hélios et elle ne peut pas, ne veut pas, se permettre le luxe de s’attacher de nouveau.
Déjà sa jalousie envers Venuzia n’était pas bon signe, l’Ysao en Sahar n’aime pas être jalouse, c’est un signe d’entrave.
Or ca lui arrive de plus en plus, il faudra qu’elle y réfléchisse sérieusement quand elle aura le temps !!
Cependant la solution lui apparait déjà clairement, briser les chaines qu’elle s’est elle-même forgé en même que celle de l’esclavage qui lui a été imposé.
Mais il est une promesse qu’elle aimerait bien tenir pour une fois, aider Hélios à retrouver sa famille, un cadeau de départ en somme, comme un lot de consolation.
Et la réponse se trouve sans doute dans la garçonnière d’Arès…
Sahar contourne la maisonnée aux murs blanchis à la chaux et va sur l’arrière près du mur du jardin.
Après un coup d’œil à droite puis à gauche, elle l’escalade aisément en s’aidant la vigne qui court sur les pierres.
La voilà dans le patio arrière, tapie derrière la fontaine.
Rien ne bouge, il n’y a pas âme qui vive.
A petits pas, elle gagne le murier de chine dont les branches surplombent avantageusement la terrasse arrière.
Retenant un grognement, elle grimpe à l’arbre en s’aidant d’une énorme vasque en terre cuite ornée de fleurs d’été.
Puis elle rampe le long d’une branche maitresse.
L’écorce lui griffe ses jambes nues sous la fine tunique de lin blanc.
Elle saute souplement et en silence sur la terrasse et s’époussète d’un geste nonchalant le devant de sa jupe.
Avec un peu de chance la porte qui mène de l’intérieur de la maison à la terrasse sera ouverte.
Sahar vérifie que personne ne peut la voir et avance à croupetons, dissimulées ainsi aux regards des passant par la balustrade.
Elle tend la main et actionne la poignée.
Raté c’est fermé.
Elle lève les yeux au ciel et engueule silencieusement Hermès qui ne lui facilite vraiment pas la tâche, en plus elle est sûre qu’il doit se marrer le bougre !!!
Elle détache la broche qui retient le haut de sa tunique et la glisse entre ses dents le temps de faire un nœud, histoire de ne pas se retrouver à poil…
Oyez oyez, le premier cambriolage nu de l’histoire d’Arcadia, ça pourrait être drôle ^^
Bref après avoir trituré la serrure avec l’épingle de la fibule, elle entend un déclic significatif.
Un sourire et elle pousse la porte doucement, celle-ci pivote sur ses gonds aussi parfaitement huilé que le corps d’un lutteur ^^
Très prudemment, la voleuse pénètre dans la maison et se fige en entendant des bruits dans le couloirs.
Elle referme la porte et se cache, des voix se font entendre

Je ne comprends pas ce qui lui a pris !!!
Je croyais que je le tenais avec l’histoire de sa famille, comment ose-t-il me défier en PERDANT cette course !
Car il l’a perdu EXPRES, c’est évident !

Bien sur monseigneur
Mais…je me demande s’il n’y aurait pas une histoire de femmes là-dessous (air dégouté)
Avez-vous comme Dame Venuzia rayonnait ?
Et elle est très séduisante parait-il pour ceux qui aiment ce …genre

Oui…enfin je saurais le fin mot de cette affaire
Et crois

Les voix décroissent jusqu’à devenir inaudibles.
La porte d’entrée claque indiquant qu’ils sont sortis et Sahar respire.
Elle se dépêche de gagner les appartements d’Arès et de fouiller les tiroirs et les bureaux.
Elle tombe assez facilement sur ce qu’elle cherchait, le journal privé du Général.
Elle s’assoit sur le lit et parcourt rapidement les pages jusqu’à tomber sur une nouvelle qui la sidère…

le voyage en bateau s'était bien passé malgré le grain qu'ils avaient subi et Sekret avait remonté la piste de Sahar et de la perle jusque Sepa Chair le marchand d'esclave.
Il connaissait bien le marchand qui faisit du trafic entre Arcadie, Vestalie et Djamila entre autre...
Il trouva sans mal la demeure de l'homme près du marché et entra sans s'annoncer dans la boutique du rez de chaussée.
Le gros marchand manqua de séétouffer e voyant entrer Sekret

Erf erf erf In Khognito !!!
C'est toi ?

le marchand ne la connaissait que sous ce nom, l'émissaire du Sultan

Sepa mon cher ami !!

Les yeux verts de Sekret brillaient comme des joyaux précieux.

Qu'est-ce qui t'amène ici mon cher ami
Entre entre, tu es ici chez toi bien sur tu veux quelque chose à boire ?
Mais assied toi voyons

Ne te dérange pas pour moi Sepa
je ne fais que passer
dis moi

le ton de Sekret était suave et dangereux

glups oui ?

tu as eu une esclave entre les mains il y a plusieurs semaines
Une esclave très spéciale dont tu dois te souvenir car elle avait les yeux jaunes tu te rappelle?

...*reflexion*...
ooooh ouiiiii, la petite furie !!!
ah quelle misère elle a été malade sur le bateau et j'ai eu du mal à en tirer un bon prix

a qui l'as-tu vendu ?

A l'intendant du Général Arès...

le Général Arès...

Oui sa villa est juste en dehors de la ville

Mais Sekret était déjà sorti pour une mission de repérage à cette fameuse villa