Tente de la reine Antiope

Amazones Nombre de messages : 98 Points : 45 Date d'inscription : 16/02/2008

41. ( avant, aux palissades)

Le moment de donner un compte rendu de la situation à sa reine était arrivé, et c’est le visage dur et froid que l’Amazone suivi Antiope sous sa tente, jusqu’à ce que Madeleine marque son hésitation.

- tu as partagé toutes ces aventures avec moi, pour cette raison, je n’imaginais pas cette conversation sans toi. Et puis il va falloir expliquer pourquoi nous avons perdu ton esclave en route.
- mais Adès n’était pas mon esclave.
- à tes yeux non, mais aux yeux de cette tribu et de notre reine, oui.. Viens, on nous attend..

Et à son tour, Karayan souleva la tenture qui cachait l’entrée de la tente d’Antiope et suivit sa reine à l’intérieur. Elles s’installèrent sur les sièges tendus de cuir épais et Antiope ordonna à un jeune esclave de leur porter à boire et à manger. Karayan, visage toujours aussi sombre, attendit que la reine l’invita à prendre la parole pour débuter son récit..

- Je n’ai pas de bonnes nouvelles, bien au contraire.. Ce que j’ai à vous dire, je le crains ne va pas vous plaire.
- A voir ton expression, je m’en doutais un peu. Alors je t’écoute.
- Nous nous sommes donc rendu d’abord à l’oasis du Burkinja et c’est là que j’ai rencontré le prince des nomades.
- ah je vois, tu as donc rencontré Jared.

Karayan jeta un regard intrigué à Antiope qui eut un mystérieux sourire.

- Et alors ?
- il a accepté d’emblée de nous aider avec son armée, et m’a ensuite accompagnée jusqu’à Djamila. Mais à Jawharia la capitale, nous avons perdu beaucoup de temps, à cause.. à cause de cet, de ce sultan !

L’amazone n’avait toujours pas digéré l’odieux chantage du sultan et ses façons envers elle, ce qu’Antiope ne manqua pas de remarquer.

- je vois que sa rencontre n’a pas été aussi concluante que pour le nomade.
- en effet, nous sommes arrivés peu après le vol de ce fichu diamant rose.
- quoi ?? On a volé le diamant rose de Djamila ?
- oui… et…

Karayan lui donna le détail de ce qui s’en était suivi, et lui annonça que finalement elle avait compris que le sultan ne les aiderait jamais et qu’elle avait préférer quitter le palais au plus vite, avant qu’il ne décida de lui couper la tête comme il l’en avait menacée.

- Vous avez donc tous les trois quitté le palais… et le prince ?
- je ne l’ai plus revu. La dernière fois il rendait des comptes au sultan.
- ha.. bon et ensuite ? Ou est passé l’homme ? ce.. Adès… ?
- et bien plus tard, lors de notre voyage jusqu’à Arcadia, nous avions remarqué qu’on nous suivait. Et c’est alors que nous étions auprès de la reine Lyra que ces personnes qui nous avaient suivis, sont arrivés. , et.. hum…
- quoi ?
- c’est un peu difficile à croire, et à l’expliquer tout autant, mais ces hommes recherchaient leur roi qu’ils ont reconnus en la personne d’Adès.
- Quoiaa ?? Que me racontes-tu là ??
- elle a raison… Il se trouve qu’Adès est le roi désigné de la cité d’Ur.
- Ur ?? Mais je croyais cette cité engloutie par les sables ! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
- Les hommes ont reconnu les armes que portait Adès, et le médaillon qu’il portait à son cou. Ils ont déclaré qu’il était la réincarnation de leur roi..
- hé bien… heureusement qu’il avait conservé ses armes et son amulette… On devient vite roi chez les uriens.. Et ensuite ?
- ensuite il est reparti avec eux, après nous avoir proposé l’aide de ses armées..
- les armées d’Ur ? mouahahahahaha, si on parle bien de la même armée, la légende raconte qu’ils ont été transformé en statue de marbre dans..euh, enfin bon.. je t’écoute, et la nouvelle reined’Arcadia, est-elle d’accord pour nous aider ?
- oui, elle a accepté aussitôt après avoir vu l’anneau. Seulement…
- oui ?
- seulement nous n’avons pas pu atteindre Vestalia Imperii. Nous étions toutes proches de la frontière quand Madeleine s’est faite attaquée par un crocodile. Mais grâce à une soigneuse, elle a pu se remettre de ses blessures, enfin presque… C’est après tout à mal tourné. On s’est faite attaquées, et emmenées dans un camp, plus à l’est… j’ignore si nous étions encore en Arcadia ou sur le territoire vestalien mais..
- mais ?
- On nous a mené devant un homme et j’ai un message à vous transmettre de sa part…

Karayan vit Antiope se raidir, attendant la suite :

- Il nous a dit s’appeler Rodius Philipéus d’Augurae, au service du sénateur Reptus. Il m’a dit de vous prévenir que Vestalia ne comptait plus respecter le pacte ancien. Qu’ils n’en avaient plus besoin. Qu’il était au courant pour la guerre qui se prépare entre Asgard et Utopia et que si les vikings devaient attaquer Utopia, ils ne feraient rien pour les en empêcher. Il a ajouté que s’il le faudrait, Vestalia marcherait aux côtés des Vikings et a averti que nous ne devions plus nous mêler de ce conflit.
- Mais ils sont tombés sur la tête ??? Non seulement ils osent renier le pacte, mais en plus nous menacent, nous les amazones ? les gardiennes de ces terres ? Mais de quel droit !!! Jamais encore nous avons eu à subir un tel affront.

Antiope s’était levée, furieuse, et faisait les cents pas accompagnés de grands gestes de colères. Un siège se renversa et quand elle frappa du poing sur la table au centre des amazones, les plats disposés dessus, sursautèrent, les verres manquant de peu de renverser leur contenu.

- cette fois je crains que nous ne puissions plus empêcher cette guerre.. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot.. Tu as dit qu’il était au service du sénateur Reptus ?
- oui ..
- A Vestalia Imperii, il y a les sénateurs oui, mais il y a aussi le pouvoir oh combien respecté des vestales. C’est avec elles que nous devrions traiter.. Quand aux vikings, le dernier message que j’ai reçu de là-bas, il se trouve qu’un nouveau roi a demandé à réunir les rois d’Asgard, cela risque de remettre en jeu la guerre annoncée au départ.

Karayan ne disait plus mot devant la colère de la reine qui était des plus justifiées, et d’une part elle sentait qu’elle avait failli à sa mission. Elle aurait tant voulu apporter de bonnes nouvelles..

- bon assez parlé pour ce soir, allez vous reposer, nous nous retrouverons demain pour en parler. Il nous faut nous préparer au pire. Bonne nuit !

(hrp: désolée pour la tartine Tente de la reine Antiope 124202

)

Madeleine avait suivit sa soeur d'arme à l'intérieur de la tente royale à la fois fière qu'elle soit considérée comme l'une d'elles mais aussi inquiète de la réaction de la Reine quant à l'absence de Adès. Elles s'asseyèrent et Karayan raconta leur péripétie jusqu'à l'épisode uriens. Le ton sacarstique de la souveraine déplut profondément à l'ancienne mercenaire. Seulement, ce n'était pas le moment de se faire plus remarquer. Elle garda pour elle cette colère se "contentant" de serrer les poings discrètement. Par contre, Antiope laissa éclater la sienne quand elle apprit la décision vespasienne. Madeleine cru même un instant qu'elle allait s'en prendre physiquement aux deux jeunes femmes. Finalement, elle s'arrêta au mobilier et à les laisser aller prendre un repos bien mérité.

Karayan se rendit à sa tente après avoir salué sa compagne de route. Madeleine quant à elle retourna auprès de celle qui l'avait accueillit à son arrivée sur ces terres inconnues. Toujours aussi généreuse, elle accepta avec joie sa présence pour la nuit... elle laissa même entendre que plus ne la dérangerait pas ! De se sentir ainsi accepté à bras ouvert fit chaud au coeur à Madeleine qui arbora un sourire jusqu'à ce qu'elles aillent dormir. Après avoir mangé un peu, les deux guerrières avaient fait plus amples connaissances... plus facilement pour l'Ancienne qui n'avait qu'à écouter et non à traduire les gestes de la muette qu'elle était devenue.

Sa paillasse refaite, ses blessures soignées, Madeleine prit congé. La nuit fut enfin pleinement reposante. Elle se leva en milieu de matinée, et eut juste le temps de faire un brin de toilette et à refaire ses pansements, avant d'apprendre qu'elle était attendue par la Reine. Elle s'y rendit aussitôt découvrant Karayan et une autre guerrière sous la tente.

- assis toi ! Nous n'attendions que toi !
** Aie ! Pourtant je pouvais pas faire plus vite. ** La jeune femme ne se le fit pas redire une seconde fois, d'autant que les deux autres combattantes lui lançèrent un regard peu amène. Donc, la reine faisait face à trois guerrières et prit le temps de les observer un court instant, avant de parler:
- Bien ! Si vous êtes là c'est que j'ai une mission pour chacune d'entres vous à accomplir dans les plus brefs délais et d'une importance capitale. Ce message doit à tous prix être remit en main propre à son destinataire. Le sceau apposé dessus vous ouvrira toutes les portes ! Karayan, voici pour le Prince des Nomades... Nivapa, pour la Reine d'Arcadia, et Madeleine, pour le Roi d'Ur... au cas où !! vous nous rejoindrez en terre vestalienne, auprès de la Grande Vestales exactement !

Elle s'était levée, et avait tendu à chacune d'elles un rouleau de parchemin, roulé sur lui-même et retenu par une tache rouge. Le dessin de la bague était aposé au milieu. L'ancienne mercenaire n'en revenait pas de se voir accordé une telle confiance d'un seul coup. A croire que celle de Karayan à son égard suffisait pour toutes les autres amazones. Justement ce fut la voix de cette dernière qui ramena Madeleine à la réalité et au fait que la souveraine avait finit de les entretenir. Les deux femmes marchèrent un moment cote à cote avant que Madeleine ne rompe le silence :
- Sais-tu ou se trouve la Cité d'Ur?
- Exactement non. Mais je sais que la légende la situe sur les terres de Djamila.
- Quand penses tu partir ?
- Demain à l'aube. Et toi ? Répondit-elle surprise.
- Justement, serais tu contre que l'on fasse cette partie du trajet ensemble ?

La jeune femme regarda Karayan avec un sourire enygmatique sur les lèvres. Une douce chaleur l'envahie en disant cette phrase qui ne disparaitrait qu'avec la réponse de sa vis à vis. Certes elle connaissait le chemin jusqu'à ce territoire mais elle n'avait aucune envie de voyager seule, même si pour une guerrière cela peut ressembler à de la lacheté. Ce n'était pas le cas du tout. Juste un besoin de compagnie... de sa compagnie !

( A suivre dans le village)

» La reine Lyra