Le désert des illusions ...

Le "sas" de Sumer

Passage obligé pour atteindre Sumer et ses trésors.

N'oublions pas que Sumer reste pour beaucoup une légende et ceux qui ont atteint Ur n'en sont jamais revenus ...

Le "sas" est un désert de pierre qui le transforme en un véritable four. Les sumériens l'ont aménagé pour pouvoir le traverser sans danger, mais pour un voyageur non invité il se transformera en tombeau s'il se montre belliqueux.

Des Vigilants le parcourt afin de s'occuper des rescapés ou aider les invités.
Ils sont vêtus de tenues aux couleur du désert, portent des épées avec un pommeau en forme de scorpion et leurs arcs à doubles courbures dardes des flèches aux pointes barbelées et empoisonnées au venin de scorpion vert.

Bon courage ...

Les vigilants étaient aux portes du désert des Illusions, dardant leur regard vers une silhouette humaine. Peut-être agissait-il de la personne attendue par le roi. Il n'y avait qu'un seul moyen de s'en assurer.

Ils avancèrent en ligne jusqu'à être à porté de voix de l'intruse. C'était une femme et son cheval. Une femme sans doute belle selon les critères de son monde. Mais à sumer les rousses étaient peu courantes et donc une méfiance innée s'installa.

La femme se mit en position de défense devant ces cavaliers qu'elle avait pris pour des illusions à cause du tissu recouvrant leurs chevaux et leurs cuirasses.

L'un des vigilant mit pied à terre et tendit à Madeleine un parchemin donné par Ades lui-même.

" Madeleine, enfin te voilà. Pour te facilité la traversé du désert des illusions suis mes cavaliers. Ne leur adresse pas la parole, ils ne te comprendraient pas de plus ils ont la langue tranchée. Une punition du "jardin des secrets", je t'expliquerai le moment venu. En attendant et pour te donner envie de venir au plus vite, sache qu'un bain t'attend ainsi que de quoi te restaurer. A bientôt dans mon nouveau royaume. Ades roi de Sumer."

La femme le lu, sourit et fit un oui de la tête. L'un des cavalier repartit vers Ur au galop pour prévenir Ades que son invitée arrivait.

Les cavaliers restants donnèrent une gourde pleine à Madeleine et installèrent un abreuvoir escamotable pour les chevaux, ils regardèrent le soleil et l'un deux se dirigea vers un buisson rabougrit et tira dessus se qui découvrit un couvercle en métal ciselé avec un scorpion au milieu et des écritures cunéiformes autour. L'homme prit sa gourde et celle de son compagnon les attacha à une corde qu'il avait pris sur sa celle et les jeta dans le trou. elles remontèrent pleines. Avec un un sac en peau il remplit de la même manière l'abreuvoir.

Madeleine savait qu'il y avait de l'eau mais fut étonnée par autant d'ingéniosité et se demanda ce que le royaume d'Ades lui réservait comme autres surprises.

Madeleine eut du mal à se reposer. Le froid était à la hauteur de la chaleur de la journée : extrême ! Autant elle arrivait à supporter le chaud, autant la guerrière était sensible au mordant du froid, l'empêchant, ainsi, de dormir comme elle en avait besoin. Elle aurait bien aimé reprendre la route, afin de se réchaufait. Cependant, ne connaissant pas les lieux, elle préféra attendre le levé du soleil pour choisir le bon chemin : l'Ouest de Djamila.

Celui-ci finit par se lever, réchauffant l'atmosphère et l'amazone de ses rayons. Il lui permit aussi de découvrir un changement dans la nature du désert et un de ses pièges : les pierres et les illusions. Le sable avait laissé place à une étendue de cailloux plus ou moins gros, plus ou moins acérés. Fatiguée et assoiffée qu'elle était la veille au soir, elle ne s'en était pas rendu compte. Il ne fallut que quelques secondes à la guerrière pour revenir de sa surprise, et se diriger vers son cheval. Une fois sellé et harnaché, elle but une gorgée d'eau avant de monter sur son dos.

Tout à coup, elle crut voir quelques choses au loin devant elle. Elle n'y fit pas plus attention que ça au début pensant que c'était une illusion. Cependant, cette image finit par bouger, se scinder en cinq silhouettes. D'abord surprise, elle se contenta de scruter, détailler chacune des formes. Lorsqu'elle comprit que c'était des cavaliers et leur monture, elle détendit la bride, s'avança devant sa monture, et posa sa main sur son arme en se mettant en garde. On n'est jamais assez prudent !!

Il s'agissait de cinq soldat camouflés sous un tissu de la couleur du sable, chevauchant des animaux fins, peu musclés. Néanmoins, ils étaient protégés eux aussi du soleil par une étoffe semblable. La guerrière leur demanda qui ils étaient, alors qu'ils étaient à une lieu d'elle, mais en vain si ce n'est qu'ils firent apparaître leurs armes et lui montrèrent leur propre méfiance vis à vis d'elle. Ils portaient un arc plus grand et avec une corde différente de ce que l'ancienne mercenaire connaissait, même si malgré la distance elle n'était pas en mesure d'en identifier la nature. Ils avaient à leur ceinture une épée courbe et plus courte que celle de l'amazone, un scorpion en guise de pommeau.
L'un d'eux mit pied à terre et s'approcha de la jeune femme de deux pas avant de lui tendre un parchemin sans un mot. Voilà que maintenant, elle se retrouvait face à face avec celui qui semblait être le chef du groupe, un bout de papier entres eux. Madeleine hésita un instant, si jamais elle se trompait dans leurs intentions, elle aurait du mal à se défaire de cinq adversaires si bien armés. Son passé étant là pour lui rappeler d'éviter cette situation qui avait bien faillit lui couter la vie. Doucement, à son tour elle s'avança, tout en regardant l'homme lui faisant face, prête à réagir au moindre de ses mouvements, se saisit du parchemin. Et le lut.

Citation :: " Madeleine, enfin te voilà. Pour te facilité la traversé du désert des illusions, suis mes cavaliers. Ne leur adresse pas la parole, ils ne te comprendraient pas, de plus ils ont la langue tranchée. Une punition du "jardin des secrets", je t'expliquerai le moment venu. En attendant et pour te donner envie de venir au plus vite, sache qu'un bain t'attend ainsi que de quoi te restaurer. A bientôt dans mon nouveau royaume. Adès roi de Sumer."

Elle ne put s'empêcher de sourire à sa lecture : ** Ainsi, il ne m'a pas oubliée... Mieux, il m'attend ! Je n'avais pas besoin de savoir qu'un bain m'attendait pour avoir envie de te rejoindre, Adès... même si je dois admettre que le refuser serait un tort ! **

Madeleine fit un signe du chef pour signifier son accord de les suivre, avant de le relire. Pendant ce temps l'un des cavaliers repartit au galop d'où ils étaient apparus un peu plus tôt. L'amazone put ainsi se rendre compte que leur monture était peut être frêle comparée à celles qu'elle connaissait, mais leur vitesse n'en était que plus importante. A son plus grand étonnement, une gourde pleine lui fut tendu, et un ensemble ressemblant à un abreuvoir fut monté en moins de temps qu'il faut pour le dire... (l'écrire ;) )
Puis, un des hommes se dirigea vers le buisson voisin de celui que la jeune femme avait fouillé en vue de trouver de l'eau et découvrit ce qui était un couvercle en métal. Une minute plus tard, deux autres gourdes étaient lancées puis remontées pleine d'eau.
** J'en reviens pas ! J'étais juste à coté et je n'ai vu !! Quelle science … quelle ingéniosité ! J'ai l'impression tout à coup de plus savoir grand chose. Enfin il y avait bien de l'eau... tout n'est pas perdu... mais que me réserve t il encore comme surprise ? Vivement que je sois arrivée !**

Une fois la soif du couple rassasiée, le groupe de sumérien démonta tout, et se remit en selle, prêt à repartir. Toutefois, il attendirent d'être sur que Madeleine était prête elle aussi pour se mettre en route. La marche se fit au pas des animaux et en silence. Cela ne dérangea aucunement la jeune femme : son besoin de solitude et de réflexion sur elle-même n'était pas encore assouvit.

Le soleil avait atteint l'horizon quand une forme imposante se fit entrevoir au loin. Madeleine crut tout d'abord qu'il s'agissait d'une montagne. Cependant, au fil des pas, la forme devint plus précise et donc la Nature ne pouvait en être à l'origine. Les murs étaient d'une telle hauteur que malgré la distance qui les séparé de leur but, il était impossible de ne pas s'en rendre compte. Madeleine ne put s'empêcher de penser : ** Plus que quelques lieux !! Sans ses hommes, je ne serais jamais arrivée en vie... encore un peu de patience ! Et je pourrais le remercier pour tout comme il se doit. **