Salle du trône

1-

Menuet Vieillistic Orchestra

Agenouillé devant le souverain Arthur de Camelot, Lancelot demanda :
- Sir vous pri qu'en guarde de mon service me donniez armes et me faîtes chevalier. Je jure fidélité à la religion, au Royaume de Camelot et à son Roi, et à l'Honneur.

Le Roi se lèva de son trône, installé pour la circonstance dans la cour principale du château, dégaina son épée de son fourreau et la dépose sur l'épaule droite du jeune homme, et lance à la volée, en la déposant sur l'épaule geuche puis sur la nuque :

- Galaad de Bénoïc, Seigneur Lancelot du Lac, au nom de Dieu, de Saint Michel et de Saint Georges, je te fais chevalier. Sois vaillant, loyal et généreux. Vous voilà Chevalier et avant de vous remettre l'épée qui vous reviens. Montrez nous votre valeur !

On lui amène son cheval, il met son heaume, et saute sur le destrier sans toucher les étriers. Il part au galop en renversant de sa lance une série de mannequins. Après avoir "abattut" ainsi trois adversaires consécutifs, fait des arrêts et des pirouettes digne des plus grands écuyers, le jeune revint se présenter devant son suzerain.

- Qu'on amène son cheval et ses armes ! Annonça le souverain.

La foule hurla sa joie et Lancelot, bien que gardant un visage impassible, se sentit soulagé en apprendant ainsi sa réussite. Pendant que les préparatifs étaient amenés, le chevalier Gauvin lui donna une grande tape sur la nuque afin de le confirmer chevalier aux yeux de ses nouveaux frères d'armes. Galaad faillit tomber en avant mais se rattrapa de justesse... sous les hourras d'une vingtaine d'hommes en arme. En se redressant, il croisa le regard de la reine Guenièvre dont il ne put quitter tant l'intensité l'hypnotisait.

On amèna le cheval, apporta les armes, on le revêtit d'une cuirasse incomparable, formée de doubles mailles que ni lance, ni javelot ne pourraient transpercer ; on le chaussa de souliers de fer fabriqués de même à doubles mailles ; des éperons d'or sont attachés à ses pieds ; à son col est suspendu son bouclier, sur lequel sont représentés deux lionceaux d'or ; sur sa tête, on posa un casque où reluisent les pierres précieuses, on lui remet une lance de frêne à l'extrémité de laquelle est un fer de Poitiers ; enfin, une épée provenant du trésor du roi, est positionnée sur un baudrier.

- Voici, Sir Lancelot du Lac, Chevalier de Camelot.

Une série de hourra retentit dans la cour en réaction à cette annonce. Ce qui fit sortir Galaad de sa rêverie. **Mon Dieu, qu'elle est belle ! Me permettra t-elle de devenir son chevalier ? **

- Que la fête commence !
- Mon seigneur me permettez vous d'inviter Votre Dame à m'accompagner?
- Faîtes ! Ma mie, je vous confie à sir Lancelot.

La reine salua d'un mouvement de la tête des plus gracieux. Le Chevalier lui fit alors un baisemain et l'aida à descendre afin de rejoindre les autres membres de la cour se préparant pour la danse. Galaad demanda alors avec infinie tact et douceur tel l'amour courtois l'obligeais et avec un noeud à l'estomac :

- Ma Reine... consentiriez-vous à ce que je devienne votre preu chevalier ?
- Si fait... Vous avez fait montre de maitrise tantôt.
- Je suis honorée de cette décision et je saurais m'en montrer digne.

Il la salua dès la fin de la musique, et alors qu'il la raccompagnait à sa place une jeune fille lui annonça qu'il était demandé pour sauver un des château de ses terres. Il prit congès du couple royal et partit aussi sec en direction du bois hanté, étape obligatoire avant d'atteindre le château de la Douloureuse Garde.