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 Mist Hood, le bois hanté

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Ylee
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Juil - 21:17

La fille au loup répéta plusieurs fois son petit manège avant de parvenir à se faire comprendre, mais bientôt ce fut clair pour la majorité qu'il s'agissait de sa façon à elle de se présenter. Pour une raison obscure, elle paraissait se refuser à émettre le moindre son, fut–ce un bruit de gorge comme ceux que produisait encore son loup de temps à autre ; ou peut–être, songea Joie en elle–même, la jolie blonde en était–elle tout bonnement incapable.
Le "nom" que celle–ci s'était choisi était simple, mais pourtant contenait une information essentielle. Bien qu'elle ait l'apparence d'une femme, son cœur appartenaient aux loups. Cette constatation se fraya lentement un chemin dans les pensées de la trouvère, mais elle décida de remettre ses réflexions sur le sujet à plus tard : le moment était bien trop étrange et interressant pour se laisser distraire. Le regard vif de Joie se promenait de visage en visage avec avidité, enregistrant toutes les informations qu'elle pouvait concentrer dans sa petite tête.

Dès lors qu'on ne parvient pas à se comprendre, la communication par gestes a toujours été un recours naturel pour l'homme, et ce fut tout naturellement qu'Astrid se prêta au jeu. Elle inclina brièvement la tête pour signifier que l'information était passé, puis elle s'arrêta un instant, pensive. Un mince sourire étira enfin ses lèvres et elle posa deux doigts sur sa bouche avant de désigner, au dessus d'elle, le ciel paré de constellations qui scintillaient comme des rivières de diamants. Astrid… Les étoiles…


– Joli, apprécia Moustache. La fille au loup tourna la tête vers lui, de cette façon rapide et précise, quasiment réflexe, dont les animaux ont le secret, car il venait de briser le silence stupéfait qui s'était installé après l'éclat d'Astrid. Le grand loup gris l'imita, et il y avait quelque chose d'incroyablement géméllaire, identique dans les deux regards, l'un jaune et l'autre bleu, qui se posèrent sur le vieillard.

Celui–ci se leva avec une vivacité surprenante, puis se fendit d'une révérence parfaitement innoportune avant dessiner de ses deux mains la forme de ses moustaches sous son nez, dans un geste cocasse.
Joie pouffa de rire – elle était très bon public, surtout quand il s'agissait du vieux ménestrel – et elle remarqua que Shiva se retournait pour lui jeter un discret coup d'œil qu'elle ne sut trop comment interpréter. L'homme avait rangé sa grande lame courbe un peu plus tôt, mais il s'était posté, lui et sa grande silhouette musculeuse, juste un peu en avant de la jeune trouvère, dans une attitude de protection ostentatoire qu'elle ne comprenait pas et n'était pas sure d'apprécier. Bon, d'accord, avec ses airs de lutin, elle avait peut–être plus l'air d'une frêle jeune fille sans défense qu'elle ne l'admettait, mais tout de même…
Elle s'était encore laisser emportée par ses pensées vagabondes et n'avait pas vu Yan avancer vers la fille au loup d'un grand pas conquérant pour se planter devant elle avec les poings sur les hanches puis lui adresser un pied–de–nez goguenard en guise de salut. Joie secoua la tête. Un vrai gosse… Lorsque Yan recula, elle s'aperçut qu'il regardait Shiva en plissant légèrement les yeux, signe qu'il se demandait si l'homme méritait qu'il lui manifeste aussi sa sympathie par quelques plaisanteries douteuses ou non.
Puis ce fut son tour ; elle n'avait même pas réfléchit à ce qu'elle pouvait bien faire pour expliquer à la fille au loup qui elle était, mais cela lui vint naturellement. Elle suspendit ses doigt en l'air, à côté de son visage, et joua quelques notes sur un flutiau invisible, puis mit sa main en cornet autour de son oreille droite, pour écouter.


– Musique ! lança soudain Moustache avec un clin d'œil à Joie, c'est une merveilleuse idée !
– Tatata, finissons de manger d'abord… La musique viendra après.

Astrid avait remarqué les regards d'envie que la fille au loup jetait par instants en direction de la marmite encore bien pleine de soupe chaude et de la viande grésillante, tout comme les frémissements de la truffe du loup lorsque le vent lui portait l'odeur de la nourriture. En toutes circonstances, la ménestrelle ne pouvait jamais bien longtemps empécher sa nature affable de prendre le dessus, et sa façon d'agir acheva de gommer l'étrangeté de la scène dans l'esprit de tout le monde, vite remplacée par le désir d'un bon repas au coin du feu.
Enfin, presque tout le monde.


– Mais… Mais… C'est un loup, enfin ! Vous n'allez tout de même pas lui donner à manger !!
– Et pourquoi pas ?

Sous le regard doux d'Astrid, Pécontant se tortilla d'un air gêné en cherchant quoi répondre, balançant sa masse d'un pied sur l'autre, puis il finit par grommeler un "bonne nuit" à peine audible avant de se diriger hativement vers sa cariole qu'on avait laissé un peu plus loin, à l'orée de la clairière.

– Hum, on respire mieux d'un coup, non ? fit Yan sans discrétion. Allez, on va manger un morceau, mademoiselle qui cause pas, ajouta–t–il à l'adresse de la fille au loup avec un signe d'invite en direction du feu. Rooh, zut, c't'idiot… L'a toujours pas de nom, avec tout ça…
– Coeur–de–lune, fit Joie abruptement.
– Hein ?
– Cœur–de–lune. Comme les loups qui hurlent à la lune, tu sais…
– Ri–di–cule. T'as pêché ça où ? Dans Hansel et Gretel ?

A cet instant précis il y eut un bruit étouffé tandis que Joie assenait à Yan un coup dans les côtes. Elle aurait surement continué sans ce regard azur, plein d'innocence, posé sur elle. La fille au loup avait visiblement suivi l'échange et l'observait attentivement.

– Coeur–de–lune ? Ca te plait ?
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Lancelot du Lac
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 10:33

5-
Pendant ce temps :

Lancelot du Lac heurta de plein fouet les premiers soldats venus à sa rencontre. Ceux à sa droite terrassés d’un coup d’épée savamment distillé, ceux à sa gauche repoussés par son écu sans que celui-ci n’en fusse qu’égratigné et ceux au milieu, renversé voir piétiné par sa monture qu’il se cessait d’éperonner.

Après avoir vaincu une trentaine d’entres eux, il put poursuivre son chemin à travers la cour extérieur devenue vide avec la fuite des autres soldats. Lancelot se rappela alors les paroles de la jeune fille qui lui avait donné son bouclier au nom de la Dame du Lac :


**- Il a nom la « Douloureuse Garde » en raison de tous les chevaliers qui y furent pris et retenus. En ces murs, ils sont livrés à des enchantements abominables. Jour et nuit, ces chevaliers font brûler un grand feu afin d'attirer les prud'hommes. Ils espèrent faire venir le héros dont la prouesse les délivrera.
- Il suffit de conquérir cette forteresse pour faire tomber les enchantements? questionna Lancelot.
- Point tout à fait, sire, car le héros qui aura mené à bien la prise du château devra encore découvrir la double clé des enchantements et c'est là une entreprise sans espoir. S'il ne conquiert pas les clés, il devra demeurer oisif dans le château, durant quarante jours, et ce n'est pas d'un bon chevalier que demeurer si longtemps oisif. Le fort est construit en deux murailles protégées à leur pied par un courant fait de quarante sources vives. Chaque porte est défendue par dix chevaliers qu'il faut combattre tour à tour. Maudite, l'âme qui en établit les coutumes et les enchantements. **


Quand il arriva devant la grande porte, il entendit une voix qui le sortit de ses pensées :

- Ô Chevalier ! Que demandez-vous ?
- L’entrée du château, répondit-il.
- Hélas! Messire, ignorez-vous ce qui vous en coûterait ?
- Nenni, je n'en ignore. Ouvrez cependant car la nuit s'avance.

On entendit le son d'un cor. Par le guichet de la porte passa un chevalier armé.
- Beau sire, dit-il, s'il vous plaît, dévalons le tertre afin de nous escrimer à l'aise.

Dès qu'ils furent sur le plat terrain, ils coururent l'un sur l’autre, la pointe des bâtardes ébranlait les écus mais le blanc chevalier gardait son arme entière, frappant sur le torse de son adversaire. Il en écartela les mailles et faussa le haubert. Le premier champion de la « Douloureuse Garde » fut jeté hors des arçons pour ne plus se relever.

A ce moment résonna le cor, pour la deuxième fois, le second champion s'élança du guichet. Hormis le corps gisant dans l’herbe, seule la sueur visible de sa monture indiquait qu’il venait de combattre. Comme avec le premier, ils lancèrent leurs chevaux l’un vers l’autre, leur arme s’entrechoquant à leur rencontre. Les coups pleuvaient mais l’écu de la Dame du Lac ne semblait nullement en souffrir, contrairement à celui de son adversaire qui finit par se partager en deux sous un coup à la tête qui le désarçonna. Il était vaincu et l’accepta. Le blanc chevalier lui accorda merci devant sa demande.

Dix fois résonna le cor. Du glaive et de l'épée, Lancelot répondit comme il faut aux dix champions de la "Douloureuse Garde". Alors vint vers lui une demoiselle.

" Messire, dit-elle, vous en avez assez fait aujourd'hui, mais demain force sera pour vous de recommencer. Venez maintenant au gîte où je vais vous conduire. »

Le chevalier releva son bassinet, après avoir rengainé son épée comme neuve, puis s'adressa à la jeune femme, en s'appercevant que la nuit était tombée :
- Je serais fort aise de vous suivre, Gente Damoiselle.

Ainsi tous deux se dirigèrent vers une maisonnée sise entre le château et le bois ou Lancelot avait laissé la troupe en compagnie de cet homme d'arme accoutré étonnamment.
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 18:36

Une joie inattendue envahit Zarry quand les membres du groupe au milieu duquel elle venait d’atterrir utilisèrent sa façon de communiquer pour se présenter. À ses yeux, cela signifiait indubitablement qu’elle était acceptée dans la meute et cet accueil acheva de balayer ses craintes à se mêler à nouveau aux humains.

Les yeux pétillants, elle reproduisit chacun des gestes utilisés par ses nouveaux compagnons. Et pourtant au fond de son esprit, une pointe de frustration venait gâcher son plaisir. Si elle pouvait les nommer à sa manière, elle ne connaissait pas pour autant leurs vrais noms. Elle savait que les humains utilisaient des sons et non des gestes pour se nommer et ils ne les avaient pas prononcés. Dans l’incapacité de leur faire comprendre sa demande, elle décida d’attendre. Peut-être trouverait-elle un moyen plus tard.

Elle s’apprêta donc à suivre le groupe qui, sous l’injonction de la femme aux étoiles – sans doute la femelle dominante – s’était approché du feu. C’est alors que la petite jeune femme aux doigts qui s’agitent s’adressa à elle avec un air d’attendre son approbation. Zarry fronça les sourcils et la jeune femme prononça à nouveau les mêmes mots tout en la désignant. Se souvenant alors de la façon dont Meleandra l’avait nommée, Zarry comprit que son interlocutrice faisait de même et souhaitait son avis. Elle sourit, signifiant ainsi que les sons lui plaisaient.

Tous prirent place autour du feu et Zarry en fit autant, elle et son loup restant tout de même à une distance raisonnable des flammes.
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeLun 11 Aoû - 18:08

Shiva resta silencieux ce contentant simplement d’observer la jeune femme, ainsi que ces nouveaux « compagnons « bien qu’il n’y ait qu’une personne qu’il apprécie réellement même si bon dans le cas contraire ce n’est pas le cas…

Joie vint posé son regard sur le jeune homme un regard assez étrange qui pour lui ne disait rien de bon, s’était un regard tout d’abord vide, elle semblait dans ses pensées un regard sans doute ignorant de sa personne, il ne savait pas trop quoi pensé de ce regard que la jeune femme venait de lui lancé, était-ce positif ou bien négatif, étant dans l’ignorance complète, il détourna le regard avec regret et le posa sur les autres…

Yan semblait ravi de cette nouvelle rencontre, il ne l’était pas qu’en il avait rencontrer Shiva cela était encore un autre point négatif en faveur de Shiva ou plutôt en défaveur, il soupira légèrement à le voir ce comporter ainsi, il posa son regard sur Shiva qui vint croisé ces bras sur son torse le regard à la fois froid et vide de toute expression ces yeux bleus perçant le fixait, une fois de plus il resta silencieux ne lâchant pas même un sourire.

Puis les autres membre prirent la parole, mais Astrid fit une intervention des plus affirmative lorsque Moustache semblait vouloir jouer de la musique… Shiva était curieux de voir quel genre de musique il contait jouer, cela l’informerait peut-être sur leurs origines… Shiva ne se présenta pas comme l’avait fait les autres, non pas qu’il ne voulait pas faire comme tout le monde, il se moquait de ça, mais il préféra rester à l’écart, ce n’était pas de la faute de coeur de lune enfin Shiva était en plein réflexion il se mit légèrement en retrait laissant Joie disons « libre « et s’adossa à un arbre le regard posé sur les arbres en face de lui, sa main droite posé sur le manche de son épée toujours aussi silencieux, le regard toujours vide d’expression, mais l’était il vraiment enfin de compte ? Il l’était pour cacher disons ses sentiments mais peut-être que d’autre en ressortait…

Ils écoutaient le groupe de personne qui semblait tous si gentil avec Coeur de lune, le fait qu’elle ne puisse pas parler était-ce une des raisons ? Non, ils n’étaient pas du genre à avoir de la pitié, ils étaient tout simplement serviable, solidaire et bien d’autre chose positive… enfin presque…

Shiva n’était pas jaloux loin de là, il était disons content pour la jeune fille qui en plus de ne pas pouvoir parler, était perdu, apeuré même si le loup était avec elle cela ne changeait rien qu’elle avait peur, il l’avait vue dans son regard, elle était néanmoins courageuse de s’être aventuré près d’eux, ignorant leurs réactions.

Shiva appréciait cela chez la jeune fille, enfin il ne se prononça pas pour autant, il n’avait pas confiance en elle, ni même au groupe de personne sauf peut-être Joie mais elle était un mystère pour lui… Il était difficile d’avoir la confiance du jeune homme, il était passé par tant de chose qu’il s’était forgé un esprit fort, du moins c’est ce qu’il pensait… Enfin il n’était pas parfait non plus, il survivait voilà tout, même si parfois il se demandait bien pourquoi il avait été mis au monde et à quoi il servait….

Tout le monde se rattroupa près du feu pour se préparer à manger un délicieux repas, du moins sa en avait l’air, il resta dans son coin perdu dans ses pensées ? Oui sans doute mais bien présent et attentif à ce qui l’entoure…
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Ylee
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Aoû - 12:10

- Vous ne mangez pas, Shiva ?

Joie avait levé un sourcil interrogatif en direction du guerrier qui parut se retenir à grand’peine de sursauter, visiblement tiré par la voix flûtée de la ménestrelle d’une profonde réflexion. A côté d’elle Yan avait bondi vers la marmite fumante, écuelle à la main, sitôt qu’Astrid en avait soulevé le couvercle. Le loup qui s’était couché tout contre Cœur-de-Lune releva immédiatement la tête et laissa échapper un bref jappement semblable à celui qui l’avait fait repérer un peu plus tôt, mais ne bougea pas.
Pour une raison obscure, Shiva paraissait gêné. Il ne répondit pas, se contentant de fixer Joie des yeux sans dire un mot. Du coin de l’œil, la jeune femme s’aperçut que Cœur-de-Lune les observait avec un vif intérêt.


- Venez vous asseoir, fit-elle finalement d’un ton sans réplique. A moins que vous n’ayez peur des loups, vous aussi. Et elle lui tourna ostensiblement le dos.

Une fois servi, Yan se laissa tomber à côté d’elle en prenant bien soin de ne pas faire tomber ne serait-ce qu’une goutte de soupe ; il avait un sourire ravi et un peu bête accroché aux lèvres.


- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Rien, rétorqua-t-il sans se départir de son air béât. Rien du tout.
- Bon. Alors donne sa soupe à Cœur-de-Lune.
- M’enfin !!

Yan ouvrit des yeux choqués ; Joie eut un petit sourire. Mais à sa grande stupéfaction, le jongleur, après avoir coulé un œil dépité vers le petit bol en bois, se leva en grommelant et s’exécuta.
Rapidement ils furent tous servis et le repas se déroula dans le silence complet, seulement troublé par les craquements des bûchettes dans le feu et par les bruits des petits animaux nocturnes autour d’eux. Chacun semblait perdu dans ses pensées ; par moment Moustache et Astrid échangeaient quelques mots à voix basse sans que ni Joie ni personne d’autre ne puisse entendre ce qu’ils se disaient. La ménestrelle songea qu’ils devaient s’interroger sur la nature de leur jeune invitée. La fille au loup mangeait avidement, en relevant parfois la tête pour surveiller les autres, tandis que son animal s’employait à déchiqueter soigneusement sa part de viande séchée.
Joie prit le temps de la détailler un peu plus calmement du regard. Blonde, les yeux bleu, elle avait le type nordique. Ses vêtements étaient déchirés et salis mais paraissaient de bonne facture, même si de toute évidence, ils n’étaient pas utopiens – elle n’avait jamais vu ces ornements torsadés par ici... Celtes, alors ? Oui, ce devait être ça.
Lorsqu’ils eurent tous fini de manger, Joie et Moustache se levèrent d’un même mouvement pour aller chercher leurs instruments dans les fontes de la vieille mule qui mâchonnait un pissenlit dans son coin. Joie revint avec une petite flûte qui n’était guère plus qu’un bout de bois percé et décoré ; l’instrument de Moustache, en revanche, était plus impressionnant, en forme d’oeuf avec une proéminence d’un côté et des trous qui semblaient placés d’une façon totalement aléatoire. Quand il se mit à souffler dedans, il produisit un son grave qui contrastait avec la flûte de Joie.
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Lancelot du Lac
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeMar 30 Déc - 23:19

6-

Découvrez Klaus Badelt!



Aux premières lueurs de l’aube, Lancelot était déjà habillé et prêt à retourner se battre puisqu’il en était ainsi de sa tâche. Il prit congé dès que son hôte apparut dans la pièce principale. Le blanc chevalier arriva au tertre où il avait combattu la veille, il ne s’y arrêta qu’un instant, le temps d’un regard et d’une pensée pour les guerriers vaincus de la veille. Il se rendit, alors, à la seconde porte du château d’où sortir dix champions. Tous furent défait aussi facilement que l’avaient été les dix premiers.

Une demoiselle lui apparut alors portant les clefs de la forteresse. Le Chevalier reconnu, soudain, celle qui l’avait hébergé et sustenter. Elle lui demanda :

« Regardez maintenant cette première porte »

Lancelot lui obéit et leva les yeux. Il vit une grande figure de cuivre s’ébranler puis tomber. C’était une figure enchantée qui ne devait choir que sous le regard du libérateur de la « Douloureuse Garde ». Alors s'ouvrit toute grande l'entrée du château et le blanc chevalier se vit saluer par une foule de bourgeois, dames et damoiselles.

Il se tourna sans attendre vers son guide, faisant fis des acclamations et la questionna :
« Ai-je encore d'autres épreuves avant d'achever l'aventure ? »
" Oui, répondit-elle. Le seigneur du château viendra tenter un dernier combat."
" Nenni, dit un valet, le seigneur s'est enfui à toute bride. »

Aussitôt tous les habitants se mirent à pleurer : seul, le châtelain avait le secret des enchantements et lui seul pouvait sans combattre arracher ses prisonniers à leurs tourments. Surpris par une telle réaction, Lancelot demanda à la demoiselle s’il pouvait faire quelque chose pour les sauver. Elle ne répondit rien ! Cependant, elle le conduisit dans un cimetière. Il entra et vit, attaché sur le haut des murs un grand nombre de heaumes fermés. Et sous chacun d’eux, une tombe dont la plaque portait ces mots : « Ci-gît un tel et voyez plus haut sa tête. »

Au milieu des tombes, une grande lame de métal était plantée dans la pierre. Elle parait de pierres précieuses et d'émaux sur lesquelles Lancelot reconnut ses lettres, et il se pencha pour lire :
« Main d'homme oncques ne lèvera cette lame, Hormis de celui qui aura conquis la « Douloureuse Garde ». Celui-là y trouvera son nom. »

Il comprit aussitôt que cette lame fortement scellée, que nul homme jamais n'avait pu ébranler, était sienne. Il posa ses mains du côté le plus lourd et, dans le noir entrebâillement, des lettres d'or brillèrent. Il put lire : « Ci reposera Lancelot du Lac, le fils du roi Ban de Benoïc. »

Sous le choc, le jeune homme laissa retomber la pierre et se retourna vers celle qui l’avait amené jusque là. La jouvencelle, voyant l’horreur, la peur, l’incompréhension marquer son visage lui promis de ne jamais révéler à quiconque ce qu’elle venait d’apprendre. N’ayant pas prit l’épée et dans l’impossibilité de renouveler son action, le chevalier blanc devait trouver une autre solution pour sauver tous ces gens. Il partit alors en direction du donjon. Il y découvrit tout le nécessaire pour permettre à un homme d’arme de tenir quarante jours dans ce qui était les appartements du Chastelain. Mais l’amoureux courtois ne pouvait rester loin de sa belle aussi longtemps. Aussi voulut-il retourner auprès de la jeune femme. Celle-ci avait déjà franchit le pas de la porte. Comment sut-elle qu’il refuserait de rester enfermer, otage d’un enchantement pendant quarante jours, nul ne le saura jamais ! Le blanc chevalier lui dit de suite :
« Gente dame, permettait moi de retourner auprès de ma dulcinée ? »
«Madame la Reine Genièvre est loin d'ici. Elle vous charge d'être son otage. Par vous, doivent cesser les enchantements. Ferez-vous tout ce qu'exigera l'aventure? »
" J'en prends l'engagement », répondit Lancelot.

Alors une fenêtre s'éclaira dans le haut de la voûte découvrant les reliques d'un Saint. La main tendue, Lancelot prêta serment.

« Maintenant, dit la voix, vous avez le choix entre demeurer quarante jours dans le château ou tenter de conquérir la double clé des enchantements »
« Je choisis le second parti. »
« Avancez sans vous retourner quoi qu'il arrive et la clef vous trouverez ! »

La belle lui montra une direction Reprenant ses armes, il s’approcha d’un pied ferme, déterminé et sans un regard pour la jeune femme. Par la baie d'une fenêtre, il vit poindre une lumière, il avança encore. Les parois de la salle, le seuil, les voûtes, tout semblait tourner autour de lui. Collé à la muraille, le blanc chevalier gagna une porte cintrée que gardaient deux guerriers bardés de cuivre. Il se mouvra entre leurs épées tournoyantes, l'écu devant la poitrine. Se défendant roidement, il finit par traverser. Il progressa encore et le voici devant un puits profond d'où s'échappaient des vapeurs fétides. Devant celui-ci, un grand Éthiopien crachait des flammes bleues. Il leva sur le chevalier une hache énorme. Lancelot remit son épée au fourreau, après avoir esquivé ce premier coup, prit son écu par l'extrémité des guiches et le lança de toute sa force sur le visage de l’Éthiopien. La hache écartela le bouclier mais elle y resta engagée. Le chevalier profita de ce moment pour franchir le puits. Alors il regarda autour de lui et aperçut : une femme de cuivre merveilleusement émaillée tenant en sa main la double clé des enchantements. Un pilier était creusé d'une inscription :
« La grosse clé déferme le pilier, là menue, le coffre. »

Lancelot ouvrit le soutien, vit le coffre, mais quand il en leva le battant : voici que de trente tuyaux de cuivre partirent autant de voix distinctes, plus douloureuses les unes que les autres. Ainsi s'échappaient les enchantements répandus sur le château. De violents tourbillons se formèrent ainsi que de noires vapeurs. Enfin des clameurs s'élevèrent à leur tour, aussi épouvantables que si tous les diables de l'enfer eussent été réunis. Le blanc chevalier tomba évanouie devant la colonne. Quand il revint à lui, le puits, la statue de cuivre, l’Éthiopien, tout avait disparu.

Par le souterrain il revint vers le cimetière. Plus de tombes ni de heaumes. Dans la chapelle, il s'agenouilla et déposa les clés sur l'autel. A compter de ce jour, la « Douloureuse Garde » fut appelée la « Joyeuse Garde ». Il fut à nouveau fêté et les otages devenus libre furent d’avis de le nommer seigneur de la forteresse. Lancelot refusa d’un premier abord. Cependant, devant l’insistance de tous, manant et gentilhomme, artisans et commerçant, il finit par accepter. On lui promit un festin de roi pour le soir. Le chevalier, acquiesça mais demanda à préparer d’autres couverts : un pour chacune des personnes qu’il avait laissées derrière lui dans la forêt. Ne pouvant décemment pas demander à un valet d’aller à leur encontre, il le fit lui-même, malgré la fatigue qui le tenaillait depuis peu.

Donc, il reprit sa monture et galopa jusqu’au petit groupe qu’il n’eut aucun mal à retrouver. Lancelot mit pied à terre, et après avoir regardé chacun d’eux, il les invita en ce qui était désormais son château.

- Gente dame, noble seigneur, me feriez-vous l’honneur d’accepter participation à ma table ?

Le chevalier attendit calmement que l'un d'eux répondent par l'affirmative ou la négative.
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Ylee
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Jan - 1:07

Le lendemain matin, Joie se réveilla la première, avec les premiers rayons de l'aube. Moustache ronflait d'une façon sonore qui avait du faire fuir tout les animaux à des lieues à la ronde. Le brouillard était toujours présent, enveloppant les arbres d'un manteau sinistre, mais il s'entrecoupait de soleil. La ménestrelle put apercevoir un coin de ciel bleu et cela la mit de bonne humeur pour la journée.
Lorsqu'elle se leva pour tisonner un peu les braises du feu de camps, le loup et la fille blonde de la veille se redressèrent d'un mouvement uni et parfaitement silencieux, à l'affut. Ils avaient dormis recroquevillés l'un contre l'autre. De nouveau Joie s'étonna de leur totale symbiose. Il faudrait qu'elle en discute, plus tard, avec le vieux. Elle fit comprendre à ses deux nouveaux compagnons, par signes, qu'ils n'avaient rien à redouter, puis farfouilla dans son paquetage à la recherche de linge propre. Elle avait dans l'idée de descendre au ruisseau qu'elle avait repéré la veille pour faire un peu de toilette, tant qu'elle était encore libre de faire ce qu'elle voulait. Dès que toute la troupe serait réveillée, il faudrait se mettre en route vers le prochain village, la prochaine représentation.
Les feuilles mortes craquaient faiblement sous ses pieds nus ; quelques secondes plus tard Joie s'aspergeait le visage d'eau glacée. Se croyant seule, elle ôta son surtout, les amples chausses d'homme qu'elle mettait toujours pour voyager et dénoua ses cheveux. L'eau froide faisait du bien à ses muscles endoloris par la marche.
Soudain quelque chose craqua derrière elle. La ménestrelle se retourna avec la vivacité d'un chat et tomba nez-à-nez avec... des bottes d'homme ; sans réfléchir elle attrapa les jambes de l'importun et le fit basculer dans le ru, la tête la première. L'autre poussa un cri de surprise et de fureur mélangée.
Joie rassembla pèle-mêle toutes ses affaires et se redressa de toute sa minuscule hauteur pour toiser un Shiva trempé, et visiblement en rogne.


- C'était bien nécessaire ?
- Donc tu m'épies ?
- Moi ? Je... Non, bien sûr que non !
- Tu m'as suivie ! Avec la colère, la voix de Joie déjà ordinairement aigüe grimpait dans des notes encore inconnues et pas particulièrement agréables. La jeune femme avait totalement oublié la déférence qu'elle avait affiché la veille à l'adresse de l'étranger. Tu me surveillais, espèce de sale... de sale...

Visiblement Joie avait du mal à trouver un sale quoi, au juste, était Shiva. Un chapelet de jurons colorés suivit, et cela donna le temps à l'homme de se relever tant bien que mal. Debout dans le ruisseau, il faisait à peu près le double de la taille de la petite chose blonde qui l'insultait à qui mieux mieux, mais ni l'un ni l'autre ne paraissait s'en soucier.

- Je voulais simplement savoir où tu allais ! Te protéger, éventuellement !
- Oh, et je dois dire merci, peut-être ?
- Eh bien si tu n'as pas remarqué nous sommes assez loin du camp, et il aurait pu y avoir du danger !
- Tu veux savoir, Shiva ? Je ne te connais pas beaucoup, mais je n'aime pas tes façons de faire. Je n'aime pas ton arrogance, ni ton uniforme de romain qui signifie que tu as probablement tué ce soldat ! Je ne t'aime pas. Donc, quoi que tu fasses, à partir de maintenant : reste loin de moi.
- Très bien, si tu ne me supporte pas, c'est simple : je récupère mes affaires et je m'en vais.
- Bien !
- Bien.

Ils partirent d'un même pas furieux vers la clairière où les attendait la petite troupe, Joie devant, en tunique, le visage en feu et les cheveux défaits, Shiva derrière, toujours trempés comme une soupe. Et c'est dans cet état qu'ils arrivèrent devant tout le monde.

- Hey ! ...Qu'est-ce qui s'est passé ? fit Yan en attirant Joie à part tandis que Shiva se dirigeait sans dire un mot vers son bardas et son cheval.
- Il m'a suivie jusqu'au ruisseau ce matin.
- QUOI ?
- Mais c'est réglé, il s'en v... Où tu vas ?

Yan s'éloigna sans s'expliquer et Joie se détourna en haussant les épaules. Le jongleur avait vraiment des réactions bizarres parfois.
*Bam!*
Rien qu'au bruit elle sut que quelqu'un venait de mettre son poing dans la figure de quelqu'un d'autre. Lorsqu'elle se retourna Shiva était assis dans l'herbe en se massant la joue gauche tandis que Yan agitait sa main droite comme si elle était douloureuse.


- YAN ! Mais qu'est-ce qui...
- Ça tu vas me le payer, fit Shiva en se relevant, et il fit mine de vouloir rendre le coup, mais un grognement se fit entendre.

La fille et le loup s'étaient interposés. L'animal, le dos rond, avait un grondement sourd au fond de la gorge, et Joie aurait pu jurer que Coeur-de-Lune produisait exactement le même son. Tous deux faisaient face à Shiva, et il n'y avait pas de doute quant à savoir pour qui ils avaient pris parti. Celui qui n'était pas romain hésita un instant puis renonça. Il jeta simplement son sac sur son épaule, détacha son cheval et grimpa en selle.


- Nous nous reverrons, Joie la ménestrelle, dit-il simplement.
- ... Tous bon à enfermer, enfants du démon... Messire Shiva ! Messire Shiva ! Attendez !
- Qu'y a-t-il, Pécontant ?
- Serait-il possible... Auriez-vous l'obligeance de... Enfin, pourrais-je vous accompagner ? Je veux dire, ces bois sont pleins de malfrats en tout genre et...
- Je n'y vois pas d'inconvénient, mais je vous retrouverai un peu plus loin sur la route. Il semble que ma présence ne soit plus désirable ici, et, ce disant, Shiva talonna son cheval et disparut entre les arbres.
- Quelqu'un aurait-il l'obligeance de me dire ce qui se passe ici ? ... Pécontant, vous n'allez pas nous quitter ??
- Je crains que si. D'abord cette fille, puis maintenant une bagarre...Il y a des ... choses qu'un homme de ma renommée ne peut tolérer. Jusqu'au revoir, Astrid.
- Mais enfin, c'est ridicule... Vous deux ! lança la mère de Joie comme celle-ci et Yan tentait de s'éclipser discrètement, nous aurons une conversation, plus tard !

Laissant Astrid à ses négociations qui semblaient perdues d'avance, Joie entraina Yan par le bras. Ils passèrent devant Moustache qui avait observé la scène de loin :

- Sacré crochet, mon garçon !

Yan eut un sourire un peu bête puis déchanta bien vite lorsqu'il aperçut la mine de chat en colère qu'affichait son amie la ménestrelle. Joie le fixa sans rien dire pendant un moment ; le jeune homme parut rapetisser de façon visible.

- Mais à quoi tu pensais ? finit-elle par s'exclamer en martelant chaque syllabe.
- Quoi ?? Bon sang Joie, c'type t'as suivi, qu'est-ce tu crois qui...
- Ça servait à rien, c'était réglé, j'ai essayé de te le dire.
- L'avait mérité ! Sérieusement, tu pensais pas qu'j'allais rester là sans rien faire ?
- Oh parce que c'est sur que ta principale préoccupation c'est la justice ! Ce que tu essaie de me dire, c'est que lui mettre ton poing dans la face, c'était chevaleresque ?

A cet instant précis, ils s'aperçurent tous deux qu'un cheval venait vers eux. Une seconde, Joie crut que c'était Shiva qui avait rebroussé chemin, mais la silhouette qui émergea des bois portait les armes gueule et or qu'elle avait repéré la veille. Le chevalier s'arrêta près d'eux ; de toute évidence, il les cherchait.

- Olà, Seigneur Lancelot !
- Gente dame, noble seigneur, me feriez-vous l'honneur d'accepter participation à ma table ?

Joie ouvrit la bouche pour répondre mais Yan lui assena un coup de coude dans les côtes : l'ombre menaçante d'Astrid approchait.

- Il est parti ! leur lança-t-elle. J'espère que vous êtes contents ! ... Oh, mille excuses, Messire, je ne vous avait pas vu.
- Parti ? Tu veux dire, Pécontant ?
- Oui ! Avec six jours de recette dans sa poche... Six jours ! Presque vingt deniers ! Il ne reste même plus assez pour acheter un pain au prochain village. Mon Dieu, mais qu'est-ce que nous allons faire ?
- Eh bien, il se trouve que Sire Lancelot est en fait venu pour nous proposer de dîner en sa demeure...
- Est-ce vrai ? Messire, si telle est vraiment votre intention, soyez assurez que nous colporterons dans tout le pays combien le cœur de Lancelot est pur et charitable.
- Toi mon gars, on peut dire que tu tombes à pic ! marmonna Yan juste avant que Joie ne lui écrase joyeusement le pied.
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Lancelot du Lac
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Fév - 14:10

7-

Lancelot cru rêver quand il entendit que le commerçant était parti de son coté. D’un regard, le blanc chevalier constata également l’absence de Shiva et surtout de sa monture. Apparemment lui aussi avait décidé de continuer son chemin. C’est la voix d’Astrid à son encontre qui le ramena à la conversation. Il répondit simplement, un sourire clair aux lèvres :
- Que nenni ! Cela ne sera point nécessaire, gente dame. Je suis votre obligé. Votre nouvelle amie et son compagnon sont aussi les bienvenues.

Réalisant que le commerçant partit, il ne restait d’autre monture que la sienne, Lancelot fit monter dessus Joie et sa mère, après moultes refus puis remerciements de leurs parts. Pour qu’elles acceptent, le blanc chevalier dut leur expliquer que son honneur souffrirait de les voir marcher à ses côtés. Il essaya d’en faire autant avec Cœur de Lune mais celle-ci reculait à chacun de ses pas et son compagnon montrant les dents, son poil se hérissant un peu plus à chaque pas de l’homme.

Le groupe finit par se mettre en route suivit à distance respectable par la jeune femme et son loup. Le trajet fut calme et sans heurt. Astrid tint la conversation à leur « sauveur », voulant tout savoir de lui. Bien que gêné par autant de sollicitude, Lancelot répondit du mieux qu’il put à chacune des questions, ne laissant en suspend que ses origines. Il lui apprit ainsi être au service du Roi Arthur et lui expliqua, en toute modestie, que sa mission des plus pressantes ne lui avait pas permit de s’attarder plus auprès d’eux la veille au soir. C’est pourquoi il tenait à leur offrir couvert et gîtes aussi longtemps qu’il le désirerait.

Arrivé au château, il présenta ses invités, demandant à ce qu’ils soient installés chacun dans une chambre du donjon. Les personnages influents vinrent se présentèrent au nouveau maître des lieux, avant de se rendre à la grande salle ou un festin était servit en l’honneur du libérateur de la « Joyeuse Garde ». Lancelot, quant à lui, se prêta de bonne volonté à toutes ces démonstrations, faisant tout son possible pour en limiter la durée et l’importance.
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MessageSujet: Re: Mist Hood, le bois hanté   Mist Hood, le bois hanté - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Avr - 12:17

Précédemment :

14.

Il courait. Tout droit, toujours tous droit. Bien vite, il pénétra enfin dans la forêt de Mist Hood, la dite forêt hantée d'Utopia. Personne ne l'avait repéré, il n'avait vu aucun chevaliers, templiers ou abstergues auraient-ils pu être. Ni même un quelconque marchand – il était fréquent d'en croiser dans ce coin, tant la forêt de Mist Hood effrayait tous le monde, y compris les vagabonds et voleurs.

Il était épuisé. A peine venait-il de rentrer dans la forêt que Galyan s'écroula sur le sol boueux, le corps sali par le dur combat de la veille pour ne pas se faire repérer. Il cru s'évanouir tant sa course fut éreintante, cherchant à reprendre son souffle. Son cœur battait la chamade. J'avais il ne s'était senti autant en danger. Et bien des fois pourtant, il s'était mis dans de sales draps. Les poings dans la boue, le dos en sang, le visage semblant vieilli d'une dizaine d'année, Galyan reprenait peu à peu ses esprits et son souffle. Il était à présent à l'abri. La forêt de Mist Hood allait lui offrir une cachette dont il ne pouvait rêver mieux.

Sa tunique de lin n'était plus que lambeaux de tissu. Son pantalon, quant à lui, était recouvert aussi bien d'une vase poisseuse que d'une boue liquide et collante, ajoutée de quelques tâches de sang. Un mélange de couleur bien diffèrent de la tenue habituelle des Abstergues, tout de blanc vêtu, symbole de leur pureté à l'égard de Dieu le Père. Il n'avait vraiment rien d'un Abstergues, pensa-t-il en laissant échapper un léger rire alors qu'il tentait de se relever doucement tout en expirant un grand coup, se libérant les bronches et les poumons. Il faisait pitié à voir, ne donnant nullement l'impression d'appartenir à un Ordre de moines-soldats. On aurait dit plutôt un vagabond, ayant sur lui qu'un bout de tissu déchiré et souillé. A sa main, sa tunique de lin était bonne à ne faire que des bandages de premières utilités. Et aux vues des douleurs lancinantes dans son dos, il en aurait grand besoin.

Galyan ne connaissait pas vraiment cette forêt de Mist Hood ; uniquement les légendes qui en avaient fait au cours du temps un lieu hanté pour certains. Ce n'était pas par peur qu'il n'avait osé jusqu'ici pénétrait dans ce lieu effrayant, mais simplement par une absence totale de curiosité pour pareil lieu, lieu dont tout le monde parlait sans n'y avoir, eux aussi, mis une seule fois les pieds. Il s'avança doucement, regardant dans toutes les directions, de peur de croiser des soldats en factions, ou bien encore de ces cavaliers de la veille, traquant les derniers soldats agonisant en implorant Dieu de leur laisser la vie sauve.

Bien vite, il marcha au dessus de corps déchiquetés, des hommes aux membres sectionnés avec le tranchant d'une épée, des plaies ouvertes dans le ventre, ou pire encore, le crâne éclaté. Le spectacle était effroyable. Comment ses hommes pouvaient-ils ôter la vie à d'autres, sans êtat d'âme, pour une querelle d'Ordre dont lui-même ne connaissait pas la nature. Depuis combien de temps les Absergues et les Templiers étaient-ils en différend au point de se lancer dans des exterminations sommaires ? A frapper le fer à chaque rencontre inopinée ? Il n'en savait trop rien, même le Grand Maître ne connaissait la véritable explication de ce conflit, datant des temps plus immémoriaux où l'Ordre des Abstergues agissait plus librement et à la lumière du jour. Un temps que peu de gens de ce monde peuvent encore s'en rappeler.

Se recouvrant le nez à l'aide de sa tunique de lin, Galyan avançait à travers ses corps décharnés. Quelques-un, à plusieurs mètres d'écart. Des soldats ayant pris la fuite, sentant le danger trop éminent. Mais dieu n'avait pas cherché à sauver ces hommes ayant pris les armes. La guerre n'est-elle pas création du Mal Absolu ? L'odeur putride en devenait insoutenable, il fallait quitter ce lieu de mort au plus vite. Il eut envie de déglutir, accourant loin de tous ces corps. Quand il se retrouva enfin dans un lieu isolé, il respira un grand coup. Il avait vu nombre d'hommes, aussi bien Templiers qu'Abstergues. Ses propres frères, qu'il avait mené droit à la mort pour sauver sa peau. Il aurait été pendu par les pieds si l'Ordre avait appris qu'il avait été le commanditaire de ce massacre. Il fallait fuir.

Quelques minutes plus tard, continuant d'avancer dans la forêt, Galyan arriva sur le bord d'un cours d'eau. De l'eau. Il tomba à genou devant le ru, s'abreuvant à même le cours d'eau, se débarbouillant le visage. Il faisait peine à voir, tant la crasse avait collée à sa peau. Il ôta la couche de vase et de boue qui recouvrait son corps et son visage, en profitant également pour se laver les cheveux. Ses plaies ouvertes dans le dos le tiraillaient de plus en plus. Elles avaient commencés à s'atténuer durant la nuit, mais à peine bougeait-il qu'il avait l'impression que sa chair quittait ses os, comme si les plaies se rouvraient à chacun de ses pas.

Prenant sa tunique de lin, qui ne ressemblait plus vraiment à un vêtement de moine-soldat mais bien plus à un vulgaire chiffon, Galyan le porta à sa bouche. Coinçant un bout entre ses dents, il tira de toutes ses forces sur la manche, déchirant des bandes de tissus. Une bonne dizaine. Une fois finie, il les nettoya entre ses mains dans l'eau du ru, avant de porter les bandes humidifiée dans son dos pour nettoyer du mieux qu'il pouvait les plaies. Il serra les dents.

Othon, le jeune clerc. L'un disparu, l'autre mort. Il revoyait la scène. Et ce cavalier sans visage, fuyant sur son cheval noir avec Laugardy. Il devait agir, sauver cet homme, mais la situation était trop dangereuse maintenant pour rester dans les parages. Il se sentait dépassé par les événements. Ajouté à cela la mort d'Agylus, et son exécution sommaire, signe des assassins de l'Opus Dei, Galyan en savait plus où donner de la tête. Trop d'événement dont il se sentait davantage coupable que simple témoin. Il fallait quitter Utopia.

Songeant à cela, Galyan se releva doucement, les genoux pliés. Mais à peine eut-il le temps de se mettre debout qu'il fut arrêter dans son action.

- Plus un geste !

Une voix forte et puissante venait de rompre le silence omniprésent des lieux. Une voix laissant de marbre Galyan, qui n'avait entendu la moindre approche, ni aperçu le moindre déplacement dans les environs, trop concentré à panser ses plaies. Un ton sec dans la voix. Et cette voix était celle d'une femme !

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