La Joyeuse Garde, castel du seigneur Lancelot

Autrefois appelée la Douloureuse Garde.
Depuis que Lancelot a libéré la forteresse des enchantements dont elle faisait l'objet, on peut voir, par temps clair, une jouvencelle chanter la bienvenue aux visiteurs depuis les fenêtres...

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Malgré tous ces efforts, les festivités durèrent plusieurs jours et le repas du soir fut digne de la cour du Roi Arthur. Bien que considéré comme des invités par le maître des lieux, Joie et ses compagnons firent démonstrations de leurs talents. L'ambiance était chaleureuse et bonne enfant. Il n'y avait qu'un nuage au sein de la forteresse : Lancelot. Bien que donnant le change quand il se sentait épié, celui-ci ne pouvait détacher ses pensées de Dame Guenièvre.
« Voilà bien longtemps que je ne suis point à ses côtés. Que va-t-elle penser de moi? » dit-il pour lui-même.

Le blanc chevalier était seul dans la grande salle, l'aube pas encore levée avec sa myriade de domestique, serviteur en tous genre. Le jeune homme aimait cette solitude de quelques heures... elle lui était nécessaire avant de devoir répondre à ces nouveaux sujets. Cela lui permettait de recentrer sur lui-même; ses pensées, ses désirs et surtout ses émotions qu'il cachait à tous.

Tout à coup, un nuage de poussière apparut au loin et provoqua une certaine effervescence parmi les hommes en arme de la forteresse. Dès qu'il eut apprit la nouvelle, le jeune homme se rendit sur les remparts qu'il eut du mal à atteindre sans encombre tant cela courrait dans tous les sens. De l'extérieur, c'était la cohue, l'anarchie la plus complète... et pourtant ce n'était pas le cas : chaque homme savait quoi faire, où aller, quel était leur rôle.

Quand l'amas de poussière se fut à portée de vue humaine, Lancelot découvrit qu'il s'agissait d'un cavalier aux couleurs du Roi Arthur. Il ordonna de lui ouvrir les portes et descendit à son encontre. Le soldat mit pied à terre et salua le chevalier à son entrée dans la cour. Il se présenta et annonça qu'il était messager du Roi lui même en tendant un parchemin roulé. Le blanc chevalier le prit et le lut. C'est alors qu'arriva Joie la ménestrelle et ses compagnons. Le maître de la forteresse remercia l'homme et lui enjoignit d'aller se restaurer en attendant sa réponse. Celui-ci acquiesça et obéit aussitôt suivant un des cuisiniers dans son antre. Le guerrier quant à lui, s'approcha de la petite troupe et leur dit :
- Il s'agit d'une missive de mon Roi; il me demande de revenir auprès de lui. Vous pouvez rester aussi longtemps que vous le désirerez. Vous êtes mes hôtes !