Styxia

( Auparavant, post 13: Lucrézia)

La vestale en mauvaise santé remis tout le monde d'accord dans le campement et il n'y eu plus de place que pour l'angoisse et l'inquiétude qu'elle n'attrapa quelque chose de grave...la décision de la transporter le plus rapidement possible a styxia fut prise d'un accord commun par Gracchus et Lucius qu'oliviel identifia comme son frère et un conseiller.La chevauchée fut brève mais parut une éternité a la troupe qui redoutait chaque instant un mauvais coup du sort pour leurs souveraine...

Arrivé a Styxia le nécessaire fut fait pour que l'on s'occupa de Lucrezia très rapidement.Son frère et son conseiller la prirent en charge sans laisser quiconque interférer.Une aile du palais résidentiel fut ensuite aménagé pour accueillir le reste de la troupe.Les chevaux furent emmené au écuries et le centre d'attention devint le sort de la vestale pour toute la cour de la ville...En effet seul les nobles avait été mis au courant,voulant éviter que la rumeur que la vestale se trouvait dans une ville frontalière qui plus est en mauvaise santé viennent au oreille de quelque ennemis mal inspiré.

Lorsque les ordres furent donné, et que tout fut mis en place, que plus aucune charge ne pesa sur les épaules d'Oliviel,il s'empressa de rejoindre les appartements où avait été installée Lucrezia mais tandis qu'il s'apprêter a pénétrer la pièce,les deux gardes posté en protection abattirent leurs hallebardes,barrant le chemin au guerrier...

-Par ordre de nos seigneurs Gracchus et Lucius, l'accès est strictement interdit a toute personne étrangère a la famille proche de la vestale et a son conseiller.

Il aurait voulu refuser et forcer l'entrée mais ça aurait était que pure folie,il devait se résoudre a patienter sans nouvelle tel un inconnue...qu'il était en fin de compte.

Il fit chemin arrière et ne croisa personne hormis une silhouette petite et rabattu sur elle-même qui disparut a son approche.Un feu rageur ravager l'intérieur du guerrier, un feu inaltérable qui méttait ses nerfs a vifs, le rendant dangereux.Il connaissait bien l'état dans lequel il se trouvait et savait les risques qu'il représentait pour son entourage alors il décida de quitter l'enceinte du palais pour se réfugier dans la foule des bas fonds de la ville...Un marché ininterrompue sur toute la longeur des rues du quartier animés les alentour d'un brouhaha de conversation et de négociation qui empêchait Oliviel de réfléchir, obligeant sa rage et son impression d'impuissance a se taire momentanément...

le soir tombait et oliviel remontait les rue d'un pas lourd et lent...la nuit était clair grâce a une lune pleine qui étalait un halo argentée sur la ville...Oliviel observait négligemment les murs du palais tandis qu'il traversait la cour lorsqu'il s'apperçut qu'il voyait la chambre de la vestale d'ici.Un feu illuminait la pièce et illuminait le balcon.C'est alors qu'il distingua une silhouette informe se glisser de la végetation qui descendait du toit le long des murs sur lme balcon et c'est d'un pas souple et silencieu qu'elle disparut dans la pièce...

Sans vraiment comprendre ce qu'il venait de se passer Oliviel grimpa quatre a quatre des escaliers du palais et courut dans les couloirs pour se rendre dans la chambre de la vestale...Gracchus et Lucius se trouvait devant la porte, ils venaient visiblement de sortir lorsqu'oliviel tenta de leurs expliquer...

-Lucrezia est en danger !!!
-on le sais.
-Non vous ne comprenez pas il y a quelqu'un dans la pièce !
-Mais non soyez sans crainte mon ami nous venons d'en partir, il n'y a personne...
-je vous dit que j'ai vu entrer quelqu'un !!
-écoutez...

Oliviel n'entendit pas ce qu'essayait de dire Lucius,Il voyait rouge et sentait quelque chose de mauvais arriver...et c'est sans s'en rendre vraiment compte qu'il renversa ses interlocuteur pour forcer le passage...
Il pénétra dans la pièce cherchant un assassin des yeux, il était comme fou et jurait crier, regardant partout...Il finit par se faire rattraper et immobiliser tant bien que mal par les deux gardes,le frère et le conseiller de la vestale. Il vit alors sur son lit Lucrezia allongée,le teint blanc mais paisible...Elle dormait.

-vous voyez bien qu'il y a personne !
-peu importe de toute façon vous avez dépassé les bornes, qu'on le mette aux fer et qu'on le conduise aux geôle Lucrezia décidera de son sort a son réveil...

Il n'en croyait pas ses yeux...il avait rêvé ? pas possible... Il était sûr que quelqu'un était là quelque part...mais comment? Il n'avait rien trouvé et la voir ainsi le teint blanc lui fit cesser toute résistance on l'emmena il ne savait ou n'ayant pas entendue dans le méandre de ses pensée et ce n'est qu'une fois dans la petite pièce froide et humide,des barreaux lui barrant la vue qu'il se rendit enfin compte de sa situation...

14.

Elle était assise dans son lit et écoutait son frère lui expliquer ses trois derniers jours, passés à dormir.
La fièvre l’avait plongé dans l’inconscience et avait atteint ses poumons alors qu’ils n’avaient pas encore passé les murailles de Styxia.
Au palais, ils l’avaient tout de suite alité et appelé les meilleurs apothicaires qui ne voyaient pas quoi faire. Heureusement, Rachel les avait rejoint. Elle maîtrisait certes les poisons mais aussi toute sorte de remèdes. Elle veillait avec soin sur Lucrezia, se faufilant dans le palais sans se faire voir. A l’exception faite de cet idiot d’Oliviel.

Arrivée à cette nouvelle, Lucrezia se redressa un peu, bien que faible.

Pourquoi donc ?
Il a désobéit à deux sénateurs. Et pénétré ta chambre.
De toute façon ça l’a protégé d’Octavius qui ne décolère pas. Il veut sa tête. Vraiment.
Il exagère.
Qu’a donc fait ce mercenaire pour que ton mari soit si fâché.
Je l’ignore mais ils éprouvent une vive antipathie l’un pour l’autre.
Allez mes loulous on sort de là. La Lulu a besoin de repos maint’nant. Et pis ensuite, s’vous zêtes pas trop occupés… j’pourrais vérifier vot’ santé m’sieurs !

Rachel qui avait assisté à toute la scène cachée dans un coin s’avança en roulant des hanches. Elle était habillée de façon plus que légère. Lucrezia esquissa un sourire. Cette femme était démoniaque.
Gracchus et Lucius sortirent les laissant seules.

Alors ? C’pas encore ton amant ?
Qui donc ?
L’gars en prison ? Tiens bois moi ça.
Beurk ! C’est infecte cette mixture. Et non il n’est pas mon amant quelle idée.
Tssss tssss tssss… T’es pas du genre fidèle ma cocotte pourtant. J’me rappelle bien… le fils de la vieille Vestale. Qu’tu te roulais dans paille.

Lucrezia émit un rire sarcastique. En plus de sorcière-guérisseuse-empoisonneuse-apothicaire, Rachel était aussi la plus grande source de commérages et de ragots de tout le royaume.
Fille d’une fille de joie et d’un soldat, elle avait été abandonnée petite aux mains d’une vieille dans une forêt. Formée dans l’art des potions elle avait vite décidée de faire tout ce qui lui plaisait, y compris tuer. Mais vouloir tuer la Vestale était trop ambitieux. Lucrezia l’avait surprise fiole en main dans sa chambre. Plutôt que de tuer la jeune femme elle lui avait fait une offre. Impossible à refuser. Mais la jeune femme n’avait pas changé pour autant. Toujours vulgaire, elle avait refusé d’apprendre les bonnes manières ou d’être vue en sa compagnie. Plus tard, Lucrezia avait bien compris qu’elle avait eu raison. Maintenant elle lui faisait totalement confiance.

Et pourquoi serais je sa maîtresse ?
Il est beau garçon. Sinon je m’occupe de ses petites fesses. Mais bon, ton mari semble énervé, lui il manque de me choper et toi tu rougis comme la première pucelle du village.

Lucrezia sentit le feu monter à ses joues.

Tout de même Rachel. Tu exagères.

Elle esquissa un sourire.

Tiens ! Voilà une potion.
Encore ?

Lucrezia la but pourtant.

C’est pour vaincre ta timidité subite face à ce farouche guerrier !

La Vestale manqua de s’étouffer.

File donc le voir. Allez ! Au moins pour le… hum… réconforter. Et habille toi avant quand même.

Une fuite quelconque venait du dessus...la seule mesure de temp qu'avait le guerrier était le plop répétitif de goutte d'eau qui tombait lentement,l'une après l'autre.Depuis combien de temp il était là, il ne le savait pas,peut être des heures,peut être plusieurs jours...la seul lumière qui lui était permise de voir était celle d'une torche allumée en permanence dans un couloir adjacent...

Nul n'avait put lui rendre visite et une brume lui avait envahit l'esprit peut être un effet des vapeurs et fumée qui s'échappaient un peu partout lorsqu'il se baladait dans la basse ville...les herbes que fumait certaine personne avait quelques propriété spécifique a ce que l'on racontait...Le fait est qu'il avait perdue toute notion de temp,les membres engourdis, les idées confuses...

Tandis qu'il revenait a lui peu a peu,essayant de faire le point sur ce qu'il aurait vu ou pas,il entendit au loin des pas raisonner...La rumeur d'une conversation qui prenait vite fin et l'arrivée de pas plus léger,seules...
Une ombre fine et soupple se déssina sur le mur et bientôt apparut,enveloppée de léger tissus de soie,Lucrezia.

Elle lui fit face de toute sa hauteur,Oliviel lui aussi s'était relevait et la fixait,constatant avec soulagement qu'elle était a présent en bonne santé...Les yeux l'un dans l'autre,le visage neutre ils s'observèrent un moment qui parut une éternité au guerrier lorsqu'enfin il ce décida a rompre le silence...

-Je suis content que vous alliez mieux...
-J'ai entendu dire que vous vous inquiétiez pour moi...
-J'ai vu...j'ai cru voir quelqu...
-vous avez fait beaucoup de bruit pour rien et vous ne vous êtes pas mis dans la meilleur des situation loin de là...
-...

Elle avança alors sa main vers la serrure et y entra une grosse clef de bronze qu'elle fit tourner,provoquant le craquement de la serrure qui s'ouvrit.tandis qu'elle faisait un pas en avant,l'espace de la pièce ne permettant pas plus, la porte grinça pour venir se refermer...

-hum...mais...
-mais?
-vous ne pouvez rien arranger a cela?
-si...
-ha...
-mais il est inutile que tu sorte maintenant...
-oh...je comprend.

Elle le regarda,un regard flamboyant illuminant son visage.

-j'en doute...

Oliviel allait se lancer dans ses explication, comme quoi les responsabilités de la vestale avait surement d'autre priorité qu'un subordonné indiscipliné qui passerait quelques jour aux fers mais il n'en eut la chance.Aussi soudaine l'imprévisible, elle fit a nouveau un pas en avant, bâillonnant Oliviel de ses lèvres le rendant muet d'étonnement et de stupéfaction...

Il sentit les mains de la vestale l'enserrait tandis que le baiser a présent réciproque se faisait plus pressent...Il posa ses mains sur les hanches de Lucrezia la poussant doucement contre le mur,l'embrassant langoureusement alors que les étoffes qui la recouvrait tombait peu a peu au niveau de son bassin.

Leurs bouche se quittèrent,un sourire se dessinant le long des joues du guerrier...

-tu a raison...Inutile de sortir maintenant...

15.

Elle se redressa, serrant sa robe contre elle.
Une main possessive se posa sur sa hanche. Lucrezia regarda Oliviel avec un petit sourire.

Je crois qu’il est temps que nous sortions d’ici mon cher.

Elle se leva et se rhabilla tranquillement. Elle se demandait ce que lui avait faire boire Rachel et surtout si c’était contagieux vu la fougue de son amant.
Elle sortit, la tête droite, les yeux flamboyants, un sourire au coin des lèvres.

Et maintenant ?
Tu vas te faire tirer les oreilles par mon mari puisque c’est lui qui est chargé de ma sécurité.
Tu m’en vois… Terrorisé.

Lucrezia baissa les yeux. L’idée de voir son mari et son amant en venir aux mains ne lui plaisait pas outre mesure.

Lucrezia ?
Lucius ?

Surprise, la Vestale tourna la tête. Dans un coin de la salle de garde son frère se tenait là.

Un souci mon frère ?
Tu libères cet homme ?
Oui ! Il ne faisait que se préoccuper de mon sort. J’apprécie son… heu… Zèle.
Je vois, je vois. Et là tout de suite ?
Oliviel doit voir mon mari.
Il y a une autre solution.

Oliviel et Lucrezia regardèrent le sénateur l’air surpris. Il afficha un petit sourire satisfait.

Je pense que… une ballade serait la bienvenue. Je vous servirai bien sur de chaperon.
Je… Je dois me changer.
Fort bien. j'ai à parler à Oliviel pendant ce temps là.

Lucrezia grimpa dans sa chambre, cherchant, le nez dans ses malles, une robe qui la mettrait en avantage, en songeant qu’officiellement, elle restait en deuil. Par conséquent, elle devrait porter du blanc.

Alors ma cocotte ?
Rachel ? Et bien… et bien…

Lucrezia tenta bien de bafouiller deux trois mots mais le rouge lui remontait déjà aux joues.

J’vois. Et tu vas où ?
Aucune idée. Lucius en a une par contre.
Je veux voir ça je t’accompagne.

Rachel dans ses pas, Lucrezia arriva à l’entrée du palais où son frère et Oliviel l’attendaient en bavardant.

On va où ?
Qui est ce ?
Oh… Euh Oliviel, voici ma suivante, Rachel.
Ta quoi ?
Chut ! Et tente de faire montre d’un peu de bonnes manières pour changer.

La petite troupe se mit en marche. Lucrezia refusa de monter sur une litière. Styxia était une petite ville coincée entre montagne et rivière. Il était difficile d’amasser plus de population qu’il n’y en avait actuellement.

Lucrezia vagabonda un long moment, choisissant des tes tissus pour de nouvelles tenues plus adéquates pour la suite du voyage.
La garnison du royaume de Vestalia était mobilisée pour elle. Elle se trouva de l’autre côté de la montagne et préparait tout ce qui était nécessaire.
Des tentes, fourrures, provisions, mais aussi différents itinéraires en fonction des difficultés qu’ils pourraient croiser.
Gracchus, le conseiller de Lucrezia coordonnait le tout.

Et tu as prévu quoi Lucius pour mon mari ?

Fort bien. j'ai à parler à Oliviel pendant ce temps là.
Lucrezia quitta les lieu sans attendre davantage...Lucius quand a lui,fit signa a Oliviel de le suivre...Il marchèrent le long d'un couloir sombre débouchant sur un escalier...Le sénateur s'arrêta aux pieds de ceux-ci,l'air grave,il déclara:

-vous jouer un jeu dangereux avec le mari de ma soeur.
-Il ne me fait pas peur.
-Je ne doute pas de votre bravoure ni de vos talents,mais c'est un sénateur et vous...
-Je ne suis rien.
-Non je ne dirait pas ça,venez.

Ils montèrent les marches pour arriver dans un couloir richement décoré.Lucius emmena Oliviel alors dans une pièce ou des vêtement simple et sobre était disposé.

-changez vous vite, Lucrezia ne va pas tarder.
-bien...merci.

Le sénateur fit un geste négligent de la main,balayant la futilité de cette conversation pour revenir sur le sujet principale.

-Octavius veut votre tête et il a les moyens de se la procurer si vous ne parvenez pas bientôt a ce que la vestale vous soit redevable de manière officiel...
-mmmh...Vous avez une idée ?
-en effet...
-et ? vous proposez quoi?
-rien de tel qu'une dette de vie pour garantir la votre.
-oui,mais pour cela il faudrait qu'elle soit en...péril? vous voulez risquer sa vie ?
-n'employez pas de tel tournure,c'est ma soeur ! je vous offre juste la possibilité de vous garantir protection contre Octavius.
-c'est hors de question...
-vous avez donc si peu foi en vos capacités?
-là n'est pas la question,on ne peut jamais être sûr de rien pour cela...
-Si,un assassin,discret...ouvrez l'oeil et tout ira bien...
-Je n'aime pas ça !!!!
-Bienvenue dans un monde de corruption et supercherie, vous voulez vivre ??
-Il y a d'autre moyen !!!
-quittez le pays !!!
-...ok,je vais le faire...

oliviel s'était changé rapidement et ils attendaient a présent devant la porte principale du palais,Lucius insita pour passer dans des endroits fréquenté,il fallait que le groupe soit vue pour le plan marche au mieux...Il lui expliquait a présent le symble que représentait cette ville lorsque lucrezia et une autre femme arrivèrent...

Ils partirent donc dans la ville,accompagnée par Gracchus qui les rejoignit bientôt.Le petit groupe se trouva bientôt de l’autre côté de la montagne et la vestale préparait tout ce qui était nécessaire.
Des tentes, fourrures, provisions, mais aussi différents itinéraires en fonction des difficultés qu’ils pourraient croiser.Gracchus le conseiller de Lucrezia coordonnait le tout.

Oliviel,quand a lui était nerveux, il n'aimait pas l'idée qu'un danger puisse arriver de n'importe ou et n'importe quand,d'autant plus qu'il savait qu'il allait arriver.Son comportement se voulait le plus normal possible mais ses yeux observer le moindre mouvement,essayant de trouver un indice qui trahirait l'assassin.Il ne pouvait non plus agir avant que celui-ci ne se manifeste ou tout cela n'aura servit a rien.

Tandis que Lucrezia était en train de choisir sur un dédale d'étoffe, celle qui constituerait sa garde robe pour le voyage, le propriétaire et vendeur vint au devant,s'inclinant respectueusement afin de présenter ses produits...Oliviel l'observa mais il ne semblait pas suspect...habillé simplement,sans armes a première vue...Le regard du guerrier se tourna alentour recherchant toujours en vain... s'est alors que dans le fouillis que représentait les tissus,entassé les uns sur les autres,Oliviel distingua deux doigt fin dépasser de sous un amoncèlement de marchandise...Son regard se porta immédiatement sur le prétendu vendeur, trop occupé a chercher,il n'avait pas fait gaffe a ce qu'il se passait et il s'aperçut que l'homme en face de Lucrezia lui montrait une étoffe recouvrant sa main afin qu'elle puisse l'observer de plus près de son oeil expert...

Trop tard...la forme que formait le tissus ne correspondait pas,une lame était dissimulé dessous,s'était évident...Sans réfléchir Oliviel rabattis le tissu,dévoilant un poignard fin mais tranchant,parfait pour couper une gorge.Un rictus se dessina sur le visage souriant du vendeur,le reste de l'assemblait était stupéfait,le temp s'était comme arrêter,chacun figé sur place durant une demi-seconde.Puis les réactions fusèrent,des exclamation fusèrent, un petit cri aigu s'échappa de la gorge sérrée de surprise de la vestale tandis que la lame s'avança d'un mouvement vif et precis vers la gorge de celle-ci.

Le sang gicla,un nouveau cri de lucrezia plus puissant,de douleur, fendit l'air.L'étoffe qu'on lui présentait vola devant ses yeux avant qu'elle ne tombe a genou.L'assassin venait de faire demi tour et disparaissait derrière un rideau.Oliviel tenta de le suivre,mais une fois les rideau tiré seul une foule agitait était visible et nul trace du fugitif.C'est alors qu'il sentit une douleur au poigné et le porta a sa vue pour constater un entaille profonde a l'intérieur du poignet,l'entaille avait trancher la veine et le sang coulait a flot...Il avait inconsciemment lever le bars devant la lame pour stopper sa route,toujours en tenant l'étoffe qu'il venait de saisir,le sang qui avait éclaboussé le visage de la vestale n'était en fait que le sien et son cri était plus un cri de frayeur que de douleur...

Le guerrier se retourna et vit l'assemblé qui regardait a présent alternativement la vestale et lui-même.Lucius avait les yeux d'un vainqueur,Gracchus lui était éffrayé, n'ayant pas encore compris et s'inquiétant pour Lucrezia qui était accroupis,tremblante,elle fixa Oliviel et aidé par son frère,se releva sa tenant a son bras.

-Lucrezia...ça va?

Oliviel sentit la lame brûlante se poser fortement sur son poignet.Autre l'odeur de la chair brûlée qui l'envahit, une nausée le prit a la gorge,son poignet tout entier n'était que souffrance,la chaleur elle même n'était plus ressentit mais un mal plus profond qui s'étirait jusqu'au bout des ongles.

Tout son bras se contracta,il essayait de réprimer avec force un cri de douleur qu'a son grand soulagement ne franchis pas ses lèvres,il ne voulait surtout pas se montrer faible devant cet homme.Les yeux fermé le visage crispé,il entendit un morceau métallique tomber au sol et à peine eut-il le temp d'ouvrir les yeux qu'Octavius avait déjà claquer la porte sur lui...

Le guerrier attrapa son poignet de sa main valide, la douleur n'étant que peut atténuée,il se pencha sur lui même maintenant son bras conter son torse...

-enfoiré, crevure je vais t'étriper, te saigner lentement et te regarder me supplier dans un dernier soupir...Je te découperai et donnerai ta dépouille a manger aux porc après t'avoir fait brûler !!!


-ben oui brûlé ! c'est le principe de la cautérisation mon beau !
-oui et puis je ne vous savez pas si douillet, vous êtes très plaintif pour un guerrier...

*elle se fout de moi là, pas possible !*

oliviel se redressa d'un coup sentant la douleur passer, laissant place a une colère inexpliquée...vers Octavius,les deux femmes,lui-même et l'esclave qui s'avança vers lui de manière a protéger la vestale en cas de débordement du guerrier suite aux dire de Lucrezia...

-Ho toi fout moi la paix !

-Il n'a fait que ce qu'on lui a dit de faire ! fit la vestale tout en faisant signe a l'esclave de reculer et de ne pas intervenir.

Oliviel inspira profondément avant de lever les yeux vers Lucrezia l'air farouche.

-sans doute...excusez !
-c'est qu'il est nerveux le messieurs...
-mouai ! ben maintenant vous êtes guéri au moins !
-mmmh, merci


Il se mit a faire quelques pas et ouvrit sa main afin de constater la marque de la forme de la lame du poignard incrustée dans sa peau,destinée a y rester pour toujours...Lucrezia semblait elle aussi très énervée mais pas seulement a cause de la réaction d'Oliviel mais a cause de l'attentat...

*il y a de quoi en même temp...*

Il fit les quelques pas qui le séparait du balcon où il pensa avoir vue l'autre soir un assassin rentrer et se mit a observer l'effervescence de la ville, essayant de se calmer un peu.Plus il respirait lentement et son esprit devenait clair et objectif et plus l'idée germait en lui...

*J'aurai sa peau,on ne pourra pas évoluer dans le même monde...Je l'enverrai donc dans l'autre monde.*

Il s'apperçut alors soudain que Lucrezia se trouvait a côté de lui,elle aussi observant l'horizon mais il ne douta pas qu'elle senti son regard sur elle...

-Sa y est vous êtes calmé?
-la douleur me rend parfois imbuvable,mais elle est passée avec la colère...

En réalité sa main était toujours douloureuse mais bien entendue il était hors de question de se plaindre encore une fois, il en avait assez prit pour son grade durant l'intervention...
-bien,alors vous pouvez sortir de mes quartiers...
-ho...oui, dit-il réalisant réellement pour la première fois où il se trouvait.Mais...je peut vous poser une question avant ?
-oui.
-pourquoi vous êtes-vous mariée a ce...cet "homme"?

17.

Lucrezia avait assisté à toute la scène sans trop parler. La haine entre les deux hommes pouvait presque se toucher du doigt. Rachel lui lançait des clins d’œil coquin. Elle adorait ces scènes.

Quand elle le rejoignit sur le balcon elle sentait encore sa colère. Elle en était désolée mais ces moments étaient pénibles pour tout le monde. Elle répondait machinalement en regardant le fleuve en contre bas.

pourquoi vous êtes-vous mariée a ce...cet "homme"?

Elle ne réalisa pas tout de suite la question. Elle gardait les yeux baissés. Le fleuve était noir, noueux et maléfique.

Je n’ai pas eu le choix. Je n’étais pas destinée à ce rang. Ma sœur elle, en est morte. Et que vous le croyiez ou non, Octave est un homme adorable. Pour un Sénateur… il a compris le danger de ce groupe.
Vous croyez qu’ils sont si dangereux ?
Je sais très bien ce que certains pensent. Je ne veux le pouvoir que pour moi.
Et c’est faux ?
Oui et non. Juste que je veux le mieux pour mon peuple. Et notre histoire nous a prouvé que ces hommes avaient davantage de mal que de bien. Ils ont commencé à cafouiller leur métier quand les chrétiens ont prôné des valeurs radicalement opposées aux nôtres.
Raison de plus pour les tuer ?

Lucrezia ne sentit pas l’ironie dans la voix.

Oui. Enfin… ils pourraient vivre en paix. Ailleurs. Mais ici c’est impossible. Nos Dieux ne l’approuvent pas. Ils l’ont dit. Et ils l’ont montré à de nombreuses reprises avec des épidémies.

Vestale !

Un homme arriva en courant. Des soldats le retinrent tant bien que mal. Il tenait un parchemin. Lucrezia le prit et se mit à le lire. Elle éclata de rire. Ça sonnait faux. Elle sentait les larmes piquer ses yeux.

Par toutes les Divinités. Reptus Veronus est en route pour Augurae aussi. Il compte demander aux Augures de me mettre à l’épreuve. Nous devons prendre le départ au plus vite.

Tous la regardèrent. Pour eux, pour ses fidèles, elle était déjà morte.

Ecoutez moi bien ! Je compte arriver à Augurae avant lui. Je ne veux pas d’une guerre civile.
Lucrezia la dernière fois…
SILENCE !
Il est arrivé quoi la dernière fois ?
Le Sénat a réussi à montrer que la Vestale avait commis un crime. Et elle a été condamnée à mort. C’était sa sœur. Le Sénat a alors repris la main. Si cette vénérable institution se tient droite en ce moment c’est que la Grande Vestale a réussi à les faire taire en éliminant leur ennemi commun.
Les chrétiens ?
Exact.
Mais aujourd’hui les choses sont différentes. Le peuple est divisé en deux. Si le Sénat attaque la Vestale il y a de grandes chances que le royaume soit confronté à une guerre civile.

Lucrezia s’assit sous le choc. Elle passa ses mains dans ses cheveux, l’air hagard et dépassé.

Mais quel est son intérêt ?
La vengeance.

Oliviel réfléchissait a ce qu'il venait d'apprendre et comprenait a présent l'inquiétude de Lucrezia.Il fallait agir vite et agir bien car la moindre erreur pourrait avoir des répercussion catastrophique pour le peuple...

L'important dans l'immédiat c'était de partir très vite pour Augurae, il ne fallait pas laisser le temp a Reptus Veronus le temp de préparer le terrain.
Reptus Veronus...Pourquoi ce sénateur en particulier avait-il voulut ainsi pousser la vestale a sa perte,Oliviel ne s'en rappelait pas bien que...Veronus,il connaissait ce nom et l'avait entendu il n'y avait pas longtemps mais où ?

Oliviel s'approcha de Lucrezia,que pouvait-il faire ? la conseiller ? elle connaissait ce genre de situation mieux que lui...Il ne pouvait qu'attendre sa décision et ne pas la gêner dans ses pensées...Il posa une main réconfortante sur son épaule...Mais elle ne tarda pas a la repousser et a se lever.

-Il faut partir le plus vite possible pour Augurae !
-oui.
-Tout les préparatifs ont été vue tout à l'heure,nous rassemblerons les hommes et nous partirons a l'aube...
-NON ! il faut partir le plus vite possible,nous franchirons la porte de la ville dans deux heures tout au plus.
-mais Lu...
-y'a pas de mais dépêche toi de tout mettre en place.
-Il a raison vestale...
-qu'est-ce que vous en savez vous ?
-J'en sais que nous en sommes bientôt a la fin de la journée et a peine aurons nous parcourut quelques lieue qu'ils nous faudra monter le campement pour le lendemain le démonter et obliger les hommes a se fatiguer inutilement.Si nous préparons tout ce soir, nous pourrons partir une ou deux heure avant l'aube et ainsi parcourir plus de distance en moins de temp...
-...
-Il a raison Lucrezia...
-BIEN ! faites comme cela alors !
-bien.

Lucius se retira,ses premiers ordres donnés a quelques gardes raisonnant jusque dans la pièce.Lucrezia quand à elle était a nouveau assise,l'air interdite,sans doute une vague de sentiment l'assaillait.La terreur,l'incertitude,la rage,des idées de plans...Elle devait trouver un moyen de contrecarrer les plans de ce sénateur.

Oliviel quand à lui se tenait un peu a l'écart ne voulant la déranger.Il se passa ainsi un moment sans que rien ne vienne semer le trouble dans la pièce...Enfin la vestale repris consistance, était-ce un voile destiner a cacher sa détresse ou une résolution nouvelle qui la mènerai vers une nouvelle victoire,le guerrier ne put le distinguer.

Lucrezia le regarda un instant aucune parole ne franchissant ses lèvres.Oliviel vint alors s'assoir à ses côtés.

-vestale,j'ai confiance en vous,le peuple a confiance en vous.Ce sera dur mais vous vous en sortirait il n'y a pas de doute là dessus.
-Pourquoi dites vous cela?
-car je le pense.Vous êtes la première vestale et l'âme du royaume,celui-ci tout entier est a son image car c'est vous qui le façonnait depuis quelques années.Ce n'est qu'un Sénateur comme il y en a d'autre et il est sortis de de la cité.
-Comment?
-vous avez bien compris,de la capitale a Augurae de nombreux lieue doivent être parcourue et tous ne sont pas sûr.Vous ne pouvez envoyer vos hommes car l'issue n'est jamais sur et un rescapé ou un témoin est si vite apparut.Mais vous avez d'autre fidèle que vos laquais.Donnez m'en l'ordre et moi et mes hommes seront votre bras.Par la pointe de l'épée et le tranchant de nos lames nous ferons taire a jamais ce sénateur et sa belliqueuse entreprise avec lui.

1. zik!

Dans la chambre qui lui avait été attribuée dans le palais de Styxia, Lucius Détritus Cornélius Scipio, dormait du sommeil du juste. De sa bouche grande ouverte s’échappaient à un rythme régulier, de sonores ronflements que l’on pouvait entendre jusque dans les couloirs du palais. Au pied de son lit se tenait sa fidèle servante, ou le terme à utiliser était plus précisément « esclave ». Victoria comme l’appelait Lucius était venue réveiller son maître, et pour cela elle avait pris un peu d’avance sur l’horaire prévu, afin de faire les choses en douceur. Le but était d’éviter avant tout de mettre le sénateur Détritus de mauvaise humeur au lever du lit.

- Maître ?
..
- Maître ? Victoria s’approcha de la tête du lit et toucha l’épaule du bienheureux, mais sans aucun résultat.
- Maître Lucius, il faut vous lever, votre sœur vous attend…
…
- Son époux ne sera pas content s’il doit attendre sur votre présence..
- hmmibblimih…

Lucius venait de se retourner dans son lit, se recroquevillant sur soit pour retrouver une position phoetale. Et au grand dam de Victoria, il se blottit un peu plus contre son oreiller et glissa son pouce dans sa bouche. La jeune femme soupira et secoua avec un peu plus d’énergie l’épaule de son maître.

- Maître ?? Il faut vous réveiller ! Rohhh

Exaspérée, Victoria se dit qu’il était temps d’adopter la solution finale. Elle tourna les talons et se dirigea vers l’entrée de la chambre pour l’ouvrir sur un groupe de musiciens…

- Venez, c’est à vous de jouer.

Les quatre hommes jetèrent un regard inquiet au sénateur toujours profondément endormi et se mirent en position dans un coin de la vaste chambre. Au signal de Victoria, ils entamèrent une légère musique qui sonnait joyeusement dans la chambre. Aux premières notes, Lucius se redressa d’un seul coup sur son séant, cheveux hirsutes et yeux hagards.

- Ma c’est quoiaa ça ??
- Maître, vous voilà enfin réveillé ! Victoria ne savait pas trop si elle devait être soulagée ou pas à voir l’expression du sénateur.
- héé comment je ne pourrais ne pas me réveiller avec ce boucan ? Tu veux me mettre de mauvaise humeur c’est ça ?
- non non…au contraire, je pensais qu’un peu de musique au réveil.. je..
- tsaahh de la musique ! ma noon.. c’est pas de la musique çaa … la musique, ça vous met de la joie au cœur, ça vous transporte, ça vous donne envie de courir dans les champs ! Là avec ce que ces zigotos me jouent, j’ai juste envie de m’enfuir ! Allez, Basta… fichez moi le camp avant que je vous fasse jeter aux lions ! ma c’est pas possible ça, me faire subir ça dès le reveil.. Bon mon bain il est prêt ?
- oui maître..
- ahh brava… alors j’y vais, tu vas me frotter le dos hein ! mais pas trop forte hein !
- oui maître.
- bene !
- il ne faudra pas trop tarder avant de rejoindre votre sœur.
- ma nooon, elle a l’habitude ! Allez, prépare moi mes vêtements.
- oui maître.

Et comme d’habitude, Victoria choisit avec soin la tunique de la couleur préférée de Lucius Détritus, qui était d’un joli mauve, comme les lilas, fleurs qu’il adorait. Puis après lui avoir frotté le dos, et l’avoir entendu rouspéter encore et encore, elle lui présenta le linge dans lequel il s’enveloppa avant de se préparer pour rejoindre sa sœur. C’est d’un pas vif, qu’il se présenta devant la chambre de la grande vestale. Mais cette fois au lieu d’entrer de manière impromptue, il ne voulut pas risquer d’essuyer les foudres de Lucrézia qui se trouvait peut-être en galante compagnie, et toqua à la porte.

- mia sorella ! C’est moi, tio fratello …., Lucius ! Tu es présentable ?

18.

Combien de temps était elle restée assise là, les yeux dans le vide ?


Elle savait qu’Oliviel se tenait près d’elle mais elle ne le voyait pas. Elle ne voyait plus rien. On aurait presque pu voir les rouages de son cerveau, cherchant désespérément une solution.


Elle n’aimait pas qu’on lui donne des directives. Elle détestait ça. Malheureusement, son mari et son amant semblaient d’accord. Autant dire qu’elle n’avait plus qu’à obéir. Son sens de la contrariété en pris un coup. Très gros même. Mais son orgueil devait passer après. Il y avait plus urgent. Sa vie. Et de là l’avenir du royaume.


Ses pensées l’amenaient à prier tous les Dieux de Vestalia. Que faire ? Que dire ?
Il allait lui falloir songer à une défense. Même si Reptus avait un peu de retard, Lucrezia et son escorte mettraient du temps.

Quand soudain… un éclair de lucidité… Si Reptus n’avait pas traversé le fleuve maudit… il devrait passer par cette ville. Il allait falloir convaincre la population d’intervenir. Au moins de ralentir le sénateur.

- mia sorella ! C’est moi, tio fratello …., Lucius ! Tu es présentable ?
Lucrééézia !!!

Lu fit un bond. L’accent si caractéristique de son frère l’avait tiré de ses pensées. Oliviel se tenait dans un angle, muet. Si elle ne l’avait pas un peu connu, elle aurait juré qu’il dormait. Mais il n’en était rien. Toujours aux aguets.

Voilà ton frère.

Sa mine était sombre. Lucrezia s’interrogeait. Qu’avait il ?
L’inquiétude peut être. Elle avait envie de lui dire son idée, mais elle n’eut pas le temps. Elle n’avait même pas ouvert la bouche pour laisser entrer son frère que les portes volaient. Lucieus entrait, se pavanant presque, roulant ses « muscles » devant les jeunes esclaves qui gloussaient. Elle leva les yeux un brin exaspérée. Elle se demandait comment il faisait.

Ah Lucius, mon frère te voilà.

Lucrezia s’avançait vers lui, tendant les mains qu’il saisit. Elle soupira, soulagée d’avoir ce contact chaleureux et proche. Une bise légère sur la joue et elle s’efforçait de sourire. Ça ressemblait d’avantage à une grimace et tous s’en rendaient compte. Les deux hommes devaient penser qu’elle était morte d’inquiétude, pas qu’elle cherchait juste un moyen de fermer la route à son pire ennemi.

Ma ! Fais pas cette têté !!! t’a connu pi… j’ai rien dit.

Lucius s’administrait une claque derrière la tête alors que Lu eut enfin un vrai et très bref sourire.

Nous devons trouver quelque chose. Il faut le ralentir. Et j’ai une idée… Diabolique même !!

Un sourire satisfait éclairait ses lèvres minces. Ses yeux allaient de son amant à son frère. Qui devait être dans la confidence ?

Oliviel ? Va chercher mon conseiller et mon mari je te prie. Ainsi que les généraux présents. Les soldats de la caserne doivent être arrivés maintenant. Ils ont dû au moins franchir la montagne.

Elle claqua deux fois dans ses mains et Clarisse apparut, s’inclinant.

Clarisse, va chercher de quoi veiller. Nourritures et boissons. Nous avons un plan d’action à préparer.

Déjà elle s’activait, retrouvant soudain un entrain. Elle adorait ses moments où elle réservait des surprises de taille à ses ennemis. Savoir qu’elle avait toutes les cartes en main pour une situation présumée désespérée.

Rachel se tenait dans son dos, elle le savait. Elle lui fit un signe de venir tirer la table avec elle, organisant une sorte de table ronde.

Lucius !!! Au lieu de grappiller des raisins, viens nous aider.
Ma ! Tu nous prépares quoi ? Jé né pas confianze. Jé té connais. Tu prépares un mauvais coup contre un Sénateur. Tu joues la vie de toute cette Cité.
Oui… mais là… je vais le ratatiner… Comme des raisins de Corinthe !!!

Oliviel était resté dans le coin,immobile,guettant et écoutant tout ce qu'il pouvait se passer.Lucrezia avait un plan en fin de compte,aurait-elle toujours un coup d'avance sur le guerrier? Après tout c'était son quotidien de prévoir a l'avance comment contrer quelques entreprise nuisible à elle ou ses projets.Il écouta donc attentivement ce qu'il allait se passer,mais elle l'entendait autrement et l'envoya chercher ses généraux et son conseillé...

Elle ne voulait donc pas le mettre dans la confidence...elle l'écartait comme un pion qui avait fait son travail et qui n'était plus d'aucune utilité? Il sentit ses entrailles se tordre en un bouillon sourd mais aucune trace ne parut sur son visage...Il leva les yeux vers la vestale et s'apprêter a lui répondre mais elle était déjà passée a autre chose...Il eu l'envie soudaine de la prendre par les épaules et de la forcer a le regarder,lui demander pourquoi une réaction comme celle-ci mais il repensa alors a la situation dans laquelle elle se trouvait...

Sa réaction était légitime et ce n'était pas le moment de faire du sentimentalisme...De plus,depuis qu'elle avait son nouveau plan elle prenait plus d'assurance d'instant en instant...et puis après tout il était près d'elle et il n'était pas le seul, la situation réservait encore bien des surprises.Il s'en voulut de sa réaction et releva a nouveau la tête cette fois un peu plus souriant...

Il salua lucius qui était en train de manger du raison et jeta un regard discret vers la vestale.En détournant le regard il croisa celui de rachel qui sortait de l'ombre et lui sourit légèrement...

-lucius, lucrezia, rachel...Un ordre spécial pour ton mari vestale ?

-non,dit lui juste que je requière sa présence ainsi que celle des autres généraux et aussi mon conseillé...

-oui j'avais compris...

La porte se referma alors a la suite de son passage,laissant le petit comité mettre au point ce plan d'attaque...C'est alors qu'oliviel s'aperçut de quelque chose.Il avait passé le plus clair de son temp dans les prisons, ou se trouvait les quartiers des généraux ? Peut être du côté de la caserne.Il se dirigea donc vers la montagne,cherchant quelqu'un qui puisse lui indiquer une direction précise...

Il trouva bientôt un esclave qu'il prit avec lui comme guide...Il en croisa également un autre a qui il donna pour mission d'aller prévenir ses hommes de se mettre sur le qui-vive et que Scipius le rejoigne.Il était hors de question qu'il reste sous contrôle total.La situation lui échappait et cela il ne le supportait que très peu.Il avait peu de temp devant lui...Il pourrait envoyer les généraux et continuer de parler un peu avec son capitaine mais le temp pressait et il fallait agir vite et furtivement...deux plan échafaudé valent mieux qu'un si le second plan n'intervient pas dans le premier...mais une issue de secours serait toujours la bienvenue...au cas ou...Et puis il fallait qu'il s'occupe l'esprit,se laisser guider ainsi aller le rendre fou a réfléchir aux risques...S'il se concentrait sur un objectif,il resterait performant et avec les idées claires.

2.

Lucius cessa de gober les grains de raisin, et les regarda en essayant de s’imaginer ce que ça donnerait avec Reptus Veronus. Du coup, il n’eut plus du tout envie de manger du raisin et au lieu d’avaler celui qu’il tenait entre ses doigts, il serra fort jusqu’à en faire éclater la peau. Satisfait, il s’approcha de sa sœur.

- Toi, tu as encore une idée hein ! C’est quoi que tu vas lui faire à Reptus ?
- hmm attendons encore un peu les autres.
- tu vas lé ratatiner comme une citrouille ? lui faire la peau ? le faire rôtir en enfer ?

Avec un sourire mesquin, Lucius faisait force gestes pour accompagner ses idées. Mais Lucrézia secouait la tête.

- non , il va falloir jouer plus finement.
- ma plus finement ! C’est comment ? Allez raconte ! Dis-moi cé qué je peux faire pour t’aider ! Ma il va falloir être prudente hein, je ne voudrai pas perdre ma sorella préférée !

Lucius se saisit de la main de Lucrézia pour y appliquer un autre de ses baisers sonores. Elle soupira et lui accorda un faible sourire avant de retirer sa main.

- Je sais ce que j’ai à faire.. Je sais qu’il peut se montrer autant rusé que toi.
- Qué moi ? ahaa, je suis rusé moia ?
- oui, tu le sais bien.
- si, ma j’aime bien quand tu lé dis ! Bon il est où lé corniuto ? hein ? et ton amant ? A quoi il va té servir dans cette histoire à part, hé ben à part ..tu sais quoi !
- Oliviel n’est pas mon amant..
- Hey, ma à qui tu crois que tu parles ? Jé suis ton fratello… et surtout, un homme dans la chambre de la grande Vestale qui n’est pas son mari, le matin, hé.. c’est facile à déviner !

La porte s’ouvrit tout à coup sur le cocu de service qui jeta un rapide regard à Lucius avant d’approcher son épouse et de la saluer très chastement, sous l’œil avisé de Lucius qui se dit qu’il n’était pas étonnant qu’elle ait pris un amant.. et en parlant de l’amant, celui-ci apparut à son tour, suivi des généraux et du conseiller de Lucrézia. Lucius écarta ses bras en grand et s’écria en allant à leur rencontre :

- aaaahh léé voilàààà…. Comme ils sont beaux hein ? haa, c’est la fierté du pays, ces hommes là.. Bon écoutons cé qué la grande Vestale a à nous dire…

Lucius s’inclina pompeusement devant sa sœur qui lui adressa une discrète grimace, et se plaça aux côtés de son cher beau-frère, en lui murmurant à l’oreille.

- haa elle est belle hein ? Je suis fier d’elle.. et toi aussi je suppose ! nan ?

Mais le concerné ne daigna pas répondre et reporta son attention sur Lucrézia.

19.

Lu se tenait fermement campée devant l'ensemble des tables. Ses hommes arrivaient tous progressivement. Chacun la salua avec révérence et s'installa à sa place comme si elle lui avait toujours été attribuée.

Une sorte d'aura émanait de Lu. Sa conscience du pouvoir peut être.



Quand tous furent là, elle regarda l'assemblée, fière visiblement de SES hommes. Tous au service du royaume. Que demander de plus.



Elle fixa Oliviel qui se tenait dans l'encadrement de la porte, surprise. Pourquoi ne s'installait il pas cette tête de mule ?



Octave regardait sa femme, l'œil vif. Un homme de guerre. Il savait les risques qu'ils courraient.



Oliviel, prends place aussi.



Lucrezia s'installa entre son mari et son frère. Juste à côté de Lucius, il y avait Gracchus, son conseillé, qui reluquait le postérieur des esclaves. Lucius lui asséna une tape sur l'épaule.



Ma qué !! Une frêle esclave. Régarde plutôt celle là? elle a pas qué la peau sur les os. Ma? Tu sé qué tu es très jolie ?



La jeune esclave se mit à rougir de plaisir ou de gêne, Lu ne sachant trop déterminer.



Bien? on peut commencer ?



Elle se planta au milieu, captant l'attention de l'assemblée.



Comme certains d'entre vous le savent, Reptus Veronus est parti au plus vite pour Augurae. Il compte consulter les mages et devins pour prouver que je ne suis pas digne de mon rang de Vestale.



Les généraux qui venaient à peine d'arriver s'offusquèrent. L'armée et le Sénat ne faisaient pas toujours très bon ménage. Le Sénat, depuis l'époque de la République avait toujours tendance à vouloir faire main basse sur les troupes et faire ainsi pression sur les chefs. L'idée d'être manipulés déplaisait fortement à ces hommes de tête. La Vestale leur avait garanti la liberté d'action tant que le Royaume demeurait libre, souverain et de préférence victorieux.

Lucrezia avait toujours dit que, s'y entendant peu dans les stratégies de guerre, elle ne tenait pas à contrarier les troupes. La seule chose qui comptait était la victoire du Royaume. Cette politique lui avait attirée les faveurs des militaires, heureux d'avoir les mains libres. Seul Octave les contrôlait et très récemment le deuxième frère de Lucrezia, devenu Sénateur et Général. Mais de toute façon, il était un peu simple et ne représentait pas un grand danger. C'était surtout des titres honorifiques qu'il portait.



Que veut-il vestale ? Je veux dire? Où est son intérêt ?
La vengeance sans doute. Il doit me croire responsable de la mort de son fils.
Hérésie. Il a trahi une Vestale. Il a eu la mort qu'il méritait. Une saine et bonne lapidation.



Lupus, un des généraux avait naturellement parlé, comme si de rien n'était. Une lueur de fanatisme brillait dans ses yeux. Il avait assisté à l'agonie de l'ancienne Vestale. Depuis il haïssait le Sénat. Non pas par piété, mais contre l'horreur du châtiment. Désormais pour lui un bon Sénateur était un Sénateur mort. Même les proches de la Vestale étaient pour lui des ennemis. D'ailleurs dès son entrée dans la salle il s'était tenu le plus loin possible d'Eux, saluant la Vestale et déguerpissant de l'autre côté de la table. On aurait cru qu'il fuyait des Lépreux.



Merci de ton soutien Lupus.

Il y avait de l’ironie dans la voix d’Octave.

Alors nous faisons quoi ?
Ma ! Nous luttons pardi !! Tou né crois pas qu’on va laisser le Reptus ramper jusqu’à Augurae sans réagir ! Tou es loco !!
Je n’ai pas dit ça. Mais si certains ont une idée…
Justement !!

Lucrezia avait laissé un moment à chacun pour comprendre la situation. Elle pris une grappe de raisin et un grain puis un autre et encore un autre.

Voilà ce que nous allons faire.
Qué ? Manger du raisin ? Finalément jé comprends pourquoi vous vous êtes mariés !
Vestale, désolé mais… hum… Votre illustration manque de clarté.
Je vous explique. Mes espions ont la liste de ceux qui accompagnent Reptus. Ils sont comme des grain de raisin. Otons les de la grappe un par un jusqu’à leur arrivée à Augurae. De telle sorte qu’il y ait de moins en moins de monde.
Et on s’y prend comment ?
La trahison, le chantage et les attaques poncutelles.
Oliviel, fais attention. Tu deviens un vrai… Sénateur.

Des rires moqueurs s’élevèrent de la table. Mais tous avaient compris la stratégie.

Mais tu ne peux pas rester ici Lucrezia. Tu dois partir pour Augurae au plus vite. Nous devrons nous battre sur place sans doute. La population et les oracles ne laisseront pas la ville devenir un champ de bataille. C’est le premier arrivé qui aura la main sur les Devins.
Reptus n’a pas encore traversé le Fleuve maudit. Nous, nous sommes devant. Nous avons un peu d’avance. Qui a une idée pour augmenter l’écart ?

Le guerrier avait put contacter son bras droit durant le retour et était arrivé en fin de compte en même temps que les généraux.Il savait a présent que ses troupes étaient prêtes et qu'il n'avait plus qu'à trouver un plan ou prendre part a celui de la vestale.Tandis que tout le monde prenaient place autour de la table,encore une fois Oliviel eut un sentiment de mise a l'écart,il ne se sentait pas a sa place ici,chacun avait un métier ou un rôle justifiant sa présence,qui était-il lui?

Il s'apprêter a quitter la pièce avant qu'on ne le prie de le faire lorsque Lucrezia intervint.Surpris, mais néanmoins agréablement, il prit place a son tour et écouta en silence, observant les positions et propositions de chacun.
Au moment ou Lucrezia exposa son plan,il sentit un sentiment le prendre au tripe,le même qu'avant la bataille, le genre de sentiment qui vous donne un instinct bestiale et féroce qui vous entraine a atteindre votre objectif,balayant tout sur votre route.C'était clair,rapide, efficace et sans trace.

Et on s’y prend comment ?
La trahison, le chantage et les attaques poncutelles.
Oliviel, fais attention. Tu deviens un vrai… Sénateur.

Des rires moqueurs s’élevèrent de la table. Mais tous avaient compris la stratégie.

Mais tu ne peux pas rester ici Lucrezia. Tu dois partir pour Augurae au plus vite. Nous devrons nous battre sur place sans doute. La population et les oracles ne laisseront pas la ville devenir un champ de bataille. C’est le premier arrivé qui aura la main sur les Devins.
Reptus n’a pas encore traversé le Fleuve maudit. Nous, nous sommes devant. Nous avons un peu d’avance. Qui a une idée pour augmenter l’écart ?

Il avait répondu a la remarque de Gracchus sans vraiment s'en rendre compte,en pensant a haute voix.La suite de la conversation se dirigea ensuite vers le vif du sujet,il était temp de prendre des décision et de passer au concret.

-moi...

toutes les tête se tournèrent alors vers Oliviel l'écoutant.C'était la première fois qu'autant de personne importante lui donnait autant d'importance a lui,esclave devenue guerrier.Il se devait d'être convainquant et même si ce qu'il dirait ne ferait pas l'unanimité il fallait que ce soit réfléchis...Il prit soudain conscience de tout cela mais son instinct de chef prit alors le dessus et lui permis de réagir promptement.

-Je pense a une idée...Comme vous savez je possède moi même une poignée d'homme, ils savent être discret et s'infiltrer pour certain...Je suis persuader qu'au moins deux d'entre eux pourrait facilement atteindre le camp, furtivement ou en se faisant passer pour l'un d'eux.Quelques poisons disséminé dans quelques plats mais un très petit nombre...et la première phase est atteinte,trahison.Il s'accuseront entre eux, se ralentissant,et anéantissant leur confiance au sein du groupe.Nous entamerons alors la deuxième phase...Un messager officiel de la vestale,de préférence haut gradé tel que l'un d'entre vous messieurs.Le message déclarerait que nous savons pourquoi ils sont en route et offrirait le pardon a ceux qui le désir.Leurs confiance étant ébranlée certain serons tenté d'accepter et d'autre accuserons les autres de vouloir accepter et de les trahir...Le conflit entre eux s'en trouverait envenimé et cela les ralentira davantage ou les stoppera.Enfin la troisième phase...Attaque ponctuelles.Aux même intervalles,par exemple toutes les six heures.Mes hommes chargerons le camp mais ne tuerons pas.Il blesserons modérément, et saccagerons une partie des vivres et équipement.Leurs moral ne seras qu'au plus bas c'est la façon la plus sûr de les ralentir de manière efficace.En outre,dans l'état dans lequel il arrivera,il sera facile de faire circuler la rumeur comme quoi il a perdue la raison et le discredité deviendra facile.

Oliviel regarda alors autour de lui.Tous semblaient bouche bée et ne disait mot.Certain d'entre eux échangeaient se mirent alors a échanger des regards étonné.

-Je sais,beaucoup du plan repose sur mes hommes.Des hommes que vous ne connaissait pas et ne dirigeait pas.Mais j'ai entièrement confiance en ces hommes et si on avait le choix je préfèrerais ne pas les y mêlée car c'est pour moi comme des frère et je ne tien pas à les exposer mais s'il se font capturer ou lors des attaques,il ne faut pas faire l'erreur de pouvoir leurs faire savoir que cela vient de la vestale.Cela tournerai en notre défaveur et non seulement leurs confiance en serai grandi mais il accélèrerai se sachant a présent dans une course.De plus j'ai appris que les frontière en ce moment était plutôt mouvementée et pas très sûr,mes hommes ne sont pas originaire de vestalia et peuvent donc se faire passer pour une bande de pillard profitant de la situation car la frontière n'est pas loin.En cas de capture c'est l'ordre qu'il aurait,mourir en brigand, et il en serons honoré pour me servir.

3.

Lucius écouta avec grande attention les idées proposées par Oliviel, et ses yeux brillèrent de ruse quand le guerrier fit mention d’un homme du sénat ayant grande valeur. Il se sentit concerné bien entendu ! Et cette mission était tout à fait à son goût, il n’y avait pas plus baratineur que lui et quand il s’agissait de semer le trouble dans l’esprit de quelqu’un il était champion. C’est pour cette raison que quand Oliviel se tut, attendant leur réaction, Lucius prit la parole à son tour, un large sourire et ouvrant ses bras pour féliciter l’homme :

- Aaaah viens ici mon ami ! tu as du génie ! J’adore tes idées ! Et jé propose d’aller trouver Reptus pour lui dire ma façon dé penser !
- Je ne crois pas que c’est ce que voulait dire Oliviel.
- Ha ha.. jé sais ! Ma pas dé soucis ! Je parlerai à lui et à ses troupes et jé leur dirai qu’ils né sont qué des traîtres qui méritent de brûler en enfer ! Que la colère dé la grandé Vestale sera sans précédenté ! Personne n’a lé droit de douter de sa puissance et …etceatera quoi !

Puis il s’approcha de Lucrézia et d’un ton moins élevé il lui demanda :

- ma tout dé même, jé pourrai en faire quelques uns prisonniers ? Les chrétiens sé font rares ces temps-ci ! et les lions ils meurent dé faim . Hein ? pour l’exemple ! Et je te laisse t’occuper dé Reptus ! Ce misérable ne mérite qé la mort ! Il te créera toujours des problèmes ! Lucrezia, tu dois t’en débarraser !

Lucius se pencha à l’oreille de sa sœur et ajouta :

- et dé manière définitive.

Il recula à nouveau et ajusta sa toge dans un geste élégant.

- Tu n’as qu’un mot à dire ! Et nous appliquérons lé prémier plan d’Oliviel.. Puis si tu le veux bien, je m’occupe de semer le trouble dans les troupes dé ces imbéciles !

20.

Voir ces deux hommes s’allier donnait une étrange sensation à Lucrezia. Mais aussi beaucoup de confiance.

Bien… faites au mieux. J’ai parfaitement confiance Lucius…Dès qu’il s’git de mettre le… comment ils disent à Djamila ? Ah oui… le souk … tu es très doué. Fais pour le mieux. Je continuerais ma route et tu nous rejoindras.
Nous devons franchir la forêt des Ames tourmentées.

Certains généraux firent une grimace, d’autres prirent du sel qui était sur la table et en jetèrent par-dessus leur épaule gauche pour faire fuir le mauvais œil. Tous redoutaient le moment obligé. De toute façon, leurs ennemis aussi devraient passer par là. Maigre consolation.

Les ames des damnés, ceux qui sont morts sans repos venaient ici et relevaient tous les crimes commis par ceux qui les traversaient. Peu de personnes en ressortait vivant. Et aucun indemne. Il existait une autre route. Mais il fallait sortir du royaume. C’était tout simplement impossible
dans ces temps de guerre.

Il fallait avancer. Le soleil se levait déjà. Clarisse entra discrètement. Dans ses pas, Rachel, les yeux fatigués. Elle avait dû écouter derrière la porte vu le petit sourire qui étirait son visage. Les généraux déjà se levaient pour préparer l’escorte à partir dans l’heure à venir. Lucrezia prit son frère à part.


Je connais ta ruse. Mais emmène Rachel avec toi. Elle pourra te protéger des poisons et éliminer certains ennemis de l’ombre.
Ma ? Et toi ?
Ne t’inquiètes pas. Tu as vu l’escorte que j’ai. Octave m’accompagne.
Ah… Tou compte nous offrir uné héritière ?


Il lui fit un clin d’œil coquin alors que Lu haussa les yeux en rougissant légèrement. On disait que les Augures faisaient de grands miracles. Et l’absence d’une véritable héritière laissait le royaume dans un avenir incertain surtout avec tous ces troubles. Mais inutile qu’elle s’en inquiète tout de suite. La priorité était à cette forêt maudite entre toutes.


Le convoi se mit rapidement en route. Lucrezia avait tenu à monter à cheval, se gardant bien de prendre une litière qui ne ferait que les ralentir. La sortie de Styxia se fit avec une certaine appréhension. Il fallait déjà en premier lieu traverser le fleuve. Lucrezia prit son temps pour sacrer les flots afin de le traverser sans risque. Tous les dieux devaient être cités et honorés sous peine de grave offense. Quiconque en oubliait un mourrait dans l’année selon les superstitions du royaume. L’eau noire et ses lents tourbillons n’inspiraient jamais confiance de toute façon.

Lucrezia traversa la première tête haute mais très pâle. La foule massée sur les bords du fleuve palabraient à ce sujet. Enceinte ? Encore fiévreuse ou simplement inquiète… les paris se multipliaient avec des montants
parfois extravagants. Un riche marchand paria qu’en fait elle vivait ses premières contractions mais allait serrer les cuisses pour accoucher à Augurae. Lucrezia fulminait de tant d’impiété. Mais se disait mot. Tant que les Dieux n’entendaient rien pour le moment.


Son étalon fit un pas puis un autre. Finalement elle se trouva au milieu du pont et attendit. Un bref instant elle espéra se faire foudroyer. Ce serait plus rapide que ce qui pourrait l’attendre. Mais rien ne vint. Alors les troupes avancèrent en ordre et l’encadrèrent en direction de la forêt. Déjà les hautes cimes noires se profilaient au loin. Le piège allait sans doute se refermer bientôt.

4. Musique!

Lucius regardait la monture qu’on lui avait fournie. Il fit une grimace, regarda Rachel qui voyait que quelque chose l’ennuyait.

- ma ça n’est pas possible d’avoir un char?
- un char? Mais pourquoi faire? Nous n’allons pas à une course.
- nan mais, jé trouve que ça fait plus classe!

Il vit qu’elle fronçait encore plus les sourcils et s’impatienta.

- Hé, si jé dois impressionner les stronzo stupido qui accompagnent Reptus, il me faut quelque chose qui soit digne dé mon rang!
- Lucius… les chemins que nous allons prendre ne sont pas toujours adaptés à ce genre de véhicule. Et puis il faudrait peut-être nous dépêcher.

Lucius était bien embêté soudain.. Il commença à faire les cent pas, regardant tour à tour le cheval et Rachel de plus en plus perplexe.

- aie aie aie, ça ne va pas aller ça! Ma pourquoi il faut toujours qu’on aille là.. Et après ici, et après encore là.. Et encore ici et encoooore làààà… Mamamiaa!
- Lucius, si tu me disais ce qui ne va pas?

Lucius s’arrêta et laissa retomber ses épaules en soupirant. Il regarda à droite puis à gauche veillant à ce que personne ne les écoute, et s’approcha d’elle pour lui murmurer à l’oreille. Le visage de Rachel afficha alors la plus grande des stupéfactions pour aussitôt exploser de rire.

- hahahahahahahah
- ma arrête, cé n’est pas drôle!
- oooh mais si!
- nan arrête.. Sil té plaît… un peu de discrézione! M’enfin quoi!

Rachel retrouva son sérieux et l’entraîna à nouveau dans le palais ou elle le guida vers un des petits salons.

- bon couche toi là.
- hein?
- allez quoi! On va pas y passer la nuit!
- mamamia.. Cé qu’il ne faut pas faire!

Lucius leva les yeux au ciel et faisant un geste typiquement vestalien, il s’exclama:

- c’est bien pour ma sœur que jé fais ça.. J’espère qu’elle m’en sera reconnaissante.
- allez.. Voyons voir ça…Ouuuuuuuhhh làààà lààààààààà
- Qué ché? Dis moi? Y’a un problème?
- je comprends que ça te fasse mal… roh mon pauvre Lucius, pourquoi ne m’en as-tu pas parlé avant?
- haaa ben voyons!!!.. Je vois bien le truc, Rachel, hé, j’ai le culo en feu! Est-ce que tu né peux pas m’arranger ça par hasard? Ha oui tout à fait, j’entends déjà les autres comment ils rigoleraient.
- hé bien pourquoi pas?.. J’ai exactement ce qu’il te faut là….hmm
- aie aie. Attenzioné hein!! C’est fragile ça !
- hmm…
- aie aie aie..
- mais tu arrêtes de geindre oui?
- ma c’est froid ton truc!
- oui et c’est fait pour soigner les irritations, surtout comme la tienne… Bon voilàààà monsieur pourra à nouveau remonter en selle.

Rachel fit un large sourire, et après avoir replacé son petit pot de baume dans son sac qu’elle portait en bandoulière, elle claqua affectueusement la fesse de Lucius qui se remit aussitôt à geindre.

- aiouto.. .. Tu es folle ou quoi! Tu devrais montrer un peu plus du respect pour Lucius Détritus, ou je te..
- hmm tu m’impressionnes Lucius, tu reprends très vite du poil de la bête..
- ah là là ces femmes! Bon il est temps d’aller trouver Oliviel.. Lui, il fera le sale boulot et moi, je viendrai pour effrayer ces crétinos qui ont eu la mauvaise idée de servir le senateur Reptus. Et quand il sera tout seul… hm…porca miséria, j’ai oublié la suite du plan… Bon allons retrouver Oliviel, il a l’air de savoir ou il met les pieds celui là..

Et c’est ainsi que peu après, Lucius était enfin remonté à cheval, et chevauchait à présent côte à côte avec Oliviel qui lui expliquait la suite de son plan. Mais cette fois le sénateur avait pris quelques précautions, un oreiller habilement glissé sous ses délicates fesses..

Une fois la réunion achevée, oliviel ne s'attarda pas dans la salle, il devait traverser la ville au plus vite pour mettre sur pied ses hommes et leurs exposer le plan.Traverser la ville en soit même n'était pas un exploit mais pour le coup il fallait bien admettre qu'elle ne fut pas des plus simple. Lasimple.La foule en masse s'était retrouvé dans les rues.Les villageois avaient bien compris que quelques choses se tramait et tout le monde se plaisait a raconter sa petites version de l'histoire.Le fait est que celà ne mis pas la guerrier de bonne humeur, lui qui comptait a présent chaque minute se voyait se répandre en escuses tout en séparant les gens afin de se créer un passage.

Une fois arrivé devant la deumeure où logeaient ses hommes,il fut acceuilli promptement par Scipius son bras droit.En quelques minutes, les instructions furent données.Tous se préparaient en vitesse.Les armes étaient vérifiées et ranger dans leurs fourreaus et carquois, les sac étaient remplis de vivres et des chevaux furent scéllés et des tentes et couvertures furent installées sur leurs croupes.

En moin d'une heurre, Oliviel était aux portes de la ville avec une troupe forte de 25 hommes.En effet depuis leurs arrivés a styxia, une vingtaine d'anciens gladiateur, amis d'oliviel étaient venu le rejoindre, apprenant par messages l'aventure dans laquelle il avait été embarqué mal grès lui...

Devant la porte se trouvait Rachel l'herboriste de Lucrezia, du moins, c'est ce qu'elle déclarait...Puis avec elle, Lucius, frère de lucrezia et sénateur enthousiaste et oliviel l'espérait, doué.Il ne connaissait pas encore très bien cet homme mais il lui était sympathique.

-Lucius ! Rachel !

-Haa mé c'est Oliviel ! Tou en a mis du temps...

-Nous n'étions pas posté au palais nous...

-Ma ne t'en fait pas jé plaisentait, vous êtes plouto rapide vu qué ma chère soeur elle n'est pas encore prête...
-Temp mieu, ça nous laissera le temp de tout mettre au point.

Doucement et à l'abri des regard indiscret, Rachel, Lucius,Oliviel et ses hommes, entamèrent une chevauchée a foulée légère.Rachel, Lucius,Scipius et Oliviel chevauchaient en tête.Le plan, du moins la partie qui les concernaient eux, était revu en détail.Rachel ne disait mots mais restait très attentive mal grès qu'elle regardait de manière désinvolte le paysage.Oliviel était certain qu'elle ne ratait pas un mots de ce qui se disait.Lucius quand à lui était très motivé et anthousiaste,on aurait dit qu'il partait en voyage de santé mais son zèle et sa confiance rassurera les troupes.

Au bout d'un moment, lorsque tout fut planifié et calculé, oliviel annonça son départ...

-Ma comment ? Tu Nous abandonne ?

-Bien sûr que non, mais ma place est au près de la vestale pour le moment...Heu, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer tu comprend...

-Ma, elle aura sa prope garde !

-Allons Lucius, Oliviel sait ce qu'il fait, si il dit qu'il doit être avec elle c'est qu'il a ses raisons...

-Haaaa jé vois, tou ne la protegera pas dé trop près ma soeurette hein oliviel ??? Dit-il en soulevant frénétiquement les sourcils...

Rachel avait été d'un secour charitable mais Lucius n'était pas dupe, en effet oliviel voulait être avec la vestale car il n'avait pas confiance en sa garde qui avait déjà échouée plusieurs fois.Il ne serait sans doute d'aucun secours lui aussi mais il ne pouvait se faire a l'idée de la savoir traverser seul,des lieux qui donnait des sueurs froide aux plus grand généraux de l'empire sans être à ses côtés...

Maintenant rassuré sur le bon déroulement et la bonne compréhension du plan par tous, Oliviel tira sur la bride de son étalon et repartit vers la cité au pas de courses.

(suite a la forêt des âmes.)