Les Folies Bergères: Cabaret- boîte de nuit

( avant au chalet)

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Vengaboys: Shalala...làlà!

Un peu plus tard, c’est-à-dire environ une heure, Heidi aperçut les lumières du village, elle était arrivée. Un sourire releva le coin de ses lèvres, et fredonnant de plus belle, la jeune femme se dirigea vers le vieux chêne, le lieu de rendez-vous couru de tous les amoureux swizz.. Là où devait normalement l’attendre Peter. Et en effet, appuyé nonchalamment contre le tronc du vieil arbre, fumant sa cigarette, il attendait. En quelques pas sautillants, Heidi le rejoignit, ravie de le retrouver, toujours aussi craquant que dans ses souvenirs, ce qui devait faire la veille à peu près!

En fait depuis quand le trouvait-elle si mignon? Alors qu’auparavant, il n’était juste que son ami d’enfance.. Peut-être depuis la foi où il avait oublié d’être simplement son ami…..A cette pensée, Heidi sourit de plus belle et agita sa main pour signaler sa présence:

- youhouuu Peter!
- hey Heidi, te voilà enfin, c’est pas trop tôt, j’ai failli attendre!
- ben oui mais bon le vieux roupillait pas encore alors, il a fallu que je trouve un prétexte pour sortir.
- ‘tin, t’as 24 berges! T’as plus l’âge de demander la permission à ton vieux!
- Oui mais pour lui je suis toujours la petite Heidi de ses souvenirs. Ce soir,il croit que je vais faire de la broderie chez tante Irma.. S’il apprenait ce que je fais ce soir, ça le tuerait sûrement!
- si c’est pas ça, ça sera tout le chnaps qu’il ingurgite! Je me demande d’ailleurs comment il tient encore la route!
- Peter, c’est pas gentil de parler comme ça de mon bon père-grand!
- tu rigoles? C’est toi qui l’appelle le vieux, j’te signale…
- bon alors, on fait quoi ce soir?

Peter jeta sa cigarette sur le sol qu’il écrasa du bout de ses santiags.. Puis il saisit Heidi par la taille et après avoir embrassé son décolleté, dans un sourire canaille, il lui proposa:

- Et si on jouait au docteur?
- Peter!
- oh oui j’ai très mal en ce moment juste là..
- Peter! Ajouta-t-elle en riant alors qu’il avait saisit sa main pour lui montrer l’endroit douloureux.
- roh quoi ..allez !! Arrête de jouer les vierges effarouchées! Hier c’est toi qui en redemandais!
- oui ben justement, ce soir j’ai envie d’aller aux folies bergères!
- pff elle est naze cette boîte!
- tss. Même pas vrai.. Allez viens!

Et puisque Heidi obtenait toujours ce qu’elle voulait, sans attendre elle se dirigea vers le bâtiment éclairé de néons roses et violets, entraînant derrière elle, un Peter un peu moins enthousiaste. Construite à l’écart du village, la boîte de nuit ou cabaret « aux folies bergères » attirait tous les jeunes et moins jeunes de la région. Enfin ceux qui ne s’étaient pas opposés à la construction de cet édifice, comme beaucoup de bonnes âmes charitables. Cela en avait fait du foin parmi les bourgeois de St-Barbara (se prononce santa barbara) quand ils avaient appris que le cabaret allait être construit. Ils prédirent que le ciel leur tomberait sur la tête, que ce lieu serait envahi par les suppôts de satan et j’en passe et des meilleurs…

Mais les promoteurs immobiliers avaient eu gain de cause, et en échange d’un large pot de vin, en fait une véritable meule d’Emmenthal offert aux marmottes du conseil, le cabaret « aux folies bergères » avait était construit. Ainsi Roger Iodler, propriétaire de l’endroit, put ouvrir sa petite affaire non sans avoir payé lui aussi quelques pots de vin aux promoteurs immobiliers qui comptaient bien construire un lot de bâtiments haut standing dans le coin. Bien entendu tout cela était tenu au secret, donc chuuut, vous n’êtes pas sensé le savoir, du reste, je ne vous ai rien dit…

Enfin bref, quand Roger Iodler s’installa dans la Tiffel’haus*, comme l’appelaient beaucoup des vieux du coin, la seule chose que l’on apprit à son compte, c’est qu’il avait fait carrière sur les « cours » de tennis et qu’ayant cassé sa raquette en pleine finale, il s’était reconverti dans sa deuxième passion, le iodelayidou ( entendre chanter le iodela idou…iodler quoi..). Les vieux n’ont jamais compris pourquoi Roger avait pu faire de la raquette dans une cours, pour eux, cela ne se faisait que sur une piste enneigée! Mais bon avec les jeunes de la nouvelle génération, il fallait s’attendre à tout!

La musique résonnait à plein volume quand Heidi et Peter entrèrent dans la salle.. La jeune femme reconnut d’emblée Hansel et Gretel qui se disputaient comme d’habitude sur un sujet dont tout le monde se fichait. Puis dans un autre coin, elle reconnut le petit poucet qui n’avait pas beaucoup grandi lui depuis son problème avec l’ogre du coin…

Les deux s’installèrent à une table tout proche de la scène où le spectacle avait déjà commencé.. Ce soir, Roger avait voulu impressionner la galerie et faire plus fort que d’ordinaire en présentant des danseurs tyroliens qui en fait étaient des danseuses habillées avec les vêtements traditionnels, mais revus à la sauce sexy machine.. Avec un bel enthousiasme, Heidi suivi leur chorégraphie et mit une main devant sa bouche quand les jeunes femmes entamèrent la claque danse, mais au lieu de se frapper dans les mains et les cuisses comme le voulait la tradition, c’était sur leurs fesses qu’elles frappaient.

- tu crois que je saurais danser comme elles?
- ça j’en suis certain!
- hmm.. Et si j’essayais ?
- oui mais hein? Tout de suite?
- ben oui ça me semble assez simple.

Et sans attendre la réaction de Peter, Heidi bondit tel un cabri sur les planches de la scène et après une légère désorganisation parmi les danseuses qui l’accueillirent d’abord avec surprise, lui firent de la place, et Heidi le plus naturellement du monde se mit à tortiller du popotin et à rendre la fessée à sa partenaire improvisée et ainsi de suite au rythme de la musique.

...
* .. die Tiefel Haus: ou maison du diable.. toute similitude avec un film déjà vu n'est pas purement fortuit.

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Le numéro de danse sexy tyrolienne terminé, Heidi était toute excitée.. Elle avait adoré monter sur les planches de ce petit cabaret et toutes ces lumières qui l’éclairaient, le public qui applaudissait à tout rompre fut la révélation de sa vie. Depuis le temps que père grand s’inquiétait de savoir ce que deviendrait Heidi, depuis le temps qu’il lui demandait ce qu’elle avait l’intention de faire de sa vie? Car elle ne pourrait pas être bergère toute sa vie.. La laine de mouton ne se vendait plus à un aussi bon prix que par le passé, depuis que des scientifiques avaient inventé le tissu synthétique.. Et bien ce soir sur cette scène, Heidi venait de trouver la réponse.. Seulement comment lui annoncer ça?

En attendant, Heidi se refusa à regagner le plancher des vaches, elle était trop bien parmi les étoiles et pris d’une folie soudaine, la jeune femme saisit le micro sur son pied qu’on venait de préparer sans doute pour un prochain numéro, et après avoir parlé un bout avec les musiciens du groupe Far West engagé pour la soirée, Heidi adressa un clin d’œil à Peter toujours assis aux premières loges et qui ne ratait pas une miette du spectacle. Alors Heidi petite diablesse des Alpes entonna une chanson qu’un certain Aiko lui avait rappelé à sa mémoire..

Aiko aiko !! Lol ( Manon Bédard)

Ma grand-mère et ta grand-mère assises au coin du feu
Tricotaient les soirs d’hiver, en priant le bon dieu..
En parlant d’Ana, ana…Ana.. Aiko aiko et moi..
Giaccomo Fino me l’a dit, Giaccomo me l’a dit!

Un p’tit chien dans une valise et un orang-outan
Mangeaient des cerises dans une église
Et chantaient en allemand..
En parlant d’Ana, Ana, Ana, Ana….Aiko aiko et moi..
Giaccomo Fino me l’a dit, Giaccomo me l’a dit!

L’hirondelle de ma cousine a épousé un roi
Je m’en vais demain en Chine..
Attends aux Bahamas..
En parlant d’Ana, Ana, Ana, Ana… Aiko aiko et moi..
Giaccomo Fino me l’a dit, Giaccomo me l’a dit!
….

Gullivers dans l’univers s’est fait des amis
La seule terre qui lui fut étrangère, c’est les îles canaries..
En parlant d’Ana, Ana.. Aiko aiko et moi..
Giaccomo Fino me l’a dit.. Giaccomo me l’a dit.. !!


Et sous l’œil de plus en plus sidéré de Peter, Heidi exécuta quelques pas de danses, venu d’un lointain pays, où elle n’avait jamais mis les pieds.. Ne manquait plus à sa tenue qu’un joli chapeau de cow boy.. Et Peter en l’admirant sur la scène fut plus amoureux que jamais de son adorable Heidi.. Et il comptait bien le lui prouver un peu plus tard, mais pour l’instant tous deux voulaient encore se défouler un peu sur le plancher des vaches que la jeune femme dut finalement se résigner à regagner!

...

Ambiance, absolument:Les trois cloches

Heidi s’était lancée sur la piste depuis un bon quart d’heure, dansant un rock acrobatique des plus audacieux, puisque Peter s’était lancé dans la compétition depuis quelques années quand la musique s’acheva et que soudain l’on entendit le son habituel pour des swizz de cloches. Mais dans cet endroit, cela avait quelque chose de très incongru..

Les lumières se tamisèrent et sur la scène apparu Roger Iodler, il avait prit son micro et annonça qu’il allait donner de la voix mais qu’il serait accompagné du cœur des batteurs de cloche, ainsi que le piaf le plus célèbre de toute la vallée, Didi Rossignol. Les gens s’installèrent avec empressement devant la scène, parés à suivre le numéro qui promettait d’être des plus distrayants, surtout quand Heidi vit arriver cinq hommes pratiquement nus. Elle se pencha pour murmurer à l’oreille de Peter:

- J’étais pas au courant que Roger avec engagé des chips Endél.
- des quoi?
- des chips Endél!
- euh tu veux dire des Chippendales?
- ben c’Est-ce que je viens de dire non?
- ok ok! Ben euh d’après leur tenue, je doute qu’ils ont encore quelque chose à retirer…
- ça doit pas être pratique..
- mouais, heureusement que c’est eux et pas moi…roh la vaaaachhhe!!
- quoi? Ou ça une vache? Fanfan est là?
- naaann mais regarde moi cet instrument!!!!

Heidi regarda dans la direction montrée par Peter et reste bouche bée.. Effectivement l’homme possédait un sacré instrument et alors qu’elle ne se remettait pas de la vision offerte, le cœur des batteurs de cloche se mit en branle ( )… Les hommes commencèrent à jouer de leur instrument, remuant du bassin et voilà que leur « battant » se mit à frapper les parois des cloches dont-ils s’étaient affublés, tels de jolis tutus en fonte, ce qui devait plutôt être pesant, mais ce n’était rien à côté du son que produisait chacun d’eux, frappant tour à tour contre les parois…

Tel un joli carillon, on entendit en premier, le gros bang du musicien-chanteur-danseur qui avait tant surpris Heidi, suivi par celui plus léger du second type, un peu moins costaud. Ils dansèrent, jouèrent à tour de rôle jusqu’au final où l’en entendit un léger son comme un grelot et qui venait du plus petit d’entre eux qui souriait de toutes ses dents, tout en remuant savamment du bassin.

Tout cela se fit dans un bel ensemble, accompagnant si joliment Roger Iodler et Didi Rossignol. A la fin de leur numéros, le public se leva pour applaudir à tout rompre, et Heidi les regarda quitter la scène en émettant de joyeux ding dongs..

( suite au chalet d'Heidi)



P.S: pour les aficionados de la danse du pilou pilou, c’était pour vous la danse du big bong, revisité à la sauce Swizzerland!

Accoudée au comptoir du Night Club où l’ambiance bat son plein, Moly déprime devant un jus d’herbe fermenté.
Inaccessible à l’atmosphère de fête, la marmotte termine son verre cul sec et grimace avant de soupirer.

Popeye remets moi un Génépi s’il te plait

Hé ben la marmotte, ça pas l’air d’et’ la grande forme dis moi.
Tu veux pas plutôt un jus d’épinard pour t’remonter ?

Non j’aime pas ça les épinards…surtout en tarte…Ca me donne des nausées.

De toute façon t’as raison, c’tte histoire de fer c’était du pipeau.
Moi pour tenir la forme, j’ai toujours pris des dopes, sinon j’tenais pas l’coup avec les tournages face à l’aut’ brute.
Maintenant j’marche au Red Bull, cachetons d’guarana et amphét’ comme ça j’reste Bio-Disponible pour ma p’tite Olive héhé ^^

Popeye ressert un coup à Moly et s’attarde près d’elle en essuyant des verres avec un grand torchon blanc.

Alors raconte, qu’est-ce qui t’met dans un état pareil ?
C’est pas Louis qu’aurait culbuté l’chaperon rouge quand même !!!

Louis ? Euh non non, enfin je ne crois pas et puis il fait ce qu’il veut Louis…
Non c’est Milkchoco…

Ah ouaip Milkchoco, j’aurais du me douter…

Moly claque sa patte sur le journal posé sur le comptoir près d’elle

Quand même un coup si parfait…
Je ne comprends pas où ça a pu merder à ce point…
Et dire qu’ils se font un blé monstre sur MON idée.

Ton idée ?

Ah là là rien rien pffff…

Sur la première page du journal on peut lire

Citation :

MILKCHOCO brille à la bourse

Les actions de Milkchoco ont doublé de valeur depuis que la firme a lancé son nouveau produit sur le marché, les CHOCOGHOSTS, des chocolats phosphorescents au bon gout de lait de chèvre.
D’autant que malgré des délations anonymes affirmant que le produit était radioactif, celui-ci a été testé par la société indépendante de contrôle des produits alimentaires, la célèbre société DESSOUS DE TABLE, qui n’a rien eu à reprocher à ces chocolats.
Le succès marketing est au rendez vous et les clients aussi (suite en page 3)