Appartements des invités

Invité

23. ( Avant dans la grande salle à manger)

Le roi prenait congé de ses invités et des serviteurs en livrée attendaient de guider chacun vers leur chambre. Mais Cortès n’avait pas envie de terminer cette soirée ainsi, l’ambassadrice lui avait adressé des regards enflammés toute la soirée, et lui qui n’avait plus eu de femmes depuis bien trop longtemps, avait du mal à prendre congé là tout de suite. Mais il était invité chez le roi, il avait une certaine éducation, il se devait de se comporter correctement.

- Bonne nuit mademoiselle…

Il la regarda s’éloigner, et se tourna juste au moment ou Tiago et Orianka revenaient. Abel leur apprit qu’ils allaient passer quelques jours auprès du roi ce qui provoqua une pluie de cris enthousiastes que Cortès calma d’un grondement impatient.

- je ne sais si je ne devrais pas plutôt vous renvoyer au Santa-Maria.
- Oh non mon capitaine, vous ne pouvez pas faire ça !
- Bien sûr que si ! Sauf si toi et Orianka montrez que vous savez vous tenir. N’oubliez pas que nous ne sommes pas juste des marins mais des invités de son altesse royale.
- vous pouvez compter sur nous, mon capitaine !

Cortès toisa les deux jeunes gens, sourcils froncés. Il avait un peu de mal à les croire, mais d’un côté, il n’avait pas envie de les priver de cette occasion. Il hocha la tête..

- Bien, Abel, je te confie ces deux-là, je veux que tu gardes un œil sur eux.
- bien mon capitaine. Et vous professeur vous devez être content de cette aubaine.

Abel souriait à Barossa qui lui semblait perdu dans son monde. Il n’avait plus beaucoup parlé depuis un moment. Mais le pauvre avait du mal à s’en remettre. Ce château contenait de véritables trésors, des trésors qui avaient disparus depuis si longtemps de son histoire, la sienne et celle de ses compagnons, celle qu’ils avaient laissé derrière eux. Oui, il y avait de quoi rester songeur. Toute explication scientifique était devenue impossible devant un aussi grand mystère..

- j’ai besoin de réfléchir à tout ça, je crois… c’est un peu trop pour moi..
- oui, vous devriez vous reposer professeur, il faut vous ménager un peu.. Toutes ces histoires, je comprends qu’il y a de quoi perturber un scientifique tel que vous.
- ça ! c’est certain !
- je l’aime bien cet endroit moi.

Les autres se tournèrent vers Orianka qui affichait toujours son sourire franc, innocente fleur sauvage au milieu d’une civilisation dont eux-mêmes, les voyageurs avaient encore tout à découvrir..
Cortès réalisa que lui non plus ne saurait trouver le repos..
Chacun fut guidé devant une porte et tous prirent congé, sauf Cortès qui retint par le bras, le domestique qui lui avait attribué sa chambre.

- Quelle est la chambre de l’ambassadrice ?

L’autre parut vouloir lui résister, mais Cortès sortit quelques pièces de sa poche..

- allez parle..
- c’est celle-là tout au fond du couloir.. vous êtes dans l’aile des invités monsieur.

Cortès lui lâcha aussitôt le bras, sans prendre la peine de le remercier. Il était à la fois contrarié et nerveux. Trop longtemps qu’il n’avait caressé la peau douce d’une femme. Mais elle, elle n’était pas comme les autres, elle était dangereuse, très dangereuse, pourtant si attirante. Il savait qu’il avait été pris au piège de ses beaux yeux, mais il savait aussi qu’il risquait de devoir payer le prix.. Elle n’était pas sans lui rappeler cette femme de la cour d’Isabelle qui était reconnue pour faire chanter tous les hommes qui avaient cédé au désir qu’elle leur inspirer.

- Rahh !!

Cortès avait frappé le mur face à lui, il devait la voir et tant pis pour les risques qu’il prenait. Après tout, s’il parvenait à traverser des tempêtes, il saurait bien ne pas tomber dans les pièges de l’ambassadrice. Il alla frapper à sa porte..

Sahar est rentrée dans l'appartement qui lui a été attribué.
Il est splendide dans le style moyennageux qui caractérise Utopia.
La jeune est surprise de ne pas y trouver Helios peut-être est-il sur une piste ou alors est-ce que les esclaves dorment ailleurs ?
A dire vrai si la question l'effleure, elle ne la turlupine pas plus que ça, l'athlète est assez grand pour se débrouiller et cela lui laissera un répit pour ne pas avoir à affronter ses yeux de chien battu.
Le jeune se sait injuste envers lui ce qui ne fait qu'accroitre son irritation à son égard.
Certes il est bel homme et excellent amant mais bon il va pas envisager le mariage et tout le toutim quand même ?
Rhaa que les hommes sont exaspérants!
Enfin pas tous songe la voleuse en défaissant sa coiffure compliquée, rangeant les perles dans leur coffret de bois.
Le Capitaine est très séduisant elle doit admettre qu'il ne la laisse pas indifférente.
Sans doute l'attrait du danger et l'aventure.
Elle se défait de ses habits de cérémonie et revet une simple robe longue en soie pour l'intérieur en soupirant et attrape sa broche à cheveux.
Ses pensées changent une nouvelle fois de direction et se focalise sur sa mission.
Il faut qu'elle sache où se trouve l'épée.
Le pompom serait qu'elle soit ici alors que demain il se rende à la capitale.
Elle se demande si le chevalier Lancelot saurait où se trouve excalibur et s'il serait aisément manipulable.
Erf...autant séduire le Roi à ce compte là se dit-elle avec un sourire en coin, se moquant d'elle même.

Toc Toc Toc

Entre Hélios, la porte n'est pas verrouillée.

Dit-elle.
Elle entend le grincement du bois sur les gonds, mais elle continue à se brosses les cheveux, le dos tourné à la porte.

Alors ? raconte !

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24.

Hélios ?...Oh elle le prenait pour un autre. Voilà qui était très contrariant pour Cortès. S’il s’était imaginé un instant qu’elle l’attendait, elle venait bel et bien de réduire ses espoirs en poussière. Tant pis, il était là, elle l’avait invité à entrer, Hélios n’avait qu’à aller se faire voir.. (chez les Grecs ? )
Il poussa la porte, et resta figé un instant en la voyant installée devant le miroir de sa coiffeuse. C’était le danger incarné, diablesse tentatrice cachée sous des airs de marquise des anges.

- Alors ? raconte !

Il s’approcha encore un peu, et répondit d’une voix grave, teintée d’ironie..

- Ainsi mademoiselle l’ambassadrice attendait une visite, et visiblement des informations.. à quel sujet, je me demande.

Le sourire du capitaine se fit narquois, et il croisa son regard dans le miroir…Sa mine surprise fit plaisir à voir, c’était au moins ça. A présent, il fallait voir si elle allait le jeter dehors ou non, mais le capitaine ne se laisserait pas facilement éconduire. Après tout, n’était-ce pas ce qu’elle cherchait ?

- Ainsi mademoiselle l’ambassadrice attendait une visite, et visiblement des informations.. à quel sujet, je me demande.

Sahar sursaute en entendant la voix grave et ironique.
Par la damnation de Seth, ce n'était pas Hélios !
Elle lève les yeux et croise le regard de Cortès dans le miroir.
Le diable d'homme est visiblement ravi et fier de l'avoir surprise.
Elle pose la brosse et se tourne pour lui faire face.

Capitaine, vous m'avez surprise en effet...
J'attendais mon esclave, Hélios, vous l'avez vu tout à l'heure non ?
Si vous saviez tout ce qu'on peut apprendre par les domestiques...
Savoir ce qui se dit dans le peuple est souvent très utile pour une ambassadrice.

Mais je suppose que vous n'êtes pas venu pour prendre des cours de diplomatie.
Que me vaut le plaisir de votre visite?

Elle hausse un sourcil, véritablement curieuse de savoir ce qui a pu mener le capitaine jusqu'ici.
Elle l'avait jusqu'à présent senti sur la réserve, plein de méfiance, avec quelque chose à cacher par rapport à la jeune fille qui l'accompagnait.
Une fille qui semblait Djamilienne mais ne l'était pas selon elle.
Un secret qui paraissait le mettre en porte à faux par rapport à la soi disant ambassadrice du Sultan.
Etrange.
A-t-il un marché à lui proposer ?
Ou cherchait-il lui aussi des informations?
Sahar se méfiait de cet homme aussi intriguant que séduisant.

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25.

Sourire toujours amusé, Cortès se dit qu’elle n’avait pas l’air de réaliser ce que sa présence dans sa chambre à cette heure tardive, pouvait signifier. Elle devait recevoir régulièrement des galants, pour agir de façon aussi insouciante. Il admira brièvement la courbe de son cou, la ligne de sa mâchoire, et sentit que son désir le titillait à nouveau. Il avait simplement envie de caresser ses cheveux, sentir son parfum.. plus de 6 mois passés en mer, sans une femme pour assouvir ses désirs.
Il s’amusa de son discours très formel, mais la question qu’elle lui posa, fut le bouquet. Il rit..

- Mais je suppose que vous n'êtes pas venu pour prendre des cours de diplomatie.
Que me vaut le plaisir de votre visite?
- Non, en effet.. quelle perspicacité… mais pardonnez-moi mademoiselle. Je me comporte en véritable rustre, ça doit être tous ces mois passés en mer, loin des femmes, loin de leurs attentions.. J’en perds la raison.. Et voilà que je suis venu frapper à votre porte sans nulle autre excuse que de vouloir vous voir encore un peu.. c’est idiot n’est-ce pas ?

Cortès regarda derrière lui..

- Surtout si vous attendez la visite de votre esclave. Ainsi c’est lui qui s’occupe de vous ?

Ses yeux revinrent sur elle, et il cessa de sourire..

- Désolé, mystérieuse ambassadrice.. Je m’étais imaginé un instant que vous me feriez un tout autre accueil.

Il la dévisagea intensément..

- j’ai du faire erreur..

Sahar hausse un sourcil.
Sur qu'il a du passer de longs looooooooongs mois en mer.
Quelques regards échangés, une main posée négligemment sur son bras et cet homme s'enflamme, une véritable étoupe.
Il a d'ailleurs un regard de braise qui lui donne chaud.
Elle se retient de rire, ses lèvres frémissent, yeux pétillent mais elle a un rôle à tenir.
Elle répond avec une froideur démenti par son regard amusé.

Ca dépend par ce que vous entendez par s'occuper de moi...

La jeune femme replie souplement une jambe sous elle, laissant apparaitre un pied nu.

Vous vous attendiez à quoi capitaine?
A ce que je vous tombe dans les bras à votre seule apparition?

Après cette légère rebuffade, elle ne peut se retenir d'avoir un sourire

Vous ne seriez pas en train de me confondre avec une fille de harem?
A moins que vous ne soyez tellement sur de votre charme.

Pour la peine, elle le déshabille lentement du regard avec une petite moue de maquignon matant un cheval.
Elle se mordille les lèvres, comme hésitante...
Un fort bel étalon ma foi et qu'elle ne dédaignerais pas mettre dans son lit.
Son sourire s'accentue tandis qu'elle provoque, c'était tellement drôle comme jeu, quoique peut-être un peu dangereux avec un tel personnage mais c'est ça qui est excitant.

Moui pas mal...

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26.

Elle le provoquait, le narguait de ses sourires et de ses moqueries. Il brûlait d’envie de lui donner une leçon, une démonstration de ce que c’était de se moquer d’un homme qui lui avait fait des avances aussi sincères. Il aurait peut-être du se servir sans faire de manière, la prendre là sur son lit. Mais Cortès n’avait pas oublié son éducation. De plus il aurait mieux fait de réfléchir avant de venir la voir, plutôt que de laisser parler ses instincts primaires. Elle l’attirait, dès le départ, par ses sourires enjôleurs, il devinait aussi qu’il ne la laissait pas indifférent. Mais ça ne suffisait pas toujours.

- trop flatté, belle ambassadrice.. J’espère que vous me pardonnerez cette visite pas très conventionnelle. J’ai cru un instant, vu la façon dont vous m’avez regardé toute la soirée que vous souhaitiez la voir se prolonger. Je me suis trompé.. Croyez-moi, en aucun cas, je vous ai confondu avec des filles de harem.

Cortès s’approcha de la jeune femme, s’inclina subtilement puis saisit délicatement sa main pour y appliquer un baise main des plus sages. L’amusement put se refléter dans ses yeux tandis qu’il croisait une dernière fois le regard d’ambre jaune..

- Bonne nuit belle demoiselle.. je m’en vais avant que votre esclave ne revienne. Il pourrait croire que je vous ai manqué de courtoisie.

Et Cortès fit promptement demi-tour pour retourner dans sa chambre. Il était content de sa décision, mais très frustré d’avoir résisté à ses envies.. la bougresse..

Susceptible et volcanique.
Le baiser sur sa peau nue lui laisse comme une brulure, provoquant une montée de désir.
Le fait que cela fait plusieurs jours qu'elle refuse Hélios dans son lit n'arrange rien, le corps parle.
L'amusement qu'elle lit dans ses yeux à ce moment là la fait changer d'avis, non pas vraiment susceptible.
Il a une ironie sous-jacente qui dément son jugement premier.
Brusquement elle le veux.
Impulsive Sahar se lève et le rejoint en deux pas alors qu'il est déjà en train d'ouvrir la porte.

Capitaine!

Il se tourne et elle passe les bras autour de son cou, du pied elle referme la porte
D'une voix rendue un rauque par le désir, le fixant dans les yeux, elle lui dit

Vous devriez rester...

avant de l'embrasser passionnément.

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27.

Il ne s’était donc pas autant trompé qu’il le croyait. Elle le rappela à peine avait-il tourné le dos, et la façon dont elle l’embrassa, remplaça très vite cette lueur de triomphe dans son regard par un désir brûlant. Enfin il put glisser ses mains sur sa nuque, sous l’opulente chevelure, caresser la courbe de ses reins, et la serrer dans ses bras. Cette fois plus rien ne mettrait de frein à cette soif qu’elle avait réveillée d’un seul baiser. Il lui rendit ainsi ce baiser, le prolongea avec un autre plus fougueux, cherchant sa langue, aspirant son souffle, écrasant sa bouche de la sienne.

Dans son élan, il la plaqua contre la porte fermée, se sépara de sa bouche pour reprendre son souffle, et regarda sa propre main, glisser sur la soie fine de sa robe d’intérieur, épouser la forme d’un sein, et voir la pointe de ce dernier se dresser sous le tissu. Il croisa son regard mi-clos, les yeux qui brillaient du même feu que les siens, et embrassa à nouveau les lèvres douces et délicieuses, s’égara dans son cou, respirant son parfum subtil, et chercha les bretelles de la robe pour les faire glisser sur ses épaules, avant de saisir un sein dans sa bouche et en exacerba la pointe de quelques mordillements qui arrachèrent à la belle, des petits gémissements qui le rendirent plus impatient encore.

Impatient oui, il relevait déjà la robe sur la cuisse féminine, pour laisser sa main en épouser le galbe, remonter jusqu’à la fesse, et la saisir dans sa paume, pour en apprécier la douceur, et fermeté tout à la fois. Mais il ne pouvait plus rester ainsi, ses vêtements devenaient des plus gênants, et cette robe aussi finalement, et puis, il n’allait pas la prendre là contre cette porte, quoique l’idée lui parut subitement terriblement excitante..

Sahar gémit sous le brutal assaut surprise d'avoir réveillée un tel volcan.
Elle s'enflamme aussitot en retour avec la même intensité.
Leurs lèvres se cherchent, se dévorent, mélant souffle et salive dans le même gémissement.
Ses mains fiévreuses sur son corps font monter une incroyable excitation.
Elle le veut, elle veut cet homme brutal et viril, là tout de suite.
Son corps se cambre tandis qu'il la plaque contre la porte.
Sa jambe remonte le long de la sienne tandis qu'il pétrit sa chair sans douceur.
La jeune femme pousse la veste du capitaine en arrière pour la faire glisser sur ses épaules, il l'aide sans cesser de l'embrasser.
Les mains de Sahar descende le long de ses flanc, caresse le ventre musclé sous la chemise, avant de s'accrocher à la boucle de sa ceinture.
Elle défait les entraves qui le retienne encore et s'accrochant à son cou, noue ses jambes autour de sa taille tandis qu'il la pénètre d'une seule poussée. Elle crie de plaisir tandis qu'il la prend à la hussarde, debout contre la porte dont le bois craque au rythme de ses coups sourds.
Ils vont réveiller tout l'étage !
Sahar plante ses griffes dans ses épaules en tendant son corps vers lui encore et encore.
Le plaisir monte rapidement pour atteindre son summum, elle jouit longuement serrée contre lui, les talons enfoncés dans ses fesses pour l'amener plus profondemment en elle.
Il grogne et la plaquant plus serrée contre la porte, accélère le rythme, redoublant d'une ardeur brutale qui l'amène à son tour à l'orgasme dans un râle.
Ils restent un moment le souffle court, accrcohés l'un à l'autre, la respiration haletante et coeurs affolés par un tel rythme avant que Sahar ne dénoue ses jambes de son amant.
Elle repose pieds à terre mais doit s'accrocher à lui tellement elle flageole après cette étreinte passionnée.
Ses mains se glissent de nouveau sous le tissu rèche de la chemise pour caresser le bas de son dos et ses fesses musclés, elle l'embrasse sur la peau nue dévoilée par la large encolure.
Elle a déjà de nouveau envie de lui et croise son regard de manière non équivoque.
Va-t-il la laisser à présent qu'il a satisfait son envie ou est-il disposé pour un second round?

Invité

28.

Il la retint, alors qu’elle reprenait pied, lui-même encore perdu dans les doux tourbillons de plaisir. Il l’avait possédée sans plus attendre, leur étreinte devenant très vite violente, passionnée tel le plaisir qu’elle lui avait donné. Les tempes encore battantes, les yeux brillants, souffle encore court, il croisa son regard et ce sourire qu’elle lui adressa, ne pouvait que l’appelait à poursuivre. Il en était heureux, car il n’avait fait qu’assouvir un désir trop longtemps contenu. A présent, il allait faire honneur à cette femme envoûtante, et l’aimer encore.

Il souleva son visage, de ses deux mains, et cueillit un baiser de velours sur ses lèvres douces, jouant ainsi un moment avec elle, avant de la soulever brusquement dans ses bras, souriant au petit cri surpris qu’elle avait laissé échappé, et la déposa délicatement dans son lit. Là, il prit le temps d’admirer son corps superbe, peau pâle, léger hâle, et courbes exquises.

Il se pencha pour la rejoindre ressoudant à nouveau sa bouche à la sienne, dans un langoureux baiser, puis regarda ses mains redessiner les formes si féminines, s’enorgueillissant de chacun de ses soupirs. Sa main se fit plus aventureuse et ses caresses plus osées, plus bas sur le ventre, plus loin entre ses cuisses. Elle respirait par petit à coup, se tordait pour ne surtout pas échapper au supplice et pour mieux le convaincre de poursuivre lui rendit pareil traitement, ce qui lui arracha un grondement sourd..

Il n’en fallut pas plus pour lui redonner un second élan, mais il voulait prendre le temps, de la découvrir, de lui faire plaisir, de toutes les manières qu’on pouvait imaginer. Il la fit plonger dans un nouvel abîme de plaisir et quand il n’en pût plus lui-même, mit fin à son propre tourment en ne faisant plus qu’un avec elle..

Sahar perd la notion du temps dans la douce torture à laquelle la soumet le Capitaine Cortes.
Une nouvelle fois c'est lui qui mène leurs ébats, il ne semble pas homme à laisser la main.
De nouveau elle plie sous le joug de son amant, l'accueillant en elle, son corps viril la dominant de tout son poids.
Leurs corps se joignent, vont à la rencontre l'un de l'autre, font amplement connaissance.
Comme une noyée, elle s'accroche à ses épaules musclées en se laissant porter par les vagues de plaisir qu'il suscite en elle.
....
Leurs désirs de nouveau satisfait la fausse ambassadrice repose sur le flanc contre le Capitaine.
Un sourire de chatte repue aux lèvres, elle laisse sa main aller lentement sur la peau nue de son amant.
Il a des cicatrices qui parcourent son corps halé de marin.
Elle en suit une, puis une autre, un aventurier ...
Elle lui griffe le flanc, il attrape son poignet et l'attire vers elle, plongeant son regard dans le sien.
Le sourire de Sahar s'élargit.
Elle se dégage en riant doucement et roule sur le ventre, s'étalant sur le lit, elle agrippe l'oreiller et le fourre sous elle pour se soutenir.
Un baillement.
Tout ce sport l'a à la fois requinqué et épuisé. Appartements des invités 97585

Admin Nombre de messages : 318 Points : 374 Date d'inscription : 25/10/2009

-1-

Joker était resté éloigné des invités, préférant les observer à leur insu, plutôt que de devenir une source de curiosité. Il avait deviné chez eux, du moins chez la femme une raison particulière à sa visite. Aussi, fut-il particulièrement attentif à chacun de ses mouvements, de ses regards, de ses mots. Elle n’était pas là pour la raison qu’elle disait, il avait flairé le mensonge aussi facilement qu’il avait deviné que l’homme qui l’accompagnait n’était pas son esclave. Mais il lui fallait comprendre pourquoi avant tout..

Il était donc resté caché derrière le tableau, profitant du « regard » du portrait pour espionner la scène. Tout dans l’attitude de cette femme l’intriguait, puis il sourit de voir les manigances de la belle devant le capitaine espagnol. Il lui plaisait de toute évidence, l’inverse était encore plus évident. Ainsi quand chacun se retira de la salle à manger, Joker en fit de même. Il partit sur les traces de l’esclave et l’écouta discuter avec le vieux Gambs..

*hmm.. intéressé par les vieilles légendes, le faux esclave soit disant djamilien ?... intéressant ! Voyons voir ce qu’elle trame, cette jolie ambassadrice..*

En un clin d’œil, le Joker se retrouva non loin de la salle aux souvenirs du roi, là où il entreposait ses précieux trésors qu’il adorait collectionner, particulièrement des objets rares venant de l’autre monde.. Enfin presque tous ses trésors. La jolie ambassadrice semblait à la fois intéressée par les divers objets et par le capitaine.
Un sourire narquois sur les lèvres, le Joker se retira si discrètement que pas un seul de ses grelots ne tinta, c’était là, un des arts du Joker. Il repartit en direction des cuisines et épia une fois de plus le grand blond, à la musculature si impressionnante, un valeureux guerrier, ou il y avait autre chose que le joker n’arrivait pas à deviner.. Il se recula dans l’ombre d’une vasque qui ornait le couloir quand l’esclave se dirigea vers les appartements des invités…

*ouille ouille ouille, il ne va pas bien tomber le pauvre homme..*

Encore une autre chose qui ne lui avait pas échappé, le regard possessif qu’il avait posé sur la jeune femme un peu plus tôt alors qu’elle s’installait à table. Ces deux là, étaient amants, ou l’avaient été, il en aurait mis sa main au feu..

*oh non au feu, n’exagérons rien ! hihihi… hmm mais je ferai mieux d’agir, avant que les pertes ne soient trop importantes. Le fou me dit que je dois faire quelque chose… n’est-ce pas fou ?*

Joker agita son bâton, et le visage de la marionnette sembla lui sourire.

* oui oui, allons aider le bel esclave..*

- Mon bon monsieur a perdu sa maîtresse, mon bon monsieur ne prend pas la bonne direction..

Joker afficha un sourire en coin, sourire qui pour l’arcadien, devait paraître des plus moqueurs..

105. (Avant grande salle à manger)

Hélios se retourna vivement en entendant la voix railleuse et ouvrit de grands yeux surpris devant le spectacle de cet étrange être si bizarrement revêtu.

- vous m’envoyez navré de vous surprendre, mes grelots ne sont pas toujours très bavards.. Mais comme j’ai vu que vous preniez la mauvaise direction, je me suis dit qu’il fallait que j’intervienne.
- mais qui êtes- vous ?
- moi ? mais quelle question ! Je suis fou !

Et l’homme éclata de rire, faisant quelques pas de danse sous le regard sidéré d’Hélios.

- je suis le fou du roi, Joker !
- Joker ?
- Oui ! Tel est mon prénom et telle est la façon dont tout le monde ici m’appelle..

Hélios fronça les sourcils. Que lui voulait ce fou ? Et que faisait-il là à une heure aussi tardive ?

- Que me voulez-vous ?
- oh mais que du bien mon bon monsieur… je voulais vous remettre sur la bonne voie..
- la bonne voie ?
- celle de l’ambassadrice..
- comment savez vous que c’est elle que je cherche ?
- n’êtes-vous pas son esclave ?
- si mais..
- je vous ai vu arriver avec elle.. Rohh que de questions mon brave monsieur, alors que je voulais vous porter secours.. Mais je ne puis vous obliger à me suivre..

Le fou sautilla quelques pas plus loin, faisant tinter ses grelots… Hélios songeant soudain qu’il allait peut-être laisser passer sa chance de rejoindre Sahar, le rappela..

- Attendez.. Vous dites que vous savez où je peux la trouver ? Ce palais est tellement grand… je pensais que c’était par là..

Il montra le couloir à sa gauche.. Puis soudain, il entendit quelqu’un qui frappait à coups sourds contre une porte. Hélios fronça les sourcils mais l’autre interrompit encore une fois ses réflexions.

- Oh nooonnn, là c’est ..hum.. les appartements particuliers de euh du chevalier Lancelot.. Allez, venez, je vous ouvre le chemin.. c’est par làà

Hélios hésitait encore..

- mais peut-être qu’il a des problèmes, vous ne croyez pas que je devrais voir s’il a besoin d’aide ?

Ils entendirent alors un gémissement typiquement féminin, mais aussitôt couvert par le coup sourd..

- heu non, je ne pense pas, messire Lancelot a l’air de euh.. très bien s’en sortir, dépêchons mon bon monsieur.

Pressé par le fou, et peu désireux de le contrarier, Hélios s’exécuta enfin et le suivit à travers les couloirs du château, se retrouvant bientôt devant une porte.

- voilà, c’est là..
- bien merci..
- je vous en prie, mais entrez donc… si elle dort, elle ne vous entendra pas, les portes du château sont très épaisses, enfin certaines du moins..

Hélios saisit le regard rieur malgré le masque mais ne saisit pas l’allusion. Il était impatient de la retrouver, et, il en était sûr, elle serait ravie d’apprendre ce qu’il avait à lui dire. Alors il suivit les conseils du fou, et entra dans une pièce où aucune lumière ne filtrait..
A peine fut-il à l’intérieur que la porte se referma vivement sur lui et qu’à sa grande surprise, il entendit une clé tourner dans la serrure. Aussitôt Hélios se précipita pour tambouriner sur la porte.

- Hey !!! Mais que faites-vous ?? Ouvrez !!! Joker ?? Ouvrez par la barbe d’Ares !! Ou si je vous attrape !!

Un rire lui répondit, suivit de quelques mots moqueurs..

- vous êtes bien imprudent monsieur l’esclave, d’écouter les conseils d’un fou, j’espère que vous serez plus avisé la prochaine fois… Faites de beaux rêves !

Et le fou s’éclipsa, faisant sauter la clé dans ses mains. Au moins, il n’avait pas menti sur un point, les portes étaient particulièrement épaisses dans cette aile du château réservée aux visites de la famille royale qui ne devait pas venir avant l’hiver prochain… Un nouveau rire résonna dans les vastes couloirs du château…

Invité

29.

Cortès s’était laissé allé sur le lit, puis il la regarda, superbe dans sa nudité, heureuse et comblée. Il n’était pas près d’oublier ces moments qu’ils venaient de passer ensembles. Elle était aussi sensuelle qu’elle devait être dangereuse en affaire. Son sourire s’étira en une expression amusée tandis qu’elle baillait. Il se redressa sur un coude..

- Fatiguée, princesse ?

Il profita d’une dernière caresse qui glissa du ventre ferme et plat, jusqu’à un sein. Il l’embrassa et s’écarta soudain pour récupérer ses affaires, s’asseyant ensuite sur le bord du lit pour enfiler ses bottes, tout en discutant sur un ton désinvolte.

- Je vais te laisser te reposer. Il me faut moi-même retourner dans ma chambre, au cas où l’un de mes amis me chercherait. Merci pour ces très agréables moment..

Il lui sourit…

- peut-être que nous pourrons remettre ça très vite.

Le sourire se fit moqueur, puis il se pencha pour lui voler un rapide baiser et s’esquiva sans plus attendre de la chambre, pour retourner dormir un peu. Demain, une longue nouvelle journée les attendrait.

Sahar le regarde sortir, amusée de son assurance.
Elle murmurre pour elle même

peut-être

avant de s'endormir comme une masse.
L'idée d'Hélios ne l'a pas effleuré et ce n'est que le lendemain matin au réveil qu'elle se pose la question de savoir où il est.
Sans doute y a-t-il des chambres ailleurs pour le personnel et les esclaves.
A moins que lui aussi n'ait fait quelques rencontres coquines au détour d'un couloir ! ^^
La jeune femme se lève et fait mander un bain chaud par un des serviteurs qui traine dans le couloir.
Elle lui demande également de s'enquérir de son esclave.
Il faut qu'ils mettent en commun leurs informations.
A dire vrai de son coté elle n'a pas appris grand chose hormi que le capitaine est fin escrimeur 8)
Mais aujourd'hui ils vont se rendre à Utopia et à sa bibliothèque, peut-être qu'en cotoyant le professeur et en aiguillant sa curiosité, elle pourra en apprendre plus sur excalibur...

106.

Hélios avait fini par s’allonger dans le fond de ce qui finalement s’était avéré être un simple placard de rangement. Rah s’il mettait la main sur ce fou, il lui ferait comprendre sa douleur. Il s’était bien moqué de lui. L’arcadien s’était donc installé sur un tas de draps de literie, se calant comme il avait pu pour ne pas trop souffrir de courbatures au lendemain. Puis quand il se réveilla, par pur réflexe, il se leva et posa la main sur la poignée de la porte qui soudain s’ouvrit comme par miracle.

Alors furieux, Hélios émergea du cagibi comme un diable sortant de sa boîte. Il regarda à droite et à gauche mais ne voyant personne, prit très vite la direction inverse à celle prise la veille. Il devait absolument retrouver Sahar. Finalement il tomba sur trois domestiques qui s’apprêtaient à entrer dans une des nombreuses chambres du palais, et l’une d’elle eut l’amabilité de le guider vers la chambre de Sahar. Ainsi quelle ne fut pas sa surprise de constater qu’elle se trouvait dans le couloir où la veille, le fou lui avait dit qu’il s’agissait des appartements de Lancelot. Il s’était encore une fois moqué de lui.

Cette fois, Hélios trop en colère pour songer à frapper à la porte, la poussa et appela Sahar, jusqu’à la trouver dans la salle d’eau attenante à sa chambre. Elle chantait tout en faisant joyeusement trempette dans son bain. Hélios resta un instant figé à l’entrée, stupéfait par l’adorable tableau qu’elle offrait, ainsi nue dans les premiers rayons de soleil, la peau ruisselante de perle d’eau.

- Sahar… murmura-t-il, comme un idiot, oubliant tout à coup, ce qu’il devait lui dire..

*plouf* * plouf* *bullbullle* Appartements des invités 604387

Sahar trempe allègrement dans son bain qui mousse

Entre Hélios !
Et ferme la porte, ça fait courant d'air !

Elle attend qu'il ait fermé la porte et d'être sur qu'il n'y ait personne à les épier.
C'est d'un air très satisfait, qu'elle commente leurs progrès

Alors ?
Jusqu'ici ça marche plutot bien non ?
Non seulement nous voilà accepté sans difficulté auprès du roi mais il y a cet équipage, qui est une véritable aubaine!
Ce professeur est tellement curieux et assoiffé de légendes qu'il va nous faciliter le travail !

As-tu appris quelque chose de ton coté ?

Sans pudeur elle sort de l'eau et attrape un drap de bain dans lequel elle s'emmitouffle en frissonnant

Je te laisse mon eau si tu veux.

Elle s'essuie le bas de ses cheveux qui ayant trempés dans la baignoire gouttent à présent sur le parquet.

107.

Hélios s’exécuta et referma la porte derrière lui. Il s’efforça alors de se concentrer sur ce qu’elle disait plutôt que sur ce qu’il voyait. La tâche ne fut pas facile. Néanmoins, ce qui s’était passé avec le joker, l’aida à faire fi de ses envies.

- Le professeur.. je vois, celui qui accompagne le capitaine Cortès.

Hélios changea vite de sujet avant qu’il n’en vienne à lui poser des questions sur ce qui s’était passé après son départ. Elle n’apprécierait certes pas les soupçons qu’il avait à son égard.

- pour ma part, je pense aussi avoir appris quelque chose d’intéressant. Mais tout d’abord, méfie toi du fou si te le croises.

Et comme Sahar levait des yeux étonnés sur lui, il enchaîna.

- je l’ai croisé hier, et cet, ce..curieux personnage n’ai rien trouvé de mieux que de m’enfermer dans une remise à balais ! J’allais te rejoindre, je pensais m’être un peu égaré dans ce grand château quand il a proposé de me guider. Tu parles d’un guide. Je ne sais pas pourquoi il a fait ça, mais il faut qu’on se méfie de lui. Il se fait appeler Joker… et autre chose.

Il lui fit face..

- Hier un vieux jardinier m’a parlé de la légende. Il dit que personne ne sait où se trouve l’épée, alors que le cuisinier lui, dit qu’il s’agit de sornettes que ce n’est qu’une légende. Mais Gambs le jardinier dit que la bibliothèque d’Utopia enferme le secret de la cachette de l’épée. En outre, il m’a dit que le roi en ce moment, en aurait bien besoin pour faire face aux vikings quand ils arriveront. Tout le monde semble très inquiet au sujet de cette guerre qui se prépare. Il a ajouté qu’avec l’épée d’Excalibur, la victoire du roi serait assurée.

Tout ça est trèèèès intéressant.
Il faut que je m'occupe du professeur aujourd'hui.
Je ne vais pas le lacher d'une semelle celui là!

La perspective n'était pas des plus réjouissantes mais après tout elle avait une mission.
Il y avait ce pauvre Jason à sauver.
Encore qu'étant entre les griffes de Gallisée, elle était sure que le jeune homme ne se plaindrait pas trop de son sort !

Enfin tout ça ne nous arrange pas si le Roi lui même ne sait pas où elle se trouve.

On frappe à la porte, et Hélios va répondre laissant Sahar s'habiller.

Qui c'était?

Le faux esclave élude la question en répondant

On nous attend pour le départ

Rhaa ratadamned, dépêchons nous !
Tant pis mon chou, tu prendra un bain une autre fois.
Je suis prête en route, ne les faisons pas plus attendre...

( suite, aux portes du château )

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