Aux portes du Château

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15. ( Avant, aux alentours de la capitale)

Ils arrivèrent en fin d'après midi au fameux chateau de Camelot. En découvrant l'immense forteresse, le professeur s'exclama:

- Voilà un chateau digne de ce nom..hum architecture romane, intéressant, on pourrait se croire revenu à l'époque des croisades. Ajouta-t-il avec un brin de malice en regardant le capitaine. Il est splendide.
- Croyez vous que nous pourrions le visiter cap'taine? ajouta le jeune Tiago..
- c'est... si grand! On dirait un des temples de chez moi...

Tous se tournèrent vers Orianka qui le nez en l'air, et bouche ouverte, était subjuguée, voir effrayée par la taille de la construction.

- Il y a des temples comme ça chez toi petite?
- pas comme ça... mais aussi grand oui.. qu'il faut des marches et des marches et encore plein de marches d'escalier pour en atteindre les sommets, mais cela est réservé aux chefs et au prêtre..
- hmm ... de plus en plus intéressant..
- Et si nous commencions par nous annoncer, suggéra Cortès qui les avait écouté jusque là sans intervenir. Ils avaient d'autres choses à s'occuper que de s'inquiéter de comment étaient les habitations de là où venait Orianka.

Les autres ne discutèrent pas et tous traversèrent l'impressionnant pont levis avant de se présenter devant les soldats qui gardaient les hautes enceintes de la fortification. Et de la même manière que Cortès s'était annoncé un peu plus tôt au capitaine du port, il en fit de même aux soldats de l'enceinte:

- Je suis le capitaine Felipe Cortès du Santa Maria, au service de la reine Isabelle d'Espagne. Je viens voir votre roi, à l'invitation du capitaine Leroy Fenton.

Les deux gardes dévisagèrent d'un oeil rond de surprise, Cortès et sa suite puis après avoir échangé un regard, l'un d'eux les invita à le suivre:

- Suivez-moi.

Et le petit groupe s'engagea sous la haute porte et sa herse, et cheminèrent à travers les ruelles étroites des habitations qui entouraient le château. Le chemin menait de plus en plus haut vers le point culminant de cette incroyable édification. Bientôt ils parvinrent dans une large cour entourant de fabuleux jardins le coeur de la forteresse, le chateau lui même.

Le soldat les mena jusque sur le sommet d'une dernière volée de marche et leur demanda d'attendre un instant. Peu après, il revenait avec un homme vêtu d'une manière qui fit froncer les sourcils de Barossa...

- déjà le château, j'avais un doute, mais là, on dirait que nous nous retrouvons en pleine époque féodale.. murmura-t-il en se penchant vers Cortès qui lui aussi avait remarqué l'étrange vêtement.
- Bonsoir messieurs, mademoiselle. Je suis Perceval, chevalier du roi. Soyez les bienvenus dans le château de Camelot. Son altesse royale Richard de Camelot va vous recevoir.

( A suivre au salon bleu)

Viens de là

Après moultes discussions, Lancelot donna les ordres pour que les amies de Joie soit nourri et logé durant tout le temps de leur absence. Oui... oui … leur absence car la ménestrelle n'accepta cela qu'à la condition d'être du voyage. Le chevalier tenta tout ce qu'il était possible pour refuser que la jeune femme ne l'accompagne. Mais devant l'insistance conjointe du groupe, il dut s'y résoudre.

Les deux jeunes gens partirent, ainsi, dès que leurs chevaux furent prêt. La cavalcade dura toute la nuit et ils arrivèrent en vue du château au levé du soleil. La capitale semblait en effervescence dès les portes de la ville. Les rues étaient pleines de soldat en arme. Lancelot ne comprenait pas le pourquoi de tout ça, mais n'en dit rien à Joie. Ils continuèrent jusqu'à la porte du château ou le sergent d'arme leur fit signe de s'arrêter.

Le chevalier se présenta, demanda l'autorisation de passage pour sa compagne de route et lui-même. L'homme le salua et répondit :
- Soyez les bienvenue Chevalier, Madame. Le roi est déjà en entrevue. Si vous voulez bien attendre ici, que votre présence lui soit annoncé.

(Avant Loxley)

[oups je m'étais gourrée d'endroit ! ]

Voilà deux jours qu'ils voyagent depuis Loxley et ils arrivent enfin en vue des murailles de Camelot. L'impatience gagne la voleuse. Un noeud agréable lui tord les entrailles, mélange d'appréhension et d'excitation. Ils s'arrêtent à plusieurs centaines de mètres du chateau.

Tu es prêt?

Sahar inspire un grand coup.

Que les dieux soient avec nous, c'est maintenant que la Chance doit nous sourire.

Et elle talonne son cheval qui bondit sur la route en direction du chateau.
Il leur faut demander audience au Roi et réussir à pénétrer dans le chateau.
Les portes sont ouvertes sous la surveillance de garde et des marchands, des serviteurs circulent en cette fin de matinée ensoleillées. Les deux étrangers à cheval traversent la foule qui les dévisagent avec étonnement et curiosité. Il est rare de voir par ici des Djamiliens. Qui sont ces gens?murmure-t-on parmi les badauds.
Sahar s'approche d'un garde en poste près de la porte et sans descendre de cheval, fière et altière, elle l'interpelle avec emphase tandis que dans son rôle Helios reste un pas derrière elle.

Je suis Sahar Arnak H'euz, ambassadrice de sa Magnificence Semoâ El Chef Ier du nom, que son nom mille fois béni d'Allah fleurisse vos vergers et engrosse vos vaches.
Je souhaite rencontrer le Roi d'Utopia, son Altesse Richard.

( A suivre, salle à manger du château)

Admin Nombre de messages : 318 Points : 374 Date d'inscription : 25/10/2009

-2-
(Avant dans les appartements des invités )

Derrière la porte de la chambre du roi, Joker sursauta. Il n’avait plus une minute à perdre. Le roi venait de lui offrir l’opportunité qu’il espérait pour surveiller de près l’ambassadrice et son esclave. Ainsi, il irait avec eux, mais pas de manière officielle. Un sourire rouge carmin transforma l’expression du fou, en un air rusé à souhait, de celui qui mijotait quelques mauvais plans.
Joker s’esquiva rapidement, et regagna sa chambre afin de se préparer.

Dans sa chambre qui se situait tout au sommet d’une tour, il fouilla ses coffres et trouva exactement le déguisement dont il avait besoin. Bientôt le vieux Ermigold Safran se présenterait sur la place devant le château, afin d’accompagner les fameux invités à la bibliothèque d’Utopia.
C’est donc un vieil homme à longue barbe, sourcils broussailleux, peau parcheminée qui attendit que les invités le rejoignent sur la place. Le roi avait fait atteler une de ses plus belles voitures, un fiacre aux emblèmes royaux, tiré par un superbe quatuor de chevaux noirs. C’était là un des véhicules les plus confortables qu’Ermigold pouvait souhaiter pour voyager. Qui plus est, il allait voyager en très bonne compagnie.

Le vieil homme sourit en voyant le professeur paraître en premier dans la cour. Celui-ci intrigué, se dirigea directement vers lui, suivi de près par son capitaine, un autre homme et les deux jeunes gens qu’il avait déjà aperçu la veille. Il prit une voix grave et rocailleuse pour leur parler.

- ah voilà les invités du roi. Vous vous êtes fait attendre mes enfants ! gronda-t-il, sourcils froncés.
- mais je ne vois pas l’ambassadrice, ne vient-elle pas ?

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30.

Cortès fut réveillé ce matin là par Barossa. Le professeur brûlait d’impatience de se rendre à cette fameuse bibliothèque et il craignait que l’on ne partît sans eux. Ce qui aurait été stupide de la part du roi, lui répondit Cortès mais le professeur ne sembla pas entendre. De toute évidence, sa soif de savoir serait de paire aujourd’hui avec son impatience. Le capitaine abandonna donc sa couche et les relents de parfum de cette femme qu’il avait aimée cette nuit, ce parfum qui l’avait poursuivi jusque dans ses rêves.

Ainsi après avoir dégusté un copieux petit déjeuner qu’on leur avait servi dans la salle à manger attenante à leur appartement, tous les cinq se dirigèrent à l’extérieur. Sauf que Cortès prit un peu de retard sur eux, sous prétexte qu’il avait oublié quelque chose. En fait, il voulait saluer la dame de ses nuits. Mais à peine eut-il frappé à la porte que l’esclave blond et possessif de l’ambassadrice lui ouvrit la porte.

- bonjour, j’aurais voulu parler à l’ambassadrice.
- elle n’est pas visible en ce moment.
- visible ?

Cortès fronça les sourcils, surpris par le ton sec de l’esclave qui visiblement, ne semblait pas ravi de sa visite.

- elle est en train de s’habiller. Nous vous rejoignons dans un instant..

Et l’esclave se retira en fermant la porte sans aucune autre forme de politesse. Et bien celui-là ! Il n’était pas commode, se dit Cortès en rejoignant les autres au moment où ils se retrouvaient sur la cour devant le château. Mais il espérait bien ensuite, trouver un moment où il pourrait seul à seule avec l’ambassadrice. En attendant, il salua comme il se devait le vieil homme à l’air rébarbatif qui leur faisait face.

- Enchanté, messire Safran. Je suis Cortès, Capitaine Felipé Cortès, au service de sa majesté la reine.
- oh je vous en prie, épargnez nous tout ce charabia, vous n’êtes nullement à la cour de votre reine ici.
- Ermigold voyons, soyez un peu conciliant avec ces voyageurs, après tout le roi vous en confie la responsabilité.

Le vieil homme gronda dans sa barbe.

- je sais Perceval, je sais. Bon alors cette ambassadrice ? Où est-elle ? Quelqu’un a-t-il songé à la réveiller ? Lança le vieil homme en fixant son regard noir sur Cortès qui surpris, fit mine de s’occuper de la monture qu’on lui avait attribuée.

Perceval, Abel, le professeur ainsi que lui-même, étaient sensés monter à cheval, tandis que l’ambassadrice voyagerait en fiacre en compagnie du vieil homme, ainsi que de Tiago et Orianka. Quand à l’esclave, il s’assoirait sans doute à côté du cocher.

- Mon captaine ?
- professeur ?
- permettriez-vous que je voyage avec messire Safran plutôt que.. hum plutôt que monter cet animal ? Je pense que Tiago se ferait une joie de le monter à ma place.

Cortès afficha un sourire amusé.

- Si Tiago est d’accord, je n’y vois aucune objection..

Enfin Sahar et Hélios arrivent bons derniers.
L'ambassadrice porte une tenue simple de voyage, pantalon large reserré aux chevilles et dont la taille basse enserre ses hanches et mette en valeur la taille fine et caraco brodé à manches longues le tout dans des tons verts sombres qui s'harmonisent avec sa chevelure et ses yeux fauve.
Elle s'excuse avec un charmant sourire et salue chacune des personnes présentes sans s'attarder sur lecapitaibe.
Non pas qu'elle regrette sa nuit ou le batte froid mais d'une, elle doit se reconcentrée sur sa mission et de deux elle a sa réputation à sauvegarder devant témoins, hé hé.
Un homme lui indique qu'elle prendra place dans le carosse tandis qu'Hélios ira à cheval, ce qui lui convient...
Ainsi il sauront ce qui ce dit dedans et dehors.
Bon elle va devoir se coltiner les deux vieux mais ce sont deux puits de science, et les entendre radoter peut s'averer très instructif.
Bon sang elle ne pensait pas que la mission aurait ce coté rébarbatif!
Les bancs d'école n'ont jamais été sont fort. Rolling Eyes

Admin Nombre de messages : 318 Points : 374 Date d'inscription : 25/10/2009

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Ermigold prit grand plaisir à échanger avec le professeur, le temps que dura leur voyage vers la capitale, se montrant particulièrement ennuyeux, abordant des sujets des moins intéressants, et s’amusant des soupirs que l’ambassadrice laissait échapper. Puis quand il pensa l’avoir suffisamment gavée de théories inintéressantes, le vieil homme se tourna vers elle, sourcils froncés.

- l’histoire de Liberty Human semble vous laisser quelque peu indifférente, pourtant une ambassadrice ne se doit-elle pas de la connaître par cœur afin de pouvoir accomplir sa tâche au mieux ? Avez-vous entendu parler du traité entre les Utopiens et les Arcadiens ? Et que pouvez-vous me dire au sujet de la politique vestalienne ? Avez-vous déjà rencontré la grande Vestale ? Et parlez-nous de la légende de Djamila, beaucoup ont une version différente, mais j’aurai aimé connaître la votre. On m’a beaucoup parlé dernièrement de la disparition du diamant rose. Est-ce que sa légende est vraie ?

Ermigold posa ses deux mains croisées sur sa canne, dévisageant la jeune femme, lueur amusée dans le regard, mais visage sévère. Jusqu’où jouerait-elle son rôle ? Combien de temps pourrait-il encore s’amuser à la pousser dans ses retranchements ?

Quand le vieux s'adressa à elle, Sahar du faire un effort pour sortir de sa rêverie somnolente car la conversation des deux hommes étaient à point soporifiques...
Aucun n'évoquait LE sujet qui l'interessait à savoir Excalibur et franchement elle s'en tapait des coquillettes à poils roses de savoir que les pierres de fondation du chateau venait de la carrière du Lac de la Dame.
Elle sourit avec grace et éludant gentiment la première partie de la phrase qui aurait pu la mettre en porte à faux, elle enchaina sur le Diamant Rose.
Oh ça elle connaissait bien le sujet.
Ses yeux d'or s'allumèrent car le simple fait d'en parlait ravivait l'excitation du vol et le plaisir qu'elle en avait tiré même si au final cette histoire ne s'était pas très bien terminée pour elle.
Inconsciemment elle se mit à tripoter le collier contenant la perle cachée en expliquant

Est-ce que les légendes sont vraies ?
On aimerait tous le croire n'est-ce pas ?
Toujours est-il que le peuple Djamilien est très attaché à ce symbole de Prospérité et aussi de la Royauté.
Il y a eu un grand émoi quand un impudent, et incroyablement téméraire, voleur a osé dérober le joyau.
Fort heureusement le Diamant Rose a été retrouvé rapidement et nous n'avons ainsi pas eu le temps de voir si la légende était justifiée ou non.

Mais vous avez le même genre de légende avec le Mythe de l'Epée Sacrée, Excalibur...

Elle eut un éblouissant sourire, très fière de sa "subtile" transition.

Admin Nombre de messages : 318 Points : 374 Date d'inscription : 25/10/2009

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Ermigold serra ses mains autour du pommeau de sa canne. Sa barbe dissimula en partie son sourire amusé. Car en fin et rusé observateur, il remarqua tous les détails qui ne le trompèrent plus quand à l’opinion qu’il s’était fait d’elle. Cette femme n’était en rien ambassadrice, c’était tout comme le vieil érudit n’était pour lui qu’une couverture, mais une couverture pour obtenir quoi ?

L’éclat dans son regard quand elle parla du diamant, cette fierté qu’elle afficha sans le réaliser en évoquant le vol du diamant rose, ce ton très particulier qu’elle utilisa pour parler du fameux voleur, et la façon dont elle joua avec le collier accroché à son cou, furent autant de détails qui lui mirent la puce à l’oreille.

- Fort heureusement le Diamant Rose a été retrouvé rapidement et nous n'avons ainsi pas eu le temps de voir si la légende était justifiée ou non.

Fort heureusement… cette expression sonnait si faux dans la bouche de cette ravissante demoiselle. Il y avait une pointe de déception.. Le Joker décida d’en avoir le cœur net au sujet de ses doutes, et d’en apprendre le plus possible sur elle, dès que l’occasion se présenterait. En attendant, il ne manquerait pas d’observer chacune de ses réactions, pour en tirer les conclusions qui finiraient bien par s’imposer. Quelque chose lui échappait pour l’instant. Et puis il allait relever le fait qu’elle n’avait pas vraiment répondu à sa question quand la jeune femme prononça le nom d’Excalibur.

Le Joker faillit commettre une erreur et marquer sa surprise. Il se reprit à temps, en simulant une quinte de toux qui inquiéta le professeur Barossa.

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31.

Tandis que le capitaine avançait en silence aux côtés de l’esclave de l’ambassadrice, échangeant parfois avec ce dernier des regards peu amicaux, dans le fiacre, le professeur toujours aux anges, s’entretenait de l’histoire de Liberty Human avec son confrère, fort instruit en histoire qu’elle fut d’Europe ou d’ici. L’idée de deux terres distinctes, faisait son chemin peu à peu, même si pour l’instant, le professeur refusait d’en imaginer une explication logique. Il se contentait de poser des questions, et de s’instruire en écoutant le vieil homme. Aussi quand la jeune ambassadrice évoqua la légende d’Excalibur, il ne put manquer de rebondir dessus, attendant que la toux du vieil homme se calmât un peu.

- Messire Safran, j’espère que vous n’avez pas pris froid pendant ce trajet. Il serait dommage que vous ne puissiez pas nous guider dans cette fameuse bibliothèque. Il me tarde de connaître vos légendes.

Barossa s’interrompit un instant, cherchant le meilleur moyen d’exprimer sa pensée. Messire Safran ne semblait pas de très bonne composition et le vexer par quelques mots mal interprétés ou mal choisis, pourrait vite ruiner son souhait d’en savoir plus.

- cependant, Excalibur, légende que tout habitant d’Europe se doit de connaître, appartient à cette autre terre, comme vous dites. Ou peut-être est-ce moi qui interprète mal les paroles de mademoiselle l’ambassadrice ? Vous comprendrez je suppose, que je sois encore perturbé par ce..euh votre histoire, celle de Liberty Human, dont nous ignorions l’existence jusqu’il y a peu. Donc peut-être que l’ambassadrice voulait parler de cette légende que nous connaissons bien chez nous.

Mais tandis qu’il énonçait ces mots un à un, il eut l’étrange conviction qu’il allait découvrir d’autres mystères qui n’auraient de cesse de le stupéfier. Après tout, ne venait-il pas de rencontrer Lancelot et Perceval ?

euh...Ca va ?

S'inquièta Sahar en regardant le vieux à la limite de lui claquer dans les mains à cause d'une quinte de toux !!!

Non non professeur, je ne sais pas de quoi vous vous parlez, mais moi je parle d'Excalibur, l'Epée du Roi Richard, celle là même dont on dit qu'elle est le symbole de sa charge en Utopia...

Du coup deux paires d'yeux attentives se tournèrent vers le Ermigold.

Admin Nombre de messages : 318 Points : 374 Date d'inscription : 25/10/2009

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Ainsi, voilà ce qui l’intéressait, c’était l’épée d’Excalibur, rien d’autre. Sa visite n’était donc pas fortuite ou, comme elle l’avait prétendu, due à la demande de son sultan. Le seigneur de Djamila était-il seulement au courant que cette soit-disante ambassadrice se trouvait ici à Utopia ? Quoique connaissant l’orgueil du dit sultan, Joker pouvait supposer qu’elle était peut-être réellement envoyée par lui. Mais dans un cas comme dans l’autre, il aurait tout à craindre d’elle, et devrait absolument l’empêcher d’approcher la fameuse épée.

- vous aimez bien les légendes liées aux artefacts de Liberty, mademoiselle il me semble.
- oh mais moi aussi je les apprécie, mais excusez-moi d’insister, on parle bien d’Excalibur, l’épée que le roi Arthur reçut de la Dame du Lac ?

Le Joker devait faire attention à bien jouer son rôle. Ermigold s’agita, agacé par les interventions du professeur.

- bien sûr, il n’existe qu’une seule épée d’Excalibur !
- alors… mademoiselle a parlé de votre roi Richard et de son épée. Il s’agit donc de la même ?
- Encore une fois oui ! Allons professeur, évitez de me faire perdre mon temps en répétant les mêmes questions.

Sous sa broussailleuse barbe, Joker vit le professeur ciller. Il y avait été un peu fort, mais c’était là, la personnalité du vieux savant.

- veuillez m’excuser, messire Safran.. Cette légende chez nous est si ancienne, alors apprendre que cette épée se trouve ici à Utopia, vous comprendrez combien cette nouvelle me stupéfie.
- Personne ne sait où elle se trouve !
- mais pourtant la légende dit que…
- les légendes les légendes, ce ne sont que des légendes ! Oh enfin, on arrive..

Ermigold s’exclama avec une pointe de soulagement dans la voix. L’intérêt pour Excalibur était de plus en plus marqué, de la part de la jeune femme comme du professeur. Il commençait à se demander comment il protègerait l’épée avec de tels intriguants.

( Suite à la bibliothèque d'Utopia)

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