Les jardins du château

103. ( Avant grande salle à manger)

Hélios s’était donc rendu auprès du vieux Gambs qu’il n’avait pas eu trop de mal à trouver. Mais quand celui-ci appris qui était Hélios, il pesta contre les drôles d’idées du cuisinier.

- m’envoyer un esclave de Djamila pour faire la cueillette des pommes, y’a pas idée. Enfin toi, jeune gars, t’y peux rien. Pas de ta faute si t’es un esclave.

Le vieux l’avait dévisagé avec une certaine sympathie.

- bon puisqu’il te faut des pommes, allons-y c’est de ce côté. Tiens, toi t’es costaud, tu veux m’prendre l’échelle ? C’est qu’les pommes, ça pousse pas à ras du sol.

Et Gambs avait ricané dans sa barbe, avant d’entraîner Hélios vers les grands jardins du palais. Ils s’étaient dirigés vers le verger et Hélios avait écouté les conseils de Gambs, sans ciller. Il était esclave, c’était son rôle d’obéir aux ordres, même s’il avait espéré que Sahar serait la seule à pouvoir lui en donner, c’était déjà assez difficile comme ça. Mais finalement le petit vieux se montra fort sympathique et n’abusa aucunement du faux statut d’Hélios.

Ainsi pendant qu’il aidait Gambs à remplir son panier, le vieux lui parla de la guerre qui menaçait le pays.

- Ces satanés vikings, pouvaient pas rester chez eux ? Qu’est-c’qu’ils nous veulent à nous, hein ? t’rends compte ? traverser tout un pays, pour venir nous attaquer. A croire que notre bon roi ne leur revient pas.. Au fait c’est pour ça qu’t’es là ?
- oui, je suis au service de l’ambassadrice Arnak’heuse. C’est le sultan qui l’envoie.
- et pourquoi faire ? Qu’est-c’qu’il veut cuilà à notre roi ?
- je l’ignore.
- ahh allez, pas à moi ! On l’sait chez nous qu’les esclaves sont toujours au courant de tout dans vos pays.. Tu dois bien savoir quequ’chose.
- ma maîtresse ne me parle pas des missions que le sultan lui confie. Je sais juste que…
- oui ?
- qu’elle vient de la part du sultan.
- haha.. c’te blague ! Toi alors t’es pas du genre bavard !

C’était surtout qu’Hélios ignorait ce que dirait Sahar de son côté, il ne voulait donc par risquer de compromettre la jolie voleuse.

- sans doute.
- n’empêche, si le roi possédait la fameuse épée de légende, c’est sûr qu’il repouss’rait l’ennemi hors de nos frontières !
- une épée ?
- ouais, l’épée sacrée… On dit qu’un chevalier l’aurait ramené de l’autre monde, mais personne ne sait où elle est. Beaucoup disent que c’est juste une légende, mais qui sait ?

Et le vieux s’en retourna au chateau, avec Hélios sur les talons. Il ne faudrait pas faire attendre le cuisinier..

( Suite dans les cuisines)