Mist Hood, le bois hanté

Ambiance



- Alors chtit, mange un peu !

L'homme qui venait de parler était Vincenzo, frère de cœur de Jung-woo. Depuis que les Vistanis l'avaient recueillis, Vincenzo avait fou de ce petit être aux yeux bridés.

- Vince... On est obligé de retourner à Sunliao ?
- T'es encore avec c't'histoire ? Ça fait ben cinq ans qu'on est v'nu !
- Tout à fait d'accord ! Vince a raison Jung-woo ! Tu dois oublier ! C'est ça les femmes !
- Tu comprends rien Alec ! Avec Kim, c'était plus que ça...
- 'Coute 'ti frère. C'te fille n'est pt'êt pas ce que tu croyais. Après tout, elle est la fille d'un homme important ! Elle doit êt' mariée à l'heure qu'il est !
- Non !

Le jeune coréen, sur un accès de colère jeta son écuelle sur le sol. Il savait que Vince et Alec essayait de le réconforter mais Kim n'était pas comme ça ! Quelque chose s'était passée et si... Non, pourquoi penser au pire ?
Il s'éloigna un peu de la troupe pour réfléchir et à force de marcher, il tomba sur un fin filet d'eau. Jung-woo s'assit aux bords et regarda l'eau sans vraiment la regarder. Il repensa à cette belle jeune femme qu'il avait rencontré, il y a maintenant quinze ans. Il venait d'avoir dix ans et entrait pour la première fois à Sunliao. Le vieil homme qui l'accompagnait lui avait dit qu'il venait d'ici mais Jung-woo n'en savait pas plus sur ses origines...
C'est en venant pour la première fois derrière ces murailles qu'il croisa la petite fille. Elle était d'une telle pureté... Malgré son jeune âge, il en tomba amoureux. Il l'avait suivit partout, se cachant comme il l'avait appris pour ne pas se faire repérer.

Jung-woo se surprit à sourire lorsqu'il repensa à Vince et Alec ce soir-là. Tous deux étaient contents pour lui et pour qu'il puisse s'y approcher, Vince voulait jouer le voleur auprès de cette fille. Jung-woo arriverait en sauveur et il pourrait connaître son nom.
Mais voilà, rien de ce qu'avait prévu les jeunes garçons s'étaient déroulés...

- Tu penses encore à elle ?

Une jeune femme du même âge que lui s'était assise à côté du jeune coréen. Elle s'appelait Thésée et était Arcadienne avant d'être Vistanis. C'était une belle jeune femme. De long cheveux légèrement dorés descendaient en cascade sur ses épaules, un magnifique visage rond qui lui donnait un air enfantin et de petits bridés. Elle fut rejetée par sa famille à cause de ça et se retrouva chez les Vistanis. Elle était devenue à la confidente du jeune homme qui aimait beaucoup lui parler.

- Thésée, tu crois qu'elle...
- Tu sais, je ne pense pas qu'elle t'ait abandonnée ! Si elle n'est pas venue, c'est qu'elle avait une bonne raison ! Notre prochaine escale est Sunliao. L'impératrice doit se marier et une grande fête sera organisée. Pendant que nous danserons pour eux, tu pourras aller la rejoindre et lui demander de vive voix.
- Merci Thésée. dit-il simplement en la prenant dans ses bras.

Ambiance



Le jour commençait à se lever et petit à petit, la petite troupe se rapprochait de Sunliao. Jung-woo se sentait de plus en plus mal. Thésée le rassurait à chaque fois mais cela n'y faisait rien...

********

Il faisait beau et le soleil tapait sur le sable de la Cité. Vince s'était approché de la petite fille pour lui voler sa petite bourse. Mais voilà, elle était avec son père, une personne haut placée, et par conséquent, deux gardes se tenaient à proximités.
Avant même que Jung-woo ne puisse faire quoique ce soit, son frère fut attrapé. Alec, qui les avait accompagnés, avait foncé droit sur celui qui retenait son ami. Mais lui aussi fut attrapé... Jung-woo arriva en courant les priant de les relâcher, qu'ils ne faisaient ça que pour l'aider...
La petite fille se mit à rire et pria son père de relâcher les "agresseur". Etant pressé et ne voulant pas s'éterniser devant les futurs pleurnicheries de sa fille, il accepta. Les deux hommes furent relâcher. Jung-woo se perdit dans des remerciements et alors que le père de la petite fille la pressait, cette dernière fit une bise sur le front de jeune coréen.

- La prochaine fois, tu peux venir me parler. Je ne mord pas tu sais.
- Kim ! Dépêches-toi !
- Oui père, j'arrive !

Et c'est comme ça qu'il su son nom...

*******

- C'est quoi cte tête ? Arrête de penser à elle comme ça !
- T'en fais pas Vince, ça va déjà mieux !
- Au fait, y'a ton ami aussi là-bas ! Se... So...
- Se7en... lui dit-il d'un air dépité
- C'est du pareil au même !

Jung-woo ne put s'empêcher d'exploser de rire devant la tête de son frère...

Ambiance



La petite troupe avait bien avancé et s'éloignait de plus en plus d'Utopia. Jung-woo essayait de ne pas trop penser à son retour, à sa rencontre avec Kim... Son frère faisait tout pour le distraire tandis que Thésée lui disait comment rester simple face à celle qui faisait chavirer son coeur.

*******

Le petit garçon était devant une grande bâtisse. il ne savait pas ce qu'elle représentait mais il savait que la petite Kim y était. Le premier jour, Jung-woo était resté sans qu'il la voit. C'est Vince qui du venir le rechercher et l'entrainer de force vers les roulottes.
Le deuxième jour, il l'aperçut à travers un long voile. Ses cheveux entrainés par le vent faisait virevolter le coeur du petit Jung-woo. Jamais il n'avait vu une fille aussi belle. Il faut dire qu'à part Thésée et la mère de Vincenzo, jamais il n'avait vu de fille...
Le troisième jour, la petite fille s'était aventuré prêt des grandes portes en bois, ses longues portes gardées habituellement par des gardes en armures. Mais elle savait pertinemment quand elle pouvait passer et ne ratait jamais l'occasion. Mais cette fois-ci...

- Mais tu es le petit garçon de l'autre fois... ?
- Petit, petit... Je suis presqu'aussi grand que toi !
- Oooohhh... Excuse-moi... Je ne voulais pas te vexer...
- Je ne suis pas vexé !

La petite fille se mit à rire.

- Pourquoi tu rigoles ? Parce que je viens de la rue ?
- Non, pas du tout. C'est parce que tu fais une petite tête en disant cela... Dis, tu m'aides ?

Tout en disant ces mots, la petite fille lui tendit la main. Elle voulait sortir mais il lui fallait de l'aide. Par contre, elle avait intérêt à revenir vite car si son père l'apprenait...
Jung-woo regardait la main de la petite fille, Kim, si ses souvenirs étaient exacts. Il en avait une forte envie et prit volontiers sa main....

*******

- Jung-woo... Jung-woo...

Le jeune homme ouvrit un œil, puis un autre. Il vit la tête de son amie au dessus de la sienne. Mais que voulait-elle si tard... ?

- Jung-woo ! Lève-toi ! C'est Vince !

A ce nom, le jeune asiatique se leva d'un bond. Mais que lui était-il encore arrivé... ?




Près de la muraille - Sunliao

3.
Avant : Abbaye St Alistair

Thume Pécontant resta encore trois jours à la Capitale pour la grande foire qui y avait lieu, puis, au matin du quatrième jour, la petite troupe prit le chemin du village voisin de Bourg-la-Roquaille, qui n’était qu’à sept lieues de là au nord de la ville, pour continuer la saison commerçante.

Le gros marchand allait en tête, juché sur un hongre placide, son corps difforme se balançant de gauche à droite au rythme du pas de celui-ci. Suivait la carriole qui contenait les précieuses étoffes de Pécontant, son argent et ses affaires. Elle était conduite par un homme silencieux, râblé et svelte qui faisait office d’aide auprès du marchand. Il avait le visage grêlé par la petite vérole, et cela lui donnait un aspect passablement effrayant.

Astrid, Yan, Joie et le vieux Moustache fermait la marche, essayant tant qu’ils pouvaient de ne pas se laisser distancer par les deux hommes qui menaient un train d’enfer. Joie surtout était en difficulté ; elle menait par la bride la vieille mule revêche qui portait leurs maigres possessions, instruments de musique et autres, mais celle-ci refusait obstinément d’avancer. Ils avaient pénétré dans une épaisse forêt encore envahie par la brume matinale, et immédiatement la bête avait couché les oreilles, ses naseaux frémissant violemment. Joie tirait désespérément sur la longe sans parvenir à la faire bouger de plus de quelques mètres. Finalement, l’animal s’immobilisa, les sabots fermement ancrés dans la terre humide du chemin.

- Allez, avance ! Saleté de bourrique de carnaval !
- Elle a peur, fit Astrid à mi-voix. C’est cet endroit…

Joie jeta un regard circulaire autour d’elle. Il fallait avouer que le bois n’était pas vraiment accueillant. La luminosité avait diminué, les rayons du soleil froid de cette fin d’hiver se perdant dans les hautes branches des arbres centenaires ; des ombres étranges naissaient derrière les troncs et dans les buissons encore dépouillés.

- Il y a une vieille légende qui dit que ce bois est hanté… Une femme qui aurait perdu son enfant, il me semble, ajouta Moustache d’un air très docte. Ca ce serait passé il y a quelque 300 ans, si ma mémoire est bonne. La pauvre le cherche depuis tout ce temps. On l’entend l’appeler la nuit – pour les sceptiques, ce n’est que le vent qui siffle dans les arbres, qui ressemble à une voix de femme.
- Il fait pas nuit, que j’sache, rétorqua Yan, qui question scepticisme n’était pas le dernier. Non, c’te vieille carne en fait qu’à sa tête pour changer… C’genre de conte, c’était bon quand on avait 10 ans, mais maint’nant…

Joie lui lança un regard assassin sans rien dire. Yan avait toujours eu un esprit très pratique, qui le rendait réticent vis-à-vis de tout ce qui concernait les chansons et les légendes, et cela avait le don d’énerver prodigieusement la jeune femme. Elle, au contraire, se prenait souvent à rêver à des aventures toutes plus rocambolesques et fantasques les unes que les autres, faites de monstres et de forces mystiques, de héros et d’héroïnes qui suivaient le cours d’une destinée déjà tracée et étaient empreints de nobles desseins. Et elle, elle la petite ménestrelle, ce serait à elle de raconter tout cela, de transformer ces haut faits en jolis vers, d’y ajouter peut-être un peu de magie et quelques notes de musique, pour que plus tard on continue, à travers les siècles et les siècles, à chanter les exploits de ceux qui n’étaient encore que d’illustres inconnus.

Yan assena une petite tape derrière le crâne de Joie, l’arrachant à ses rêves de grandeur.

- Tu planes p’tite tête ! Allez bouge, ta mère a fait repartir c’te bon dieu de mule, va savoir comment, et si tu t’réveilles pas on est bon pour passer la nuit là – et franch’ment, j’tiens pas à rester tout seul avec toi.
- Ha ! Ben moi non plus, figure-toi !

Et la jeune femme pressa le pas pour rattraper Astrid et Moustache qui étaient déjà loin devant. Ce ne fut pas bien difficile, car le chemin montait en pente douce, et le pauvre vieillard avait toutes les peines du monde à maintenir l’allure. Il était rouge sous l’effort, la respiration sifflante. Au moment où Joie arriva à sa hauteur, il fut pris d’une impressionnante quinte de toux qui l’obligea à se courber en deux, les mains sur les genoux.

- Moustache !! … Va, donne-moi donc ton sac. Arrête-toi un peu… Là.
- Tu… T’es bien gentille… mon p’tit.
- Je vais aller lui dire ce que je pense, à ce marchand de pacotille, moi ! Emplâtre ! Bougre d’anacoluthe !
- Non !… Laisse… Ce sont juste ces vieilles entrailles qui me jouent des tours. Ca va mieux. Regarde, je suis déjà debout, prêt à courir comme un jeune cabri…
- Hmm…

Moustache esquissa un sourire, découvrant ce qu’il lui restait de chicots jaunis et ébréchés, et fit un clin d’œil à la jeune femme avant de repartir. Celle-ci laissa échapper un soupir désolé. En donnant un coup de pied dans un caillou, elle balança le baluchon de Moustache par-dessus son épaule et se remit à marcher à son tour, son regard fixé d’un air maussade sur l’arrière de la carriole bringuebalante.

Sunliao



Ambiance




Cela faisait plusieurs jours que les trois Sunlaoïstes étaient partis de la Cité. Jun connaissant bien les lieux, les avait fait passer par un endroit où personne ne surveillait activement. Jung-woo avait été attaché et malheureusement pour lui, il ne pouvait pas s'enfuir, à son grand dam...

- Mais pourquoi vous entêtez-vous à me prendre avec vous ? Je ne suis pas celui que vous croyez !
- Désolé, mais nous n'avons pas le choix. Seo taichou a cru que vous étiez son fils et...
- Il n'a pas cru que j'étais son fils puisque selon les liens du sang je le suis mais... Il sait que je ne suis pas celui que vous deviez emmener.
- Ce qui veut dire que tu as un frère jumeau... ?
- Je suis aussi surpris que vous de l'apprendre. Je pensais être fils unique et là... Mon père est encore pire que ce que je m'imaginais...
- Ne penses-tu pas que s'il a agit comme ça c'est pour t'empêcher de te voir souffrir ?
- M'empêcher de souffrir ? Et là ? Ne penses-tu pas que c'est pire ? Et vous ? Si j'ai bien compris, tu as dû abandonner ta femme ? Et toi le samurai, abandonner ta famille... Cet homme est si "prévenant" que ça ?
- C'est mon supérieur !
- Ça ne justifie pas tout... Mais de mon côté, je me suis fait embarqué malgré moi... Mais au fait, qu'en pense l'impératrice ?
- J'espère seulement qu'elle fera attention à elle...

Les trois jeunes hommes virent au loin la belle Cité d'Utopia. Ils ne savaient pas vraiment ce qu'ils allaient y faire. Les seules directives qu'avaient donné Seo Taichou c'était d'emmener son fils loin de Sunliao. Mais après... ?

Après avoir passé une journée à Arcadia pour des renseignements que d'ailleurs Shiva n'avait pas pu obtenir à cause de quelques petits soucis d'après ce qu'il avait cru comprendre enfin il n'avait pas chercher exactement à savoir pourquoi on ne pouvait le recevoir... Mais il avait le temps, les renseignements qu'il désirait n'étais pas bien important de toute manière, s'était juste de la curiosité...

Il avait donc décider de se rentre dans une autre ville, il était arrivé à Liberty Human, il y a très peu de temps donc il n'avait pas encore tout visité, il avait prit le premier chemin qu'il avait croisé le sien et avait suivis sa direction tout simplement...

Il avait passer deux nuits dehors seul, enfin en ce qui concernait la solitude ce n'était qu'une question d'habitude rien de plus... Sur le chemin, il avait aidé un paysans qui avait été attaquer par deux jeunes voleurs et ce dernier lui avait gracieusement donner un cheval blanc âgé mais encore utile... Ce qui avait arranger Shiva même si marcher ne le dérangeait pas...

Mist Hood...

Shiva arriva alors dans la forêt qui devait s'en doute séparer les plaines d'Utopia, le paysan lui avait dit de ne pas s'y aventurer...

* Mmmh j'espère que le destin a bien fait les choses... Et que je ne suis pas venu jusqu'ici pour rien... *

Même si Shiva ne croyait pas en ce genre de chose, il lui arrivait parfois d'y faire allusion... Il était rester sur son canasson et avait sagement posé sa main droite sur le manche de son épée, ce n'est pas qu'il avait peur, loin de là, Shiva n'était pas un grand guerrier mais il n'avait pas froid aux yeux... Mais depuis son arrivé sur cette ïle, il s'était fais plus d'ennemi que d'ami donc au bout d'un moment, il prenait l'habitude d'être sur ses gardes, s'était plus prudent...

Il était attentif au moindre bruit étranger qu'il pourrait percevoir, ses yeux bleus perçant observaient sagement les alentours, retenant chaque détails qui pourrait être intéressant, du gibier, un coin tranquille ou des passants peut-être...

Cela faisait bien un quart d'heure que ce dernier était dans la forêt et il ne s'était rien passé d'exceptionnel, à vrai dire s'était même ennuyeux...

C'est alors qu'il entendit des personnes parlés, une voie assez grave et une voie plutôt féminine, enfin il n'était pas sûr de cela, il s'était juste rendu compte qu'il n'était pas seul sur ce chemin et que d'autres personnes étaient actuellement présentent de plus le cheval devenait légèrement tendu si l'on puis dire, il ne devait pas avoir l'habitude de ce genre de situation tendu... dans un endroit plein de mystère...

Shiva put alors apercevoir de ses yeux bleus perçant légèrement froid un groupe de personnes, il pouvait en compter six au total, il stoppa son cheval se contentant de rester sur place, étant toujours aussi calme... Six contre un cela faisait beaucoup, mais bon ces personnes n'étaient peut-être pas hostile, sinon il devrait faire avec...

Le jour commençait à peine à décliner lorsqu’une silhouette apparut au détour du chemin, arrivant à leur encontre sur un hongre blanc à la démarche légèrement fatiguée. C’était un homme de forte carrure, vêtu d’une armure de soldat qui – Joie le remarqua avec une légère grimace – était ornée de l’aigle et des initiales SPQR.
Pécontant, qui allait toujours en tête, arrêta son cheval à bonne distance de celui qu’il prenait pour un romain. Il était de notoriété publique que les habitants de Vestalia étaient ces derniers temps très friands de massacres massifs de chrétiens ; et de toutes les qualités, celle que le gros marchand ne possédait certainement pas, c’était le courage.

- Laissez-nous passez, messire romain, je vous prie, lança Pécontant avec un faible trémolo dans la voix. Je suis un pauvre marchand…

A ce moment précis, Yan, qui se tenait derrière à côté de Joie, envoya un coup de coude dans les côtes de cette dernière en lui glissant à l’oreille.

- Pauvre ! Et les trois sacs dans le chariot, c’est quoi ? Des haricots ?
- … et voici la ménestrelle Astrid, qui m’accompagne avec sa troupe (Astrid s’avança et inclina brièvement la tête en silence). Nous faisons route vers le village de Bourg-la-Roquaille, car demain s’y tiendra une grande foire. Nous n’avons point d’arme, et nul ressentiment envers le glorieux Empire de Vestalia.

Pécontant se tut, ne sachant quoi ajouter d’autre et un silence pesant s’installa. L’homme ne paraissait pas pressé de répondre ni de faire quoi que ce soit d’autre. Joie l’examina d’un œil un peu plus attentif ; elle n’avait pas croisé beaucoup de romain durant sa courte existence. Celui-là, en tout cas, avait une carrure impressionnante – elle était quasiment certaine que si elle s’était mise à côté de lui, le sommet de son crâne ne serait pas parvenu au niveau des aisselles du cavalier.
Elle jeta un regard en direction de Moustache, qui lui aussi détaillait l’homme de ses yeux perçants.

- S’il est romain, moi je suis la reine Guenièvre, marmonna le vieux trouvère, son énorme appendice pileux étouffant une partie ses paroles.

Joie esquissa un sourire et reporta son attention sur l’étranger, aux lèvres duquel tout le petit groupe était désormais suspendu.

Il est clair que Shiva n'était pas du genre à bavarder à tout va, du moins il lançait rarement les conversations, quand il ne connaissait pas son interlocuteur, il le laissait prendre la parole, parfois il n'y avait pas d’échange de parole, simplement un regard et rien de plus... Il savait parler là n'était pas le problème, mais étant jeune, il ne parlait pas beaucoup et il avait garder cette habitude...

L'une des personnes du groupe vint à prendre la parole, s'était une personne guère impressionnante cela dit Shiva se voulait méfiant comme à son habitude, il ne faisait pas les choses à moitié...

Il ne connaissait pas les romains le bougre, jamais vous ne verrez un romain avec un cheval comme celui qu'il avait actuellement, guère musclé et assez âgé si l'on constate sa posture non rassurer... Il ne connaissait que ce que l'on lui racontait et il croyait dans l'ignorance ce qu'on lui disait...

Une chose que Shiva n'aimait pas, s'était le mensonge mais il n'allait pas se montrer agressif envers un marchant qu'il pourrait tuer sans difficulté, il n'y avait pas de gloire à cela et encore moins d'honneur...

Shiva vint répondre au signe de tête de la jeune femme qu'il nommait Astrid, sans pour autant prendre la parole...

L'homme soupira calmement...

* Bon, ils n'ont pas l'air méchant même s'ils ne font pas preuve de sincérité... *

L'homme descendit alors de sa monture, on peut dès lors caractérisé sa corpulence et sa taille assez importante en le voyant à côté du cheval...
Les romains n'avaient pas de cavalier si costaud, au contraire, un cavalier ce voulait rapide et habile, avec quelqu'un comme Shiva sur un cheval ridicule, la rapidité était déjà à supprimer...

Shiva posa ses jolies yeux bleus sur chacune des personnes présentent en face de lui à quelques mètres...

" Si j'étais un romain, tu serais déjà mort pour m'avoir menti sur ta position sociale car le mensonge ne fait pas partit des choses que j'apprécie... Et cesse de jouer la comédie, je sais très bien que tu n'aime pas les romains ! "

Ses paroles semblaient froide et direct mais il n'y avait rien d'agressif, il était neutre, pour le fait d'être direct, s'était du Shiva tout cracher, il ne pesait pas ses mots et les disaient tel qu'il les pensaient...

" Et puis, on sait très bien que ce vieillard n'est pas la reine d'Angleterre, on lui trouvera des formes plus appréciables "

Dit-il, il ne sourit pas à ses propres mots même si cela aurait portait à rire... Puis son regard resta posé sur une jeune femme qui jusqu'ici était disons rester à l'écart des autres...

Non seulement l'homme avait une taille impressionnante - les suppositions de Joies s'avérèrent exactes lorsqu'il descendit de cheval - mais il semblait posséder également une ouïe surdeveloppée. Tous sursautèrent à la dernière remarque de l'étranger, et Moustache se fendit même d'un :

- Nom de nom de nom de nom de...

Pécontant, quant à lui, regardait l'homme d'un oeil mauvais. Il n'aimait pas le ton rude et familier que ce dernier s'était permis d'employer - bien qu'il ne fut pas certain d'avoir tout à fait saisi toutes les subtilités de la notion de "faux-cul", cela paraissait particulièrement barbare et grossier.
Il s'aperçut soudain que son interlocuteur ne faisait guère plus attention à lui et coula un oeil en arrière pour voir ce qui avait bien pu capter le regard de l'homme. C'était cette espèce de gamine blonde, avec son air de fouine et ses yeux trop grands qui lui mangeaient le visage. Elle avait un nom bizarre, comment était-ce au juste...

Joie soutenait le regard qui la dévisageait, un petit sourire effronté collé aux lèvres.

- Quel genre de sorcellerie, commença-t-elle soudainement sur un ton désinvolte, permet à un homme d'ouïr les paroles d'un autre, alors même qu'ils sont par cinquante pas séparés ? Tu assures, gentil sire, n'être pas romain... Mais es-Tu au moins homme ?

Elle fit une brève pause. Le visage du gros marchand paraissait figé d'horreur; mais à côté d'elle Yan pouffait silencieusement, et Moustache lui adressa même un clin d'oeil encourageant. Elle poursuivit donc :

- Si Ta réponse est oui, la plus élémentaire des courtoisies voudrait que Tu daignes te présenter à nous. Où qu'à la rigueur Tu nous laisses passer sans coup férir ! Le chemin est, ma foi, assez large pour que nous nous y engagions de concert.

Elle se tut et un silence religieux se fit. Pendant tout son soliloque, il n'y avait pas eu un mot ni même un geste de la part du cavalier mystère, lequel se contentait de la fixer d'un air impassible. L'assistance s'était à présent tournée vers lui, et tous le regardait comme s'il avait été clair que c'était à son tour de prendre la parole ; en quelques secondes et grâce à la simple intervention de cette jeune femme haute comme trois pommes à la langue un peu trop vive, ils avaient tous été transportés dans une espèce d'arène où l'on se battait à coup de phrases bien faites.

- Tu me demandes mon nom, femme, mais je ne connais pas encore le tien...
- Par-delà cette forêt et dans toutes les contrées où m'a menée ma ménestrandie, on me nomme Joie, Messire qui n'est pas romain.

Et elle se fendit, en guise de point final, d'une révérence dont elle n'aurait pas eu à rougir au milieu de demoiselles de cour, si celle-ci n'avait pas été accompagnée de cet air moqueur et fanfaron que Joie affichait perpétuellement.

2-

William Tell, Ouverture de Eirich Lensdorf

* Ou bien je délire ou bien je ne suis pas seul *

Sans compté les personnes déjà présentent avec lui autrement dit le groupe de personne qu'il venait de rencontrer...

Il lâcha son cheval qui ne perdit guère de temps à s'éloigner du chemin pour allez manger quelques brindilles d'herbe... S'il fuyait ce n'était pas grave, ce cheval n'était pas le sien, on lui en avait fais cadeau et cela l'avait bien dépanner.

La jeune femme s'était présentée même si elle n'était pas enchanté de le faire, enfin ce n'était pas l'impression qu'il avait, cependant elle l'avait fais par respect et par pur politesse, s'était à son tour de se présenter.

" Très bien Joie, on me nomme Shiva "

Inutile d'énoncé son identité complète cela ne les intéressaient pas, il reprit la parole s'avançant jusqu'à eux arrivant à leurs hauteur.

" Et qui son ces gens qui t'accompagne Joie ? "

Dit-il, cela n'était guère utile pour lui, de toute manière, il ne les connaissait pas mais s'était une manière de connaître le nom de la jeune femme qu'il observait précédemment...

Il n'avait pas oublier la présence d'une autre personne parmi eux, même s'il ne l'avait pas vue, il avait un pressentiment...

Joie rejeta une mèche de cheveux couleur paille derrière son oreille et croisa les bras sur sa poitrine menue. Ce n’était pas qu’elle s’ennuyait, non, mais la jeune trouvère n’avait jamais été d’une nature très patiente. Le jour continuait de décliner et Shiva, une fois de plus, s’était enfermé dans le mutisme. Le soleil embrasait la cime des arbres et en allongeait une dernière fois les ombres, juste avant que celles-ci ne soient englouties par la nuit qui descendait sur la forêt.

Joie avait à peine ouvert la bouche pour dire quelque chose qu’une nouvelle personne émergea des fourrés, non loin de l’endroit où elle avait repéré quelque chose bouger un peu avant. C’était un homme ; un peu moins grand que Shiva, il était probablement moins trapu aussi – encore qu’il fut difficile d’en juger au travers de l’armure de chevalier qu’il arborait. Il montait un grand destrier bai qui renâclait sans cesse et jetait des regards gourmands à la verdure environnante. Joie s’attarda sur le blason fraîchement peint sur son bouclier.

- D’or croisé de gueules, sur le tout chargé d’un écu de sable au griffon d’or, souffla-t-elle pour elle-même. Qui est de…

Elle chercha dans sa mémoire mais elle était pratiquement certaine de n’en avoir jamais vu de tel. Un simple regard à ses compagnons l’informa qu’ils pensaient la même chose. Même Moustache – et c’était assez inhabituel pour être noté, eu égard au savoir quasi encyclopédique du vieillard – semblait perplexe. Le heaume de l’inconnu laissait voir quelques mèches châtain et un menton décidé… mais imberbe.

Il ôta son couvre-chef pour parler et la trouvère sut qu’il venait tout juste d’être adoubé. Il avait encore l’affreuse coupe au bol des écuyers. Du reste, il devait être à peine plus vieux qu’elle, mais pourtant son regard et sa voix étaient pleins d’une assurance non feinte. Comment un homme si jeune se trouvait-il déjà vassal direct du Roi ?

Shiva répondit à Lancelot du même signe de tête silencieux dont il avait usé plus tôt, sans que l’arrivée de l’utopien paraisse le perturber le moins du monde. Pécontant quant à lui assura rapidement que Shiva ne les importunait « pas le moins du monde, et que c’était plaisant de pouvoir ainsi causer au détour d’un chemin » ; en quelques secondes il resservait déjà son laïus de pauvre petit marchand riche. En parlant, il se tassait sur sa selle du mieux qu’il pouvait ; probablement était-il gêné de ne pouvoir s’aplatir aux pieds de Lancelot comme il l’aurait fait en d’autres circonstances. Au lieu de cela, il écrasait sa graisse contre l’encolure de sa pauvre monture, sans même se rendre compte qu’il était parfaitement ridicule.

- … et voici mes am… continuait le marchand en se tournant vers la petite troupe de ménestrels, mais Joie, n’y tenant plus, l’interrompit sans autre forme de procès :

- Messire Chevalier, point n’est mon désir de mettre un terme à cet échange fort courtois et au demeurant indispensable, mais mes compagnons et moi devons trouver un endroit où passer la nuit. Puis-je suggérer que nous nous mettions en chemin ? Je suis certaine que le Sieur Pécontant se fera une joie de T’offrir le couvert et de faire plus ample connaissance avec toi. Il est bien connu que la bonne chère délie les langues.
- Ouais, et comme ça il s’ra obligé de nous servir aut’ chose que cet infâme gruau, c’te fois, marmonna Yan de façon à n’être entendu que de Joie – laquelle s’empressa de lui assener un subtil coup de coude dans les côtes assorti d’un regard noir.

- Les paroles de ma fille sont sages, et je ne peux que me joindre à sa prière, fit Astrid. Puis, en regardant en direction des trois cavaliers : Messeigneurs, nous sommes vos serviteurs.
- Alors, Messire Pécontant, qu’en dites-vous ?

Ah, cette horrible gamine, s’il avait pu l’étrangler sur place !
Pécontant se contenta de foudroyer la jeune ménèstrelle de ses petits yeux porcins. Il était coincé. Il ne pouvait maintenant refuser la suggestion, sous peine d’offusquer ses deux interlocuteurs – l’un comme l’autre, ils n’avaient pas l’air commode, et les bonnes manières de ce Lancelot ne le rassuraient pas. Chevalier du Roi… Rien que ça… Il faudrait faire très attention, ou les choses risquaient de tourner très rapidement court pour lui et son… hum, projet.

- Ce… Ce serait un honneur et un plaisir ! récita-t-il d’une voix atone. Il n’avait jamais été très bon acteur. Ses pensées dérivèrent à nouveau vers Joie… Oh, elle ne perdait rien pour attendre.

[ Désoler du retard j'ai manquer à ma tache ]

Shiva s'apprètait à répondre à la jeune femme, mais il fut interrompu par un chevalier en armure tout comme lui, mais ils étaient tout deux différents si l'on constatait tout d'abord l'armure et puis si l'on écoutait ce dernier parler, une manière qui déplaisait un peu au jeune homme mais l'on ne jugeait pas quelqu'un parce qu'il parlait d'une manière qui nous déplaisait, en tout cas lui n'était pas comme ça.

Le groupe de gens discutait avec Shiva, il n'y avait pas eut de vulgarité ou de haussement de voix, ils étaient tous calme enfin pour sa part il était très calme et il avait aucune intention de nuir à ce groupe de personne, il avait beau être quelqu'un qui avait une certaine expérience au combat, il ne sous-estimait jamais son adversaire et il n'aurait pas attaquer un groupe de personne seul, il vallait mieux être prudent sauf si bien sûr il n'en aurait pas eut le choix, mais ce n'était pas le cas en l'ocqurence.

Shiva s'avança calmement du groupe de personne et de sir lancelot...

" Pourquoi serais-je celui qui les importunes ? Ce n'est pas moi qui était terrer derrière les arbres et qui me suis fait malencontreusement fait remarquer à cause d'une erreure d'inattention. "

Shiva faisait toujours preuve d'un grand calme, il ne se voulait pas agressif et ne cherchait pas à être désagréable envers l'homme même si quelqu'un d'un genre plus taigneux aurait s'en doute mal pris ce petit manque de respect.

Pécontant avait été juste et très aimable en affirmant au chevalier que Shiva n'était pas là pour faire règner le mal mais en simple touriste si l'on puis dire...

Ce dernier resta silencieux pendant que le groupe de personne avait pris la parole tour à tour, il avait tenter de mémoriser le moindre des mots de chacun puis il se permit de prendre la parole.

" Vous ètes bien aimable mais je n'aime pas reçevoir sans moi même apporter quelque chose, je ne suis pas du genre profiteur et je ne pense pas a entendre sir Lancelot qu'il soit également un profiteur... Pour ma part je vous propose de vous accompagner pendant votre voyage et ainsi d'offrir mes qualités suffisantes pour assurer votre sécurité en échange du couvert, il se trouve que j'ai fait un long voyage et que je n'ai pas vraiment pus contenir mes forces comme je l'aurais souhaiter "

Il avait prit soin d'observer chaque personne y compris sir Lancelot pendant qu'il avait pris la parole. Shiva se voulait être quelqu'un d'honnête et de juste et serviable, il est vrai qu'en apparence on pourrait pense le contraire et puis sa corpulence faisait pensé à un barbare qui en prime était romain à cause de l'armure... un drôle de mélange mais connaissant les romains et voyant la corpulence de l'homme on ne pouvait que le craindre juste en l'observant... puis il reprit à nouveau s'adressant à Lancelot...

" Qu'en pense tu Lancelot ? "

Il le tutoya et ne prononça pas son titre de Sir actuellement il était deux chevaliers sur une même route et sans mauvaise intention, en prime il se voulait rassurant pour se dernier qui " appréhendait " Shiva.

Le cheval de Lancelot s’éloigna rapidement, produisant un nuage de fine poussière autour de lui, puis disparut rapidement tandis que le petit groupe s’apprêtait à se mettre en route à son tour, accompagné de Shiva. Les bêtes refusèrent au premier abord d’avancer ; la nuit semblait avoir amené quelque chose de perceptible d’elles seules et qui les effrayaient. La vieille mule des ménestrels gardait constamment les oreilles aplaties sur la tête et son portail était humide de sueur. Joie, qui avait glissé la longe de l’animal dans les mains de Yan alors qu’il regardait ailleurs (« sale petite… »), profitait après des heures passées à avancer au rythme du bon vouloir de la bête de ce semblant de liberté pour inspecter les alentours à la recherche d’une clairière suffisamment vaste pour qu’ils y passassent tous la nuit. On avait sorti l’unique torche que possédait Pécontant du chariot et celle-ci brûlait allègrement, mais la lumière qu’elle dispensait ne parvenait qu’à grand-peine à les éclairer tous et faisait danser aux ombres une farandole orangée tout autour d’eux. Ce n’était pas à proprement parler effrayant ; mais à plusieurs reprises Joie eut la sensation que quelqu’un ou quelque chose marchait juste à côté d’elle, et dans son esprit romanesque, les bruits naturels de la forêt devenaient le craquement caractéristique d’une botte sur les feuilles mortes qui tapissaient le sol ou celui, plus diffus, des branches que l’on écarte pour traverser d’épais taillis. Et pourtant, dès qu’elle regardait plus attentivement dans une direction ou une autre, il n’y avait plus rien, plus un son, rien d’autre qu’un orme ou un chêne qui la narguait de son silence implacable en faisant doucement onduler ses feuilles dans la brise vespérale.

- Qu’as-tu vu ? l’interrogea Shiva alors qu’elle s’était arrêtée pour observer un buisson d’un peu trop près, ses petits sourcils arqués comme deux chevrons au-dessus de ses yeux.
La trouvère haussa les épaules et dépassa rapidement le cavalier qui menait son cheval au pas à côté d’elle.

Peu après, ce fut au tour de Moustache de s’immobiliser, moustache tendue et oreille frémissante.

- Ecoutez !

Et tous perçurent ce qui l’intéressait. Le clapotis délicat était immédiatement reconnaissable. Il y avait un cours d’eau, tout près.
Il en suivirent le son et finir par déboucher dans une clairière en pente douce, bordée par un ru. La lune perçait aisément la canopée plus clairsemée à cet endroit qu’ailleurs dans le bois, et nimbait les alentours d’une lumière bleutée.

- Ce sera parfait, fit Astrid, et Pécontant resté en retrait approuva d’un bref signe de tête.

Joie avait accepter que Shiva les accompagnes, après tout elle était toute seule pour défendre son petit groupe un peu de soutenance n'était sans doute pas mal venu ? Il n'ira pas dire qu'elle ne savait pas ce défendre, loin de là cette idée.

Lancelot lui n'avait pas voulu se joindre à eux, il semblait assez presser et ne s'était arrêter que pour voir si Shiva était un mal veillant ou non... Comme si lui plus que la jeune femme aurait pus le battre... Un peu prétencieux mais sans doute à cause de son rang...

Joie s'arrêta alors semblant avoir perçut quelque chose hors du chemin...

" Qu'as tu vu ? "

Demanda Shiva venant sagement posé la main sur le manche de son katana sur le côté droit tendant calmement la hanse de son cheval qu'il avait récupé à Pécontant...

Il s'écarta alors légèrement du groupe scruttant les alentours tant bien que mal... Il ne put allez plus loin à cause de l'éclairage trop faible et étant donné qu'ils n'avaient qu'une seule torche, il attendrait qu'ils aient fait un feu pour la leur prendre... Il avait sentit quelque chose lorsqu'il avait fait demi-tour pour rejoindre le groupe qui avaient semble t'il reperer un ruisseau.

Il fit un signe à Joie de manière à lui faire comprendre qu'ils n'étaient pas seule, avec un peu de chance elle comprendrait ce qu'il voulait dire...

" J'irais faire un tour tout à l'heure afin d'être plus sûr "

Il devrait sans doute veiller toute la nuit s'il ne trouvait pas l'individu ou la chose qui semblait les suivres.

Une fois qu'il fut convenu qu'ils passeraient la nuit là, les tâches furent rapidement distribuées et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, un petit feu installé au milieu de la clairière léchait avidement une marmite où cuisait une soupe au lard et aux épices. Sur les pierres chaudes qui entouraient le brasier, des tranches généreuses de viande salée dispensaient leur fumet alléchant. Autour du feu, les mines étaient réjouies car il était rare pour des voyageurs de faire un repas digne de ce nom, les joues un peu rosies par la douce chaleur qui émanait des flammes et par le vin qu'avait sortit Pécontant de son chariot, non sans un regard gêné aux ménestrels.

– J'savais bien qu'cette outre à vinasse nous cachait des choses, fit dire à Yan l'attitude soudainement affable du gros marchand. Cette fois–ci, il était allé trop loin, ou au moins avait parlé trop fort, car Astrid le foudroya d'un regard qui présageait des représailles ultérieures. Joie quant à elle ne put retenir un petit rire ; elle ne comprenait que trop bien les sentiments du jongleur à l'égard de Pécontant, qui lui était furieusement antipathique.

La jeune ménestrelle, trop accaparée par la supplique en forme de gargouillis retentissant que produisait sonestomac, avait complètement oublié ses soupçon et le signe de Shiva, indiquant qu'ils n'étaient pas seuls ; la tête légèrement penchée sur le côté, elle souriait, écoutant les conversations de ses compagnons sans vraiment y prendre part. Elle regardait Shiva qui ne disait pas grand' chose. Elle l'avait d'abord jugé impoli et arrogant, trop imbu de lui–même peut–être pour être aimable, mais en vérité sa façon d'être, bourru quand on lui adressait la parole et impassible sinon, était celle de ceux qui ont passé une grande partie de leur vie dans la solitude. Joie se dit soudain que l'existence de l'homme devait bienr receler quelque aventure qui serait plaisante à conter, et elle se promit de lui en parler plus tard, lorsque l'ambiance serait plus calme. Ce serait sa première geste, et elle leur montrerait, à tous, ce dont elle était capable..

La jeune femme s'était laissé aller à sa rêverie et, lorsqu'un bruit fit bondir sur leurs pieds Shiva et Yan, elle mit un certain temps à réagir et à se lever elle aussi. Elle allait demander ce qui se passait quand Moustache, qui était resté assis en tailleur dans l'herbe et lissait calmement les longs poils gris sous son nez, intervint dans un souffle.

– C'est un loup…
– En es–tu vraiment sur ? Joie s'était contenté de former les mots avec les lèvres, et le vieillard acquiesça avec un petit sourire amusé qui laissait entendre qu'il savait à quoi pensait la jeune ménestrelle.
– Les légendes ne font pas ce genre de bruit.

La jeune femme jetait des regards dans toutes les directions. Elle n'avait pas cerné d'où venait le bruit. Shiva avait sortit sans bruit un espèce de grand sabre – elle n'en avait jamais vu de tel – et avançait vers les arbres à pas silencieux, mais Yan pour une raison obscure ne semblait pas se préoccuper de discretion. Il marcha jusqu'à un bosquet et il y eut un mouvement assorti d'un bruissement de feuille, comme si on reculait précipitament. Le jongleur écarta vivement une grande branche.

– C't'une fille, rien de plus. Viens, toi ! Et il fit un geste d'invite en direction de leur hôte toujours invisible, puis il se tourna vers un Shiva qui n'en croyais pas ses yeux: Rangez votre grand machin, là, z'allez lui ficher une peur bleue.

Yan recula de quelques pas et il apparut que ni le vieux trouvère ni lui n'avaient tout à fait tord. Une silhouette gracile sortit des bois, cheveux blonds en bataille, petits yeux bleus et vêtements défraichis, suivie par la carrure plus imposante d'un loup de bonne taille. La jeune femme fit trois pas circonspects sans lâcher une seconde du regard le petit groupe devant elle puis s'arrêta, et l'animal vint se placer à sa droite, le flanc presque collé à celui de l'humaine.
Il y eut une longue seconde durant laquelle personne ne parla, muets d'étonnement tous autant qu'ils étaient devant cet étrange tableau, puis les cris fusèrent :

– Mais ?!
– Ce loup est…
– Yan !! Tu savais …
– Tuez–le ! Ne le laissez pas s'approch…
– SILENCE ! tonna Astrid d'une voix que sa fille ne l'avait entendue employer qu'en de très rares occasions.

Joie jetait à Yan un regard assassin, lequel regardait alternativement le loup et la fille avec l'air de celui qui croit être victime d'une mauvaise plaisanterie ; Shiva, le katana toujours au clair, hésitait visiblement sur la conduite à suivre. C'était à lui que Pécontant s'était adressé, un doigt tremblant pointé vers le loup qui avait immédiatement retroussé les babines, un grognement sourd au fond de la gorge. La fille aussi montrait les dents, mais sans produire aucun son.

– Pécontant, reculez. Vous voyez bien que vous leur faites peur. Et baissez votre main, je vous prie, c'est inutile.

Pécontant obtempéra sans même s'offusquer de se voir donner des ordres et s'en fut à bonne distance. Joie se surprit à se demander comment sa mère faisait pour garder son sang–froid en de telles circonstances. Astrid s'avança vers la fille et le loup, et il n'y avait rien d'autre sur son visage que du calme et de la douceur. Elle s'arrêta à trois pas d'eux et inclina légèrement la tête.

– Mon nom est Astrid. Qui êtes–vous ? Elle répéta plusieurs fois sa question mais n'obtint aucune réponse. La fille l'observait attentivement et il était facile de lire dans son regard un mélange de curiosité et d'appréhension.

Le groupe de personne avait choisis de campé ici même, ce lieu était fort agréable bien que quelque peu dangereux en ces temps qui courent en sachant en plus que d’après lui, ils n’étaient pas seul dans les parages.

Shiva resta silencieux depuis sa dernière intervention, on aurait dit que personne ne l’avait écouter, enfin ce n’était pas bien important, il avait l’habitude d’être seul, cela montrait sans doute encore une fois qu’il était seul.

Ils se contentaient d’observer la petite troupe puis son regard s’arrêta sur Joie qui semblait le fixer ou du moins l’observer, perdu dans ces pensées. A quoi pensait-elle ? Encore des jugements sur ce dernier ? Bon ou mauvais ?
La jeune femme n’avait daigner réellement l’observer depuis leurs rencontres, peut-être qu’elle ne l’aimait pas ? Ou bien était elle timide ? Non, elle n’avait pas l’air d’être timide alors pourquoi un tel comportement envers lui ? Faisait-il mauvaise impression à ces yeux ?
Toutes ses questions tournaient dans sa tête sans réponse…

Shiva avait vécu pas mal de chose s’il devait faire une sorte de classement il n’y aurait pas grand chose de bien à son gout… Il était devenu un guerrier dont on ignorait les origines, des rumeurs voilà ce que l’on savait de lui, il avait une tenue vestimentaire d’un soldat romain, un officier pour être précis, un armement qui ne correspondait pas aux armes romaines, un physique plutôt surprenant pour un soldat romain surtout quand on regard sa monture et une attitude non propre aux romains, un soldat romain les auraient déjà tué car en prime il était seul chose assez rare chez les soldats romains qui sont toujours en groupe…

Un bruit se fit ressentir et ce dernier accompagné de Yan ne perdit pas de temps à ce redresser et à dégainer son sabre arbre le pointant en direction du bruit perçut.

Moustache lui resta à sa place et prit la parole…

« Un loup est rarement seul non ?! «

Dit Shiva très calme. Yan lui laissa sa curiosité prendre le contrôle de lui même et s’avança vers le bruit écartant alors les feuillages constatant la présence d’une fille… Il invita celle-ci à les rejoindre…

Shiva posa sa main gauche sur son front soupirant légèrement…

« Tu crois qu’une simple fille est inoffensive ? Tu la sous-estime peut-être un peu trop ? Et je me garde le droit de faire ce que bon me semble avec mon « grand machin « , il m’a déjà sauver la vie de nombreuse fois… «

Shiva ne dit rien de plus ce contentant de secouer légèrement la tête, il ne rangea pas sa lame, non pas tout de suite, il se contenta de la pointé vers le sol reculant de quelques pas s’approchant de Joie.

Shiva se posait tout de même une question qu’il se garda pour lui même…

* Une fille et un loup ? Mmmh étrange… *

Qu’est ce qu’ils pouvaient bien faire ensemble ? Pécontant ordonna si l’on puis dire à tuer le loup, la peur lui avait prit le ventre… Shiva ne bougea pas et resta très calme, il jugeait bon de patienter, si le loup attaquait alors Shiva le tuerait sans hésiter mais pour le moment cela n’avait pas lieux d’être…
Astrid ordonna le silence… Shiva prit tout de même la parole sans vouloir la vexer…

« Ne laisse pas la peur prendre le dessus, je le tuerais que s’il le faut ! «

Alors que ce dernier se mettait en retrait sous les ordres d’Astrid, celle-ci sans crainte s’avança alors… Shiva fit de même mettant sa lame légèrement en retrait, il ne sous-estimait pas Astrid, il prenait ses précautions. Et puis cela lui permet de ce mettre légèrement devant Joie pour la protéger, elle était sans doute capable de le faire seule mais on peut dire qu’elle avait attirer l’attention du jeune guerrier.

La jeune fille semblait un peu moins apeurer que lors de l’intervention de Yan pour la débusquer, il n’avait pas fait preuve de courtoisie, Shiva non plus mais il était beaucoup plus calme et ne s’était pas montrer si brusque, alors que Astrid se présenta, Shiva remarqua la main de la jeune fille qui venait se posée calmement sur la tête du loup qui cessa alors de grogner mais qui ne semblait pas baisser sa garde pour autant…

La jeune fille fit des gestes a Astrid des gestes incohérent sur le coup mais lorsqu’elle les répéta Shiva commençait plus ou moins à comprendre…
Il jugea bon à présent de ranger son sabre, puis il fit quelques pas revenant vers Joie, laissant Astrid faire…