Bas quartiers de Vestalia

"Au barbare enchainé"

"Au barbare enchainé" est un marché aux esclaves se situant dans les bas quartiers de rome. C'est un quartier mal famé où voleurs, brigands, assassins et bien d'autre types de personnes se trouvent, plus on suit la route principale qui traverse le quartier en ligne droite plus on s'approche de la porte nord de Rome. Et là près de l'entrée une petite place saturée d'étals de marchandises, quelques tentes et une estrade. Lorsqu'une mise en vente va s'effectuer : nombre de gens affluent, souvent des hommes de main de riches patriciens - comme aujourd'hui - et le marchand crie afin de présenter la marchandise, c'étais une jeune femme qui de toute évidence n'avait pas été nourrie convenablement.

- Regardez! Regardez tous! Une esclave sicilienne! Elle est intacte, a toutes ses dents et c'est une esclave qui sait faire à manger, et bien se tenir! Départ des offres a 2000!

Un homme dans la foule s'avança beaucoup de gens le connaissait, c'étais l'esclave administratif d'une jeune famille patricienne qui n'avait que deux générations en tant que patricienne il avait à sa charge notamment d'acheter des esclaves pour sa maîtraisse :

- Je vous en donne 1400 sesterces! On voit qu'elle a été mal nourrie et ne pourra servir avant un moment!

La foule se mis à chuchoter, cet homme était un expert en esclaves pour en avoir eu la charge plusieurs dizaines d'années d'en acheter, le marchand comprenant que la situation lui échappait s'exclama :

- Vous êtes fou?! Une beauté pareille vaut au moins 2000 et je fais un prix!

Sous le regard insistant il céda dépité, et présenta les lots suivant - helvettes britons gaulois... Romains ayant eu des dettes aux jeux. Puis vint le tour du seul esclave semblant en bonne santé :

- Et voici un magnifique lot Il a appartenu à la célèbre famille qui a péri dans l'incendie de sa villa d'été en Sicile! Bien nourri, c'est un magnifique esclave pour toutes activités ménagères. Départ des offres à 3000!

Avant au Konut
-7-

La route avait été longue pour atteindre Vestalia la capitale de Vestasia Imperii… Depuis le départ du Konut ils avaient traversé des mers, des déserts des contrées… Salah, qui devait jouer le rôle de son oncle avait par moment du mal à ne pas la vouvoyer et encore plus de mal à l’appeler Laïla… Mais Esmeralda elle prenait son rôle très à cœur, elle avait confiance en lui comme sa mere avait pu avoir confiance en cet homme quand ils s’étaient rencontrés… Quand ils arrivèrent sur les terres Vestasiennes, Esmeralda éprouva un soulagement. Elle espérait grandement trouver quelqu’un à la hauteur de ses espérances. Cet esclave elle le choisirait bien qu’officiellement c’est son oncle qui en serait le maître…

Ils parcoururent la distance de la frontière à la capitale en une journée. Arrivé à Vestalia, ils prirent une chambre dans une auberge, avant d’aller le lendemain au marché aux esclaves… Esmeralda n’avait jamais connu cela et elle se laissait guider par Salah… Il demanda leur chemin aux habitants, qui semblaient très agités…

Laïla, je pense qu’il ne faudra pas trop s’éterniser quand on aura trouvé l’homme qui nous intéressera…

Pourquoi ?

Salah se pencha vers elle…

Il y a des bruits, des rumeurs… Le pays vit des moments troubles…

Esméralada hocha la tête… De toute façon elle n’était venue ici que pour une bonne raison, et elle n’en avait pas d’autres de rester ici… Ils arrivèrent au barbare enchainé, l’un des plus grands marché aux esclaves de toute la capitale…
Esmeralda avait fait le tour avec Salah pour se faire une idée de ce qui serait proposé aujourd’hui… Quand les enchères commencèrent ils prirent place au milieu de la foule…

Esmeralda avait déjà une idée… Elle voulait un homme fort en imposant… Le marchand fit défiler les esclaves, comme on présente sa viande sur un étal… Sans ménagement, et sans pitié pour la personne…

Le marchand avait présenté tout ses esclaves à vendre sauf le dernier. Il gardait sa pièce la plus importante pour la fin. Un vaillant gaillard pris place sur l’estrade et les personnes devant l’estrade furent impressionnées par la stature de l’homme. Le prix de base était élevé pour un esclave mais vu sa carrure Esmeralda trouva qu’il correspondait parfaitement à ses attentes… Elle chuchota à Salah.

C’est lui que je veux.

Salah la regarda dans les yeux et y vit de la détermination… Il leva alors la main disant qu’il acceptait les 3000 sesterces… Un autre homme surenchérit… Puis un autre, les prix montaient et on pouvait lire le plaisir du marchand devant l’affaire qu’il allait conclure… Au fur et à mesure certains acheteurs potentiels arrêtaient le prix devenant trop élevé…

Esmeralda fatiguée de tous ces conciliabules lança un prix dans l’assemblée.

5000 sesterces…

Tout le monde se retourna, et l’autre homme qui essayait d’avoir l’esclave du abandonner la partie… Ils avaient réussi à l’avoir, et la somme était dérisoire par rapport à la fortune de la jeune femme…
Au moment de payer, ils trouvèrent le marchand et lui tendirent une bourse. Il compta que la somme soit exacte et quand se fut fait, il détacha l’esclave et le présenta à ses nouveaux propriétaires.

Ignatius Christophoros, voici tes nouveaux maitres.

L’homme acquiesça de la tête…

Bon allons y…

Ils quittèrent le marché et retournèrent vers l’auberge. Avant d’y entrer esmeralda s’arrêta net…

Nous nous reposerons aujourd’hui, avant de prendre la route…

Elle se tourna vers Ignatius.

Je me présente je suis Laïla Mih et voici mon oncle Salah. Nous vivons à Djamila, et nous partirons demain pour rejoindre notre contrée…

Ignatius ne dit rien en bon esclave qu’il était. Ce soir il partagerait la chambre avec Salah pendant qu’Esmeralda se reposerait dans la sienne. Un long voyage les attendait le lendemain.

Lors de l'incendie, la ville fût bouclée le feu maîtrisé, les esclaves qui tentaient se s'échapper étaient battus. Voyant cela, Ignatius était mal grès lui partit à la recherche de membres de "sa famille". étant sa seule chance de survie à l'incendie - dont il était en partie responsable - il se hâta vers son ancienne demeure. Au bout de quelques jours il fût capturé par un marchand d'esclaves qui lui apprit lorsqu'il essaya de se défendre avec le nom des patriciens qu'il servait autrefois qu'il était l'un des deux seuls survivants de sa maisonnée.

Ils l'interrogèrent et, quand ils furent persuadés de son mensonge : ils le mirent en vente quelques jours plus tard.

Ignatius était debout sur une estrade, jambes légèrement écartées, des chaines aux chevilles, les mains devant lui avec des fers et vêtu seulement d'un pagne. Tout était conçu pour qu'il ne puisse s'échapper, on lui demanda lorsque les enchères montaient de contracter ses muscles de faire un demi tour... Histoire de mieux le vendre.

Enfin une voix dans la foule - incontestablement celle d'une femme - annonça un prix exorbitant pour un esclave. Même Ignatius qui vivait cette scène comme un spectateur - sachant que se révolter maintenant lui vaudrait une mort certaine sur une croix - en resta abasourdis.

Il lui fallut un moment avant de réaliser que c'était lui qui avait été acheté à ce prix... Il n'osait imaginer ce qu'on lui demanderait de faire. Il resta impassible alors qu'une jeune femme et un homme l'achetaient. Le marchand d'esclaves compta consciencieusement les pièces avant de donner à Ignatius une simple tunique et lui enlevant ses chaines.

Il marcha sans trop faire attention ou ils allaient, qui étaient ils? Leur accent étrange attisait sa curiosité. Quand elle s'arrêta il faillit lui rentrer dedans perdu dans ses pensées, ce qu'elle dit répondit à certaines de ses questions mais en soulevèrent d'autres, pourquoi venir si loin pour acheter un esclave? Avaient ils eu des affaires à conclure avant de l'acheter? Ce qu'ils faisaient était il dangereux? Ils ne semblaient pas dangereux pour lui tant qu'il obéissait mais pouvait il se fier aux apparences?

Il réalisa par la suite que Laïla - quel nom curieux! - était déjà partie se reposer. Comme repas il eu une miche de pain qu'il mangea rapidement! Ciel que c'était meilleur que la bouillie de céréales!

Il intercepta un regard inquisiteur de Salah, lui aussi semblait se poser des questions. Avait il deviné quelque chose? A ce regard il s'était tendu mais il regardait ailleurs. Peut être l'avait il imaginé? Mais il en doutait. S'installant par terre sous le regard intrigué mais furtif de Salah il fit semblant de dormir. Alors que l'homme s'endormait, Ignis continuait de réfléchir, peut être était il tout simplement un cadeau, pour la fille ou une autre personne distinguée? Cette pensée ne le réjouissait pas... Et c'est dans un sommeil troublé qu'il s'endormit.

Ce qui est "bien" quand on est un esclave c'est l'habitude à se réveiller très tôt. Lorsqu'il se réveilla l'homme semblait endormi, il entreprit donc de faire les valises de Salah. Bien qu'il ne sût pas ce qui lui appartenait il le devinait aisément à force d'habitude.