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 [RP Public] Les Arènes :

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MessageSujet: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeSam 16 Fév - 15:23

Toutes les grandes Cités de l'empire en ont. Vespasie ne manque pas à l'appel, au contraire.
le peuple souhaite du Pain et des Jeux, les Vestales les leur offre de bon coeur.









[RP Public] Les Arènes : Rome1


[RP Public] Les Arènes : Gladiateur


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MessageSujet: Re: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeMer 20 Fév - 18:16

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2


Sa toge rabattue sur la tete, elle s’avança dignement, le front droit.
Il n’avait pas fallu longtemps pour que la rumeur d’un sacrifice se répande dans la ville. Le peuple entrait en masse dans le Colisée, scandant le nom de Lucrezia Cornelia, comme une invite à se joindre à la fete. Elle traversa tranquillement le palais glissant sur le marbre brillant. Les tetes s’inclinaient à son passage. Elle aimait ce respect et cette déférence qu’on lui vouait. Elle aurait aimé que le Sénat face de meme. Ainsi que ces maudits chrétiens.

Sa mère avait fait aménagé un pont entre le palais et le Colisée. C’était une mesure de sécurité. Elle l’avait fait après avoir été victime d’un attentat. Elle n’avait été que blessée mais profondément marquée, elle avait refusé de retourner vers l’arène par la rue. Depuis ce passage, le peuple savait aussi que la Grande Vestale serait présente.

A sa traversée, la foule ne manqua effectivement pas de le remarquer. Lucrezia leva la main droite vers le ciel un moment, puis reprit sa route. Sa bénédiction avait été faite dans un silence religieux. Quand elle repartit elle entendit des ovations. Sa cote de popularité grimpait ces derniers temps. Depuis que son père était malade. Les Vespasiens avaient vu alors que l’époux de la Grande Vestale était un homme droit et compétent. On murmurait, les espions de Lucrezia le lui répétaient assez souvent, qu’il était surtout trop proche d’elle et que c’était un danger.

Le peuple avait parfois du mal à comprendre son propre bien, son propre intérêt.


Lucrezia Cornelia Scipio… Votre grace !

Un homme à genou lui tendait un rouleau. A la marque dans la nuque, elle reconnu Marek, l’esclave de son époux. Un homme dévoué à leur cause. Elle saisit le rouleau.

Relève toi Marek. Où est mon mari ?
Il vous prie de l’attendre. Il revient du front Grande Vestale.

Il gardait la tete très basse cachant toute émotion. Lucrezia fronça les sourcils.

Pardonnez moi ! Mais il tient à donner lui-même des nouvelles. Il arrivera bientôt. Et je ne voudrais trahir sa confiance.

Lucrezia tapa du pied. La patience n’était pas toujours son fort. Mais soit. Si Octavius préférait ne rien dire. Elle renvoya le serviteur aux cuisines pour qu'il profite de son arrivée.

Elle inspira. Elle se voilait la face. Si elle faisait celle qui cédait, intérieurement, elle se sentait bouillir. Elle défit le cachet avec une once d’impatience et lut rapidement la missive. Peu sure d’avoir compris, elle la relut plusieurs fois.


Un sourire doux sur son visage. Nul doute. Son époux était un grand poète. Il savait combler son impatience. Elle arriva alors dans la tribune qui était réservée aux Vestales et aux Grands Notables de l’Empire.

C’était une grande avancée qui dominait l’arène. Entièrement en marbre, elle était d’un luxe trop pompeux au gout de Lucrezia. Des colonades et un toit protégeaient les invités du soleil mordant l’été et l’hiver abritait du vent glacial ou des intempéries. Son arrivée fut à nouveau très remarquée.

La foule qui remplissait presque entièrement les lieux l’acclama. A nouveau elle leva la main pour les bénir. A nouveau tous firent silence. Elle s’assit alors confortablement, couchée sur le coté, avec une masse importante de coussins pour son confort. Des serviteurs apportèrent de la nourriture et des boissons fraiches. Elle entendit des pas derrière elle. le collège des Vestales serait présent. Elle salua ses consoeurs avec un sourire de connivence. Chacune d’elle avait intérêt à se montrer ces jours ci. Toutes prirent place, discutant joyeusement.

Quand Lucrezia se sentit lasse d’attendre, elle se leva et s’avança pour que la foule puisse la voir. La main haute, elle commença son discours :


Peuple de Vespasie !
Aujourd’hui on m’a amené deux chrétiens ! Encore et toujours ces impies qui offensent nos Dieux ! Ils ont rejoint les autres dans les cellules. Ce soir, nous les sacrifierons aux Dieux, tout en nous amusant.
Par ailleurs, ce que le peuple veut, les Vestales lui donnent. Une distribution de pain vous sera faite durant ces jeux pour votre souper. De meme à la sortie vous en aurez pour que demain vous mangiez à votre faim !
Nos distractions ne sauraient tarder ! Mon époux, Octavius Marcus m’a demandé de patienter. Il revient du front et souhaite etre présent. Aussi nous attendrons un moment.


Elle fit alors deux pas et se recoucha, reprenant sa discussion avec les vestales pendant que le peuple se félicitait des bonnes nouvelles.

Le soleil commençait à se coucher. Lucrezia savait qu’Octavius ne tarderait pas. Dans l’Empire, voyager de nuit était un danger. Les dieux parcouraient le royaume et on ne pouvait les croiser sans mourir.

Elle entendit alors les vivas de la foule. Elle reprima un frisson de joie.
A peine eut elle le temps de se lever que déjà une escorte ouvrait le passage à sa moitié. Il salua les Vestales et prit la main de son épouse pour la baiser délicatement.

Il lui murmura quelques mots que seule Lucrezia put entendre et elle se mit à rosir sous les gloussements de ses consoeurs.


Elle se tint alors debout au premier rang, laissant le temps à Octavius de saluer la foule. Il s’inclina alors vers elle et lui demanda droit de parole. Lucrezia acquiesça en silence.

Peuple Vespasien !
Comme vous le savez je reviens du front ! La bataille faisait rage. Elle fut rude, douloureuse et sanglante. Bien des notres sont tombés devant ses foules barbares et impies. Mais nous avons VAINCU !!!


La foule ne lui laissa pas le loisir de continuer, scandant les noms bien connus des généraux partis au combat. Lucrezia voulait sa part du gateau. Elle se leva pour rejoindre Octavius et leva la main. Le silence se fit progressivement.


Nous avons défait les hordes ennemies et nous avons pris leur chef ! Une partie de nos troupes sont sur le chemin du retour. Vos maris, vos fils, vos frères vont pour certains rentrer ! Et il y aura un TRIOMPHE ! Gloire à Vespasie ! Gloire à l’EMPIRE !

La foule chantait la victoire. Elle avait déjà oublié les jeux et le pain. Le triomphe serait un moment exceptionnel.


Maintenant… Place aux jeux !




( Suite ici:palais des vestales)
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MessageSujet: Re: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeLun 12 Jan - 9:49

34. ( Avant, les appartements de la vestale)


Découvrez Lisa Gerrard!


Dans les sombres couloirs du colisée, l’on voyait danser contre le mur de pierre humide, les deux ombres des hommes qui s’entretenaient à voix basse, dans le plus grand secret, jetant des regards inquiets à droite puis à gauche, pour reprendre leurs chuchotements qui chuintaient en écho incompréhensibles jusqu’aux fosses aux lions. L’un d’eux releva la tête qu’il avait mollement posée entre ses pattes, en entendant le tintement de pièces qui s’entrechoquèrent au fond d’une bourse que l’on échangeait.

Nul ne put jamais savoir ce qu’ils complotaient ainsi, mais aujourd’hui tous savaient que le jour des plus fameux jeux jamais organisés par la vestale, était arrivé, et tout bon vestalien du riche au plus pauvre, se devait de s’y rendre. La somptueuse cité vestale était en effervescence et la chaleur exceptionnelle en cette journée d’hiver, ne freinait en rien cette exaltation qui atteignait tous les habitants.

Le peuple savait le retour de la vestale et l’on racontait déjà partout comment Octavius, sénateur craint mais oh combien respecté avait sauvé leur chère vestale des griffes de ces bandes de chrétiens. Et qu’en représailles de leurs actes, ils seraient offerts aux lions, comme clou du spectacle, de ces jeux dont on disait déjà qu’ils resteraient dans les anales de l’histoire vestalienne.

Expressément, de toute part de l’empire, l’on avait fait venir les meilleurs esclaves, les meilleurs lutteurs, les seigneurs des gladiateurs dont les noms parcouraient déjà la foule qui pariait jusqu’à leur dernier écu sur les favoris des combats. L’on disait même que Maximus, grand champion serait présent et affronterait à lui seul, dix des meilleurs ceinturions de l’armée. Sans parler des courses de chars dont les propriétaires se vantaient à qui voulait bien l’entendre qu’on avait encore jamais vu chars plus beaux et plus solides. Assurément, le spectacle serait au rendez-vous, comme leur avait promis la vestale, et chacun s’en réjouissait, impatient, d’assister à ces jeux du siècle.

Au fil de la matinée, le Colisée se remplit peu à peu d’une foule joyeuse, et colorée, d’hommes et de femmes dont certains, faisant partie des plus riches familles de Vestalia, avaient leurs places dans les tribunes au premier rang, afin de pouvoir profiter au mieux du spectacle. Les conversations allaient bon train, les paris aussi, et les femmes s’éventaient nerveusement en attendant de voir surgir par les grandes portes, ceux qui participeraient aux jeux.

Puis la grande Vestale fit son entrée, moment fort attendu car c’était sa première apparition officielle depuis son enlèvement. Quand les cors annoncèrent son arrivée, d’un mouvement d’un seul, toutes les têtes se tournèrent vers le balcon d’honneur. Lucrézia s’avança jusqu’à la balustrade, royale dans sa toge d’or et de bleu ciel, regard étiré de khôl, cheveux parfaitement lustrés et remontés en couronne sur sa tête, dans un savant entrelacs de tresses. Et répondant au salut de la foule qui montait en cœur jusqu’à elle, elle leva la main dans un geste gracieux et solennelle avant de reculer vers son fauteuil pour s’y assoir jusqu’à la fin des jeux. Le sénateur Octave fut acclamé à son tour, accompagné de Lucius qui comme à son habitude, salua généreusement le peuple vestalien, avant de daigner rejoindre la vestale à sa gauche, Octave à sa droite.

Et bientôt, oui, ils arrivèrent ces héros d’un autre temps, ces héros qui malgré leur statut d’esclaves étaient parfois plus adulés que les seigneurs de cet empire. Ils paradèrent devant la foule qui s’exclamait, scandait leur nom, hurlaient des hourras en leur honneur et en l’honneur de la grande vestale qui aujourd’hui plus que jamais était appréciée pour leur offrir ces exceptionnels moments de divertissements.

A un moment, Gracchus Malus, fidèle conseiller de la vestale s’approcha discrètement pour lui murmurer quelques mots à son oreille, et l’on vit alors la grande Vestale hocher la tête satisfaite puis l’homme reculer pour se tenir derrière elle. Et enfin, on donna le départ des réjouissances qui débutèrent par la fameuse course de char..
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MessageSujet: Re: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeMar 13 Jan - 18:52

3. ( Avant dans le Pomerium)


Sa tenue était parfaite. Lui, chef du Sénat, était le plus beau de l’assemblée il en était sur.
Une toge blanche, immaculée, avec un liseret rouge propre encadré de fils d’or. Par-dessus, une cape de la même couleur que les liserets, retenue par deux fibules d’or avec d’énormes diamants aux extrémités. il avait mis sa couronne de laurier, symbole de son statut de Sénateur. Cependant, comme il en était le chef, cette dernière était d’or, contrairement à celle de ses collègues qui était fait de laurier véritable.


Il salua la foule. Les notables, les bourgeois, les soldats l’encouragèrent. On sentit une certaine tension dans l’assemblée. Le Sénat protégeait les riches c’était bien connu. Les plus pauvres, eux continuaient à scander le nom de Lucrezia Cornélia.

Reptus Veronus avait fait son entrée avant toutes les Vestales, comme il était de coutume. Puis les Vestales, en ordre rangé venaient. Il en manquait une évidemment, sa fiancée, ce bébé de quelques mois.
Il claqua des doigts au moment où Lucrezia Cornelia entra dans sa tribune.


- Osias.
- Grand Roi…

D’autres Sénateurs froncèrent les sourcils, se demandant lequel des deux hommes étaient le pire. Il y avait bien une chose qu’un Sénateur haïssait plus qu’une vestale, c’était un roi. C’était bien le seul point commun entre cette cohorte de femmes et eux.

Mais ils savaient aussi qu’il valait mieux ne pas trop se mêler des affaires de Reptus lorsqu’ils étaient hors de l’enceinte du Sénat car là ils pourraient jouer leur tête. Même Reptus avait perdu son fils en se battant contre les Vestales. Un homme aussi puissant. Il fallait bien avouer que cet évènement avait fortement ébranlé le Sénat qui devait se rassurer avant de recommencer à mettre des bâtons dans les roues de Lucrezia.

- Trouve la moi.

Osias s’inclina et fit un signe à des hommes dans la foule qui écartèrent les spectateurs et filèrent vers la sortie. A la fin de la cérémonie, quelque soit l’issue, de toute façon sa fiancée serait entre ses mains. Au moins une bataille de gagnée.
Il regardait la Vestale. Cette garce aurait pu être belle si ce n’était cet air de reine qu’il abhorrait. Il ferait de sa vie un enfer très bientôt.
Cependant il suivait le protocole à la lettre. Aucun reproche ne pourrait lui être fait à ce sujet.


Elle leva la main pour la course de char et il s’autorisa un moment de détente. Avec ses amis sénateurs ils paraient sur leurs poulains. La plus part des concurrents avaient été leur esclave et ils les avaient affranchis pour leurs excellents résultats. En échange ils mettaient la main sur une bonne partie des profits occasionnés. Reptus paria des sommes folles. Il était joueur après tout et tenait à ce que tous connaissent sa richesse et sa puissance.

Au premier tour il gagna 3000 sesterces. Il leva la main pour demander le silence. Qu’il obtint. Il vit le regard assassin de la Vestale. Il fit venir alors le crieur et annonça que ses gains seraient offerts aux mendiants du quartier le plus pauvre de Vestalia. La clameur monta. Nul doute que Lucrezia en rajouterait dans la générosité. Mais il marquait un point auprès des pauvres qui étaient trop attachés à cette peste.

Le reste des courses de chars se passèrent comme de coutume. Du sang, des blessés, des bagarres sur le bas côté entre concurrents mécontents des coups bas et même une discalification alors que l’un des concurrents, visiblement agacé de s’être fait prendre deux tours d’avance par le premier ait sorti une hache pour tenter de lui fracasser le crane. L’homme, d’origine viking, dût être maîtrisé par 5 gardes de la milice personnelle de la Vestale. Un grand spectacle comme tout Vestalien en est friand.

A la fin des courses de char, Lucrezia leva la main pour imposer le silence et offrir les récompenses aux concurrents qui tenaient encore debout.

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MessageSujet: Re: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeJeu 15 Jan - 18:10

10.

( Avant dans les Geôles)


- Il est l’heure..

Dans les geôles, les quarante huit chrétiens levèrent les yeux vers le soldat qui venait d’ouvrir la porte, suivi de près d’une escouade d’autres soldats, venus encadrés les pauvres femmes et hommes qui savaient devoir aller à leur mort, une mort atroce, horrible, et surtout injuste. Ils étaient condamnés car ils avaient voulu croire en un dieu unique, en un autre dieu que celui auquel les nobles de cet empire croyaient. Ils étaient condamnés pour leurs idéaux, coupables de croire en un dieu bon et aimant…

Le poids du monde semblait peser sur les épaules de ces hommes et de ces femmes qui se levèrent lentement, tête basse, et épaules voûtées, résignés. Et Gabriel qui était resté debout depuis le début, ne sut garder plus longtemps son calme. Il leva la main, demandant un instant de répit aux soldats et s’adressa à ses frères.


- Ne craignez pas la mort, souvenez vous des paroles du Christ, dieu est bon et miséricordieux, et il nous guidera vers la lumière. Ayez la foi, mes frères, n’oubliez pas ce que vous a appris Corentin. Venez, ayez confiance, sortons la tête haute, et retrouvons notre liberté, car s’ils tueront nos corps, ils ne tueront pas nos âmes.

Rachel, les yeux pleins de larmes, dévisageait cet homme qui de quelques paroles tentait de leur redonner le courage de parcourir le dernier bout du chemin. Il lui tendit la main qu’elle prit et comme dans un état second, le suivit, ainsi que tous les autres, le long des humides couloirs sombres… Jusque vers la lumière.

Et soudain, ils la virent, cette lumière vibrante, et éblouissante qui pénétrait l’espace entre les deux hauts murs, par la porte grande ouverte. Cette porte qui donnait sur les arènes. Alors comme Gabriel l’avait dit, ils émergèrent de l’ombre pour sortir à la lumière, clignant des yeux sous la puissance du soleil qui les aveuglait, le pas hésitant, portant leurs mains en visière, pour poser sur ce décor antique, un regard égaré, et effrayé.


- Allez !! Avancez !!

Ils furent bousculés, alors que le spectacle les avait pour quelques secondes figés, et soudain leur parvint la clameur du public qui les avait vu et se réjouissaient de ce qui allait suivre.Rachel leva les yeux vers la tribune principale et vit la grande vestale, et Lucius..

Alors redressant fièrement le menton, très droite, elle s’avança jusqu’au centre de l’arène, aux côtés de Gabriel et les autres qui marchaient derrière. La brise fit voler ses cheveux autour de son visage, soulevant un pan de sa jupe en simple coton beige, dévoilant les jambes nues. Dans le ciel si bleu, le soleil très haut, dardait ses rayons sur la grande arène, réchauffant l’air ambiant. Pourtant, Rachel n’avait jamais eu aussi froid.
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MessageSujet: Re: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeMar 20 Jan - 20:09

18.


Découvrez Alberto Iglesias!

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Lucius n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Il savait que le lendemain les chrétiens paraîtraient sur l’arène face aux lions et il n’était pas rassuré, il avait beau ressasser dans sa tête les paroles de sa sœur, sa promesse qu’il n’arriverait rien à Rachel, il ne pouvait s’empêcher de trembler pour elle. Ce n’était pas la première fois qu’il assistait à une mise à mort de chrétiens, par les crocs et les griffes des énormes fauves affamés, et si les autres fois, il s’était réjoui du spectacle, cette fois, il ne trouvait plus cela si excitant. Plus du tout..

Cette fois, ce serait Rachel qu’ils dévoreraient, elle et ses pairs, et Lucius ne pouvait imaginer comment Lucrézia empêcherait ça. Il avait espéré qu’elle annule en fin de compte ces jeux, il l’avait espéré jusqu’à la dernière minute, jusqu’à cet instant où sa princesse apparut sous ses yeux, sous la belle lumière dorée du soleil, plus magnifique et plus fragile que jamais, dans cette tunique que portaient tous les chrétiens.

Alors lui qui s’était assis, se redressa brusquement, levant la main, son visage déformé par l’angoisse.

- Rachel !!!
- Lucius rassieds-toi immédiatement !
- ma NOoonn ! Jé né peux pas.. Jé né peux pas les laisser faire ça !! Mia sorella, tou lé sais qué jé né peux pas ! je…
- CA SUFFIT ! Lucius, maîtrise toi, le peuple nous regarde, le peuple attend de ses sénateurs qu’ils ne perdent pas leur sang-froid..

Lucrézia l’attira par la tunique pour qu’il se rassoie, et se pencha pour lui murmurer à l’oreille..

- je t’en prie mon frère, fais-moi confiance, c’est prévu, tout est prévu, il ne lui arrivera rien !

Mais Lucius fixait la jeune femme face à lui, le regard baigné de larme, livide. Allait-il être condamné à la regarder mourir ? Allait-il être puni par là où il avait péché ? Comme le leur avait dit cet homme dans ce qu’ils appelaient une église ? Alors oui, devoir assister à ce spectacle sans rien pouvoir faire, ça serait l’enfer que Dieu aurait choisi pour lui.

- Mon Dieu, jé né peux paas ! Je préfère encore mourir à sa place ! Ayouto !

Lucius s’interrompit brusquement, sa sœur venait de lui pincer cruellement le bras.

- arrête de faire l’idiot !! ce n’est pas le moment de chanter les louanges de leur dieu !! chuchota-t-elle entre ses dents.

Lucius se mit alors à sangloter, saisissant le mouchoir qu’une de ses domestiques lui tendait.

- PFFFFRRRRrrrrrrrrrrrrrrrr…..*se mouche*
- Lucius !!!
- Ma désolé, mais jé né peux pas m’empêcher dé pleurer, c’est si tristé !

Mais heureusement que la foule par ses cris, couvraient les lamentations de Lucius au grand soulagement de Lucrézia. C’est à ce moment qu’un cri monta en chœur de la foule. Les grilles venaient de s’ouvrir. Lucius encore une fois eut envie de se lever, mais Lucrézia le retint.

Et soudain, ils furent là, les animaux à la fourrure fauve, au regard d’ambre, avançant d’un pas incertain, tête baissée, regardant le peuple qui s’était tu brusquement, et qui retenait son souffle.
Les chrétiens resserrèrent les rangs, saisissant instinctivement la main de son voisin, visages hagards, regards agrandis par la peur.
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MessageSujet: Re: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeSam 24 Jan - 16:19

35.


Découvrez Vangelis!


Finalement, elle se dit qu’elle aurait peut-être du lui en parler, le prévenir que Rachel n’allait pas mourir dans cette arène, que Lucrézia avait tout prévu. Mais elle avait voulu compter sur le secret si important pour cet évènement qui allait marquer sans doute, un tournant dans l’histoire de Vestalia. Et puis au fond, les larmes de Lucius ne rendaient le spectacle que plus dramatique, et peut-être qu’elles toucheraient le public. Ce public si avide de spectacle, de sensations fortes, ce public qui espérait une mise à mort.. Mais une mise à mort qui n’aurait pas lieu, la grande Vestale s’en était assuré. Une bourse bien garnie avait été échangée contre un service et le silence du maître animalier qui était chargé de veiller sur les fauves.

Ainsi l’homme qui normalement laissait les lions s’affamer en vue des mises à mort annoncées, cette fois, à la demande de Lucrézia, avait copieusement nourri les animaux. Et cela ferait toute la différence, ça et le fait que Gabriel devrait éviter aux siens de paniquer.. Un lion rassasié, on le savait, devenait le plus calme des fauves, un lion à la panse pleine, ne montrerait pas d’agressivité, à condition de ne pas voir une proie fuir devant lui.

Le silence tomba subitement sur l’arène, brisé seulement par quelques grognements des lions qui s’avancèrent d’un pas tranquille au milieu de l’arène. Derrière eux, des gardes les fouettaient pour les énerver plus encore. Quelques rugissements provoquèrent des murmures, puis le silence à nouveau, tandis que les fauves étaient à présent hors de portée des fouets. Incroyablement, la foule sans le savoir participait aux plans de la vestale. Le calme était nécessaire..

Et là elle vit Gabriel prendre la parole, elle l’entendit inviter les chrétiens à prier leur dieu pour leur salut. Il parlait d’une voix claire, distinctement, et faisait face aux lions sans ciller. Derrière lui, les hommes et les femmes s’exécutèrent, comme galvanisés par le courage de ce nouveau berger. Joignant les mains, ils se mirent à chanter, certains se mettaient à genoux, d’autres baissaient simplement les yeux. Devant des lions qui jetaient de temps en temps un regard indifférent à ces étranges humains, protestant d’un grognement ou deux, certains plus curieux, s’approchant des chrétiens…

Lucrézia retint son souffle, l’un d’eux était face à Gabriel, Gabriel qui chantait avec les autres. Le lion le regardait, toujours intrigué, puis soudain, las de cette distraction, en pleine digestion, l’animal se coucha nonchalamment sur le sable de l’arène. Aucun des autres lions, ne fit mine d’attaquer les chrétiens. Et devant ce fauve qui préférait se coucher plutôt que d’attaquer le chrétien, un immense murmure s’éleva de la foule, pour devenir clameur..

A ce moment, Gabriel prit l’initiative d’un geste dont Lucrézia ne l’aurait pas cru capable.. Il s’avança, marcha à un mètre à peine du lion, sans le regarder, et se dirigea vers la tribune d’honneur. Les autres fauves s’agitèrent un peu, mais à la stupéfaction générale, au lieu de s’en prendre aux chrétiens, tous se retournèrent vers les gradins, et se mirent à rugir de colère contre ce vacarme qui les dérangeait.…

Ainsi quand Gabriel parvint face à la tribune, personne ne songea à intervenir, et le silence se fit. Il leva ses magnifiques yeux verts sur la vestale qui s’était redressée, et prit la parole :

- Oh Grande Vestale, j’implore votre grande clémence. Voyez, vos lions n’ont pas voulu de nous, ils ne veulent pas nous voir mourir. N’est-ce pas un signe que cela ne doit pas être ? Peu importe en quoi nous croyions, c’est un miracle auquel nous venons d’assister.. J’implore donc votre grâce, grande vestale, pour moi et mes frères, car il était écrit que nous ne mourrions pas aujourd’hui.

Lucrézia inspira profondément et évitant délibérement de croiser le regard de Reptus qu’elle avait vu dans sa tribune privée, annonça sur un ton glaciale, sans aucune hésitation :

- Vestalia ne saurait tolérer vos croyances en ce pays, cependant.. Force est de reconnaître que ce n'est pas l'heure de votre mort, peut-être est-ce un signe ? Dans ce cas, je me vois obligée de déclarer la fin de ces jeux! Que l’on distribue du pain et du vin, et que l’on fête les valeureux gladiateurs qui ont gagné aujourd’hui !
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MessageSujet: Re: [RP Public] Les Arènes :   [RP Public] Les Arènes : Icon_minitimeDim 25 Jan - 23:34

Oh cet air triomphant ne me dit rien qui vaille.
Sénateur Véronus ? Pourquoi donc cette grimace ? Souffrez-vous d’aigreurs ?

Ah ça oui… Elle lui en collait des aigreurs cette mijaurée qui avait l’air d’un chat qui venait de déguster toute un nid de canaris. Il ne lui manquait qu’une plume sortant de la bouche et le tableau aurait été parfait.
Le Sénateur Julius Caelius, gros bedonnant à la face aussi rouge que le vin dont il abusait, se penchait sur lui avec le regard bienveillant d’un ami cher ou d’un médecin qui pensait avoir là le meilleur client possible.


Non non… Merci bien cher confrère. C’est fort aimable à vous de vous enquérir de ma santé. Mais je me porte comme un charme. Comme lors de mes vingt ans.
Tant mieux alors. Votre retour est une bonne nouvelle. Nous espérons tous, au Sénat, que votre deuil est fini et que vous allez siéger bientôt.
Très bientôt en effet. Je vous rassure sur ce point. Nous avons des réformes à voter… ou pas…
Ah oui, nous nous rappelons avant la… Disparition douteuse de Lucrezia Cornelia, que vous vouliez négocier avec elle de la Réforme Agraire.

Reptus leva les yeux au ciel. Les Dieux le détestaient ils ? Ce n’était pas le moment de se pencher sur cette question épineuse. Bientôt il pourrait s’opposer à la Grande Vestale sur ce point mais pour le moment il ne pouvait répondre sans se trahir.

Nous verrons mon ami, nous verrons. Mais plus tard. Il lui tapota familièrement sur l’épaule ce qui eut le don d’agrandir davantage le sourire du Sénateur. Nous sommes ici pour nous divertir et il me semble que le festin des lions va commencer.

La clameur populaire en effet arriva à point. Le bruit était tel que toute conversation était impossible. La joie de voir autant d’impies se faire bouffer tout crus réjouissait tout bon Vestalien. La cruauté était un sport national pour le Royaume. Cruauté envers les étrangers bien sur, car on respectait ses pairs.

La grille se leva lentement, le silence arrivant avec, d’un coup d’un seul un silence de mort. Seul le bruit de la chaine métallique résonnait de façon assourdissante. Le temps et le souffle des gens semblaient suspendus à l’apparition des fauves.
L’air de grande princesse de Lucrezia Cornelia l’agaça prodigieusement. Quel mauvais coup préparait-elle ? Les lions tournaient autour de leur festin mais semblaient le mépriser. Certes les Chrétiens devaient avoir un sale goût mais d’habitude les fauves ne faisaient pas la fine bouche. Alors qu’avaient-ils donc à ne pas agir ? Et pourquoi ces idiots d’impies ne courraient ils pas dans tous les sens, paniqués ?


Rhaaaaaaa par tous les Dieux de Vestalia, quand allons nous demander à achever un être blessé et sanguinolent. Du sang !

Un Sénateur, assis non loin de là s’impatientait vraiment. Il houspillait les fauves, réclamait la tête des dresseurs, lançait l’opprobre sur la Vestale qui n’avait pas assuré la clôture des jeux.

Mais soudain il cessa ses jérémiades. Celui qui semblait le nouveau chef des Chrétiens parlait. Son assurance était flagrante. PourtaVnt l’instinct de Reptus lui fit tourner la tête du côté de la Vestale qui se tenait droite, avec cet air suffisant de petite princesse. Elle tapotait la main de son frère comme si elle savait quelque chose que tout le monde ignorait. Et la rumeur dans la capitale était très forte. On disait qu’il s’était énamouré de cette gourde de Rachel, la servante de Lucrezia, cette traitresse chrétienne. Reptus s’étonnait même que la Vestale ne l’ait pas fait tuer discrètement ou encore mis en valeur pour Sorcellerie pour avoir provoquer ce sentiment à Lucius.

Et puis une scène incroyable, presque miraculeuse – pour les Infid(les – eut lieu. Les lions renoncèrent. La foule était en liesse. Certains parlaient d’un message des Dieux. D’autres annonçaient que le Dieu de ces gens venait de tous les maudire et susurraient des mots comme conversion. Enfin quelques uns hurlaient au blasphème et à l’impiété du lieu désormais souillé de la vie de ces êtres nocifs.

Reptus lui se taisait. Il attendait la suite pour agir. Osias venait de revenir et tapota sur son épaule puis leva les deux pouces vers le ciel avec un grand sourire. Déjà il pourrait « s’occuper » de sa fiancée.

Et la décision de la Vestale le fit sourire. Les gens l’acclamaient. Il se leva. Leva sa main droite haut vers le ciel, se tournant vers la foule la plus proche. Il mit du temps à obtenir le silence.
Finalement, quand il fut sur que tout le monde l’entendrait et que les hérauts pourraient faire leur tâche, il prit la parole.


Vestale. Ta bienveillance envers ces chrétiens t’honore quand on sait que les supplices qu’ils peuvent faire endurer. Seulement…

Il marqua une pause, histoire de faire son petit effet.

Le Sénat s’inquiète. TU es, avec tes Sœurs Vestales, la Garante de notre Dogme. Et voilà que tu tolères qu’ils vivent ?

Sans lui laisser le temps de répondre, il enchaina.

Bénie soit ta miséricorde. Vesta elle-même n’aurait pu être aussi généreuse. Toutefois… Il y a un petit… détail… à régler… Que vont-ils devenir ? Nous ne pouvons les relâcher. Grande offense serait faite aux Dieux, tu en conviendras toi-même. Et nous ne pouvons les tuer. Les Dieux viennent de le dire. Alors je suggère… Qu’en attendant que les Oracles d’Augurae ne viennent ICI se prononcer – nous ne voudrions pas que tu disparaisses de nouveau alors que nous venons à peine de te retrouver – qu’ils vivent mais ISOLER de nous autres. Qu’ils se créent un quartier à l’extérieur de la ville. Il sera évidemment gardé et surveillé par des hommes de l’armée du Sénat. Enfermons les loin de nous. Qui sait s’ils ne sont pas porteurs de la peste.

Alors il se tut, satisfait de sa prestation. Il était merveilleux. Ses idées étaient plus horribles les unes que les autres. Il était PARFAIT. Il lança alors un petit « Ave Moi » et se rassit, attendant la décision de Lucrezia. Mais il savait déjà qu’elle n’avait guère le choix. Surtout si la rumeur d’une peste se répandait en ville.

( A suivre Lucius, dans les Ghettos chrétiens)
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