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 Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair

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Ylee
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Ylee


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MessageSujet: Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair   Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair Icon_minitimeVen 14 Mar - 12:12

2.
Avant: Le Grand Marché

Les braises rougeoyaient dans l’âtre, peignant sur les multiples silhouettes regroupées là un camaïeu d’orangés. La paille qui recouvrait le sol crissait faiblement sous les bottes, et un brouhaha ténu mais persistant résonnait sur les murs nus et passablement humides de l’aumônerie.
Les moines avaient distribué, un peu plus tôt dans la soirée, la simple pitance de pain et de gruau aux pauvres hères qui venaient là chercher un toit et un peu de chaleur pour la nuit. Et, bien que l’économie de la Capitale fût florissante, ils étaient nombreux ; familles démunies, souvent des serfs des bourgades voisines qui avaient échappé au joug de leur seigneur, malades, miséreux, exclus divers et variés de la société, ou simples voyageurs de passage pour qui les tarifs des auberges alentour étaient rédhibitoires.

C’était là que Joie et ses compères avaient atterris pour la nuit. Yan avait tout d’abord proposé d’imiter Thume Pécontent et de coucher dans un vrai lit, à la taverne ; mais et Astrid et Moustache y avaient opposé une fin de non-recevoir, prétextant l’une qu’il valait mieux épargner le peu d’argent gagné dans la journée, l’autre qu’à l’auberge ils trouveraient « autant de puces et plus de filous ». Et il fallut bien admettre que les deux étaient loin d’avoir tord.
Joie s’était donc assise tout à côté du feu, et laissait paresseusement ses doigts s’engourdir d’une chaleur délicieuse. Juste derrière, sa mère jouait un air de flûte mélancolique et un peu désuet. Moustache, déjà couché, le visage à demi dissimulé par la pèlerine de voyage qui lui servait de couverture, produisait un ronflement sonore qui rythmait étrangement la musique. Il n’y avait guère que Yan qui semblait plus ou moins enclin à discuter.

Il faisait tourner entre ses doigts agiles une petite baguette de bois usée, peinte de couleurs autrefois vives, et qui commençait à se faner, qui lui servait habituellement à s’exercer (officiellement) et assener des coups sournois derrière le crâne de Joie (officieusement, c’est-à-dire lorsque Astrid n’était pas en vue). Il gardait la tête baissée, et ses cheveux châtains, qu’il portait un peu trop longs, retombaient sur sa figure en masquant partiellement son regard.


- Qu’est-ce que tu m’veux p’tite tête ? fit-il au bout d’un moment, sentant que les yeux de la jeune trouvère restaient obstinément fixés sur lui.
- Tu penses quoi de ce contrat ? Avec le marchand, je veux dire.
- Pécontent ? C’t’un homme qui a réussi, apparemment. Il connaît son affaire. Tu as vu la quantité de blé qu’il a amassé aujourd’hui ? Il suait comme un goret pour le mettre sur sa carriole, son gros sac de sols.
- Tu ne m’as pas répondu.
- Tu m’laisses pas finir. Il a d’quoi bien nous payer, et il nous paiera bien. C’est tout ce qui m’importe.

Joie remua et changea de position pour se mettre en tailleur, puis se mit à tapoter d’un air distrait sur une des pierres chaudes de l’âtre sans lâcher des yeux Yan. Il paraissait évident, pour qui la connaissait un minimum, qu’elle n’était pas d’accord avec la façon de voir les choses du jeune homme, et qu’elle attendait l’occasion de le faire savoir. Yan attendit un long moment avant de se décider à continuer, s’amusant de la voir bouillir intérieurement.

- Ben vas-y, puisque t’as quelqu’chose à dire. Quoi ? Ça s’voit comme le nez au milieu du visage, quand tu prends tes p’tits airs de vipère.
- Comment peux-tu penser comme ça ? rétorqua Joie du tac au tac, ignorant la dernière remarque. L’argent, c’est tout ce qui compte, blabla…

Elle essayait tant bien que mal de maîtriser sa voix, car autour d’eux, de nombreuses personnes s’étaient déjà assoupies, et, du reste, elle ne tenait pas vraiment à ce que quelqu’un surprenne ce qui allait suivre - Astrid, par exemple.

- Oh, tourne pas autour du pot. C’que j’pense, tu t’en contrefiche. T’as une dent contre Pécontent, voilà tout.
- Oui ! s’exclama-t-elle un peu plus férocement qu’elle ne l’aurait voulu. Il a un air… de je-ne-sais-quoi, au juste, de méchanceté sournoise. Et il est… (elle allait dire « comme toi » mais retint sa langue juste à temps) … vénal.
- Et alors ? Où est l’problème ? Les gens qui pensent qu’au fric sont prévisibles. Ce gars nous cherch’ra pas d’embrouilles tant qu’on f’ra c’qu’il nous demande, et qu’ça lui rapportera.

Joie hésita un instant, pensive, avant de répondre ; elle bougea à nouveau pour ramener ses genoux contre sa poitrine et les entourer de ses petits bras frêles.

- Si tu le dis. J’espère simplement… Et elle laissa la fin de sa phrase en suspend, ne sachant pas trop ce qu’elle avait voulu dire au juste. Une pensée fugace l’avait effleurée - oui, pendant un très court laps de temps, elle avait su avec une intime certitude en quoi l’attitude du marchand la gênait exactement, et ce qu’elle craignait de lui. Puis, aussi vite qu’elle était venue, l’idée avait disparu, trop inconsistante encore pour pouvoir être saisie complètement. C’était comme essayer de retenir de l’eau entre ses doigts.

Yan haussa les épaules d’un air désinvolte.


- Tu t’fais du mourron pour tout en c’moment… C’est quoi, c’est l’âge qui te rend trouillarde ? conclut-il avec un sourire ravi.

Cette fois-ci, c’en était trop. Joie bondit avec une rapidité surprenante et assena au jongleur le soufflet qu’il avait amplement mérité. Celui-ci ne réagit d’abord pas, puis il se leva à son tour pour toiser la jeune femme. Sans être particulièrement grand pour un homme, il était plutôt bien bâti, et dépassait Joie de deux bonnes têtes sans effort.

- Sale petite g… Ses yeux s’agrandirent soudain et il ferma la bouche, comme un poisson qu’on aurait mis hors de l’eau.

Joie le fixait d’un air assassin, le menton levé pour le regarder dans les yeux, et les poings sur les hanches. Elle était sur le point de l’encourager à continuer lorsqu’une longue main, aux doigts fins mais fermes, se posa sur son épaule.

La jeune trouvère se retourna à demi. Le regard d’Astrid était calme mais sans appel ; il y avait quelque chose de terrible, de curieusement effrayant dans l’éclat glacé de ses beaux yeux clairs qui la fit taire instantanément. Les lèvres foncées de la ménestrelle s’étirèrent en un sourire doux et Joie hocha presque imperceptiblement la tête en signe d‘assentiment. Yan s’était rassis ; il tripotait maladroitement le petit bout de bois peint, l‘air ailleurs, et la jeune femme l‘imita. Astrid était depuis longtemps passée maîtresse dans l’art de régler leurs embryons de dispute sans même ouvrir la bouche.

Lorsqu’elle s’éloigna, ils se couchèrent et ne dirent plus un mot jusqu’au lendemain matin.


suite : Mist Hood, le bois hanté
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MessageSujet: Re: Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair   Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair Icon_minitimeSam 19 Avr - 20:03

Les cloches de l’abbaye venaient sonner la fin de l’office publique du matin
Moines et visiteurs sortaient lentement pour aller vaquer à leurs occupations respectives et les mendiants se pressaient sur les marches de l’Eglise pour implorer la pitié des nobles et des bourgeois et glaner quelques piécettes.
Dante était assise par terre juste sous le porche, emmitouflée dans une cape en guenille d’un gris douteux.
Sa main accrocha la robe de bure d’un des moines, grand et ventripotent, au visage buriné par le soleil.
Sans regarder le moine, elle implora
La charité, la charité pour une âme égarée loin de ses frères.
Le moine se pencha vivement et lui glissa outre quelques piécettes, une clé en bronze que Dante dissimula vivement par un tour de passe-passe.
Dante resta un moment encore, attendant que le flot de badauds soit dissipé.
Alors elle se leva et à pas traînant, le dos courbé, dissimulée dans ses guenilles sales, elle gagna la cabane à herboristerie située au cœur du jardin de l’abbaye.
Grâce à la clé elle entra sans faire de bruit et se cacha là pour attendre son contact.
Celui-ci arriva furtivement après vêpres et siffla doucement un code avant d’entrer dans la cabane, ce qui lui valut de rester en vie.
Dante rangea son stylet empoissonnée, qu’elle avait sorti au bruits des pas sur le gravier et sourit à son contact en lui montrant le médaillon de la Guilde .


Assied toi mon frère

lui dit le moine en lui indiquant un siège.
Il ne se méprenait pas sur son sexe mais il était d’usage de se nommer frères entre membre des Défroqués indifféremment du sexe.
Il lui servit un repas composé de pain et de fromage et du vin.


Sois la bienvenue en Arcadia, que viens-tu chercher si loin de l’Ile ?

(Voix 4)des pucelles hihiiiiiiii

c’est une longue histoire à expliquer !
Mais le résultat est que je dois trouver trois femmes qui seraient consentantes pour se marier à Sunliao et y rester.
La vie d’un des nôtres est en jeu.


(voix 1) Kenny est un Défroqué lui aussi ? Je croyais qu'il n'avait pas encore preté serment à la Confrérie ?

(voix 4) en quoi elle bluffe voilà tout pffff.

(voix 3 chagrine) encore un mensonge

(voix 1) pas tout à fait, juste une anticipation de la vérité ^^

(Voix 4) anticipation de la vérité ? rhooo c'est drolement dit ça !


Humm raconte moi ça en détail.
Ce n’est pas tous les jours que j’ai une histoire de ce genre à écouter, le coin est plutôt calme par ici.


Et Dante entreprit de lu raconter son périple et comment elle devait trouver des épouses pour payer sa « faute », Kenny étant l’otage de l’Impératrice pour s’assurer de l’exécution de la mission.
Après l’avoir écouté jusqu’au bout, le moine secoua la tête


Las, je ne pense qu tu trouves ton affaire ici.
Tu devrais plutot chercher du coté de Djamila ou Arcadia.
Ils ont des esclaves qui je pense seraient heureuses d’échapper à leur condition par un mariage, fut-il au diable vauvert.


(Voix 2) Des esclaves ? humm ces gens sont donc des barbares

(Voix 1) Non nous somme juste moins hypocrite que vous autres utopiens qui appelaient vos esclaves des serfs !

(Voix 2) Ce n'est pas du tout la même chose !

(Voix 1) Ah bon ? Une main d'oeuvre bon larché forcé d'obeir sous peine de mort, vous appeler ça comment vous ?


Dante soupira découragée en s’ entendant confirmer par le moine ce qu’elle soupçonnait déjà.

Merci, je vais pas traîner alors.
J’ai encore de la route à faire.
A la prochaine mon frère


Qu’il te garde Mon frère.

(voix 4) mon frère.. tssss .... faut quand même avoir la vue drolement basse....

Dante repartit le cœur lourd et se regagna le port.
Elle envoya un message à Wen pour lui de la rejoindre à la taverne du Port, ils reprendraient le bateau le plus vite possible.
Toutefois si par une chance insolente il avait trouvé une épouse à emmener ou pensait avoir un contact sérieux, il pouvait lui faire parvenir un message


(voix 4) et si on n'envoyait pas d'message et qu'on partait sans l'coinçé ?

(voix 3 ) Pas question !! Il doit nous accompagné l'Impératrice l'a ordonnée !!!


Oui s'il rentrait chez lui sans nous et sans les femmes qui sait ce qui arriverait à Kenny...
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MessageSujet: Annexe de l'abbaye - Bureau des Abstergues   Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair Icon_minitimeLun 2 Mar - 14:34

2.

Précédemment

Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair Tombeau

Pour pénétrer dans le bureau des Abstergues, il ne faut pas seulement être chrétien, moine et soldat. Non, il faut également savoir faire preuve de discrétion, nécessaire pour ne pas éveiller l'attention des Templiers de La Capitale. Mais aussi de quiconque, Dieu sait combien les hommes sont curieux et bavards. Après tout, n'est-ce pas lui qui leur a octroyé la parole ? L'entrée du bureau des Abstergues est plus que caché, conséquence des différends séculaires entre Templiers et Abstergues, les premiers épiant tous les faits et gestes des seconds. Ainsi, tels les premiers chrétiens, les Abstergues se cachent du mieux qu'ils peuvent.

Mais ce n'est pas dans des grottes, des caves ou des antres que cet Ordre prend vie. L'entrée se trouve être tout bonnement derrière l'abbaye de St Alistair. Un endroit on ne peut plus discret pour y dissimuler un passage secret. C'est là, dans ce qui se veut la nécropole royale que se trouve la tombe du très regretté Rouget de Sbardesse. Sur son tombeau, une sculpture en granit blanc, vieilli par le temps ainsi qu'une croix chrétienne en fer, plus vraiment droite au fil du temps. En réalité, ce tombeau n'en est pas un : Rouget de Sadebress n'a jamais existé et pour cause. Sous ce nom farfelu se cache, en anagramme, le nom de l' « Ordre des Abstergues ».



La nuit était sombre, lugubre. Les rues de la Capitale, quant à elles, se voulaient désertes à pareille heure. Une heure parfaite pour pénétrer discrètement dans le bureau Abstergus sans être repérer par un Templier. Une silhouette se faufila dans la nécropole royale. D'un pas rapide mais précis, tel un aigle fonçant sur sa proie, la silhouette fila droit en direction de la dite tombe. Un instant plus tard, une main saisit la croix en fer au-dessus du tombeau, remettant cette dernière correctement droite. Un bruit, semblable à un mécanisme en action, et la silhouette disparue dans la nuit.



- Galyan, mon fils. Que me veut ta venue en pareille heure ? As-tu mis la main sur le trésor ?
- Désolé Grand Maître, les Templiers nous ont devancés.
- Et tes frères de Foi ?

Galyan mis un temps avant de répondre. Que devait-il dire, pensa-t-il alors. Agylus était mort dans d'abominables souffrances, et qui plus, le jeu morbide dont il fit l'objet ne devait être amené aux oreilles des Grands Abstergues. Alors, pour éviter toute querelle au sein de la Communauté des Abstergues, Galyan préféra se taire et dire mensonge que de porter atteinte au repos de l'un de ses frères de Foi.

- Disparus, tous deux.

Balayant l'air d'un geste de main, montrant sa colère, Pierre le Vénérable haussa le ton à cette nouvelle.

- Les hérétiques. Ils nous privent du St Trésor de la Chrétienté, nous enlèvent deux Fils et n'osent nous laisser leur dépouilles pour les saints sacrements. Ces Templiers sont pris de folie.
- Grand Maitre, ne devrions-nous pas protéger ce lieu ? Bien qu'aucun trésor ne s'y trouve aujourd'hui enfermé, il est le tombeau de deux de nos Frères. Ne pas reconnaître ce lieu ainsi serait faire preuve de manquement au principe de notre credo.

Cette idée était ambitieuse, peut-être trop pour ne pas éveiller les soupçons du Grand Maitre. Toutefois, Galyan n'avait rien trouvé de mieux pour protéger le corps d'Agylus. Et pour, accessoirement, se protéger lui-même des accusations pouvant lui incomber des sévices qu'avait pu connaître son disciple par sa faute.

- Je vois que tu écoutes bien plus ton cœur à présent mon Fils. Le Credo dit Le Chevalier du Christ donne la mort en toute sécurité et la reçoit avec plus d'assurance encore. S'il meurt, c'est pour son bien. S'il tue, c'est pour le Christ1. Que comprends-tu de cette phrase ?
- Que tout nos gestes, qu'ils causent la mort d'autrui ou la notre, nous octroie la reconnaissance de Dieu. Dans notre mort, comprenons que Dieu en ait voulu ainsi.
- Bien. Je vois que tu n'oublies pas les longues années de ton enseignements Galyan. Nous sacrerons comme il se doit Agylus et son frère demain. Ta présence n'est pas la bienvenue, tu comprendras pourquoi.
- Grand Maitre...
- Non Galyan ! Ceci aussi fait parti de ton apprentissage. Les frères demain sanctifiés le sont par ta faute. Notre Ordre ne peut accepter la présence de celui qui a osé mettre Dieu contre eux.
- Et que dois-je faire maintenant ?
- Le trésor que tu devais me ramener n'est toujours pas entre mes mains en ce soir. Comment expliques-tu cela Fils ?
- J'ai échoué Grand Maître.
- Mais encore ?
- Je...Où voulez-vous en venir avec toutes ces questions ?
- Voilà où je veux en venir. Le trésor que tu as laissé s'échapper et qui était à notre portée n'est pas un objet comme les autres. Les trésors de la Chrétienté sont en ce monde, dissimulés ici et là en une quantité très restreinte. Faible quantité certes, mais dont le pouvoir de chaque est d'une puissance plus qu'élevée.
- Ainsi êtes-vous, vous aussi, pris de folie à l'égard de ces artefacts.
- Ce n'est en rien de la folie Galyan, mais de la croyance. Le vieil homme venait de taper violemment du poing sur ta table, le bruit faisant écho dans toute la pièce au haut plafond. Ces objets sont importants à nos yeux Galyan, bien plus que tu n'oses le prétendre. Ils ont beaucoup à nous livrer, ainsi ton échec met-il notre communauté en danger.
- Je ne vous comprends pas, comment ces objets pourraient-ils nous nuire ou nous sauver ? Et de quoi ? De qui ?
- Mais ces objets sont sacrés Galyan. Ils sont là pour nous protéger de ce que Dieu a crée de plus destructeurs sur Terre.
- De quoi ?
- De nous-même Galyan. L'homme. Voilà pourquoi je te confie cette nouvelle mission. Il existe dans ce royaume des hommes qui prétendent l'existence de saint artefacts de la Chrétienté. Trouves-les, et apprends tout ce que tu peux apprendre sur l'emplacement de ces dits objets.
- Que savez-vous d'eux ? Avez-vous des noms ?
- Je n'en sais pas plus que toi. Des aventuriers, des chevaliers le plus souvent, agissant au nom de Dieu. Notre communauté existe dans l'ombre. Certains hommes sur Terre agissent pour leur propre compte mais ont la même volonté que nous mon Fils : protéger la Chrétienté du Mal Absolu. Tu n'auras aucun soucis à retrouver ces hommes, je te fais confiance. Tu étais le meilleur d'entre tous tes frères. Va Galyan, et ne revient que quand tu auras assez d'informations précises.
- Bien Grand Maître.

Se retournant alors, faisant marche arrière en direction de la sortie, Galyan se souvint alors des deux mots en latin inscrits sur le ventre d'Agylus, ces deux mots qu'ils n'avaient su traduire. Intrigué, il se retourna alors, regardant Pierre le Vénérable en train de sortir un de ces pigeons voyageurs de sa volière.

- Une question m'intrigue.
- Je t'écoute mon Fils.
- Et bien, je comprends le Latin, je sais le traduire même. Mais je ne comprends pas le sens de cette phrase : « Opus Dei ». Que signifie-t-elle ?

Pierre le Vénérable semblait paralysé sur place. Les deux mots en latin l'avait laissé sans voix, les yeux figés, sa main jusque là caressant les plumes couleur cendrée de son pigeon maintenant tétanisées.


- Où...Où as-tu lu ceci ?
- Je...je voulais savoir. Qui a-t-il Grand Maitre, que signifie ces mots ?

Le vieil homme se retourna en direction de la fenêtre, tournant dos à son élève. Caressant à nouveau son pigeon, il reprit la parole, mais c'était avec une voix plus serrée, plus froide et sèche qu'il s'adressait désormais à Galyan.

- Tu n'as à connaître le sens de ces mots. Tu en saurais trop sinon.
- Sinon quoi Grand Maître, répondit Galyan, les sourcils en circonflexe, s'approchant de l'estrade où se tenait son maître.
- Ceci ne te regarde pas ! Je ne sais où tu as découvert ces mots, ni même par qui. Mais sache que tu ne dois les communiquer à quiconque autour de toi. Ni même essayer d'en apprendre davantage à ce sujet. J'espère que tu suivras mes conseils mon Fils.

Pierre le Vénérable avait quasi hurlé dans le bureau, faisant reculer de peur Galyan qui, par réflexe, avait mis sa main sur le pommeau de son épée. Le ton venait d'être donné. Galyan venait d'apprendre quelque chose qu'il n'aurait du savoir. Pourquoi donc ces mots avaient-ils étaient marqué sur le ventre d'Agylus, et dans quelle volonté ? Galyan n'osa s'attarder plus longtemps ici, qui plus est face à la violente réaction de son maître. Faisant un signe de tête en direction de son maître, Galyan quitta le bureau du Grand Maitre, filant dans la nuit à travers les longs couloirs de l'abbaye. Il fallait être discret jusqu'au cérémoniel de demain.



________________
1 : dixit Bernard de Clairvaux.
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MessageSujet: Re: Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair   Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair Icon_minitimeLun 2 Mar - 15:12

3.

Le lendemain,
Abbaye de St Alistair
Citadelle des Abstergues.

Un premier roulement de tambour retentit dans la cour d'honneur. Les dignitaires, Pierre le Vénérable en tête, se levèrent, la main gauche sur le pommeau de l'épée et la main droite posée à plat sur le cœur. Tout le long des murs, des oriflammes frappaient de la croix Absergus semblaient être mis en berne. Sur les remparts, des moines-soldats en tenu de parade attendaient, buccin aux lèvres, un signe du Grand Maître pour entamer la marche funèbre.

Galyan observait la scène du haut d'un balcon, accompagné d'un de ses frères.


- Tu n'as pas été convié à prendre place parmi les dignitaires de l'Ordre ?

L'homme secoua la tête. Il observait l'estrade où les dignitaires et leur suite étaient installés.

- Non. Tu n'es pas le seul à mettre la communauté en danger pour certain. J'ai comme l'impression que notre Grand Maître n'a pas apprécié la façon dont j'ai tenté de te déculpabiliser avant hier.
- Je n'ai pas invité non plus. Nous voilà donc tous les deux persona non grata.

Adossé à un pilier, Galyan scrutait un à un les visages des invités aux funérailles. Une longue note sombre et grave s'éleva dans la citadelle. Les cercueils d'Agylus et d'Adelbert, bien que leur corps n'eut été retrouvé, entraient dans la cour d'honneur. Un roulement de tambour battait la mesure pour accompagner le pas cadencé des moines-soldats qui portaient les cercueils vides.

- Pourquoi ce cérémoniel ? Nous n'avons pas encore retrouvé leur dépouille.

Galyan tourna la tête en direction de son frère. Préférant faire abstraction de cette phrase, il le regarda d'un air étrange, comme s'il venait de sortir d'un songe, les yeux fixés un cour instant sur ce frère avant de revenir poser son regard sur le cérémoniel plus bas dans la cour d'honneur.

- Ils sont morts en héros de la Chrétienté. Voilà pourquoi ils sont en ce jour sanctifiés.

Un claquement de talons retentit dans la cour d'honneur. Avant de descendre dans la crypte, les porteurs du cercueils marquaient un dernier arrêt. Dans la cour, le silence se fit. Un à un, les dignitaires s'agenouillèrent devant les cercueils des deux frères. Une ultime marque de respect envers deux frères, fidèles au credo jusqu'au dernier souffle de vie.

- Écoute-moi. J'ai vu quelque chose que je n'aurai du voir. Et ce n'était ni une hallucination ni une vision diabolique. Je suis convaincu aujourd'hui que ce j'ai vu est des plus importants.

Le frère jusqu'ici complantant le cérémoniel tourna la tête vers Galyan, perplexe et partagé.

- Simplement, je ne comprends pour l'instant que des bribes de ce que j'ai vu. Alors je te demande de me faire confiance … et de m'aider.

L'homme réfléchit un court instant. Les images des combats passés, des années d'enseignements du credo défilant devant ses yeux comme pour lui montrer combien aider son frère sur la voie de la sagesse et de la connaissance n'était en rien contraire à ses principes.

- Que veux-tu donc de moi ?

Galyan prit son frère par le bras.

- D'abord que tu me mènes rapidement à ce frère érudit qui étudie le latin reclus dans son monastère. Comment s'appelle-t-il déjà ?
- Othon Lugardy. Il passe ses jours la barbe pendante dans ses vieux grimoires. Ce sera facile. Et quoi d'autre ?

L'homme se pencha entre les colonnes du balcon. Dans la cour, les porteurs des cercueils vides venaient de passer la porte qui menaient au sanctuaire. Bientôt, ils descendraient dans la crypte.

- Tu t'es déjà mis à dos notre Grand Maître en cherchant à me défendre ?
- Oui, c'est exact.
- Alors, cette nuit, fais tout ton possible pour qu'il n'apprenne en rien mon entretien avec cet érudit.

...

La suite ici
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MessageSujet: Re: Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair   Aux abords de la Capitale, Abbaye St Alistair Icon_minitime

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