Le Loukhoum - établissement de qualité ^^

( avant au palais)

Une longue et merveilleuse journée s’achève pour Sahar.
Elle a commencé bien plus tôt dans la matinée et se termine au cœur de la nuit.
Tout s’est déroulé magnifiquement et la jeune femme, fatiguée mais souriante, somnole dans la litière
Un cahot la réveille

Que se passe-t-il ?

Rien Maîtresse, les porteurs ont fait un écart pour éviter un chat…

Ah…

Sahar écarte le rideau et regarde dans la rue , le Loukhoum est proche.
La jeune femme en profite pour respirer l’air frais de la nuit.
Son instinct s’éveille, une nostalgie poignante
C’est l’heure c’est l’heure murmure la lune
C’est l’heure c’est l’heure murmurent les étoiles
C’est l’heure…
Son regard croise celui d’un chat noir comme les ténèbres les plus sombres

Seth….

Quoi ?

Rien rien …

Les porteurs s’arrêtent et les deux femmes peuvent enfin entrer se reposer au loukhoum.
Sahar les fait passer par le jardin arrière pour regagner sans risque de croiser les derniers clients.

Bouba, aide moi à me dévêtir s’il te plait, j’en peux plus de cette robe si ajustée !!!
Pffffff !!!
Capitaine Sparrow à demain, j’te laisse rêver à tes cannibales !
Moâ je vais tacher d’éviter hihiiiiiiiii !!!!!

Après avoir embrassé son amie, Sahar s’éclipse dans sa chambre.
Mais elle ne se couche pas.
Après avoir renvoyé ses esclaves, Sahar ouvre un petit coffre de bois.
Sa main touche l'intérieur, caresse ce qu'il contient.
Elle hésite et sort de la boite de'ébène un loup de velours noir et un crochet qu'elle contemple longement à la lueur de la lune.

- 23 - au revoir

Ishtar: où tu t'endors

Un jour nouveau s’était levé sur la belle cité aux dômes étincelants de Djamila .. Bien reposée cette fois, Jesse se leva avec l’aube, revêtit sa tenue et sortit pour rejoindre Sahar qui dormait encore..Après avoir réveillé cette dernière de manière fort tonitruante, après avoir essuyé ses protestations, après avoir pris un dernier encas ensemble en regardant le soleil débuter sa course dans le ciel de ce nouveau monde, vint le temps des au revoir. Jesse n’aimait pas cet instant qui était fait de fausses promesses puisqu’on ne pouvait jamais être sûr de se revoir, mais surtout parce que Sahar avait été la première personne qu’elle retrouvait après cet étrange voyage et qu’il fallait déjà se séparer..

- tu es sûre de ne pas vouloir rester encore un peu ?
- non… il faut que je sache..
- j’aimerai te dire que tu vas les retrouver mais je ne sais rien de plus que toi à leur sujet, hélas..

Sahar lui fit un sourire navré, mais Jesse la rassura..

- ne t’inquiète pas, quoiqu’il arrive, et même si je ne les retrouve pas, je saurai poursuivre mon chemin.. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans ce monde.. beaucoup de questions qui restent sans réponse, des énigmes qui peut-être ne seront jamais résolues.. mais tu me connais, j’adore les défis.. et je pense qu’il y a de quoi faire pour une pirate comme moi !

Les deux amies lièrent leurs mains comme une promesse silencieuse de se retrouver à nouveau, même si aucune des deux ne savait de quoi serait fait leur avenir..

- J’espère revenir bientôt, ne serait-ce que pour te rendre tout ce que tu as fait pour moi.. Bien, il est l’heure..

Elles se dirigèrent vers la grande porte quand une ombre se faufila à l’intérieur de l’établissement. Quand il se retourna, les deux femmes reconnurent l’éclat de ces yeux verts..

- Sek !
- Vous arrivez au bon moment, je n’aurais pas voulu quitter Djamila sans vous avoir remercié auparavant..
- J’arrive toujours au bon moment, en voyant une escorte de la garde du sultan venir par ici, j’ai compris que vous alliez partir.. Ne me remerciez pas pour ces quelques arrangements, sachez que j’avais moi-même à y gagner.

Sek s’inclina dans une révérence digne, le bras sur son cœur. Jesse sourit et dans un mouvement vif, planta un baiser sonore sur sa joue.

- il est temps que vous appreniez quelques coutumes pirates..
- oh vous embrassez toujours les gens que vous rencontrez ainsi ?
- non, juste les amis de mes amis.. Bien il est temps, au revoir Sek, prenez soin de Sahar..

A cet instant on frappa à la porte du Loukhoum. Sek regagna l’ombre des plantes dans le couloir, et les deux femmes sortirent dans la rue, découvrant l’escorte annoncée par Sek. Dix cavaliers aux chevaux toujours harnachés avec beaucoup de faste, et un qui n’était pas monté.. Jesse eut un sourire satisfait, soulagée de ne pas devoir encore monter sur une de ces bestioles à bosse. L’homme de tête prit la parole :

- Le sultan nous envoie pour vous escorter jusqu’au port d’Abal Aboukir où un navire vous y attend.
- bien, quelle bonne idée, une escorte ! Ainsi je ne risque pas cette fois de me faire enlever par ces cavaliers du désert.

L’homme resta silencieux, n’ayant de toute évidence pas le même sens de l’humour que la pirate. Il fit un geste à l’un de ses acolytes qui découvrit sous une étoffe sombre, une belle cage dorée. Stupéfaite, Jesse découvrit un superbe ara macao qui s’agitait quelque peu.

- Il nous a aussi chargé de vous remettre ce présent. Il me fait vous dire que ces animaux au plumage coloré sont de bons compagnons et que celui-ci saura vous tenir compagnie, puisqu’il a été élevé par l’homme et connait votre langue.

Jesse fronça les sourcils, et s’apprêta à protester en fixant l’animal qui lui aussi la regardait.

- Salut poupée !!

L’homme qui portait l’oiseau devint cramoisi et rabattit l’étoffe sur la cage. Quand à Jesse, ces deux mots lui avaient cloué le bec ! Mais comme tous ces hommes la regardaient et attendaient sa réaction, elle réfléchit à quelle serait la meilleure attitude à avoir.. Elle qui n’aimait pas les bestioles, voilà qu’elle se retrouvait avec un emplumé jacasseur ! Bien entendu, refuser un tel présent serait malvenu..

- euh, hé bien… vous remercierez son altesse de ma part, je vous le confie jusqu’au navire, si vous voulez bien.. fit-elle en direction du porteur de l’oiseau qui hocha la tête.
- pouvons nous nous mettre en route ? Il y a pour quatre heures de chevauchée pour atteindre le bord de mer.
- oui, allons-y..

Jesse grimpa souplement en selle, elle avait bien progressé depuis ses débuts avec Tornade puisqu’elle n’était jamais montée à cheval avant, mais l’animal avait fait montre de beaucoup de patience.. Flattant l’encolure de l’étalon noir qu’elle montait, Jesse se demanda tout à coup où pouvait bien se trouver Tornade en ce moment. Avec le temps, elle avait appris à apprécier l’étalon, et puis ne lui avait-il pas sauvé la vie ?

Un cri interrompit ses pensées, les gardes se mirent en route et Jesse fit un dernier signe, touchant le bord de son chapeau pour saluer Sahar, lui adressant un dernier sourire avant de lancer sa monture à la suite des autres.

...( la suite en mer..)

Le cœur de Sahar se serre en voyant le cheval de Lady s’éloigner.

Lady attend !!!

Au mépris des convenances, elle court vers le cheval qui stoppe avec aisance sous la main de la cavalière expérimentée.
Sahar pose alors un petit objet dans la main de Lady et s’en retourne aussitôt vers le Loukhoum, les yeux brillant de larmes

Ca te portera chance.

Quand la pirate ouvre la main, elle voit une chaîne en or avec un petit pendentif en forme de poisson frétillant.
Cabrant son cheval en un dernier salut elle rejoint son escorte qui l’attend à quelques mètres de là.
Sahar dépasse Sek’ et rentre précipitamment dans son palais, traversant les couloirs sans voir personne, sans s’arrêter.
Elle gagne le jardin à pas vifs et enfin s’arrête près de la fontaine
Elle regarde son reflet dans l’eau, le passé ressurgi, elle se reconnaît à peine.
Où est passée la petite voleuse dans cette femme habillée avec soin, maquillée, couverte de bijoux, maîtresse de ce domaine florissant?
Où sont passés ses jours de rire à la taverne des roublards
Où sont passés ses défis, ses pitreries pour épater la galerie, ses nuits de cambriole, ses frasques et ses amours incendiaires.
Sa main frappe l’eau et le reflet se trouble.
Une voix derrière elle la fait sursauter

Sahar…joyau de Djamila, vous voilà bien triste.
Le départ de votre amie vous affecte beaucoup…

Sahar émet un petit rire sans joie et esquive la question

Décidemment vous avez l’art de surprendre les gens Sek’

Me ferez-vous l’honneur d’une promenade dans les jardins, O perle des perles?

Je suis désolée Sek’ mais je suis épuisée, je vais allez me reposer.
Une autre fois peut-être ?

Sahar salue le jeune homme distraitement et s’éloigne en direction de ses appartements

Une autre fois…Ysao....murmure-t-il lorsqu’elle est hors de vue

La jeune femme regagne ses appartements et s’enferme dans sa chambre avec la consigne stricte que personne ne vienne la déranger.
Elle reste un long moment debout devant la fenêtre ouverte, les yeux dans le vague avec le sentiment d’être un bel oiseau dans une cage dorée, une cage qu’elle s’est construite elle même.
Sur un toit scintillant de Djamila, à quelques pas de là à peine, une ombre aux yeux verts l’observe sans bouger

ambiance ^^

Dans le hammam aux senteurs de roses, Sahar baigne au milieu des vapeurs chaudes et bienfaisantes.
Les yeux mi-clos au milieu de rires et des chuchotements de ses filles, elle se délasse en les écoutant raconter les derniers potins. Elle aime cette ambiance douce, joyeuse, familiale et sensuelle à la fois.

-Tu as vu comme le marchant de pâtisserie Jefaï D’ Baklawa te dévorait des yeux, Samia ?
-Il l’a même appelé sa belle gazelle
-hi hi il l’a sûrement pris pour une corne de Gazelle plutôt!!!
-Attention à toi, Samia, tu va te faire croquer ^^
-Oh ça ne serait pas pour me déplaire, c’est un homme important
-Tu es sure de vouloir cet homme là ? Il est aussi gras que ses Zlabia
-Et puis si tu deviens Madame D’Baklawa tu finiras énorme comme un mouton avant l’Aïd
-En tout cas il n’y a pas que Samia qui a un amoureux transi, Notre Maîtresse Sahar aussi
-Oui elle a ravi le cœur du fils du Sultan
-Est-ce vrai maîtresse Sahar que le fils du Sultan vous a invitée à dîner hier soir ?

Sahar sourit mystérieusement tandis que les filles se pressaient autour d’elle avides d’en savoir plus

-Dites-nous Maîtresse !!!

Et bien oui c’est vrai, hier soir j’ai dîné avec Khesce Khylébhô, le second fils du Sultan

-On dit qu’il vous a emmené sans vous dire où vous alliez
-Et qu’il avait préparé une surprise pour vous
-Oui un dîner à l’Oasis
- ah non, moi on m’a dit à moi qu’ils avaient mangé sur le plus haut toit en terrasse du Palais et que l’on pouvait admirer tout Djamila de là haut
-C’est vrai Maîtresse ?
-C’est vrai ?

Sahar sourit et son regard se perd dans les brumes du hammam et de ses souvenirs…

Sahar est dans sa chambre quand Bouba vient lui apporter une lettre.
Aussitôt la jeune femme reconnaît l’écriture et son cœur se met à battre un peu plus vite.
Une écriture fine racée, élégante sur du papier à grain délicat.
Elle fait signe à Bouba de se retirer.
Cela fait trois jours que le Fils du Sultan lui fait une cour assidue.
Elle reçoit des poèmes écrits de sa main, des roses et des parfums rares et précieux.
Il est même venu incognito au Loukhoum le lendemain du départ de Lady Sparrow et Sahar l’a reçu dans son plus élégant salon.
La jeune femme n’est pas indifférente au charme dévastateur de Khesce et son intérêt pour elle est flatteur.
Plus que cela le jeune homme est intelligent et habile, il a su susciter sa curiosité et créer une dépendance, Sahar attend à présent avec impatience ses petits mots qu’il lui envoie inopinément.
Aussi c’est d’un geste fébrile qu’elle décachette l’enveloppe.
Ce n’est pas un poème cette fois mais une invitation, il viendra la chercher ce soir pour un dîner, une surprise…
Un sourire naît aussitôt sur les lèvres de Sahar et l’instant d’après c’est la panique.
Elle plonge littéralement dans son armoire à la recherche de ce qu’elle va mettre.

Euh non ça c’est trop…
Nan pas assez…
Pfff ça c’est du déjà vu

Un champ de bataille …
La chambre s’est transformée en vrai champ de bataille de la mode.
Des robes, des chausses, jupes, voiles multicolores jonchent la pièce dans un capharnaüm infernal.
Finalement, au désespoir, Sahar décide de faire appeler la couturière.
Elle a envie de surprendre le fils du sultan avec quelque chose de spécial.

Et Khesce est stupéfait et charmé par sa tenue hors norme, une tenue osée pour les femmes de ce pays et qui rappelle que Sahar est une étrangère au doux parfum d'exotisme.
Il en reste coi, Sahar est vêtu d’un ensemble blanc et ses cheveux blonds cascadent en ondulations soyeuses sur ses épaules.



Une lueur de désir s’allume dans les yeux du fils du Sultan, il s’incline galamment devant Sahar et touche son front en un salut plein de grâce virile.
Et c’est le départ vers une destination inconnue.
Sahar monte le magnifique cheval que lui a offert Khesce ce soir.
Une jument racée à la robe blanche et la crinière dorée sortant du haras du plus grand éleveur de chevaux de Djamila, Khan Hasson.
Elle chevauche en amazone, épousant souplement les mouvements de sa monture et suit Khesce monté sur une bête magnifique à la robe pommelée.
Ils chevauchent ainsi de concert en dehors de la ville, bien sur des gardes les escortent mais à distance respectueuse.
Khesce la mène jusque dans le désert.
Une tente a été dressée en haut d’une dune, le coucher de soleil est magnifique, nimbant le paysage de rouge et de rose qui finissent par se dégrader en de somptueux violets indigo.
Le repas est divin et la présence du jeune homme au regard de braise enivre Sahar autant que le vin doux.
Ils se sourient, se titillent, leurs mains s’effleurent par mégarde, se cherchent et s’esquivent en une danse de séduction.
Et lorsque les premières étoiles pointent dans le ciel, ils succombent tous deux à la douce tentation au milieu des coussins de soies.

Oui Sahar dans les brumes du Hammam se souvient
Les lèvres douces du fils du Sultan sur sa peau, baisers brûlant doux et passionnés.
Les soupirs de désir soufflés sur sa peau frissonnante
Une nuit de passion dévorante qui les consume et les ramène à la vie.
Sahar frissonne et revient à l’instant présent, des paires d’yeux bruns et rieurs fixés sur elle, des gloussements étouffés tandis que les demoiselles du Loukhoum attendent avec impatience de savoir
Sahar leur sourit avec indulgence et esquive les questions

Allons allons, les filles, du calme…
Et si nous passions au bain ?

konut
-3-

Esméralda après s’être reposée avait décidé de sortir visiter un peu les alentours. Elle savait qu’elle vivait non loin du palais du Sultan, mais ne voulait pour le moment pas trop se faire remarquer.

Elle sortit alors discretement de chez elle, le visage recouvert, pour se promener, les marchés étaient partout dans les rues. Les senteurs d’épices, les tissus volants au vent… tout cela lui rappelait d’où elle venait et d’où elle était partie comme une voleuse.

Elle se posa la question en marchant ce que devenait ses parents et comment son père avait réagi face à la disparition de sa fille. Allait-il la faire rechercher ??? Si c’était le cas il faudrait qu’elle se renseigne et surtout qu’elle soit plus que prudente dans ses rencontres. Ne pas trop se confier, éviter de dévoiler trop de choses de son passé ou bien s’en inventer un nouveau.

Elle continua de déambuler au milieu des marchands de tout genre et vit de loin le palais du sultan en hauteur par rapport à la ville. Sur le coté, en haut d’un escalier, elle vit un bâtiment ou beaucoup de monde y rentrait et ou beaucoup en sortait aussi…

Attirée comme une abeille par un pot de miel, elle s’aventura un peu plus près. En arrivant devant la facade elle put y lire : Le Loukhoum.
Intriguée, elle décida de pousser la porte. A l’intérieur, que des hommes, buvant, fumant, profitant des plaisirs offerts par l’établissement.

De loin esméralda voit quand même quelques femmes, elle s’approche le plus discretement possible, mais vu sa tenue, elle se fait intercepter par des hommes…

Oh mais qu’avons-nous la ??? Une charmante demoiselle, interessant…

Lachez moi s’il vous plait…

Elle réussit tant bien que mal à se défaire de cet homme collant et approcha d’une femme installée dans un coin.

Bonjour, excusez moi de vous déranger. Mais j’avoue être nouvelle dans la ville et je suis rentrée ici par curiosité.
Les femmes sont elles interdites ici ???

Les femmes sont la bienvenue dans le coin surtout si elles viennent pour travailler pour la maitresse de maison ???

C’est une femme qui tient cet établissement ???

Tout à fait… Et je pense que vous n’allez pas tarder à la rencontrer…

Bah je pense que cela pourrait être une rencontre fort agréable…

Esméralda vint alors s’assoir près de la jeune femme en question.

Les rues de djamila

Ambiance



Voilà plusieurs jours que Locke était partit de l'ile du Moine. Il devait encore de l'argent pour s'acquitter de sa dette mais il savait que bientôt tout serait fini...
Djamila la belle... Une magnifique cité qui renfermait beaucoup de ressources pour une personne telle que lui. Habituellement il préparait des mois à l'avance son coup mais cette fois-là, il ne savait pas encore quelle serait sa victime... Et c'est là qu'il le vit ! Un magnifique palais des plus riche qui soit.

- Le Sultan... En voilà une belle victime... pensa-t-il

Il s'avança tranquillement dans la Cité et commença à observer autours de lui. Les gens le regardaient d'un œil étrange au vu de son accoutrement. Mais qu'importe, il n'était pas là pour ça !
Il s'abreuva des us et coutumes tant qu'il put et regarda bien comment chaque classe sociale se distinguait. Il avait encore du travail mais il était bien partit. Il devait en savoir plus mais comment... ?
Au détour d'une ruelle il entendit deux hommes parler entre eux. Tous deux semblaient heureux d'un établissement. Locke comprit même qu'il était sous les bonnes grâces du Sultan.

- Bonne approche... Je suis étranger, peut-être que je pourrais trouver du travail...

Et c'est comme ça qu'il se retrouve devant l'enseigne du Loukhoum. Un grand homme de couleur se tenait devant l'entrée ne voulant pas le laisser passer. Le jeune homme prit son air le plus malheureux et tendit la main.

- S'il vous plaît... Je recherche du travail...
- Il n'y a rien pour vous ici ! répondit l'homme.
- Comment pouvez-vous être si affirmatif... ? Laissez-moi une chance de discuter avec votre tenancier...
- Il n'y a rien ici je vous dit !

Locke ne continua, cela servait à rien et il l'avait bien remarqué... Il repartit et observa les allées et venues pour pouvoir entrer. Encore une ruse à faire avant de pouvoir passer à l'étape supérieur... ? Il soupira. Il aimait jouer mais il fallait que ça lui rapporte et là, à part entrer à l'intérieur...
Machinalement il leva les yeux vers le ciel et un sourire se dessina sur son visage.

- Mais pourquoi je n'y ai pas pensé avant ?

Le jeune homme se tapit dans l'ombre, à l'abri des regards et attendit la tombée de la nuit pour commencer son ascension sur les murs du Loukhoum...

Ambiance




La lune était bien haute lorsque Locke entendit des voix vers l'entrée de l'établissement. En effet, un homme enfouit sous une cape et suivit de près de deux autres personnes, arriva devant la porte. Après quelques échanges, les trois hommes entrèrent.
Il savait que cet homme encapuchonné était d'une bonne classe. Malgré la nuit et la cape, Locke pouvait repérer assez facilement ceux qui trompaient ; faisant partit de cette catégorie... Il fallait qu'il sache... Et c'est là qu'il la vit, cette petite fenêtre ouverte. Un adulte n'aurait, normalement, pas pu passer par là mais c'était sans compter le talent du jeune homme...

Il faisait sombre mais une bonne odeur trônait dans l'air. Un parfum, certainement une femme qui se "cachait" en ces lieux. Après quelques secondes, sa vue se fit à la nuit et Locke pouvait y deviner chaque contours avec une précision de maitre.
C'est là qu'il vit une bougie mais s'il l'allumait, il se ferait certainement remarqué... Il se dirigea sans bruit vers la porte mais au moment où il allait l'ouvrir, la poignée se tourna...

Ambiance




Locke s'était faufilé derrière le paravent; qui était dans un coin, avant que la porte ne s'ouvre entièrement. Il passa discrètement la tête et vit l'ombre d'un homme. Ce dernier semblait ne pas vouloir se faire remarquer mais le salaud gentilhomme savait qu'il ne fallait pas qu'il se laisse berner. Et dire qu'avant il n'aurait jamais commis cette erreur...
La poignée tourna de nouveau. L'homme semblait vouloir fuir mais pour aller où ? Le lit se trouva comme la meilleure cachette du moment...
Cette fois, un homme et une femme pénétrèrent à l'intérieur de la chambre. Deux autres hommes, des gardes selon leur tenu, y entrèrent également mais sortirent rapidement.
Locke observa la scène plus attentivement et reconnu cet homme ; c'était celui qu'il avait vu auparavant à l'extérieur. Cette femme riait euphorique à chaque mot qu'il prononçait et bientôt se fut des soupirs de plaisir qui s'échappèrent de sa bouche.
Ahh... Il y a bien longtemps que le jeune homme n'eut pas la chance de partager ce genre de plaisir...

- Sabetha... Où es-tu... ? chuchota-t-il tout bas.

Quelques heures plus tard, se fut le silence de nouveau. Locke voulu s'en aller mais il savait que l'homme sous le lit ne dormait pas plus. Un léger se fit entendre et une ombre se mouva du lit tel un félin. La jeune femme se releva un sourire aux lèvres. Elle se dirigea vers le coffre en bois et l'ouvrit grâce à la clef qu'elle gardait en pendentif.

- J'espère vraiment qu'elle ne va pas sortir ce que je crois... pensa-t-il.

Mais comme pour appuyer sa pensée, la jeune femme en sortit une combinaison noire moulante.

- Si elle vient par là, je suis mort... Mon bon vieux Locke, prépare-toi à improviser...

Ambiance




Locke était dans son jour de chance. La jeune femme s'habilla furtivement et se dirigea silencieusement vers la fenêtre ; tout en ayant pris la peine d'llumer une bougie auparavant...
Le jeune homme se doutait bien que quelque chose n'allait pas avec les effluves de cette petite "statuette" de cire et plaça un voile de lin sur son visage.
Quelques secondes plus tard, se fut le tour du jeune homme sous le lit qui disparut dans l'obscurité de la nuit. Locke attendit une bonne minute et sortit discrètement de sa cache. Il regarda l'homme avachit sur le lit et esquissa un large sourire : Une bonne victime...
Il avait de beaux vêtements et se demandait dans quel genre de demeure il pouvait bien habiter...
C'est pourquoi le Salaud Gentilhomme attrapa les vêtments qui trainaient et s'en habilla. Il attrapa également la cape avec laquelle cet homme endormit était entré et poussa silencieusement la porte.
Les deux gardes postés devant se retournèrent immédiatement. Locke baissa la tête et fit signe de la main. Le jeune homme avait l'habitude d'usurper toute sorte de personnalité et en voyant les gardes, il savait que celle qu'il venait d'envelopper était très importante...

C'est ainsi qu'il disparut de l'établissement escorté par deux gardes. Il obsrva tout : les ruelles, les gens, les demeures... Tout ça lui servirait le moment venu...
Après une bonne demi-heure, ils arrivèrent devant une immense porte. Locke reconnut le Palais qu'il avait vu de loin et ne pensait pa le voir de si près... si vite...
Il était en train d'oublier tout ce que le père Chains lui avait appris durant sa vie. Il retombait doucement vers ce qui l'avait amené si loin des siens... Il...

- D'où viens-tu ? hurla une voix qui venait d'outre-tombe. Ne me dis pas que tu es allé voir cette trainée ?!

Les gardes baissèrent la tête et prirent congé. Locke se retrouva seul devant cet homme à la voix puissante. Il était plus grand que lui, le teint mât, le regard profond et prêt à "bondir"...
Le Salaud Gentilhomme était bon comédien mais comment imiter lorsque l'on n'a pas entendu la voix du "vrai"... ?



Le Palais

-1-

Le deux sumérien étaient devant la porte de l'établissement. Ils frappèrent et furent introduits pas une jolie jeune femme qui les mena dans un salon en leur faisant porter du thé à la menthe. Elle les laissa après les avoir dévisagé longuement surement intriguée par le scorpion tatoué sous leur œil droit.

- Bon d'après ce qui se dit dans la rue ces voyageurs sont dans le palais du sultan. Il faut les voir et être accueilli aussi par le sultan dit Haïka le plus âgé.

- Oui mais tu as entendu comme moi la marchande Il ne reçoit que des émissaires qui lui portent un présent de valeur. et je ne sais pas s'il a le même sens des valeurs que notre peuple! répondit Bahar le plus grand.

- ne t'inquiètes pas de ça, le plus important est de savoir qui sont les voyageurs surtout l'homme qui nous a été dcrit comme grand, fort et surtout avec LE SABRE! soit c'est LUI soit il l'a volé! Si c'est le dernier cas il faudra le faire parler sinon si c'est SON sabre alors il faudra le convaincre de nous suivre. N'oubilies pas qu'il est peut-etre celui que l'on attend, celui qui prendra en main Ur et lui redonnera son rayonnement...

Sahar reste immobile tandis qu’une ombre se meut dans la chambre.
Elle s’efforce de respirer lentement du souffle du dormeur.
Entre ses paupières mis-closes elle perçoit des mouvements puis l’ombre s’évanouit.
Pendant un moment la voleuse n’ose bouger, une transpiration froide lui coule le long de l’échine.
Qui l’avait suivit ? Qui savait ses activités nocturnes ?
Sekret’ ?
Ca ne pouvait être que lui …Mais pourquoi n’avait-il pas réagit aussitôt ?
La voleuse bouge doucement et va pour sortir du lit quand on tambourine violemment à sa porte avant qu’un garde du palais n’entre avec Bouba consterné sur les talons.
Il crie affolé

Maîtresse Maîtresse !!!

Bien sur ce charivari réveille Khesce qui se dresse en sursaut
Que se passe-t-il ?

Prince, je vous cherche depuis des heures ! intervient le garde
Le Sultan vous demande ! Tout de suite au Palais votre Altesse.
Le diamant a été volé !

Quoi ?!!!!! rugit le prince en sautant littéralement sur ses affaires.
Sahar elle a le bon sens de paraître stupéfiée par la nouvelle tandis que Khesce se débat avec son pantalon.
Elle a du mal à ne pas rire devant le manque de dignité de son amant.

Mais où sont mes gardes ?!!! hurle Khesce

Vos gardes votre Altesse ?

Oui MES gardes !!! mes gardes qui étaient censé veiller à la porte !!!

Euh… il n’y avait que l’Eunuque devant la porte votre Altesse !!

Sahar croit bon d’intervenir, effleuran doucement le bras de Khesce

Calme toi mon amour, tes gardes sont peut-être simplement en bas à discuter avec les filles

Mais Khesce, le regard noir de fureur la frappe du revers de la main et repousse avec une telle violence que Sahar tombe, heurtant durement le rebord du lit.

Toi-toi femme, Et ne me dis surtout pas ce que je dois faire !!
En route ! Dit-il au garde royal venu le chercher
Ils vont regretter d’avoir failli à leur poste !!

Le prince sort sans même jeter un regard à sa maîtresse restée au sol.
Lentement Sahar se relève avec l’aide de Bouba
Elle est bouleversée par la réaction violente de l’homme qu’elle croyait connaître.
Ses lèvres ne sont plus qu’un ligne pale au milieu de son visage livide, ses yeux assombris par la peur.
Un hématome violet marche sa pommette.

Bouba apporte mes vêtements et va chercher un messager.
Ensuite fait préparer ma litière.

Sahar a des affaires à régler urgemment.
Elle s’habille rapidement et maquille son visage pour cacher le bleu
Puis elle écrit une missive codée et tandis que Bouba va l’apporter au messager, elle récupère son butin, le cache sur elle et sort du Loukhoum à la hâte.

*L'affaire se complique* pense-t-elle en s'engouffrant dans sa litière

Chez ma couturière ordonne-t-elle avec un geste désinvolte

Locke était repartit sur les toits pour ne pas attirer les soupçons sur lui et continuait de guetter cette jeune femme aux formes généreuses. Il entendit un bruit de martèlement et vit un garde parler au Prince. Il ne comprenait pas toute la conversation mais esquissa un léger sourire lorsque celui-ci demanda auprès de ses gardes.

- S'il savait... se dit le jeune homme.

Il suivit de loin le Prince qui frappa la jeune femme et qui partit énervé en direction du Palais. Il voulut s'excuser auprès de la jeune femme mais, après tout, il fallait que chacun souffre un peu pour aller au bout des choses...

- Je vais déjà la suivre pour savoir où elle va. Ensuite, je vais essayer de voir pour me faire passer pour un Prince d'un pays lointain, ça devrait ne pas être trop compliqué... Pour la suite, nous verrons bien...

Quelques minutes après il vit la jeune femme sortir de l'établissement et le Salaud Gentilhomme la suivit des toits...

Les mains croisées dans le dos, il avançait à travers les rues envahies par les charrettes de livreurs et les marchands hurlant à tue-tête la liste de leurs produits.

Son garde le suivait à distance raisonnable. Hakim ne supportait pas la proximité avec les gens en général. Un interlocuteur à la fois. Une seule paire d’oreilles à surveiller. Et les oreilles en question appartenaient à son meilleur ami scribe, Tahim Oual Amine. Les deux hommes discutaient de la terrible nuit passée. Tout le sultanat risquait d’être mis sans dessus dessous dans les prochaines heures, si Hakim en croyait les révélations de son ami.

Imagines –tu Hakim ? Il a confié la recherche des trésors à des étrangers ! Je trouve cela tout simplement insultant pour nos hommes.
Certes… Mais nous ne pouvons faire confiance à personne dans ce genre d’affaires. Vois-tu Amine, il vaut parfois mieux laisser le sale boulot aux autres. Je n’aurais pas aimé devoir fouiller de fond en comble le pays et accuser à tort de braves habitants. Je ne doute pas que notre sultan bien-aimé ait pensé à cela en désignant ces étrangers.
Je n’avais pas vu cela ainsi…. Ta sagesse est toujours aussi grande, mon ami.
Hakim le remercia d’un sourire et jeta un œil à son suivant.
Je vais devoir te laisser. J’ai quelques affaires de la plus haute importance à régler.
Soit. Je dois retourner au palais. J’espère te voir ce soir à la fête de mon aîné.
Je n’y manquerais pas. A ce soir.
Le jeune homme salua le vieil homme, portant la main à son cœur et fit signe à son garde de le suivre.

Il jeta un coup d’œil suspect aux alentours et bifurqua dans une ruelle peu fréquentée. Il savait exactement où il pouvait trouver ce qu’il cherchait. Son espion l’avait prévenu à l’aube naissante des évènements de la nuit. Malheureusement pour lui, il eut la tête tranchée dans les heures qui suivirent pour éviter toute fuite d’informations. Hakim avait le mérite de ne jamais laisser aucune trace. Sa paranoïa étant sans doute la conséquence de ses espionnages incessants, elle était aussi la cause de ses nombreuses réussites au cours des dernières années.

Enfin il aperçut l’entrée du bâtiment qu’il cherchait. Faisant signe à son garde de l’attendre à l’extérieur, il y pénétra d’un pas serein.
Deux jeunes femmes vinrent l’accueillirent presque immédiatement.
Maître Hakim ! Quel plaisir !
L’homme ne venait que trop rarement dans cet établissement au goût des demoiselles, surtout au vu des généreux dons qu’il faisait en repartant.
Je souhaiterais parler à votre maîtresse.
Un sourire charmeur, une bourse déposée entre les fines mains des accompagnatrices.
Dites à Sahar que je l’attends dans le salon bleu. Et surtout que nous manquons tous de temps….


A peine est-il entré dans le salon qu’une voix se fait entendre…
Ne t’inquiète pas pour Sahar… Elle n’a pas perdu son temps…
Hakim se relève soudainement et dévisage celui qui sort de l’ombre.
Sekhret ? Saurais-tu une chose que j’ignore ?
Cela se peut en effet…
Sahar a quitté la ville n’est-ce pas ?
Oui. Et je ne doute pas que tu en saches la cause.

Hakim adressa un sourire mystérieux à son interlocuteur, le genre de sourire qui en dirait long sur les intentions d’un autre et qui pourtant n’apportait absolument aucun élément à Sekhret.
Et vers où devrais-je aller si toutefois j’avais absolument besoin de rencontrer Sahar ?
Il est trop tard pour cela mon ami… Je ne pense pas qu’on la revoit un jour…

Le petit soupir qui suivit la remarque fit froncer les sourcils d’Hakim qui détailla l’espion des pieds à la tête avec un certain dédain…
Elle t’a embrumé l’esprit… Je n’ai qu’une chose à dire… Elle vous aura tous très bien mené en bateau… Combien de fois t’aurais-je dit de te méfier des femmes… Rends donc visite aux sœurs sorcières pour te rendre la vue… Tu verras qu’on ne peut jamais faire confiance à une femme !
Hakim passa une main sur sa barbe et se dirigea vers la porte.
Si Sahar n’est pas ici, je n’ai plus rien à y faire… Je dois te quitter à présent.

Si la voleuse avait accéléré les plans du jeune homme, elle ne lui facilitait toutefois pas la tâche en disparaissant ainsi dans la nature… Mais peut être qu’après tout, cela valait mieux pour tous les deux…

Sahar entre au Loukhoum à nouveau vêtue de ses splendides habits de maitresse respectable de maison.
Elle a en effet repris son apparence chez Aïcha la couturière-entremetteuse avant de regagner son palais.
Les gardes de l’entrée la regardent d’un air étrange, se grattant la tête, perplexe.
Ne venaient-ils as de voir la jeune femme entrer par cette même porte quelque temps auparavant ?
Mais Sahar les a habitués à disparaitre d’un coté pour reparaitre de l’autre telle une magicienne héritière de Houdini.
Sahar traverse le Grand Salon où elle croise Bouba

Maitresse Sahar ?

Ben oui qui veux-tu ?
Apporte-moi un petit repas à grignoter dans le salon bleu Bouba

Mais mais …encore Maitresse ?

Quoi encore? Insinuerais-tu que je suis un gouffre ou que je suis trop enrobée ?!!
Insolent va !
Allez mon p‘tit Bouba et qu’ça saute!! j'ai faim moâ !!

Et bien j'ai un repas de prêt Maitresse, il était pour Samia mais je vais lui en préparer un autre

Sahar constate alors qu’en effet Bouba tient un grand plateau dans ses mains

Mais c’est parfait !
Donne je m’en occupe.

Bouba reste pétrifié tandis que Sahar prend le plateau et va s’installer au salon bleu.
Alors qu’elle commence à manger satisfaite de sa journée, une ombre surgit manquant la faire mourir de peur.
Elle s’étrangle et une main charitable lui tapote le haut du dos

Erf Sek’ !! Tu as l’art de faire tes entrées !!

Et toi tes sorties…

L’espion royal saisit une mèche des cheveux blonds de la jeune femme entre l’index et le pouce et la fait glisser lentement en prononçant ses mots.
Les yeux de Sahar s’étrécissent tandis qu’elle devient aussitôt méfiante, sur ces gardes

Mes sorties ? Que veux-tu dire ?

Sekret soupire en secouant la tête, s’arrachant à la douce contemplation du visage il a l’air soudain las, inquiet.
Il lâche la mèche de cheveux et regarde Sahar dans les yeux, mais celle ci détourne la tête

Crois-tu vraiment que tu peux me cacher des choses ?
Tu oublies que je suis le Maitre Espion de Djamila, Ysao les mains vives.

Ysao retient son souffle, blême.
Son cœur bat la chamade, la tête lui tourne mais Sek’ret poursuit impitoyable

Pourquoi es-tu revenue ?
Pourquoi ne pas t’enfuir avec ton butin ?
Tu ne peux pas rester ici !
Je ne suis même pas sur que tu te rendes compte de ce dans quoi tu as mis la main ?
Ce n’est pas un jeu Sahar ?!! Tu risques ta vie !!
Déjà les passions se déchainent pour savoir si cet « incident » provoquera la chute du Sultan ou non.
Des étrangers engagés par le Sultan sont à la recherche du voleur, à TA recherche et à celle du Diamant rose.
D’ailleurs où est-il ?

Ysao se tait, gardant un silence obstiné

Sahar il faut que tu le rendes !!
C’est la chute de Djamila que tu va provoquer !

Rendre quoi ?
Je ne crois que tu ne me connais pas mon cher « espion », ce n’est parce que tu connais mon nom d’antan que tu me connais !!

Sekret la saisit doucement mais fermement par les poignets et l’attire vers lui, la forçant à le regarder cette fois

Sahar, si Khesce apprend ce que tu as fais, je t’assure que ce n’est pas juste un bleu qu’il te fera.
Je ne veux plus qu'il te touche, beauté de mon coeur, de quelque façon que ce soit.
Sahar…Rayon de soleil, s’il te plaît, écoute moi, je peux encore tout arranger.

Le corps tout proche de Sekret, sa voix basse et implorante, l’inquiétude du jeune homme font fléchir la jeune femme.
Sekret la serre contre lui, le visage enfoui dans ses cheveux d’or, il continue de murmurer

Sahar mon rayon de miel

Leurs lèvres se cherchent et se trouvent, se fondent en baiser langoureux.
Leurs esprits basculent, leurs sens balayant la réalité, oubliant le danger.
Le plateau tombe par terre tandis qu’ils s’enlacent, leurs mains s’explorant fiévreusement, oublieux du monde et du temps qui pourtant leur est compté.

Ambiance ...


Sahar, le corps alanguis, se repose parmi les coussins de soie .... L'ombre de son amant vient de disparaitre au dehors et elle ferme les yeux de contentement ... Grave erreur !!!

Elle ne voit pas arriver le mouchoir imbibé de chloroforme qui se pose sur son nez et sa bouche ...
Elle se débat mais la prise est solide ... Le produit agit rapidement et bientôt, elle n'est plus qu'une poupée de chiffon ...

Hafsa la laisse s'effrondrer dans les coussins et émet un reniflement méprisant .... Qu'elle femme stupide !!! Oser contrarier les plans de deux sorcières, c'est aller au devant des ennuis !!

Attrapant le bras de Sahar, Hafsa la traine jusqu'à la cave et hésite à la faire chuter dans les escaliers ... Non ...Elle va leurs être utile ...

Hissant la jeune femme sur ses épaules, Hafsa descend lentement l'escalier abrupt .... Aucune lucarne n'éclaire l'endroit ... Tout est sombre, ténébreux... Parfait !!

Se délestant de son fardeau, Hafsa remonte à l'étage et prend les deux paniers qui attendent sagement à l'entrée...

Quelques instant plus tard, la voleuse est solidement enchainée et bâillonnée ... Une torche éclair pauvrement l'endroit, jetant des zones d'ombres ça et là ...

Hafsa prend une mèche dorée entre ses longs doigts griffus et se passe une langue gourmande sur les lèvres ... Quel dommage ... Cette femme aurait put être un morceau de choix ...

Un mouvement derrière Hafsa lui apprend que sa soeur vient d'arriver ...

Elle est solidement attachée ?
Douterais tu de mes talents ma soeur ?

Les deux femmes se sourient et leurs yeux brillent ... Le retour imprévus de la voleuse met encore plus de piquant à la situation et cela risque de leurs être profitable !!!

Naja s'avance vers l'un des paniers et soulève lentement le couvercle ...
Aussitôt, plusieurs cobras se dressent ... Crachant et ondulant ... Menaçants ...
La femme serpent plonge son regard dans leurs yeux luisants et sa voix se fait entendre ... Basse ...Sifflante ...

Un étrange ballet se met alors en place ... Les serpents sortent de leurs panier et entour Sahar ... Ils ne la mordront pas ... Pas encore ...
Ils ont ordre de lui faire peur .... De lui montrer son erreur ...

Elle devra se montrer trés coopérative si elle veut revoir un jour la lumière du soleil ...

.....

Qu'allons-nous faire d'elle?
La faire parler d'abord....une petit séance d'hypnose et nous saurons où est le diamant
Des étoiles se mettent à briller dans les yeux d'Hafsar....et ensuite ?
Naja se frotte le menton, regarde la voleuse étendue sur le sol, s'agenouille auprès d'elle, et lui enlève le baillon.....

Sahar est suffisament intelligente pour savoir qu'un seul cri risque d'énerver les cobras.....
Elle se relève, puis plonge ses yeux dans le regard de sa siamoise...
Préviens Taret De Kafté....j'aimerais qu'il délivre un message à Hakim.....

Hafsar hoche la tête puis remonte lentement les marches...elle se retoune, et regarde sa soeur qui semble songeuse....
Ne tardons pas Naja....
J'arrive...

---------------

Spoiler:

La jeune femme enroule le message et le tend à Taret....

Porte ce message à Hakim, il en va de ta vie.....lorsqu'il l'aura lu, donne lui ceci....

Elle tend alors une mèche de cheveux blonds fraichement coupée...ce blond si particulier qui fait le charme de la voleuse.....

Nous aurions du lui arracher un oeil afin qu'il nous croit, Hakim est si méfiant...et puis,....la couleur des yeux de Sahar est si particulière!!!!! Jaunes comme le venin....
Naja sourit....

Je pense que Sahar n'est pas un danger pour nous...elle sait qu'il n'est pas dans son interet de résister....

Tu comptes la laisser en vie???????
Naja inspire profondément.....la lumière de la bougie fauve son beau visage....ses yeux clairs semblent las.....

Hakim en décidera.....