Liberty Human
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 Sur les routes

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Hélios
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MessageSujet: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeMar 29 Avr - 20:32

3. ( précédemment..)

Soig Siberil: Kest ar Sonerien

Ils étaient arrivés en début de soirée au second relais de la route qui menait tout droit vers Arcadie. Et à présent assis à une des tables, Hélios mangeait tranquillement un menu consistant qui lui redonnerait bien des forces pour repartir dès le lendemain. Les chevaux étaient installés dans l’écurie sous bonne garde des palefreniers et de leur escorte. Un simple repas leur avait été porté, pendant que le général Arès, Jason et Hélios prenaient leur repas ensembles dans la petite salle de l’auberge, bien comble à cette heure.

Les clients étaient des plus variés, colporteurs, riches commerçants, quelques soldats, des troubadours qui du restes mettaient de l’ambiance dans l’auberge en jouant de leur instruments. Sans doute paieraient-ils ainsi leur pitance. Et bien d’autres voyageurs anonymes, se déplaçant en groupe ou seuls, mais voyager seul sur ces routes n’était pas des plus conseillés, surtout pour la jeune femme qu’il aperçut.

Il ne lui aurait pas prêté d’attention particulière si l’un des soldats dans un état d’ébriété avancé ne l’aurait pas bousculé de façon volontaire et sans aucune manière.

- hé poupée, on ne m’avait pas dit qu’il y avait serveuse aussi jolie dans le coin !
- Je ne suis pas une serveuse ! Lâchez-moi !

La jeune femme pourtant au physique remarquable de beauté, se débattit dans les bras de l’homme qui rit de ses efforts inutiles et n’en resserra que plus son étreinte. Elle protesta encore.

- lâchez-moi sinon je…
- sinon quoi ? tu vas me frapper, jolie princesse ?
- elle vous a demandé de la lâcher.

Le grossier personnage releva la tête pour fixer Hélios d’un œil mauvais. Ce dernier venait de reposer sa cuillère et avait parlé sans bouger, c’était à peine s’il se tourna. Arès ne cacha pas un sourire narquois quand à Jason il regardait tour à tour Hélios, la jeune femme et le soldat ivre. L’homme fronça les sourcils et beugla en direction d’Hélios dont il ne voyait toujours pas le visage.

- Et alors ? tu aurais peut-être voulu te la garder pour toi ?

Ses mains se posèrent sur la croupe de la belle qui poussa un cri de colère. Hélios se leva si brusquement que la table faillit bien se renverser. Tous les voyageurs se tournèrent vers Hélios qui enjamba son banc pour aller rejoindre la demoiselle qui le regarda de ses grands yeux dorés. L’autre put enfin voir son visage et s’esclaffa.

- lâche là !
- mêle toi de tes affaires petit.

Hélios saisit la main de l’homme et d’une seule main tordit en arrière tous les doigts, faisant hurler l’autre de douleur. Incapable de porter tout autre coup, tant la prise lui faisait mal, il fut forcé de lâcher la jeune femme qui s’écarta aussi tôt et se renversa en arrière sous la pression d’Hélios qui finalement le lâcha d’un seul coup alors que l’autre était presque tombé de son banc. Le soldat se tint sa main de l’autre en jurant.

- Tu vas me payer ça !
- ah oui ?

Les deux hommes échangèrent un regard mauvais, mais l’autre comprit qu’il n’avait pas affaire à n’importe quel adversaire, n’était-ce qu’à la manière dont Hélios l’avait réduit à l’impuissance d’une seule main. Il en ressentait encore la douleur.

Hélios regarda la jeune femme rejoindre une autre table plus loin, et leur jetant des regards inquiets. Il en avait assez vu pour ce soir. Las, il s’adressa à Ares :


- Je vais voir les chevaux.

Le général hocha la tête sans faire de commentaire, mais ceux-ci viendraient plus tard sans doute. Hélios n’en avait rien à faire, il avait besoin de changer d’air et préféra à cet instant celui des écuries à celle de cette auberge. Quand il était auprès des chevaux, alors il était en paix.

( A suivre, à la résidence des généraux)
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Karayan
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeMar 2 Sep - 11:30

32. ( avant au palais)

Ambiance; Sanja Ilic Balkanika

Les paysages défilaient devant leurs yeux, somptueux alors que les sabots des chevaux foulaient au même rythme les chemins de terre d’Arcadie, et le soleil qui n’allait pas tarder à se coucher, donnait à ces vallons bordés d’une multitude de collines, un dégradé de couleurs qui allaient du bleu le plus pur, aux violets et aux pourpres, aux roses et aux oranges, jusqu’à la boule de feu d’un jaune lumineux, pour revenir à des tons d’ocre et de brun sur les terres alentours, versant peu à peu dans des teintes plus sombres, au fur et à mesure que la chaleur déclinait.

Les deux guerrières amazones approchaient des frontières du pays d’Arcadie. Elles n’avaient presque pas parlé tout au long du chemin, murées chacune dans leurs propres pensées. Si le choix de Madeleine d’accompagner Karayan, avait surpris cette dernière, elle n’avait pas cherché à l’en dissuader. Sa sœur d’arme était libre de faire ses propres choix et Karayan jugea plus sage de ne pas lui poser de questions au sujet d’Adès, car après tout cela ne la regardait aucunement.

Elles atteignaient un large plateau dégagé quand Karayan décida de s’arrêter pour la nuit. Bientôt un feu crépita alors que le crépuscule laissait admirer ses dernières lueurs. Karayan revint un peu plus tard auprès de Madeleine qui était occupée à alimenter le feu de quelques branches mortes ramassées alentours. Elle déposa sur le sol, proche du foyer, un énorme lézard piqué d’une flèche.

- voilà notre repas pour ce soir.
- je vois, ma foi, il faut bien nous nourrir n’est-ce pas?

Karayan lui jeta un regard de biais, et se demanda le pourquoi de la remarque, oubliant que la guerrière n’était peut-être pas habituée à ce genre de gibier, au goût pourtant fort appréciable.

- il est certain que le repas sera moins festif que le banquet auquel nous avons eu droit hier soir, néanmoins comme tu dis, on a au moins de quoi tenir jusqu’à demain. Au nord et de jour, si nous repartons suffisamment tôt, nous devrions trouver des gibiers plus intéressants.
- ou peut-être une auberge.
- euh oui, une auberge, à condition d’avoir de quoi payer l’aubergiste.

Non pas qu’Antiope avait laissé partir Karayan sans le sou, mais cette dernière était du genre économe. Elle préférait bien souvent se débrouiller par ses propres moyens plutôt que de payer pour obtenir quelque chose qui finalement n’était pas si difficile d’obtenir même. Il suffisait d’une arme, d’un bon œil, et d’un peu de patience.

Un peu plus tard, alors que leur repas rôtissait en travers d’une branche disposée à bonne hauteur des flamme, Karayan rompit le silence qui s’était installé et posa la question qu’elle s’était retenue depuis un bon moment de poser..


- dis-moi, Madeleine. Je dois avouer que ta décision de continuer le voyage avec moi, m’a surprise.. Je croyais que toi et Adès.. Enfin il me semblait que ça avait l’air de bien marcher pour vous, non?
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeMer 3 Sep - 14:02


Zombie, The Cranberries

Madeleine avait été ravie que Karayan l'accepte à ses côtés sans rien demander. Elle n'aurait pas su quoi lui répondre de toute manière. Elle-même ne savait pas vraiment le pourquoi de cette fuite hormis la promesse faite à la Reine des Amazones d'accompagner sa messagère. Le trajet s'était fait dans le silence le plus complet. L'ancienne mercenaire toutes à ses pensées et autres questions concernant Adès, ses sentiments vis à vis de lui, d'Audrey. Le souvenir de son ancienne compagne revenait sans cesse la tourmenter de jour, comme de nuit, même si elle n'en parlait que peu voir pas du tout autour d'elle. Elle était comme un zombi sur sa monture suivant la guerrière aveuglément, sans prêter attention aux chemins, paysages ou tout autre chose qui puissent faire que le temps passe plus vite.

La nuit était tombée sans qu'elle ne s'en rende compte. La jeune femme alla ramasser du bois mort, sans un mot, cherchant inconsciemment la solitude, dès qu'elle fut descendue de son cheval. Elle s'apperçut à peine de l'absence de Karayan pour chasser leur repas du soir, et lanca une phrase pleine de lassitude et de fatalité quand celle-ci lui présenta le menu. Madeleine avait perdu l'habitude de se nourir par elle-même et ne put s'empêcher de glisser l'idée de s'arrêter à une auberge. Elle se rendit compte, aussitôt, qu'elle n'aurait pas dû mais c'était trop tard, et chacune repartit dans son silence.

Puis, tout à coup, faisant presque sursauter son interlocutrice, Karayan osa demander la raison de sa présence :

- Dis-moi, Madeleine. Je dois avouer que ta décision de continuer le voyage avec moi, m’a surprise.. Je croyais que toi et Adès.. Enfin il me semblait que ça avait l’air de bien marcher pour vous, non ?
- Oui... enfin c'est compliqué... je ne vivait pas seule quand j'ai rencontré Adès. Certes, avec le temps, d'autres sentiments sont nés. Je tiens à lui, mais j'ai l'impression de trahir... quand je... Je sais pas si je serais capable de... de vivre avec lui malgré mes fantômes, alors un roi ! Madeleine prit une grande respiration avant d'ajouter en regardant de biais Karayan, plus par méfiance que par méchanceté ou colère : Et puis, j'ai fait une promesse à la Reine Antiope. Et j'ai bien l'intention de tout faire pour la tenir.

La jeune guerrière avait répondu du mieux qu'elle put sans que ses émotions ne l'envahissent trop, tout comme elle n'avait croisé le regard de celle qui l'interrogeait qu'un instant, bref instant où elle pensa qu'il s'agirait de tout autre sujet. Elle était resté physiquement inerte mais sa voix s'était brisée dès qu'elle pensa à Audrey, tant est si bien qu'elle ne put prononcer son nom. Peut-être que cela allait paraître fou ou incohérent à sa soeur d'arme, cependant, elle n'avait pas pu faire plus clair. Madeleine attendit la tête baissée, le regard fixé sur la proie léchée par les flammes, la réaction à ses dires de l'amazone.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeDim 7 Sep - 18:14

33.

Karayan devina que le passé de cette femme guerrière était chargé d’évènements qu’elle n’avait pas encore totalement réglés, des problèmes qui faisaient qu’aujourdhui en parler était encore douloureux. C’est pourquoi Karayan n’insista pas. Elle n’était pas du genre à se mêler des problèmes des autres, et encore moins d’insister sur des choses qui mettait quelqu’un dans l’embarras.

- Désolée, je ne voulais pas réveiller de vieux souvenirs. Sache que je respecte ta décision, et je suis contente que tu tiennes à remplir cet engagement auprès d’Antiope. Je crois que nous ne serons pas trop de deux, pour parcourir les chemins de Liberty Human, et convaincre les autres peuples d’aider les amazones contre ces vikings.
- Penses-tu que nous réussirons?
- je n’en sais rien, au début cela me semblait mal parti, mais je n’ai pas le droit à l’échec. Je ferai donc tout ce qui est en mon pouvoir de guerrière pour convaincre les hauts dirigeants que nous aurons encore à rencontrer. bien, le repas est cuit je crois..

Karayan sourit à sa compagne dans cette aventure, et sortit un poignard de sous sa tunique pour découper le lézard et distribua sa part à Madeleine, avant de s’installer elle-même en tailleur et de déguster avec appétit la chaire blanche de l’animal.. Elles devisèrent de sujets plus légers, comme de la chasse et de la survie dans le désert et Karayan lui parla des tribus qu’elle rencontrait régulièrement . Puis après avoir alimenté une dernière fois le feu, elles se couchèrent sur le sol, enroulées dans des couvertures, et s’endormirent jusqu’au petit matin.

Quand les lueurs de l’aurore éclairèrent les deux guerrières, Karayan ouvrit les yeux et se redressa rapidement. Madeleine alertée par les mouvements de l’amazone, se réveilla à son tour.


- il est temps de repartir, nous avons encore du chemin à faire avant d’arriver à Vestalia…

L’amazone replia sa couverture qu’elle noua sous la selle de Pégase, replaça l’arc et le carquois dans son dos et fit disparaître les restes du feu en le recouvrant de terre, avant de se remettre en selle. La journée débutait, elles auraient le temps de parcourir bien du chemin avant la nuit tombée. Et le prochain bivouac qu’elles feraient se trouverait en plein cœur des territoires des vestales.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeMer 24 Sep - 19:18

La nuit de Madeleine fut parcourue de cauchemars plus effrayant les uns que les autres. Dans tous se trouvaient Audrey et Adès, et se terminaient par la mort de la guerrière de la main de son ancienne compagne. Elle se réveilla en sursaut, toutefois, qu'à partir du moment ou Karayan se leva pour repartir.

Après l'avoir saluée, l'ancienne mercenaire fit de même et prépara ses effets sans un mot. Elle ne tenait pas à ce que sa soeur d'arme apprenne qu'une simple conversation puisse avoir sur elle de telles suites. Elles restèrent sur leur monture jusqu'au soir ne s'arrêtant que pour abreuver les chevaux et remplirent leurs outres au fur et à mesure de la rencontre d'oasis.

L'aurore se profilant, il était temps de stopper leur marche. Madeleine s'occupa de déseller les deux équidès pendant que l'amazone préparait le campement pour la nuit. Cette fois-ci, les taches étaient échangées. La chasse se transforma en pêche et Madeleine commença à croire qu'elle ne prendrait rien quand ce qui ressemblait à un tipia... poisson très nourissant de son ancien pays. Elle lança son épée dans l'eau mais ne réussit pas à l'attraper. Elle bougonna devant une telle impatience tout en faisant un pas vers son arme.

Elle fut déséquilibrée par la chute de quelque chose de dur et tomba à l'eau. Elle ne tarda pas à se retrouver aux prises avec un crocodile (enfin c'est plutot lui qui venait de lui saisir une partie du bras) endormit le long de la berge et sur lequel elle avait posé le pied. Elle se débatit et finit par l'emporter en lui enfoncant son épée au niveau de la machoire inférieure. Madeleine ramena sa prise non s'en mal car l'animal l'avait bien amochée au passage, surtout au niveau de son membre supérieur droit qui était perçé sur la longueur par les dents assérées du reptile.

La jeune femme déposa sa proie à coté du foyer avant de s'asseoir, de déchirer un peu de sa tunique pour bander ses plaies de son mieux. Sa soeur d'arme avait déjà allumé le feu mais n'était toutefois pas présente autour de celui-ci. La guerrière n'attendit pas et commença à découper avec un stylet la belle bête d'un bon mêtre de long pour essayer d'en sortir deux morceaux de sa viande. Devant la difficulté de la tâche, Madeleine déposa son arme au milieu des flammes afin que la lame rougisse suffisemment pour cicatriser toutes ses blessures le plus rapidement possible. Ainsi elle éviterait l'infection mais retrouverait surtout l'utilisation de sa main, nécessaire pour oter la peau épaisse de l'animal. En attendant que la lame soit prête, elle tenta de laver comme elle put de sa main valide son bras ruisselant de sang.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeDim 28 Sep - 11:12

34.

ET pendant tout ce temps-là, mais que pouvait bien faire Karayan??

Alors il faut reprendre l’histoire au moment où Madeleine après avoir dessellé les chevaux, choisit de partir à la chasse, avec pour seule arme, son inséparable épée. C’est ainsi que Karayan la regarda s’éloigner, tandis qu’elle-même s’apprêtait à aller ramasser quelques branches mortes pour faire un feu. Elle allait crier à Madeleine d’éviter de trop s’éloigner, avec la nuit qui n’allait pas tarder, mais se ravisa. Après tout, Madeleine était une guerrière aguerrie et saurait bien se débrouiller seule.

Mais à peine venait-elle d’allumer le feu, que l’agitation soudaine des chevaux attira son attention. Lentement l’amazone se redressa et se dirigea vers son arc et son carquois qu’elle avait laissé à quelques pas d’elle. Une fois armée, elle s’approcha des chevaux, l’oreille tendue, à l’affût du moindre signe d’une présence étrangère, puis caressa l’encolure de Pégase, le sentant frémir sous sa main. Quelque chose ou quelqu’un avait dérangé les chevaux et il ne pouvait s’agir en aucun cas de Madeleine qui elle se serait avancée à découvert et n’aurait pas effrayé les bêtes.

Le regard de l’Amazone scruta la pénombre grandissante alentours, recherchant le moindre mouvement, mais ne vit rien de particulier. Elle leva la tête pour constater que la nuit serait bientôt trop dense pour y voir quelque chose et s’éloigna lentement du campement, elle devait inspecter les alentours, histoire d’en avoir le cœur net. Après tout peut-être était-ce seulement un prédateur qui avait flairé la présence des chevaux et tenterait une autre approche pendant la nuit. Auquel cas, il faudrait veiller toute la nuit pour qu’ils ne soient pas attaqués, et alimenter régulièrement le feu.

Pour bivouaquer, Karayan avait choisi un endroit plat protégé du vent par un bosquet d’arbre, mais tout autour, ce n’était qu’étendues de buissons desséchés par les puissants rayons de soleil qui en Arcadie, étaient presque aussi puissant qu’au milieu du désert. Seulement le pays étaient mieux irrigué qu'à la croisée des chemins, et la région était donc moins hostile. Elle offrait ainsi et surtout ici proche de la frontière avec Vestalia Imperii, quelques bouquets d’arbres, zones herbeuses, collines de pins parasols qui auraient permis à plus d’un de s’y dissimuler, surtout à la tombée du jour. Elle devait se montrer des plus prudentes, et à chaque pas qu’elle faisait, Karayan s’attendait à voir surgir un ennemi encore inconnu.

Cela faisait donc déjà un bon moment qu’elle avançait prudemment au milieu de ce paysage quand soudain elle perçut un bruit à sa droite. Aussitôt, elle arma son arc et se prépara à tirer sur une cible qui ne s’était pas encore dévoilée. Seulement il y eu alors d’autres bruits s’enchaînant si vite et à des endroits différents que Karayan craint d’être tombée dans une embuscade. C’est alors que le bruit de plusieurs cavalcades lui indiquèrent que ce qui avait surpris les chevaux tout à l’heure, venait de s’éloigner rapidement.. Elle comprit aussi qu’ils étaient plusieurs et qu’ils avaient épié les deux guerrières, avant de prendre la fuite, dès qu’ils avaient compris qu’ils étaient repérés.

La jeune femme resta encore un bon moment à l’affût d’un autre bruit, mais finalement comprit que le danger était écarté, provisoirement du moins. Mais dorénavant, elle savait qu’elles n’étaient plus en sûreté dans cette région, et devraient redoubler de prudence.

C’est ainsi qu’en revenant au campement, alors que l‘obscurité était totale en dehors de la lumière produite par le feu, elle découvrit Madeleine en train d’essuyer d’un bout d’étoffe le sang qui coulait de son bras nu, révélant ainsi la blessure provoquée par… le regard de l’amazone tomba sur le crocodile à moitié dépecé sur le sol, puis sur la lame qui prenait une teinte rouge orangée dans les flammes et retour sur Madeleine. C’était un véritable carnage!
Karayan s’exclama stupéfaite, tandis qu’elle se précipitait auprès de la guerrière.

- Mais que s’est-il donc passé???
- c’est.. ce crocodile.. il m’a attaquée alors que je voulais pêcher quelques poissons et… Aiee!!

Karayan examinait la blessure à présent plus nette depuis que Madeleine avait essuyé le sang. A plusieurs endroits, le bras était marqué de trous plus ou moins profonds, provoqués par les crocs de l’animal. Tandis qu’elle examinait la blessure de Madeleine, celle-ci lui expliquait sa mésaventure.

- tu as eu de la chance.. beaucoup de chance. Le crocodile n’a pas eu le temps de se débattre, sans quoi il aurait déchiré les chairs.. et les dégâts auraient été bien plus importants que ces trous dans ta peau. Mais bon, il va falloir qu’on trouve rapidement un shaman ou un soigneur.. Avant que ces plaies ne s’infectent, certaines semblent assez profondes.. Bon laisse moi t’aider à nettoyer tout ça, et nous repartirons ensuite.
- mais il fait nuit je croyais que..
- non seulement ta blessure ne peut attendre, mais nous avons été suivi sans doute, en tout cas quelqu’un nous épiait tout à l’heure, nous ne pouvons pas rester ici.

Karayan se redressa pour aller chercher son outre encore fixée à la selle de Pégase. Puis elle revint auprès de Madeleine et renversa de l’eau sur son bras, afin de nettoyer le sang qui continuait de couler. Elle utilisa de nouvelles bandes de tissus qu’elle arracha à la chemise de Madeleine^^. et après avoir bien nettoyé les blessures de la guerrière, lui pansa son bras de façon à arrêter les saignements. Enfin elle jeta un coup d’œil à l’épée et interrogea Madeleine.

- J’espère que tu ne comptais pas utiliser cette épée sur tes blessures? Ce n’est pas grave au point d’en venir à des extrémités pareilles. Dépêchons nous plutôt de poursuivre notre route jusqu’au prochain village, avec un peu de chance, on trouvera très vite une personne apte à soigner ça correctement.

Karayan se releva en désignant la direction qu’avait prise Madeleine un peu plus tôt dans la soirée.

- C’est là-bas qu’il y un point d’eau?
- oui mais il y a des crocodiles! Fais attention.
- oui, mais bon, il me faut remplir mon outre, qui sait quand nous trouverons à nouveau de quoi la remplir? Ne t’inquiète pas, je prends de quoi effrayer ces monstres d’écailles..

L’amazone se pencha vers le feu, en extirpa une branche qui flambait à moitié.

- je reviens très vite.

Et effectivement, un peu plus tard, Karayan revenait, son outre remplie, et sans avoir croisé le moindre crocodile.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeDim 5 Oct - 17:48

La surprise d'apprendre qu'on les avait suivit fut grande mais resta silencieuse. Pendant que l'amazone alla remplir son outre, la jeune femme enfonça la lame de son arme dans la terre pour la refroidir et pouvoir la remettre ainsi dans son fourreau sans soucis, devant attendre tout de même une vingtaine de minutes avant que cela soit possible. Elle tenta aussi de reseller les chevaux mais dût se rendre à l'évidence que dans son état, cela n'était pas possible en plus d'être imprudent. La guerrière se fit d'ailleurs houspiller par Karayan à son retour. Cela se termina par un sourire des deux côtés. Madeleine ne se sentait pas à l'aise de se retrouver dans cet état vis à vis de l'amazone : comment pourrait-elle l'aider dans le cas d'une attaque ? Qui dit que ce qui a heurté sa tête ne fut pas envoyé par l'un de ceux qui les avaient espionnées ?

Elle tut toutefois, ces interrogations et une fois les montures prêtes, son épée attachée à la selle, le stylet dans son dos mais surtout dans son fourreau, elle remonta en selle du mieux qu'elle put sans se plaindre,
**il aurait manqué plus que ça ! ** Les deux combattantes repartir rapidement en direction de la frontière. Les paysages devenaient de plus en plus verdoyant au fur et à mesure de leur approche, ce que la nuit leur empêcha de constater vraiment. La lumière de la lune et de leur torche de fortune, ne leur permettait que d'apercevoir le chemin. Un village se trouvait à l'extrême limite de l'empire. L'amazone demanda à l'un des habitants où trouver un shaman ou guérisseur. L'homme lui signala que la seule personne répondant à leur recherche se trouvait loin dans une forêt plus au nord.

Le duo changea donc de direction et entreprit de trouver cet être non sans avoir prit le plus de renseignement auprès de l'arcadien. Il est vrai qu'en pleine nuit, les gens courent rarement les rues préfèrant se reposer. Madeleine aurait-elle aussi aimé en faire autant, seulement, il fallait encore chevaucher quelques heures. Dès que les première lueurs du jour apparurent, les deux jeunes femmes accélèrent le pas. La traversée de l'espace boisé se fit sans anicroches, contrairement à la rencontre espérée. Elles durent parcourir plus de distance qu'il ne leur avait été annoncée, faisant fuir plusieurs animaux (petits et gros) au passage.

Soudain, un amas de branche se fit entrapercevoir du sentier. Ce qui était une cabane était vide mais il était clair que cela était l’œuvre d'un homme et c'était toujours occupé au vu de l'eau qui bouillait dans une coupelle en terre cuite au-dessus d'un petit foyer. L'occupant aurait-il eut peur ? C'est ce que pensa Madeleine et après un regard à son acolyte, elle lança :

- Vous ne craignez rien... nous ne sommes pas là pour vous faire du mal ! Nous savons que vous êtes là et que vous nous entendez. Montrez-vous s'il vous plait !

Elle attendit quelques secondes puis devant le silence, Karayan ajouta :
- Un villageois nous a dis que vous étiez capable de soigner les blessures, pourriez vous nous faire bénéficier de votre savoir ?
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeLun 20 Oct - 5:34

35.

Ils n’attendirent pas longtemps, un bruit se fit entendre sur leur gauche, et Karayan plissa les yeux, sondant la pénombre et perçut un mouvement. Et puis le propriétaire des lieux se révéla à elles, et la première chose qui frappa Karayan, fut le regard luisant, ces sombres prunelles presque noires qui les détaillèrent toutes deux des pieds à la tête.

- Vous n’êtes pas arcadiennes. Ni vestaliennes. Qui êtes vous ? Et d’où venez-vous ?

L’amazone dévisagea la vieille femme. Elle était revêtue de peaux de bêtes dont l’une d’elle gardait encore la tête de l’animal et formait comme un étrange chapeau au dessus d’une tignasse qui n’avait plus du voir de brosse depuis longtemps. Cheveux filasses et gris, visage pas très avenant, la vieille femme n’était pas très grande, mais malgré tout, Karayan était persuadée qu’elle devait inspirer le respect à tout visiteur. La femme était méfiante et c’était tout à fait naturel. Karayan lui sourit.

- en effet, nous sommes amazones, et nous allions à Vestalia, mais mon amie a été blessée par un crocodile et.
- des amazones ? haaaaa, par Athéna ! Ça fait si longtemps que j’en ai plus croisées… J’en étais une moi aussi.

Karayan haussa un sourcil, stupéfaite d’une telle annonce. Cette femme avait été l’une des leurs ?

- vous ?

La vieille femme croisa le regard surpris de Karayan et émit un petit ricanement. Elle se radoucissait et malgré ses atours, son visage prenait une apparence plus sympathique.

- oui je sais. Difficile à croire hein ? Et pourtant ! J’ai longtemps été au service du roi. Même pour vous dire, j’ai été sa maîtresse de longues années, mais bon voilà, une autre jeune femme est arrivée et. Le roi m’a vite remplacée.
- vous étiez au service du roi ?
- oui oui c’est ça, dans sa garde personnelle. Les rois et reines de ce pays, choisissent depuis des siècles les meilleurs des amazones pour faire partie de leur garde. Mais je suis persuadée que je ne vous apprends rien, n’est-ce pas ?

La vieille femme lui fit un clin d’œil malicieux, et tandis que Karayan songeait à d’autres questions, leur hôtesse improvisée la rappela à la réalité.

- bon alors voyons voir ces blessures. Un croco hein ?

Elle fit assoir Madeleine sur une des vieilles chaises qui encombraient un peu plus la petite cabane.

- Oui, j’étais en train de pêcher quand il m’a attaquée.
- et bien ! Tu as de la chance qu’il ne t’ait pas arraché le bras. Apparemment, il ne devait pas avoir trop faim.

A nouveau la femme émit ce petit ricanement, alors qu’elle retirait les bandes de tissus autour du bras. Et tandis qu’elle repartait à la recherche d’onguents en tout genre, mettait de l’eau à bouillir et s’affairait, ci et là, elle continuait de raconter.

- hm ça m’a pas l’air trop grave… bon donc je disais que moi aussi j’avais porté fièrement le nom des amazones, jusqu’au jour où mon chemin m’amena à croiser celui d’une autre de nos chères consœurs. Celle-ci avait été reniée de la tribu, comme le veut la tradition, quand on jure allégeance à un autre roi. Remarquez, plutôt normal non ? Donc mon amie me parla de la vie qu’elle menait à Arcadia et me proposa de la rejoindre. Et c’est ce que je fis.

- aie !
- ah oui, ma fille, désolée, ça fait un peu mal.

Karayan observait la vieille femme qui avait d’abord nettoyé la blessure et à présent appliquait une étrange poudre argentée dessus.

- ça va aider la blessure à se refermer très vite.
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Madeleine
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeSam 1 Nov - 16:53

Madeleine alla de surprise en surprise : d'abord ce fut le fait que Karayan la présente comme "amie" puis le fait qu'elles avaient à faire à une ancienne amazone. L'ancienne mercenaire se doutait que derrière la carapace, une âme généreuse se cachait mais jusque là, elle n'avait pu voir que le coté guerrier et dur surtout vis à vis d'Ades. Et puis combien y avait il de chance de tomber dans ce bois sur une ancienne amazone ? Pas des masses au demeurant !

La blessée regarda leur hôte s'affairer dans sa hutte tout en conversant avec Karayan. Elle mourrait d'envie de faire remarquer que pendant cette palabren, elle perdait son sang mais étrangement, elle ne dit mot. Madeleine sursauta presque quand elle entendit que la femme-médecin voulait l'examiner. Elle était trop contente qu'on s'occupa d'elle pour faire la difficile, cependant, la poudre qu'elle apposa sur sa blessure ne l'engageait nullement surtout avec la sensation de brulure qu'elle lui occasionnait.

Une fois le cataplasme en place, leur hébergeuse les invita à manger et à se reposer, notamment pour Madeleine dont la perte de sang était sérieuse. Ce moment fut l'objet à nouveau d'une longue conversation entres Karayan et l'herboriste. Cette fois-ci encore l'ancienne mercenaire les écouta attentivement jusqu'à ce que Morphée l'emporte dans ses bras.

Un lit de feuille et de lianne fut préparé pour les deux messagères. L'astre solaire se couchait quand chacun s'allongea faisant apparaitre un silence tout relatif, à cause des animaux du bois encore en activité. Dans la nuit, on entendit crier :

- Non ! Non ! Fais pas ça ... Audrey, Je t'en prie... tu te trompes... Ades... Non, c'est faux !

C'était la guerrière qui faisait un horrible cauchemar dont le scenario était un combat mettant aux prises Audrey, Adès et elle-même qui se retrouvait seule contre eux deux. Elle suait et bougeait énormément sur sa couche tant elle croyait que ce qu'elle rêvait était la réalité. Ce fut la femme agée qui se réveilla la première, et demanda à Karayan de maintenir sa soeur d'arme le temps qu'elle lui fasse boire une tisane apaisante. Ainsi, une lutte s'engagea entres les deux guerrières, l'une tentant de maintenir sans blesser et l'autre se débattant croyant devoir se battre contre un ennemi supplémentaire. Plus la guerrière la maintenait, plus elle se débatait de toute ses forces. Les coups ou du moins ce qui était censé en être, pleuvaient de toute part, rendant la tâche des deux femmes très compliquée. Au bout d'un quart d'heure, le verre en terre cuite était vide, son contenu n'ayant atteint son but qu'à moitié, Karayan se massait un peu partout maintenant que Tout était terminé.

Quand Madeleine émergea, elle se sentit aussi fatiguée que la veille, pleine de courbatures pour lesquelles elle n'avait aucune explication. Elle resta quelques instant couchée, les yeux ouverts sur le toit de la cabane. Lorsqu'elle se leva, elle vit Karayan s'occupant du foyer mais aucun signe de la présence de cette ancienne amazone.

- Bonjour Karayan. Bien dormit ? demanda t-elle innocemment.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeLun 10 Nov - 13:06

59.

Ils chevauchèrent ainsi sans s’arrêter toute la journée, jusqu’à un village à quelques kilomètres de la frontière entre Arcadia et Utopia. Pour Hélios ce n’était pas la première fois qu’il parcourait de si longues distances, mais la dernière fois qu’il était parti si loin de chez lui, c’était lors des guerres qui avaient engagé les armées d’Arcadia contre un des sénateurs de Vestalia Imperii. Il partait alors se battre pour son pays et non pas pour retrouver une femme.

Pendant cette première journée, le silence et la rapidité à laquelle ils menèrent les chevaux, lui permirent de penser à elle, comme bien souvent depuis ce jour où il avait repris conscience dans son lit. Peut-être qu’elle ne souhaitait pas le revoir, peut-être qu’elle n’avait eu aucun regret de repartir, peut-être… Tant de questions qui torturaient son esprit et qui le poussait à poursuivre cette quête, malgré l’incertitude de la réaction de Sahar quand elle le reverrait. Il devait comprendre, il devait savoir, une fois pour toute..

A la nuit tombée, tous trois mirent pied à terre devant l’un des relais qui était construit aux abords de la longue route menant à travers le pays. Relais qui accueillait moult voyageurs de tous bords et de tout peuple.

- Pourquoi ne pas continuer encore un peu ? La nuit est claire ce soir.
- parce qu’il est inutile d’épuiser les chevaux et qu’il leur faut laisser le temps de récupérer pour demain.
- nous pourrions en changer et les laisser au relais en échange de montures fraîches.

On entendit brusquement un rire qui aussitôt se transforma en une quinte de toux, plus adaptée à la situation. C’était Jason qui fit alors mine de regarder ailleurs, évitant le regard de son frère.

- Il est hors de question que je confie ces bêtes à ces charlatans. Ils seraient bien capables de me les revendre et nous ne retrouverions en rentrant que de vulgaires mules. Et puis il nous faut nous aussi récupérer des forces.

Hélios perdait peu à peu de cette patience bienveillante qu’il avait affiché au départ à l’intention de ce frère venu rechercher sa sœur. Mais plus il le connaissait et moins il avait envie de se montrer aimable, et In le lui rendait bien. L’athlète après avoir mené les chevaux à l’écurie du relais, rejoint son frère et In installés dans l’auberge.

- On a de la chance, il leur restait tout juste une chambre.

Hélios leva le nez du verre que Jason venait de lui servir pour jeter un regard mauvais à In. En plus ils allaient devoir partager la même pièce pour dormir. Hélios songea à s’installer avec les chevaux à l’écurie…

- je vous la laisse, je resterai auprès des chevaux pour veiller sur eux. On ne sait jamais, les voleurs de chevaux ne sont pas rares…
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeLun 10 Nov - 16:41

36.

Karayan se retourna pour voir que Madeleine s’était enfin réveillée. Visage impassible elle répondit sur un ton neutre :

- on va dire suffisamment. On dirait que toi tu te sens mieux ?
- moi ? euh oui, oui je crois bien.
- tant mieux, peut-être pourrons-nous repartir aujourd’hui, on verra ce que Finn nous dira.
- Finn ?
- la vieille amazone.
- oh.. Où est-elle ?
- elle est partie au marché le plus proche. Mais ça fait un bon moment à présent.

Et désignant les blessures de Mad.

- ça te fait très mal ?
- oui un peu, mais rien d’insupportable. Elle m’a bien soigné.
- ça !

Karayan n’oublierait pas de sitôt les coups qu’elle s’était pris en voulant la maintenir pendant que Finn s’occupait de Madeleine. Elle s’installa sur la chaise proche de Madeleine après lui avoir chauffé un peu de bouillon que la vieille amazone avait laissé dans son chaudron. Elles discutèrent de quelques unes de leurs aventures quand tard dans l’après-midi, Finn poussa la porte brusquement. Son visage affichait une expression grave qui alerta aussitôt Karayan.

- Ah vous êtes encore là, j’ai craint un moment que..
- qu’est-ce qu’il se passe ?
- des hommes vous cherchent en ville.. J’ai réussi à les éviter, mais ils demandent à qui veut, si quelqu’un a vu deux amazones dans la région.

Karayan regarda Madeleine, songeant aux hommes qui les avaient épiées dans les collines arcadiennes. C’était sans doute les mêmes qui les recherchaient à présent, mais pourquoi ? Et qui ?

- Qui étaient ces hommes ?
- je l’ignore ! Ils portaient des vêtements assez inhabituels pour des guerriers, je n’en ai jamais vu de tel, et avaient un étrange accent. Mais je ne sais pas dire d’où ils viennent, ni qui ils sont. En fait je pensais que vous auriez pu répondre à cette question.

Karayan secoua la tête, elles n’étaient pas plus avancées. Puis à Mad qui les dévisageait tour à tour.

- Crois-tu qu’Adès aie envoyé des troupes à notre poursuite ? Peut-être qu’il te cherche ?
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeMer 12 Nov - 10:00

Madeleine fut déstabilisée par la réaction distante de Karayan. Elle était redevenue, un instant, aussi froide que lors de leur première rencontre. L'ancienne mercenaire, toutefois, ne dit pas un mot de ce ressentit de peur d'empirer les choses. Vu le temps que les deux femmes allaient passer ensemble, Madeleine trouverait bien le bon moment pour en reparler sereinement.

L'amazone lui apporta une tisane puis s'assit à ses côtés sur un tabouret. Elles eurent le temps de partager quelques unes de leurs péripéties avant que ne reviennent la vieille amazone. Celle-ci arborait un visage fermé et semblait des plus contrariée. Les deux guerrières ne tardèrent pas à en connaître la raison : des hommes demandaient après elles !

Qui cela pouvait bien être ? Des soldats au service d'Adès ? Aurait-il décidé de reprendre sa parole et de ne pas attendre que Madeleine prenne d'elle même sa décision ? Apparement Karayan en était arrivé à la conclusion identique.

- Tu crois toi aussi ? Me chercher ou nous protéger ? Tu te souviens qu'il avait dit qu'il nous enverrait une escorte ! Peut être est-ce ses hommes. Par contre ça n'explique pas pourquoi ils se sont contentés de nous épier !

La va-t-en guerre tenta de se lever, mais les courbatures étaient telles qu'elle du s'asseoir dans un premier temps. Madeleine en profita pour enchaîner :
- On va pas attendre de le savoir... Le temps de me préparer, et on repart aussitôt. Enfin je dis ça... mais vous en pensez quoi ?
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeSam 15 Nov - 16:39

37.


- je ne sais pas si c’est une bonne idée pour toi de repartir tout de suite avec cette blessure. Il vaudrait mieux te reposer un peu.

Karayan regarda Finn puis Madeleine. Et saisissant son carquois avant de le mettre dans son dos.

- non elle a raison. Si des hommes nous cherchent, il ne faut pas traîner là, nous ne voudrions pas vous attirer d’ennui, Finn.

Un hennissement de Pégase attira soudain l’attention de Karayan, aussitôt en alerte. Elle s’approcha de la fenêtre et observa les alentours. Tout était calme, bien trop calme, sauf son cheval qui s’agitait.

- Je crois qu’il est trop tard pour fuir, ils ont déjà retrouvé nos traces.
- peut-être qu’ils veulent juste nous voir et nous parler ?
- je ne pense pas.. Ils ne se tapiraient pas dans les bois si tel était le cas, et avanceraient à découvert.
- je ne vois personne, dit Madeleine en s’approchant à son tour de la fenêtre.

Brusquement un bruit de flèche qui fendait l’air les fit se retourner en même temps pour en voir une se ficher contre la cabane. On venait de tirer une flèche enflammée. Karayan saisit son arc, l’arma d’une flèche et se dirigea vers la porte :

- il est trop tard pour fuir, et plus de retraite possible. Il ne nous reste plus qu’à les affronter. Finn, ramassez vos affaires, nous ne pouvons plus rester là, dans un instant tout va brûler.

La vieille femme posa dans un baluchon plusieurs objets, vêtements et livres, puis les suivit à l’extérieur. Et au moment où toutes trois sortaient, plusieurs hommes surgirent des sous-bois. Karayan regarda Madeleine saisir son épée et fronça les sourcils, ce n’était pas vraiment le repos dont elle avait besoin, mais elles n’avaient plus le choix. Karayan décocha une première flèche qui atteignit sa cible sans problème, puis une seconde et une troisième, mais d’autres hommes surgirent encore de la forêt, puis plus au sud, à travers la clairière, elle aperçut les silhouettes de cavaliers. Ils étaient bien trop nombreux.

- Finn, fuyez !! Prenez nos montures et fuyez !

Karayan laissa son arc pour se saisir de sa hache qu’elle portait à son ceinturon, et s’apprêta à un âpre combat corps à corps aux côtés de Madeleine, tandis que Finn derrière elles, fuyait sur le dos de Pégase.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeSam 15 Nov - 21:59

Karayan avait raison : aucun moyen pour elles d'éviter l'affrontement. Ce n'était pas vraiment une bonne chose pour Madeleine au vu de sa blessure au bras. Cependant, elle était une ancienne mercenaire, devenue une amazone et un combat ne se refuse pas pour ces "gens" là !

Ainsi les soeurs d'armes sortirent de la cabane armes à la main pour deux d'entres-elles. Elle furent accueillit par une un petit nombre à pied dont le tiers tomba sous les flèches de Karayan. Quant à Madeleine elle se retrouva rapidement face à un, puis un autre et encore un autre adversaire. Ils affluaient par vague, ce qui laissait juste le temps pour la guerrière d'éliminer son ennemie avant de parer l'attaque du suivant. C'est ce qui se passa du moins pour les trois premiers. Ensuite, ils se regroupèrent et ils s'attaquèrent à elle à quatre. Elle se saisit d'une épée plantée dans le sol non loin d'elle juste à temps pour les affronter. Les coups pleuvaient et seule l'expérience du combat permit à Madeleine de les contenir. Son bras lui faisait horriblement mal à chaque parade, mais le choix était assez limité : souffrir ou mourir ! La jeune n'avait rien à perdre si ce n'est que si elle baissait les bras maintenant, elle entraînerait avec elle Karayan. Et cela elle se le refusa. Elle tua deux de ces opposants quant une demi-douzaine d'autres arrivèrent et Madeleine dût succomber sous le nombre. Un coup de pommeau, par derrière, au niveau de la nuque eut raison d'elle et de sa volonté.

Karayan de son coté s'avança en direction des cavaliers. Leur nombre ne lui permettait pas de les affronter en même temps. Aussi en allant à leur rencontre, il serait plus aisé de les prendre les uns après les autres et c'est ce qu'il se passa. Elle réussit à monter sur l'une des montures de ces ennemis et tout en continuant de se battre, elle chercha Madeleine du regard. Elle la vit affronter d'autres hommes en arme et tenta le plus possible de se rapprocher d'elle. Le combat faisait rage, quand un de ses adversaires profita du nombre pour se jeter sur l'amazone et tous deux tombèrent au sol. Dans la chute, Karayan du lâcher l'épée et se retrouva qu'avec sa hache contre trois dont deux à cheval. Mais peu importe, elle continua jusqu'à ce qu'elle se fasse désarmer par une clef de bras pratiquée sur elle par l'un des cavaliers.

Les deux jeunes femmes furent ligotées et emmenées sans ménagement. Madeleine était assise sur le même équidé que sa soeur d'arme mais resta inconsciente tout le temps que dura le trajet jusqu'à un bois. Au milieu était installé un campement de fortune. Karayan fut descendue et poussée jusque sous une tente. L'autre guerrière, elle y fut amenée par l'un des combattants sur son épaule et balancé comme un fétu de paille à terre. Madeleine avait reprit connaissance depuis quelques minutes, mais avait eu la présence d'esprit de continuer à faire les inconscientes, afin de mieux observer les installations. Seulement le choc avec le sol fut si brutal, qu'elle crut s'y enfoncer. En fait s'était la fatigue liée à sa blessure qui accentuait les sensations. Péniblement, elle se releva pour faire face à celui qui devait logiquement être leur chef. Peut être allaient-elles enfin savoir la raison de leur capture ?
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeSam 22 Nov - 8:58

Citation :
Hélios leva le nez du verre que Jason venait de lui servir pour jeter un regard mauvais à In. En plus ils allaient devoir partager la même pièce pour dormir. Hélios songea à s’installer avec les chevaux à l’écurie…

- je vous la laisse, je resterai auprès des chevaux pour veiller sur eux. On ne sait jamais, les voleurs de chevaux ne sont pas rares…

On frisait le ridicule et Sekret s'en rendit compte
Il constata à quel point la trahison de celle qu'il avait aimée l'avait aigri jamais auparavant il n'avait souffert les affres de la jalousie , et n'en avait été à ce point transformé.
Il fallait stopper cet engrenage malsain et se concentrer sur sa mission première, retrouver et ramener la perle pour la Grandeur de Djamila...
Il sourit brusquement, un sourire en coin rempli d'humour pour l'étrange situation et regarda franchement Hélios, les yeux pétillants.

Je te rassure, je ne ronfle pas!
A moins que ...ce ne soit ton frère qui ronfle ?


Hélios regarda Sekret d'un air surpris et méfiant à la fois tandis que Jason protestait de son innonence, non il ne ronflait pas ! ou si peu... Sur les routes 604387
L'athlète se demandait sans doute ce que signifiait ce revirement d'attitude...

En tout cas on peut toujours manger un morceau
Mademoiselle ! S'il vous plait !


Mais Sekret ne lui laissa pas le temps de s'interroger d'avantage et héla une jolie servante aux formes généreuses et au sourire aimable, d'autant plus aimable quant elle vit les trois hommes attablés.
Ils étaient tout les trois fort attrayants quoique chacun dans un style différent

Bonjour Messieurs, que puis-je vous servir ?

Sekret sourit et déploya tout son charme vers la jeune femme, la regardant en lui pretant toute son attention, le sourire aux lèvre, l'air charmeur et la voix caressante subtilement dosé pour ne pas tombé dans l'outrancier.

Votre sourire aux milles fleurs nourrit déjà l'esprit de l'homme, Belle Gazelle
Mais Hélas, l'homme est ainsi fait qu'il a besoin de pourvoir aux besoins du corps.
Qu'avez vous de chaud à nous proposer?


La servante rougit jusqu'aux orielles aux paroles ambigues de l'homme aux yeux verts mais certainement elle ne pouvait s'offusquer, il avait un accent étranger (charmant au demeurant) et devait certainement mal maitriser la langue ...d'Arcadie Sur les routes 604387
Jason fut de nouveau prit d'une quinte de toux qu'il étouffa judicieusement entre ses mains
Sekret regarda sérieusement Jason mais une lueur d'amusement brillaient dans ses prunelles

Tu es malade Jason ? Dans ce cas je te conseille de prendre un vin chaud
Et bien Belle Gazelle, aurais-tu cela pour nous ?
Du vn chaud et de quoi nous sustenter.


Oui Messeigneurs, je peux vous proposer le plat du soir, Terrine de légumes, riz et boulettes de viandes aux épices.
cela conviendrait-il voyageurs ?


C'est parfait pour moi

Moi aussi articula difficlement Jason encore caché dans ses mains
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeDim 23 Nov - 18:01

60.

Hélios après avoir approuvé le choix du menu, se calla à nouveau contre le dossier de sa chaise, plissant les yeux en observant In. Ce revirement soudain était tout de même surprenant et Hélios du coup, fut encore plus méfiant que la première fois qu’il avait vu In dans sa chambre. Dès le départ l’homme avait laissé paraître un ressentiment qu’Hélios prenait bien sûr pour de la surprotection envers sa sœur. Sans doute l’athlète ne faisait pas le mari idéal aux yeux de ce grand-frère, pourtant Hélios s’était dit qu’avec le temps, In finirait par comprendre la sincérité de ce qu’il ressentait pour Sahar. Mais aussi soudainement, voilà qui avait de quoi éveiller sa méfiance.

Jason lui préférait rire de la façon dont In avait abordé la serveuse. In savait parler aux dames c’était certain, mais Hélios n’était pas près de lui accorder sa confiance pour autant, pas après l’épisode d’Arès, il n’oubliait pas ce qu’In avait préféré révéler au général plutôt qu’à lui. Aussi se mura-t-il dans le silence tandis que Jason bavardait joyeusement avec In, une fois que la serveuse leur avait amené à tous leur repas.

Mais c’était surtout In qui menait la conversation, posant des questions à Jason sur ce qu’il voulait faire de sa vie, sur ses aspirations, et évitant soigneusement les questions de ce dernier. En fait, plus la soirée avançait et plus Hélios s’interrogeait sur le pourquoi de ce comportement, il réalisait que finalement, il n’en savait pas beaucoup sur In. C’est pourquoi il posa abruptement une question alors qu’In terminait son assiette.

- Comment se fait-il que c’est toi, son frère qui est là, à se demander ce qu’elle fait, où elle est, et comment la retrouver, alors que ce fameux fiancé, ce fils du sultan aurait les moyens de la retrouver plus facilement non ? Ne s’inquiète-t-il pas pour sa promise ? Ou alors c’est qu’il n’est pas au courant ?

Hélios termina à son tour son assiette, sans quitter In des yeux, attendant sa réponse. Puis soudain pris d’une inspiration, il ajouta en croisant ses bras sur son torse.

- et voudra-t-il toujours d’elle quand il apprendra ses aventures en Arcadie ? Ou alors peut-être que c’est quelque chose qu’il faudrait éviter qu’il apprenne ?

Hélios parlait bien sûr de sa relation avec Sahar, et il sut au regard d’In qu’il avait très bien saisi l’allusion.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeLun 24 Nov - 9:30

Sekret oscilla dangeureusement entre le désir de cesser cette comédie stupide et d'avouer la vérité ou de rester sur ses positions.
Quel interet avait-il à continuer cette mascarade ?
En fait, l'espion commençait juste à cerner le caractère têtu et passionné d'Hélios et craignait que si l'athlète n'apprenne qu'il venait chercher Sahar contre sa volonté, celui ne décide de la retrouver avant lui afin de la soustraire à la Justice du Sultan.
Le coeur de Sekret se serra un instant en imaginant la Belle voleuse dans les geoles sombres du palais avant de se souvenir qu'elle n'avait pas hésité à l'y envoyer croupir, elle.
Il revoyait encore la lettre qu'elle avait écrite, entendait les paroles de Khesce lui expliquant sa naïveté à lui l'Espion Royal!
Ah, n'avait-il pas alors été aussi bléssé dans son orgueil que dans son amour?
Cette femme était le Mal Incarné capable d'inspirer la confiance alors même qu'elle vous plantait un couteau dans le dos.
Lorsqu'il fermait les yeux, il sentait encore la douceur de sa peau sous ses doigts, il revivait le délicieux instant où elle s'était abandonnée dans ses bras ... pour mieux le trahir.
Elle avait été si crédible la fourbe !
Des sentiments contradictoires passaient dans le regard couleur de mangrove de Sekret et ses machoires se contractèrent un instant.
Un bref instant...
Il baissa les yeux sur son verre.
Quant il releva les yeux, l'indétermination était passé et il était prêt à poursuivre son rôle.
Il leva les yeux au ciel et eut un sourire en coin en expliquant.

Le fiancé de ma soeur est le second fils du Sultan, il ne peut décemment pas courir le monde à la poursuite d'une femme !
Son père ne le permettrait pas.
J'ai l'immense honneur et chance de le connaitre personnellement et il m'a donné sa confiance pour je retrouve moi-même ma soeur et éviter ainsi le déshonneur à ma famille.

Quant à ses aventures... ce n'est malheureusement pas la première fois!


ajouta-t-il crument pour choquer l'athlète.
Le ton était amer, plus que ne le necessitait le rôle mais n'était-ce pas la vérité?
En Djamila deux hommes déjà s'étaient disputé son coeur, et aucun n'avait eut autre chose que son corps.
Il termina son verre et se leva, il avait besoin de prendre l'air...
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeJeu 27 Nov - 14:53

61.

Hélios avait eu du mal à dormir cette nuit là, réfugié dans l’écurie qui abritait les chevaux. Non pas que sa couche de foin ne fut pas assez confortable pour lui, loin de là, il avait déjà vu pire, mais il ressassait sans cesse les paroles d’In. Il aurait pourtant pu le deviner qu’une femme comme elle, n’était pas du genre à se fixer, mais plutôt du genre à vivre sa vie, ses aventures, ici et là. Mais lui, était-il juste une aventure de plus dans la vie de la jeune femme ? Et que devenait cette promesse de mariage avec ce fils de sultan? Trop de questions restaient sans réponse.

Alors c’était pour cette raison qu’il voulait la revoir au moins une dernière fois, afin d’obtenir quelques unes de ces réponses, en dehors du fait qu’elle avait des ennuis suivant les dires de son frère. Il voulait en plus de l’aider, être fixé sur les espoirs qu’il pouvait avoir dans son avenir, se résigner à poursuivre seul son chemin, ou alors former des projets ensembles. Une idée séduisante aux yeux de l’athlète dont les sentiments pour la jolie voleuse n’étaient plus un secret, mais dont il doutait de plus en plus qu’elles séduiraient la jeune femme. Il finirait bien par le savoir. Mais pour l’instant il devait surtout la retrouver, la suite, seul l’avenir le lui dirait.

Au matin, les cris de la maîtresse de maison dans l’arrière cour, mirent fin à une nuit bien courte, elle appelait les animaux pour les nourrir. Hélios se redressa et après une toilette rapide auprès du puit, il prépara les chevaux à ce qui allait être le début d’un long voyage en direction d’Asgard. Brièvement, les trois hommes se retrouvèrent pour un solide petit déjeuner avant le grand départ, sans échanger beaucoup de paroles, chacun absorbé par ses propres pensées, ses inquiétudes et ses rêves.

Ils étaient au moins d’accord sur le trajet à emprunter, c’était à dire, la ligne la plus directe jusqu’à la frontière d’Asgard. Ils traverseraient Utopia, puis Ynys Pridein, avant d’arriver sur la frontière ouest du pays des vikings et ensuite, il ne leur resterait plus qu’à trouver ces fameuses valkyries dont leur avait parlé l’oracle. Si tout se passait au mieux, avec leurs chevaux, ils en auraient pour deux mois de voyage, le temps pour eux de faire plus ample connaissance et d’en venir soit à se détester un peu plus cordialement, soit à trouver enfin un terrain d’entente.


( A suivre dans les plaines d'Hornatia, Ynys Pridein)
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeSam 29 Nov - 0:39

38.


Découvrez Hans Zimmer!



Ils étaient trop nombreux et Karayan eut beau combattre avec acharnement, tranchant, éventrant, frappant de sa hache, nombre d’ennemis, ils eurent très vite le dessus. Ils les avaient suivies, ils les avaient épiées, guettant le moment propice pour leur tomber dessus, et ce moment était venu. Les deux amazones n’étaient pas en position pour lutter contre autant d’adversaires . Ainsi se termina ce combat. Les deux femmes furent emmenées à travers la forêt, toujours plus au nord, dans une rapide cavalcade qui prit fin alors qu’ils parvenaient dans un camp caché au creux d’une forêt.

Karayan fut menée sous une tente, et eut juste le temps de voir Madeleine chuter à terre. Dans son regard pour sa sœur d’arme, on put y voir la détermination que tout cela ne serait pas la fin de leur aventure. Une promesse muette que la jeune amazone ne laisserait pas tomber son amie. Un pan de toile tomba derrière elle, et un homme la poussa brutalement en avant, manquant de la faire tomber. Karayan lui jeta un regard mauvais, et fit face à celui qui l’attendait sous la tente.

L’homme était imposant, revêtu d’une armure de cuir dont Karayan avait déjà vu le même genre lors de combats contre des tribus voisines des amazones, des hommes qui étaient d’anciens esclaves de Vestalia. Il était blond, et ses cheveux filasses lui retombaient devant les yeux, des yeux terribles comme l’était son expression, cruelle.. c’est le mot qui lui vint aussitôt à l’esprit alors que sa bouche se relevait en un rictus mauvais qui devait être pour lui un sourire. Il se pencha légèrement en avant, assis dans son fauteuil, comme un roi sur son trône.


- Alors mademoiselle, te voilà enfin devant moi.

Karayan lui adressa le regard le plus méprisant qui soit sans rien lui répondre.

- Ca fait un moment que nous te cherchions mes hommes et moi… et nos efforts ont enfin été récompensés..

Elle le regarda se lever et s’approcher lentement d’elle, puis recula alors qu’il prenait une mèche de ses cheveux pour les caresser dans ses doigts.

- très jolie.. très jolie, c’est bien dommage.. Enfin peut-être qu’on pourrait s’amuser un peu toi et moi ?
- dans tes rêves !

Karayan cracha avec mépris au visage de cet homme qui parut ravi du traitement et s’essuya lentement la joue.

- tu ferais mieux de filer doux, si tu veux que ta fin ne soit pas trop pénible.
- si vraiment tu voulais me voir morte, ça serait fait depuis longtemps, depuis ce soir dans les dunes, proches des marécages..
- héhé, et tu es maligne avec ça.. Mais je n’aime pas les femmes qui réfléchissent trop, ça n’apporte que des ennuis. Par contre tu ferais une bonne reproductrice, et au lit, je suis sûr que tu dois être une sacrée affaire…hmm mais je sens que je devrai d’abord te mater.
- et si tu en venais au fait ? Qu’attends-tu de moi ? Je n’ai que faire de tes fantasmes d’homme frustré.

Son sourire tourna à la soupe à la grimace et l’homme se mit à tourner autour d’elle comme un vautour autour de sa proie. Il regardait le sol, et semblait en pleine réflexion.


- J’ai entendu dire qu’Antiope t’avait envoyé vers les autres peuples afin de mander leur aide..
- pourquoi me dis-tu ça ? Tu voudrais peut-être aider les amazones ? Tu t’y prends bien mal.
- surveille tes paroles femelle ou le message que j’ai à faire délivrer à Antiope sera gravé sur ta peau, parce qu’on t’aura tranché la langue. Je sais que tu es sa messagère et je connais ta mission.
- et qui te dis que c’est moi ?

L’homme brusquement saisit son poignet et tordit violemment sa main pour en saisir l’annulaire, celui qui portait la lourde chevalière.

- A cause de ça !!

Karayan serra les dents pour ne pas crier, elle se frotta la main alors qu’il la relâchait tout aussi brusquement.

- Je pourrai te tuer sur le champs et ce n’est pas l’envie qui m’en manque, mais j’ai besoin que tu livres un message à ta reine. J’aurai pu envoyer un autre messager, ou ta copine, mais je veux être certain qu’Antiope reçoive le message et comprenne son importance. Ta copine est trop mal en point pour retourner auprès de votre reine, et même si j’aurai aimé t’apprendre l’obéissance, c’est à toi que revient cette nouvelle mission.
- et qui te dis que j’irai remettre ton message à ma reine ?
- oh je n’ai aucun doute là-dessus.

Karayan fronça les sourcils, il semblait si sûr de lui. Quel pouvait bien être ce message ?

- dans ce cas, je t’écoute.
- oui tu ferais bien.. retiens bien chacune de ces paroles.. Je suis Rodius Philipéus d’Augurae, je suis au service du sénateur Reptus. Dis à ta reine que Vestalia Imperii n’a plus besoin de ce pacte stupide qui l’oblige à prêter main forte à d’autres empires. Nous sommes devenus suffisamment puissants pour que les vestaliens n’aient besoin de l’aide de quiconque. Nous sommes au courant pour la guerre qui se prépare en Asgard, et nous ne souhaitons pas les empêcher de conquérir Utopia. Qu’Antiope le comprenne bien, nous sommes pour cette guerre entre les vikings et les utopiens, et nous veillerons à ce que les amazones ne s’en mêlent pas. Et s’il le faut, nous marcherons aux côtés des Vikings.

L’amazone écarquilla les yeux, comprenant soudain pourquoi elle ne manquerait pas de livrer un tel message, car il le fallait bien. Ainsi Vestalia Imperii approuvait cette guerre et reniait le pacte ancien. C’était la pire des choses qui pouvait arriver. Les efforts des amazones seraient donc réduits à néant ? Il avait raison, il fallait qu’elle remette au plus vite ce message à sa reine.

- quand pouvons-nous partir ?
- vous ?.. non, tu n’as pas bien compris… Tu es celle qui remettra le message à la reine, ta copine, on s’en occupe, de toute façon, elle ne ferait que te retarder. Tu as vraiment de la chance, si elle n’avait pas été aussi mal en point, c’est toi qu’on aurait gardé..

Le dénommé Rodius, saisit son menton et l’embrassa goulument, mais Karayan lui mordit sauvagement la lèvre, ce qui lui laissa un horrible goût métallique dans la bouche. En échange, elle reçut une violente gifle qui la fit tomber à genou.

- tu partiras à l’aube, on va te donner un cheval pour que tu puisses prévenir rapidement cette chère Antiope.

Karayan, les mains toujours liées dans le dos, se redressa vivement essuyant sa bouche contre son épaule. Il lui demandait d’abandonner sa sœur d’arme à leurs mains puantes, autant la tuer tout de suite…
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Madeleine
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeLun 1 Déc - 19:25


Madeleine fut tout aussi surprise que sa soeur d'arme quant il annonça le message à faire parvenir. Elle avait essayé d'appuyer les dires de Karayan quant à l'identité du messager mais le garde derrière elle la saisit par les bras. L'ancienne mercenaire ne cria pas, seulement, elle arrêta son geste et sa phrase resta dans sa gorge. Décidément, Madeleine n'était d'aucune aide, et pire, comme le souligna Rodius, elle ne faisait que lui compliquer la tâche.

Ainsi la jeune femme avait la nuit pour trouver une solution pour se requinquer et les faire s'évader. C'était pas gagné ! Surtout que rien (hormis un regard furtif) ne disait, que l'amazone ne la laisserait pas là pour privilégier sa mission. Ce fut là la pensée qui occupa son esprit jusqu'à ce que les deux jeunes guerrières soient emmenées dans une autre tente. Bien entendu, les hommes ne firent pas la bêtise de défaire leurs liens ou de rester à coté d'elles. Non, elles furent propulsées à l'intérieur avec la même douceur que sous celle de leur chef. Le doute qui habitait la conscience de Madeleine s'évanouie quand elle repensa à comment Karayan l'avait soignée et comment elle avait cherché quelqu'un pour la guérir. Si elle avait voulu se débarrasser d'elle, elle l'aurait fait à ce moment là !!

Il fallut une minute à Madeleine pour retrouver ses esprits, et sa lucidité sur la personnalité de son acolyte. La tente était spartiate et les moyens de défaire les liens limités à leurs seules mains ou biens des piliers de bois. De plus, deux gardes assurés leur surveillance et de près... les tromper ne sera pas chose facile ! ** Comme disait Audrey, chaque chose en son temps ! Commençons par défaire ses liens de malheurs. ** L'ancienne mercenaire fit une première tentative en se rapprochant de Karayan. Mais les deux hommes n'étaient pas stupide, enfin pas totalement, et s'en aperçurent. et ramenèrent la blessée manu-militari au loin de "L'autre". Elle se dandina, alors péniblement, jusqu'au pilier porteur, s'affalant contre comme si c'était le seul moyen pour elle de rester un tantinet droit. Néanmoins, elle prit la peine de faire un rapide clin d'oeil à Karayan pour pas qu'elle ne s'inquiète, qu'elle savait ce qu'elle faisait... du moins pour l'instant ! Les deux soldats repartirent apparemment satisfait de leur intervention en ricanant ensemble. Elle frotta la corde conte le bois pendant longtemps... très longtemps... enfin c'est ce qu'elle en déduisit compte tenu que la nuit était tombée depuis un moment.

Les hommes faisaient de temps en temps une apparition pour être sur que leurs prisonnières ne leur préparaient pas un coup de Trafalgar. Jusque là Madeleine avait réussit à les tromper et à briser ce qui retenait ses mains attachées. Sa soeur d'arme, comprenant son idée, avait fait de même avec un sur le côté retenant une des peaux. L'aurore n'allait pas tarder à poindre, quand une fois de plus, un des gardes entra. Les deux femmes le regardèrent d'un oeil méprisant et/ou innocent, comme à chacune de ses "visites". Puis, Madeleine, sans un mot, baissa la tête, avant de s'affaler lentement sur elle-même à coté du montant. Venait-elle de perdre connaissance ou était-ce là une ruse pour les sortir de cette situation ? Karayan allait-elle pouvoir en profiter pour l'aider à s'évader ou bien laisser faire ? Et si elles parvenaient à sortir, est-ce qu'elle serait en assez bon état pour ne pas la gêner plus qu'elle ne l'avait déjà fait ? Et le garde ? Allait-il se préoccuper de son sort ou bien la laisser là, seule ?
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeLun 8 Déc - 20:19

39.




Karayan était parvenue après de longs et patients efforts, à se défaire de ses liens. A présent il ne restait plus qu’à attendre le moment propice, et ce moment, l’amazone sut qu’il était arrivé quand elle vit Madeleine s’effondrer, face contre terre. Karayan savait qu’il s’agissait là d’une feinte et se ramassa sur elle-même, mains toujours dissimulées dans son dos, parée à agir.

- holà soldat ! Ma sœur se sent mal, faites quelque chose !

Le ton s’était voulu inquiet, et le soldat après avoir dévisagé l’amazone, s’approcha de Madeleine et se pencha au dessus d’elle. Il s’apprêtait à lui décocher un coup de pied dans les côtes quand Karayan lui faucha les jambes d’un bon coup de pied dans les tibias. L’homme perdit l’équilibre et tomba à la place où Madeleine se tenait un instant plus tôt. Celle-ci avait soudain roulé sur le côté et de ses mains libres, avait saisi la dague du soldat.

Karayan n’attendit pas pour agir de son côté. Et au moment où elle se redressait sur ses jambes, l’acolyte du premier garde entra à son tour sous la tente. Il se reçu un formidable coup de poing dans le visage, puis une manchette sur la nuque, avant de se retrouver au sol avec l’autre. N’attendant pas qu’il se soit remis de cette attaque surprise, Karayan à son tour s’empara de la dague de ce dernier et d’un coup rapide et direct, abrégea son insignifiante vie. L’autre grâce aux soins de Madeleine était aussi passé de vie à trépas.

Sans même avoir besoin de se consulter, les deux amazones quittèrent furtivement la tente, regardant à droite et à gauche, pour vérifier si le bruit de la lutte avec les gardes avaient alerté les autres, elles réalisèrent soulagées qu’il n’en était rien.. Les autres hommes faisaient la fête non loin, autour d’un feu, discutaient et de temps en temps éclataient d’un rire tonitruant..

Karayan du menton, désigna à Madeleine, les chevaux à leur droite. Il leur faudrait en voler deux pour pouvoir s’enfuir rapidement. Les autres n’allaient pas tarder à se rendre compte de leur disparition. Mais il n’allait pas être facile de s’en emparer sans alerter les soldats.
Le dos voûté, et à pas de loups, les deux guerrières se faufilèrent à travers le camp, évitant soigneusement des soldats ci et là.

Tout à coup, Karayan aperçut un homme assis à quelques mètres de sa tente. Il examinait l’arc de l’amazone, avec un sourire en coin, ravi de toute évidence de son acquisition. A ses pieds, reposait le carquois, encore bien fourni en flèches. Le regard de l’amazone se plissa de colère, alors qu’elle se tapissait derrière une tente. Elles pourraient le contourner pour parvenir jusqu’aux chevaux attachés non loin, mais ce serait perdre un peu plus de temps.

- Mais qu’est-ce que ??? GARDES !! Les amazones s’échappent !!!

Derrière elle, un soldat avait surgi, mais Madeleine lui bondit dessus et le fit taire d’un seul coup de dague en travers de sa poitrine. Saisissant l’opportunité, Karayan toujours la dague à la main, attaqua l’homme assis qui n’eut pas le temps de parer le coup et bascula en arrière, après avoir eu sa gorge transpercée par la dague. Rapide, Karayan dégagea la dague, récupéra son arc et son carquois et fonça derrière Madeleine qui se dirigeait vers les chevaux.

Et tandis que de chaque côtés et derrières elles, surgissaient de plus en plus de soldats, Karayan entendit nettement le sifflement d’une flèche. Des archers leur tiraient dessus. Mais la flèche avait frappé un de ses poursuivants. Son regard se porta alors au-delà du groupe des chevaux et aperçut en premier la robe blanche de Pégase et reconnut aussitôt Finn la vieille amazone, elle avait du les suivre après l’attaque devant sa cabane. A présent elle se dressait fièrement sur l’étalon et aucune des flèches qu’elle décochait, ne manquait sa cible. C’était assurément une amazone.

- Vite par ici !

Karayan se trouva soudain face à un soldat qui avait surgit devant elle. Il n’eut pas le temps d’engager le combat, elle avait déjà abattu la lourde dague sur son épaule, à la naissance du cou, attaquant là où elle savait avoir une chance de faire tomber son ennemi.

Madeleine avait déjà bondit en selle, sur un des chevaux et défait les rênes d’un deuxième à l’intention de Karayan qui voyait derrière eux, les soldats se rapprocher et réduire ses chances de fuite. Une nouvelle flèche siffla non loin, juste avant que Karayan bondit à son tour en selle. Au moment où elle voulut talonner sa monture, alors que les deux femmes devant elle s’éloignaient déjà au grand galop, un des soldats surgit à sa gauche et s’accrocha à sa jambe, essayant de la retenir.

L’amazone le frappa en pleine figure du pommeau de sa dague, et se dégagea de son emprise avant de l’écarter d’un violent coup de pied. Elle poussa alors un cri au milieu de la nuit, et brusquement le cheval qu’elle montait s’envola à la suite des autres, dans un tonnerre de cavalcade. Elles devaient à présent mettre le plus de distance possible entre elles et les soldats vestaliens qui ne manqueraient pas de les poursuivre.
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MessageSujet: Re: Sur les routes   Sur les routes Icon_minitimeJeu 11 Déc - 16:36

Madeleine était arrivée la première aux chevaux : sur les trois soldats qui s'étaient mis entres elle et les équidès, deux furent abattus par les projectiles de Finn. Elle n'eut donc aucun mal à se débarasser du dernier, tandis, que les flèches atteignaient dorénavant les adversaires menaçant Karayan. Savoir comment cette dernière avait su où elles étaient, comme lui manifester toute l'admiration que lui portait Madeleine sur ses talents d'archer sera pour plus tard, là il s'agissait de fuir le plus vite possible.

L'ancienne mercenaire détacha deux chevaux, monta sur le premier, prit les rènes du second et l'approcha de sa soeur d'arme ralentit par un énième vestaliens malgré la couverture de l'ex amazone décochant flèche sur flèche, chacune faisant mouche. La cavalière sur Pégase partit au tiple galop, suivit de Madeleine, dès qu'elle vit Karayan en selle. C'est seulement au bout de cinq cents mètres que Madeleine réalisa l'absence de bruits de sabots derrière elle, et se retourna, alors, pour en connaitre la raison. Elle vit la messagère d'Antiope accrochée par un soldat des plus tenaces dans sa mission. La guerrière allait faire faire demi-tour à sa monture dans le but de lui venir en aide, lorsque, finalement, elle réussit à repousser ce dernier du pied. Finn n'ayant rien remarqué continuait sa course effrénée. Madeleine dut donc faire attention de rester en vue à la fois des deux guerrières.


Ce fut au bout d'une demi-heure que le trio se forma enfin, à l'orée d'une forêt. Finn ralentit un peu la cadence afin de permettre aux chevaux de couper à travers bois. Au bout d'une heure de calvacade, elles arrivèrent à un ruisseau. L'ancienne amazone descendit alors de Pégase et échangea contre celui de Karayan en leur disant :
- En remontant le cours d'eau vous atteindrez le lac, frontière naturelle avec l'Arcadie.
- Mais vous ne venez pas avec nous ? demanda Madeleine.
- Non, moi, pendant ce temps je m'occupe de leur faire croire que vous avez prit le chemin opposé.

Voyant la vieille femme chercher des branches, les deux combattantes mirent pied à terre pour l'aider, tout en continuant la conversation, comme si cela était parfaitement normal :
- Merci.. Mais connaitrais-tu un chemin plus court pour rejoindre Notre Reine. Il est urgent de se présenter à elle.
- Ah ! Et bien d'ici un kilomètre ou deux, prenez plein sud. Vous rejoindrez la route cotière. Par contre, il vous faudra trouver une embarcation pour traverser l'océan. Mais il est vrai que vous gagner au moins une journée voir deux que passer par la terre.
- On va se débrouiller... grand merci pour votre aide ! Faites attention à vous !

Finn aidé de Madeleine finissait d'attacher une branche à l'arrière de sa selle, tandis que Karayan consolidait celle de l'autre coté. Après un dernier salut, les trois femmes se séparèrent. Chacune prenant la direction choisies. Madeleine ne put s'empêcher de se retourner pour voir une dernière fois celle qui l'avait soignée. Mais elle ne vit qu'un amas de feuilles voletants et de gerbes d'eau. Les vespaliens auront beaucoup de mal à ne pas tomber dans le panneau !!

( A suivre au village des amazones)
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