Le Palais

3 ambiance

Elle pénétrait seule dans la chambre. Le conseiller Adermus et les amazones qui l’accompagnaient étaient restés à la porte …. La pièce était baignée par les rayons du soleil de la matinée. En son centre se trouvait un lit où des tentures d’organdi était tiré. A travers la transparence du tissus, la princesse distinguait son père allongée et un homme penchée dessus de lui qui l’examiné ….

L’homme à la tunique vert émeraude qui caractérisait les médecins d’Arcadie, leva la tête à son approche. Quant il la reconnut, il se redressa et s’inclina face à la princesse ….

Princesse ….
Medicus …

Le regard de la jeune femme glissait sur son père … qui semblait respirer avec difficulté. Cherchant son air… Lyra cherchait le regard du médecin qui hochait négativement la tête signifiant qu’il ne restait plus rien à faire ….

Lyra ….

Le roi Andries tentait de se relever mais trop faible… Il fit un signe a sa fille de s’approcher ….

Médicus laisse nous ….
Bien mon roi

L’homme s inclinait une nouvelle fois et sortit de la chambre en fermant soigneusement la porte.. Lyra qui avait fait quelques pas n’osait en faire plus ….

Approche plus prés ..lyra….

La jeune réprimanda un frisson et serra les poings pour éviter de trembler.. faisait encore quelques pas et s’agenouillait au sol prés du lit pour se mettre a hauteur de son père …. Elle baissait la tête …

Père vous m’avez fait demandée…
Oui ma fille..

Sa voix était faible et essouffler ….

Il est temps… pour toi de ..prendre la relève…

Les mots sont difficiles à prononcer pour le vieillard…

IL approche une mains tremblante vers le visage de sa fille … caresse du bout des doigts la ligne de la mâchoire jusqu’au menton. .Lyra se figeait..elle n avait pas l’habitudée aux gestes affectueux de sa part ….

Tu ressembles temps à ta mère ….

Il lui souleva la menton pour l’obliger a croisée son regard …. Le regard émeraude dont il était tomber amoureux des année plutôt ….. Le cœur de l’homme se serrait..sa mort était proche.. Il le savait cela avait été prédit….

Lyra se retenait de pleurer alors que les larmes etaient sur le point de la surmerger.. Mais il ne l’accepterait pas.. la traiterait de faible …. Mais ce qu’elle ne sait pas c’est qu’il est impressionné par sa fille.. De ce qu’elle lui a montrait ses dernières année … IL enviait sa détermination, son courage et sa droiture … les qualité qu’il avait apprécier chez sa femmes … Mais par fierté..celle de ne pas avoir eu un fils.. Jamais il ne le reconnaîtrai… même sur son lit de mort….

IL défaisait l’anneau qu’il portait à l’annulaire droit avec difficulté mais finit par y arriver…

4 ambiance

Tout c’était passé rapidement après qu’elle soit sortit de cette chambre. Qui c’était transformée en chambre mortuaire. Adermus a la vue de l’anneau à l’annulaire gauche de la princesse, approchait et s’inclinait ….

Nous avons du travail à présent...ma reine

Tout allait trop vite, elle fut raccompagnée à ses appartements. La conseillée ordonnait qu’on réunisse le conseil de toute urgence. Différents serviteurs furent envoyés pour porter le message. Il s’occupait aussi d’organiser les funérailles pour le défunt roi dans la tradition Arcadienne. Puis il se tournait vers Lyra qui n’avait pas prononcé un mot et qui s’était postée prés de la fenêtre… Son cœur pleurait se père qui l’avait mainte fois repoussé, son père…

Tu dois te rendre auprès de l’oracle comme la tradition le veut …

Elle levait un visage triste …

Maintenant…

L’homme acquiesçait en silence. Adermus était l’un des plus anciens des cinq sages permanants et amis de la famille de Lyra. Il avait vu grandir et affirmer cette princesse. Il la considérait comme sa propre fille et partageait la tristesse de cette perte. Lyra tu as été préparé pour ce jour …

La jeune femme regardait par la fenêtre du salon dans lequel elle se trouvait à cet instant. Le soleil était a son point le plus culminant de sa course dans le ciel. Dans la cours, habitant landa d’Arcadia vaquait a leur occupation habituel. Aujourd’hui, elle n est plus responsable d’elle-même maintenant mais d’un peuple … Elle est à présent l’image et la représente de l’empire d’Arcadie. Ses choix influeraient à présent sur son peuple…J’ai peur…
Je sais… Ta mère aussi comme toutes les reines auquel tu succèdes…

La voix du conseiller était calme et rassurante …

C’est normal… tu ne décide plus seulement pour toi mais pour une nation …
Je ne sais pas si j’en serai capable.
Tes doutes sont justifié...nul n’est parfait … Mais je t en crois capable … Je t ai vu grandir et devenir la femme que tu es à présent. Certes, tu te tromperas parfois … tu n’es pas une divinité mais une simple mortelle… Ton père te croyait à la hauteur de la tache…

La jeune femme tournait son visage, ou des sillions de larme s’était formée …. Mon père…
Oui, il me l’a confié.

Il se mit à sourire…

Mais cette vielle carne avait trop de fierté pour te le dire. IL m’a fait jurée aussi de rester ton conseillé jusque ma santé me le permettre. Et je compte honorer cette promesse…

Elle était rassurée et soulagé que l’homme sage reste sans qu’elle est besoin de lui demander. Une domestique entrait et s’avançait vers lyra puis s’inclinait respectueusement.

Majesté … Les prêtresses d’Athéna vous font savoir que l’oracle est prêt à vous recevoir….
Merci Ileana.

La domestique, son message délivré, quittait la pièce. La reine quittait ses appartements quelque minute après. Elle était escortée par trois amazones chargée de sa protection. Elles traversaient le long couloir qui menait au temple D’Athéna au cœur de la Cité d’ Arcadia. Lyra semblait glisser sur le marbre Blanc … En chemin, elle rencontrait des serviteurs, nobles ou érudits. Tous s’inclinaient pour la saluer. La nommant par son nouveau Statut de Reine d’Arcadie….

Madeleine qui continuait à se poser des questions sur ce qu'elle devait faire ou pas : devait-elle succomber à ses désirs ou bien écouter sa raison et rester fidèle à Audrey. Car son coeur, lui, était partagé entres les deux. Elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'oeil à Adès et comme il ne cessait de l'observait lui aussi, il s'en apperçut.

La jeune femme comprit que ces regards avait déclencher chez lui une envie que si elle avait été honnête avec elle-même, elle partageait. Elle lui fit un clin d'oeil et le vit s'approcher et lui déclarer :
- Et oui tu me fais beaucoup d'effet.
- je vois ça mais calme ta joie.

Ades attrapa Madeleine par la taille et derrière la tête pour lui faire un baiser bien senti, puis la relacha et recula légèrement avec un sourire.
- ça devrait me calmer un petit moment...

Madeleine resta bouche ouverte, elle ne savait que dire car elle avait été surprise. Mais comme elle avait aimé ce baisé lle ne savait comment réagir : le gifler, ou lui rendre la pareil. Elle resta figée comme une statue, un désir grondant dans ses entrailles, et un souvenir lui vrillant le cerveau. L'amazone parcourut tous les visages présents à la recherche d'un brin d'aide mais elle n'eut qu'indifférence et mépris. Karayan se retourna même non sans avoir eu un regard ironique sur la scène se déroulant devant ses yeux.
L'ancienne mercenaire se dirigea vers elle et lui dit :
- Je suis navrée... si nous étions pas dans ce palais, je...
- Je t'arrêtes tout de suite. Tu n'as pas besoin de te justifier. C'est vos affaires, pas les miennes ! Répondit-elle calmement.

Madeleine qui avait oublié ce que pensait les amazones des hommes, reçut la réplique comme une gifle. Elle regarda, choquée, la guerrière avant de faire deux pas en arrière, semblant vaciller sur ses jambes. Adès n'entendit pas la réponse de Karayan et ne comprit pas la réaction de sa désirée. Toutefois, il essaya de lui venir en aide qui eut comme effet de la faire sortir de sa torpeur.
** Non ! Tu vas pas remettre ça ! Laisse moi ! ** pensa t-elle en tentant de le fuir d'abord en continuant de reculer puis en se retournant et en partant en courant.

Ades vit vaciller Madeleine et pensa qu'elle allait s'évanouir. Il voulut la soutenir mais au moment où il la toucha elle sembla se reprendre, le regarda le regard perdu, recula et se rua hors de la salle en courant.
Tout le monde fut surpris par cette réaction. Karayan fit un geste de la tête à Ades pour lui faire comprendre de la rattraper. Celui-ci se lança donc à la suite de Made et la rattrapa au moment où elle entrait dans une pièce.

Il s'agissait d'une petite salle d repos. Ades avait agrippé le bras de Made qui se débatta pour lui faire lacher prise.

- laches moi, je te déteste! lui cria Made en le frappant de sa main libre et en pleurant. Tu n'a pas le droit de m'embrasser. Je... tu n'as pas le droit de m'aimer.
- Made, tu ne m'en veux pas vraiment, c'est à toi que tu en veux. dis moi ce que tu ressens vraiment.
- Je te hais car je sais plus où j'en suis avant tu n'étais pas là et tout allait bien! Maintenant ma bien aimé devient comme un brouillard, j'ai peur de l'oublier! sanglota-t'elle.
- Non tu ne l'oublieras pas, je ne te le permettrai pas. Mais tu dois laisser tes nouveaux sentiments émerger sinon tu vas te noyer dans ton puit de douleur. Ades la tenait serré contre lui, elle avait cessé de lutter et avait appuyé sa tête contre le torse d'Ades qui lui caressa la nuque avec douceur.

Ils restèrent ainsi un long moment. Ades l'embrassa sur le front.

- tu es plus précieuse pour moi que ma propre vie. Je sais tu ne comprends pas pourquoi, mais il n'y a rien à comprendre. Tout n'a pas d'explication Made. Ce que tu ressens tu dois l'exprimer sinon ça t'étouffera!

Madeleine leva la tête vers lui lui saisit la tête et l'embrassa...

Madeleine se laissa convaincre de céder à son désir et le baiser sembla durer des heures. Tout à coup, elle le repoussa et se précipita vers l'ouverture donnant sur le jardin en criant : - Noooooonn !!

Un soldat entra pour voir ce qui se passait et il découvrit Adès rattrapant de justesse Mad par le poignet.
- Qu'est-ce qui se passe par ici ?
- Rien de grave je vous assure, répondit le guerrier tandis qu'il la lachait tout en se tenant sur ses gardes au cas où elle veuille à nouveau fuir.
- Oui oui tout va bien ! Ne vous inquiètez pas. Fit l'amazone pour se retrouver à nouveau seul à seule.
- Bien ! Si vous le dites. Je serais à coté de la porte au cas où... fit le soldat avant de refermer la porte derrière lui.

Adès l'observa un instant... c'est elle qui prit la parole en premier :
- Désolée, je ne peux pas... je ne dois pas !
- Qu'est ce que tu racontes ?
- Je peux pas la trahir...
- Mais tu ne l'as trahie pas voyons. Lui dit-il en se rapprochant.
- Si... en...
- Elle ne voulait que ton bonheur, Mad... Laisse moi te rendre heureuse. Il posa ses mains sur ses épaules et la retourna vers lui.

Madeleine baissa la tête mais se laissa faire. Elle ne savait plus où elle en était. Son désir grandissait pour lui, son corps réagissait à chaque fois qu'il la touchait. Une boule semblait naître de nul part dès qu'il était près d'elle, elle sentait avoir les mains plus moite quand il la touchait comme actuellement mais l'amazone se refusait à lui, à céder à ses désirs, tant elle pensait à Audrey et qu'elle imaginait la trahir dans le cas contraire. Adès poursuivit alors :

- Ce n'est ni la trahir, ni l'oublier que d'être heureuse, même si c'est pas avec elle. Allez calme toi ! Et laisse parler ton coeur... je suis sur qu'il a plein de chose à me dire.
- Il...
- Oui ?

Pour toute réponse, Madeleine pour la seconde fois, l'embrassa la première, se rapprochant le plus possible de lui et posant ses mains contre ses pectoraux.

Tell me now, King Arthur, Hans Zimmer

28. Gregorian: Moment of Peace

Sa mission auprès du Sultan avait échoué, mais Karayan ne comptait pas laisser celle-ci lui échapper de la même manière. Antiope comptait sur elle, et l’avenir de Liberty human dépendait des Amazones. Elles étaient les gardiennes du pacte ancien et se devaient de faire en sorte qu’il soit respecté. Quand au sultan, une fois que Karayan aurait rendu son rapport, elle devinait que le comportement de ce dernier ne plairait pas à la reine. Elle, Madeleine et Adès avaient déjà parcouru bien du pays pour lever une armée de soutien à Utopia. Mais à Jamalia, elle avait perdu un temps fou à faire des courbettes à un sultan et tout ça pour rien. Au moins avait-elle obtenu la promesse du prince des nomades.. Oui mais où était Jared en ce moment?

Il lui fallait à présent rattraper le temps perdu et à tout prix, obtenir l’aide des Arcadiens. Le peuple d’Arcadia était puissant même s’il n’était pas le plus guerrier, ses scientifiques avaient développé un art de guerre efficace. Lors de leur dernière halte aux portes d’Arcadie, Karayan avait échangé une conversation intéressante avec des marchands arcadiens. Le roi venait de décéder et avait laissé son trône à sa fille, mais les rumeurs couraient déjà, on la disait trop jeune et surtout trop inexpérimentée pour diriger le pays. Et l’homme lui avait dit que certains fomentaient déjà dans l’ombre pour faire tomber la nouvelle reine.

Karayan regardait cette jeune femme face à elle, assise sur son trône. Elle était très belle, mais de cette beauté éphémère que possèdent les grâces, fragile en apparence mais que cachait ce visage et ce regard posé sur elle? L’amazone se souvint des paroles du marchand et pria pour que cette fois, elle obtiendrait l’aide désirée malgré les ennuis que pouvaient connaître le peuple d’Arcadia. Elle attendait que la reine lui accorda la parole quand le compagnon de Madeleine eut un comportement des plus inappropriés dans un tel endroit, provoquant la colère de Karayan..A quoi jouait-il? Mais elle n’eut pas le temps de se poser plus de questions car Madeleine venait de quitter précipitamment la salle, suivie de près par Adès. L’amazone ravala sa colère et se tourna à nouveau vers la reine qui avait froncé les sourcils. Elle s’inclina respectueusement devant la plus haute autorité d’Arcadia.

- Votre altesse, veuillez pardonner le comportement de mes compagnons, le voyage a été long jusqu’ici et nous avons rencontré bien des ennuis avant de parvenir jusqu’à vous. Permettez moi de vous saluer au nom d’Antiope, reine des Amazones. Je suis Karayan, sa messagère.
- Vous la saluerez de ma part.. Ainsi la reine m’envoie une messagère? Et quel et le message qu’elle me destine?
- Antiope m’envoie au nom du pacte ancien, afin de faire valoir la promesse donnée par tous les liberty humans, il y a longtemps.

Le doute voilà le regard de la reine et provoqua un malaise dans l’assistance. Karayan espéra tout à coup que le roi avait eu le temps de prévenir sa fille au sujet de ce pacte qui se léguait de génération en génération. Mais la reine pouvait elle reconnaître devant tous qu’elle ignorait de quoi lui parlait l’amazone? L’instant était délicat et le silence se fit pesant. Soudain la porte s’ouvrit sur un homme âgé qui intervint auprès de la reine en s’excusant de les interrompre. Il murmura quelques paroles entendues seulement par la reine qui hocha la tête brièvement avant de se redresser et après un regard sur son auditoire, elle déclara d’une voix claire.

- Je me dois de mettre fin à cet entretien. La cérémonie d’ouverture des jeux olympiques va débuter et je me dois d’y assister. Karayan? Je vous invite à y assister comme tous le peuple d’Arcadia. Le moment est important pour mes sujets. Nous reparlerons de cette affaire après la cérémonie… Demain pour être plus précis, car un important banquet suivra la cérémonie.

La reine se leva créant aussitôt un impressionnant mouvement dans son auditoire qui s’étaient tous profondément inclinés. Karayan par respect les imita et se redressa au moment où la voix de la reine se fit à nouveau entendre. Elle s’adressait à l’homme qui avait interrompu l’audition des trois voyageurs.

- veuillez guider Karayan et ses amis aux appartements des invités et faites en sorte qu’on prenne soin d’eux. Karayan, je vous revois demain matin aux premières heures du soleil.

Et sans attendre la reine se retira, laissant là une amazone perplexe et frustrée de devoir attendre un peu plus. Alors que le vieil homme cherchait du regard les autres voyageurs mentionnés par la reine, Karayan le pria de l’attendre un instant. Dans la salle, les arcadiens se retirèrent peu à peu, une fois leur reine partie. Karayan se dirigea à grand pas en direction de la porte qu’avaient emprunté Madeleine et Adès. Face à elle, un long couloir bordé de colonnes et seulement quelques gardes.

- N’auriez vous pas vu un homme et une femme…des guerriers?

L’un des gardes fit un signe de tête en direction d’une autre porte. Karayan la poussa et les trouva juste derrière. Ils s’embrassaient. Sentant la colère faire bouillir son sang, l’amazone s’éclaircit la voix.

- hem hem..

Et les deux se tournèrent en même temps vers elle. Alors elle explosa:

- Bon sang!!!vous voulez tout foutre en l’air?

Ils étaient visiblement surpris par sa réaction. Karayan se mit à marcher de long en large tout en continuant de les sermonner.

- On est pas là pour le plaisir!! On est là parce qu’Antiope nous envoie afin de quérir l’aide des peuples pour lever une armée! Nous devons empêcher une guerre encore plus importante en……. Mais pourquoi je vous explique tout ça?? Depuis le début, tous les deux, vous vous fichez bien de tout ça!! Là tout à l’heure devant la reine, vous avez eu un comportement inacceptable. Vous avez de la chance qu’elle est jeune et que ce n’était pas son père sur le trône. La reine aurait très bien pu prendre ombrage d’un tel comportement. vous vous rendez compte que vous avez failli ruiner cette mission???

Karayan les regarda tour à tour, ses yeux lançant des éclairs, poing sur les hanches. Elle reprit une voix plus posée avant d’avertir.

- Aujourd’hui débutent les jeux olympiques.. Il y a la cérémonie d’ouverture à laquelle nous sommes conviés, ainsi qu’au banquet qui suivra ce soir. Nous passerons la nuit au palais et demain la reine nous recevra au lever du soleil. Si je vois encore une fois un écart de conduite …et je ne parle pas vis-à-vis de moi mais de la reine ! Je vous livre au premier marché aux esclaves! Est-ce que je me suis bien fait comprendre??

L’amazone était furieuse. Ces deux personnes traitaient avec la plus grande désinvolture, une mission des plus importantes, pas seulement pour Karayan, mais pour eux tous.

To Zucchabar, Gladiator, Zimmer & Gasparyan

29.

Installée non loin du balcon royal où trônait son altesse, reine d’Arcadie, Karayan tâchait d’apprécier le spectacle. Seulement son esprit était bien trop préoccupé par la mission qu’elle avait à accomplir pour lui permettre de se détendre. Pourtant la cérémonie était des plus réussies, flamboiement de couleurs, étendards de toutes les grandes familles dont les protégés participaient aux jeux, et enfin le fameux défilé des athlètes. Karayan laissa son regard glisser sur les corps aux muscles si bien dessinés, mis en valeur par de somptueuses tuniques.

Il faisait chaud dans l’amphithéâtre et les trois quarts de l’arène étaient directement exposées aux puissants rayons de soleil. Le public s’éventait comme il pouvait, mais cela ne l’empêchait pas d’être très animé et d’applaudir avec enthousiasme les futurs héros d’Arcadie. La musique raisonna encore longuement dans l’amphithéâtre, se poursuivant jusqu’au banquet donné et plus tard dans la nuit. Karayan ne se mêla guère aux arcadiens, jetant quelques regards aux amazones qui servaient la reine d’Arcadia. Elle se souvint qu’il n’y avait guère longtemps de ça, elle avait failli rejoindre le rang de ces femmes mais avait finalement préféré rester amazone avant tout. Quand à Adès et Madeleine, leur petit numéro ne lui échappa pas, seulement après les remontrances qu’elle leur avait servis, ils surent se faire discret.

Alors que la fête battait son plein et que la reine était bien occupée à devoir saluer bien des grandes pompes du royaume, Karayan profita d’un moment d’accalmie pour se glisser auprès d’elle et s’inclina devant la reine.

- Votre altesse, permettez que nous nous retirions, mes compagnons et moi-même?
- je vous en prie. Nous nous reverrons demain. Bonne nuit Karayan.
- bonne nuit votre Altesse.

Karayan s’inclina à nouveau avec déférence et recula avant de tourner le dos une fois qu’elle se fut suffisamment éloignée. Elle retrouva les deux compères dans les jardins à l’extérieur de l’amphithéâtre et c’est sous une toute autre forme qu’elle s’excusa auprès d’eux.

- Je préfère me retirer pour ce soir, il se fait tard, et une longue journée nous attend demain. Vous n’êtes pas obligés d’en faire de même, mais ne tardez quand même pas trop. Je viendrai vous réveiller demain matin. Bonne nuit.

Une brève lueur amusée traversa le regard bleu azur, et après les avoir dévisagé tour à tour, elle leur tourna le dos pour regagner le palais. Ce dernier n’était pas situé bien loin de l’amphithéâtre et pour la première fois de la soirée, Karayan se détendit et profita de sa ballade solitaire jusqu’au palais. La nuit était particulièrement douce, et une légère brise circulait entre les demeures en pierre blanche de la ville. La jeune amazone marcha tranquillement le long des rues jusqu’au palais, appréciant cette fin de soirée..

Une fois au palais, habituée à dormir sur une natte à même le sol, elle se contenta donc du beau tapis tressé sur son sol, vérifia une dernière fois que ses armes se trouvaient à portée et trouva rapidement le sommeil.

Ades et Madeleine s'étaient retrouvés dans les jardins à l'extérieur de l'amphithéatre. Ades ne savait comment aborder sa dulciné qui avait été si brute dans se paroles quand Karayan les avaient découvert dans les bras l'un de l'autre. L'amazone arriva auprès d'eux pour leur souhaiter une bonne nuit.

- Je préfère me retirer pour ce soir, il se fait tard, et une longue journée nous attend demain. Vous n’êtes pas obligés d’en faire de même, mais ne tardez quand même pas trop. Je viendrai vous réveiller demain matin. Bonne nuit.

Elle partit après les avoire regardé chacuns leur tour avec un sourire entendu.

Ades s'adressa à Madeleine sans la toucher, il préfèrait attendre de savoir ce qu'elle voulait exactement.

- Madeleine profitons que nous sommes seuls pour mettre à plat nos sentiments. Je sais que tu es prises entre tes sentiments pour moi et l'impression de trahire un amour passé. Mais justement cet amour est passé et si je t'interdit de l'oublier tu ne dois pas l'empècher de t'ouvrir à moi! dis moi où tu en es maintenant ici ou à l'abris dans le palais, mais dis ou fais quelque chose ma belle Madeleine.

Ades s'était approché de sa dulciné attendant une réaction de sa part.

Unchained melody, The Rigtheous Brothers (B.O. Gost)

30.

La nuit avait été courte et sans rêve. Karayan dès l’aube s’était levée et était sortie sur la terrasse de sa chambre afin d’admirer le lever de soleil sur cette ville fastueuse, si loin de ses terres sauvages. Mais aujourd’hui, il n’y avait nulle place pour la nostalgie, Karayan n’était pas là pour le plaisir mais afin de mener une mission à bien et c’était ce matin qu’elle avait audience auprès de la reine d’Arcadia. Elle fit quelques ablutions avec le broc mis à sa disposition puis une fois habillée, gagna la chambre de ses compagnons.. Quelques coups à leur porte, suffirent à réveiller les guerriers qui comme elle s’y attendait se trouvaient dans la même chambre.

Encore une fois, Karayan ne s’étala pas en bavardages inutiles. Il était l’heure, et on les attendait à la salle du trône. Elle sortit les attendre dans les longs couloirs du palais, et quand un peu plus tard, ils sortirent fin prêts à la suivre, tous trois se dirigèrent plus au cœur du palais. Peu après, ils entraient enfin dans la vaste salle et la jeune amazone voyant la reine assise à l’attendre, sentit la nervosité la gagner. Sa mission auprès de Djamila avait échoué. A partir de maintenant, elle n’avait plus le droit à l’erreur…

Karayan après avoir présenté ses compagnons de route, fut invitée à prouver qu’elle venait bien de la part d’Antiope. Alors l’amazone lui présenta le fameux anneaux.. A présent, il ne lui restait plus qu’à délivrer son message.

- Ma reine a appris que les Vikings se préparent à assiéger Utopia. Utopia reste au cœur de notre monde libre, nous ne pouvons laisser des barbares, des voleurs et des pilleurs s’emparer de ce royaume, capitale des terres libres. C’est dans ce but qu’Antiope m’envoie à tous les dirigeants des peuples de Liberty Human, afin de demander à chacun d’envoyer une assistance à Utopia. Les amazones dirigeront ces armées aux portes d’Asgard, afin d’éviter qu’ils ne parviennent jusqu’à Utopia. Nous espérons ainsi éviter une guerre importante qui nuirait non seulement aux utopiens, mais à tous les autres peuples.

Le discours avait été bref, mais clair. A présent, la décision revenait à la toute nouvelle reine d’Arcadia. Karayan s’inclina à nouveau devant la reine, pour signifier qu’elle avait terminé.

La nuit avait était paisible, sans cauchemard du moins pour Madeleine. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas été dans les bras d'un homme. Celui-ci eut la délicatesse et le respect de ne rien tenter d'autre que de la garder auprès de lui jusqu'au lendemain. La guerrière émit le souhait de retrouver la couche qu'il lui avait été préparée mais à force d'argument, il faut dire des plus convainquant, elle finit par céder. Adès avait eut raison d'insister, cependant, elle ne le lui avouerait jamais !

Le réveil de Karayan fut digne des amazones. Les deux jeunes gens furent très vite prêt et tous trois se rendirent dans la salle du trône où les attendait la reine. Après l'avoir saluée comme il se devait, elle demanda à Karayan de présenter ses compagnons ce qu'elle fit. Madeleine s'inclina du chef à son nom comme elle l'avait apprit : à la manière des mercenaires ! Et pendant que sa soeur d'arme expliquait sa mission, la jeune femme dévisagea la souveraine ** Qu'est-ce qu'elle est jeune ! ** et les conseillers qui se concertèrent rapidement entres eux. ** Ce pacte doit être vraiment d'une importance majeur pour faire autant d'effet dans chaque royaume ! Reste plus qu'à espérer que tu sois entendue cette fois, Karayan, sinon ta mission va devenir de plus en plus compliquée. **

Madeleine observa les cinq hommes puis la Reine à tour de rôle en attendant sa décision. ** Si jamais elle refuse, que va t-il advenir de nous ? Karayan va t-elle tenir sa promesse ? Et puis au pire je me battrais quitte à rejoindre Audrey. Je n'ai pas grand chose à perdre si ce n'est ma liberté, alors hors de question de jouer au mouton de service ! **

Lyra a écoutée attentivement le message délivré … Ainsi les peuple du nord veulent envahir Utopia … Acardia et Utopia sont en paix et ailier depuis de nombreuse année … Traité négocier par Sa mère lors de son accession au trône … Dans cette histoire le pacte des amazone n’est pas le seul en jeu mais il y a le traité avec Utopia … Les conseillées se concerte sur la question … Elle croise le regard Ares l’un des plus haut gradée de l’armée Arcadienne…. Qu’il lui fait un signe de tête qu’il consent à cette demande …

Bien que L’Arcadie soit un pays en paix depuis de nombreuse année, Son armée n’en reste pas moins l’une des meilleurs … surtout grâce à leur stratégie et logistique …

Elle cherche dans le regard des autres conseiller leur réponse … certain hésite … Adermus l’encourage à poursuivre… Les étrangers l’observent … Elle devient le centre de l’attention… Le regard de la reine se pose sur Karayan …

SI nous acceptons de vous aider dans cette entreprise … combien vous faut il d’homme ?

Autant que vous pourrez en mettre a notre disposition ….

Lyra réfléchie a la conduite à tenir …. L’un des conseillés se lève … Il s’agit d’Adermus …

Majesté permettez vous que je pose une question ….

Il s’incline respectueusement … Lyra acquiesce de la tête… L’homme se racle la gorge …

Vous nous avez dit que votre reine vous envoie a tous les dirigeant des peuples de Liberty Human … Quel peuple avez-vous contactée…. ?
Nous avons approchez le Sultan de Djamelia …
Quel a était sa réponse a cette requête ?

Un domestique s’approche de la reine … s’incline et tend un parchemin … Lyra fronce les sourcils et se saisit de la missive … Son visage prend une allure sérieuse et lève son regard émeraude sur la groupe d’étranger …

Êtes-vous accompagnée par une troupe ?

Tous se tournent vers elle …l’interrogeant du regard …

Non majesté, juste nous trois …

Lyra lève le menton, ses traits sont légèrement figés …

L’un de mes chefs de Patrouille vient de me communiquer qu’il y a actuellement une troupe d’homme qui est a la recherche de deux femmes et un homme … La description que leur chef a faite vous ressemble beaucoup ….

Ades regarda entrer ce général dans la salle. Il remarqua le scorpion sue le plastron qui ressemblait à son tatouage. Le général prit la parole.

- Je remercie sa Majesté, d'avoir accepté de me recevoir. Puis il se releva tout en poursuivant, Je me nomme Armok, général de l'armée d'Ur. Je suis envoyé par Muhari, le grand prêtre de la cité, pour retrouver le Roi Scorpion réincarné. Il y a dans cette salle un homme qui possèderai l'épée du roi Scorpion et donc pourrait devenir notre prochain souverain. Je suis chargée de vérifier si c'est le cas, pour me mettre à son service tandis qu'un messager serait envoyé pour annoncer la bonne nouvelle. Bien sûr, les alliés de notre Roi bénéficieront de toute l'assistance militaire de la cité... et ses ennemis seront autorisés à retrouver leurs ancêtres.

Au fur et à mesure du discours du commandant, les têtes se tournèrent soit en direction de la Reine soit en sa direction, Madeleine semblait aussi interloquée que lui. Etait-il bien ce roi réincarné tant recherché ? Si Ades était ce roi comment réagirait Madeleine?

Ades s'approcha du général, sortit son épée et son pendentif.

- Voici l'épée qui m'accompagne depuis si longtemps que je n'ai pas le souvenir d'où je le tiens et voici le pendentif que j'ai reçu de mes parents. Faites votre devoir.

Le général contempla l'épée qui était bien celle de Gilgamesh le dieu-roi, et l'amulette celle de la destinée. Il enfonca cette dernière dans le trou du pommeau ce qui fit sortir des petits diamants formant la constellation du Roi. Il se tourna vers Ades.

- L'épée est la bonne mais maintenant avez vous une tache de naissance?
- oui sur la hanche en haut de ma cuisse droite.

Ades montra une aggloméra de grains de beauté qui avaient la même disposition que les diamants sur l'épée.

Le général mit un genou à terre face à Ades et lui tendit l'épée à deux mains

- Mon roi je suis à vos ordres ainsi que toute la cité d'Ur. Moi et la troupe qui se trouve aux portes de cette cité vous accompagnerons partout. Une armée est en train d'être levée et sera mise à votre disposition quand vous le désirerez.
- Merci Général. Mais j'accepte cet honneur et il faudra que vous me disiez tout sur Ur et ses habitants. Mais pour le moment nous allons accompagner ces dames à qui j'ai fais une promesse. Ades désigna Karayan et Madeleine. De plus l'une d'elle aura bientot une réponse à me donner au vu de mon nouveau statut.

Ades se tourna vers la Reine.

- Majesté, vous avez devant vous un roi qui souhaite que vous respectiez votre promesse de soutien comme vous l'avez prononcé. Une fois cette guerre à venir terminée peut-etre nos deux peuples pourront commercer et entretenir des relations diplomatiques?

Se tournant vers Karayan

- Chère amazonne vous avez une nouvelle armée pour votre cause, celle de Ur.
- Toi, Madeleine, tu as mon amour qui ne change pas mais le tiens changera-t'il?

Se retournant à nouveau vers le général.

- général faites envoyer un messager à Ur pour leur annoncer que vous avez trouvé votre roi et que Ur devra montrer bientot sa toute puissance.

Ades avait réagit comme si tout celà était normal. Madeleine n'en revenait pas de le voir si sur de lui et si peux surpris de tout ça comme si il était résigné depuis longtemps à cette destiné. Elle avait toujours sut qu'il y avait quelque chose de différent chez son guerrier. De la douceur et un vocabulaire peu commun pour un mercenaire; Et la voilà amoureuse non plus d'un mercenaire mais d'un roi! Où celà la mènera?
Ades se tourna vers la reine tandis que le général alla rejoindre ses troupes. Il s'approcha du trône.

- Majesté, si nous concluions cet accord par un traité d'alliance entre votre royaume et Ur?

31.

Karayan n’en revenait pas de ce nouveau retournement de situation. A croire que les dieux étaient contre elle pour mener cette mission à bien. Voilà qu’Ades qu’elle avait traité avec le dédain du à son statut d’homme, se voyait déclamé roi et gentiment lui offrait son armée en cas de besoin. La jeune amazone regarda tour à tour Madeleine qui dévorait le nouveau roi des yeux, la reine d’Arcadia qui observait tout cela d’un œil amusé et ces nouveaux arrivants qui débarquaient d’on ne sait où. Chacun y allait de son petit commentaire sans plus prêter attention à ce pourquoi elle avait déjà parcouru tant de kilomètre. Pourquoi ces gens n‘avaient pas attendu de pouvoir obtenir audience, comme elle-même avait du attendre?. Alors la messagère d’Antiope jugea bon de prendre la parole pour mettre bon ordre à la situation. Comment pourrait-elle sinon paraître crédible aux yeux de la reine et lui demander son soutien si elle ne faisait pas quelque peu entendre sa voix?

- Votre altesse.. Adès.. Excusez moi d’interrompre ces moments fort émouvants, mais pour en revenir au sujet qui m’a amené jusque là, une garnison d‘une centaine d‘homme suffira, si vous le permettez.

Karayan s’inclina devant la reine avant de s’adresser à Adès en marquant le vouvoiement qui était du à son nouveau statut. Elle avait encore du mal à digérer ce qu’elle venait d’apprendre et fit de gros efforts pour ne pas paraître trop ironique..

- Adès, votre altesse, je vous remercie de votre généreuse offre. Et puisqu‘à présent, vous voilà devenu roi de la cité d‘Ur, je m’en voudrais de retenir un roi loin de son royaume. Je poursuivrai donc seule, ma mission vers les autres pays, et quand les temps seront venus de réunir les armées alliées, si votre offre tiendra toujours, je vous ferai parvenir un message pour vous avertir de la suite des évènements..

Karayan s’inclina dans une brève révérence teintée de dédain, pour ce nouveau roi qui, hier encore, n’était que le dévoué de Madeleine. Il lui fallait songer avant tout à la précieuse aide qu‘il pourrait lui apporter et mettre sa fierté de côté. Puis elle s’adressa à la reine d’Arcadia:

- Cela va de même pour vous ainsi que pour tous les peuples alliés à la cause d’Utopia. Quand l’heure sera venue, les armées se réuniront en un lieu choisi, mais il est encore trop tôt pour en parler.

L’amazone se tut en attendant la réponse de la reine d’Arcadia qui après un court instant se prononça enfin.

- vous aurez votre garnison, cela va de soit, comme mon père l’aurait voulu, Arcadia se battra à vos côté au nom du pacte ancien. Il ne sera pas dit que les Arcadiens ne sont pas là quand il faut se battre.

Karayan s’inclina une nouvelle fois en signe de remerciement. Elle était soulagée finalement, sa mission ne semblait pas en péril, malgré tout ce qui s’était passé dans cette salle. Le roi à présent devait retourner à son peuple et Madeleine semblait déjà acquise à sa cause. Quand à Karayan, il ne lui restait plus qu’à prendre congé de cette étrange assemblée. D’autres peuples l’attendaient ailleurs…Elle avait encore bien du chemin à faire.

- A présent, si vous me permettez, j’aimerai prendre congé..

La reine hocha la tête en signe d’assentiment et reporta son attention sur le nouveau roi. Qu’allait-il se passer pour eux? Quoiqu’il en soit, cela ne regardait plus Karayan qui se tourna avant de partir vers Madeleine.

- et bien Madeleine, je te souhaite… un bel avenir aux côtés d’Adès puisque cela semble être ta nouvelle voie. Nous n’avons pas eu le temps de faire plus ample connaissance, mais les évènements ne nous l’ont guère permis. Peut-être nous recroiserons nous un jour..

L’amazone lui adressa le salut des guerrières de son peuple en inclinant son bras pour toucher son épaule gauche. Puis aussi vive qu’à son habitude, la jeune femme tourna les talons et quitta prestement la cour de la reine d’Arcadia pour poursuivre sa mission.. Car ensuite, il lui faudrait rencontrer la grande vestale et cette partie là était loin d’être la plus facile. Vestalia Imperii était un empire reconnu pour se désintéressé de la cause d’autrui… l’altruisme ne faisait pas partie de leurs valeurs, mais peut-être qu’en faisant mention du pacte ancien, Karayan saurait faire pencher la balance en faveur des Utopiens.

Pour l’instant, son cheval l’attendait toujours dans les écuries royales. Une fois récupéré ses armes et ses quelques maigres affaires, la jeune femme se rendrait en Vestalia Imperii. Elle serait seule cette fois, mais l’amazone n’était pas du genre à être gênée par de tels détails, pas plus qu’elle s’était embarrassée d’au revoirs trop émouvants. Non, ce n’était pas du tout son genre. La guerrière préférait aller droit au but..

Madeleine crut rêver quand le général déclara Adès comme le Roi qu'il recherchait. Elle pensa même que c'était une blague. Mais non ! C'était bien la vérité, la réalité et même Karayan l'acceptait. Elle ne savait toujours pas si elle parviendrait à refaire sa vie, à accepter totalement la mort d'Audrey, alors s'engager auprès d'un Roi... cela allait compliquer les choses ! La guerrière resta muette, se contentant d'écouter Adès, puis Karayan à défaut de faire mieux. Elle était figée comme une statue au milieu de la salle, son regard se perdant sur son compagnon jusqu'à ce que sa soeur d'arme prononce son nom. Elle ne répondit même pas à son salut, chose inconcevable, restant là, prostrée à l'observer lui tourner le dos pour partir à la poursuite de sa quête.

Tout à coup, elle sursauta comme si on l'avait piquée avec quelque chose de pointu. Mais ce n'était "que" le nouveau souverain qui venait de l'appeler, surprit de ne pas la voir réagir, répondre à sa question. Madeleine tourna la tête vers la Reine puis Lui, puis à nouveau vers la Reine qui semblait s'amuser de la scène dans son fort intérieur : un léger sourire éclairait son visage si jeune pour de telles responsabilités.
- Votre Altesse... dit-elle en la saluant, avant de se tourner vers l'homme qui l'aimait depuis leur première rencontre, pour ajouter : Je... je ne sais quoi répondre... je... faut rattraper Karayan !

Elle était des plus mal à l'aise : elle-même ne savait pas où elle en était, et voilà qu'il lui rappelait cela en pleine audience devant la Reine d'Arcadia au moment où il est déclaré Roi d'Ur ! Il y a de quoi être déstabilisé et bien d'autres moments plus en adéquation avec une telle demande. Madeleine salua la souveraine, et sortit aussi calmement que possible jusqu'à la grande porte, sans se préoccuper si Adès était derrière elle ou pas. Une fois hors de vue des paires d'yeux présents dans la salle, elle se mit à courir pour rejoindre Karayan, comme elle l'avait promit à Antiope, la Reine des Amazones. Elle se devait de tenir cette parole... au moins celle-là... qui sait ce voyage l'aiderait peut être dans la décision qu'elle devrait prendre un jour ou l'autre.

Elle aperçut la jeune femme à mi-chemin des écuries. L'amazone se joignit à la marche de Karayan sans oser la regarder, toute bouleversée par les derniers événements. Sa soeur d'arme, qui avait réussit à obtenir de l'aide de ce royaume, devait se sentir soulagée, plus en confiance, voir heureuse. Enfin, il s'agissait là de ce que Madeleine supposait et comme elle était à des lieux de ressentir cela, elle préféra regarder devant elle, tout en demandant d'une petite voix :
- Je peux venir avec toi ?
- Si tu veux.

La réponse était directe comme toujours avec la guerrière mais le ton était plus doux qu'à l'accoutumée. Ca ne pouvait être que par la joie d'avoir réussit une partie de sa mission... quoi d'autre ? Elles reprirent leur monture et étaiente prête pour l'étape suivante dont Madeleine ignorait toujours la destination mais étrangement, à ce moment-là, cela lui était égal.

( suite sur les routes d'Arcadia)